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sur 5938 notes
A contre-courant de notre temps (mais aussi du temps de l'auteur, ce début de règne baroque, tourné vers la fête et les plaisirs), le roman de la Princesse de Clèves indique la voie de la rigueur, du refus de la facilité, la voie de la contrainte que l'on s'impose à soi-même par souci de soi, de sa dignité, de sa "gloire", comme on disait alors. Il s'agit moins, pour l'héroïne, de la crainte de l'enfer ou des conséquences du mal, que de se refuser à tout avilissement, à toute dégradation de soi : or suivre sa pente, dans ce roman, c'est perdre sa valeur et sa fierté. C'est par orgueil (et crainte de souffrir) qu'elle ne pèche pas. L'héroïne aspire à autre chose, à plus grand et plus beau que le bonheur, qui est devenu pour nous, aujourd'hui, la valeur suprême : agir dignement est le souci de cette jeune aristocrate. Il n'est donc pas surprenant que ce roman ait encouru les foudres de tous aujourd'hui, du Président Sarkozy lui-même au moindre lycéen inculte, sans oublier la cohorte des enseignants gauchistes qui firent mine de redécouvrir le livre. Il nous prend tous à rebrousse-poil en nous disant qu'il y a mieux, plus haut, plus beau et plus noble que le bonheur.

Voilà pour la morale. Il reste deux obstacles à franchir pour entrer dans ce court roman et en tirer tout le profit possible : d'abord, l'erreur d'y voir un "roman historique" à la façon de Walter Scott ou ... Christian Jacq : Mme de La Fayette vit en un temps où la particularité historique, le pittoresque des âges anciens, ne sont pas conçus. Il suffit de voir les grands tableaux d'histoire et l'indifférence avec laquelle on traitait la vraisemblance historique des costumes et des décors. La cour du roi Henri II, c'est Saint-Germain ou Versailles. Il faut attendre un siècle et demi et le Romantisme pour voir apparaître ce goût du pittoresque, à la naissance du roman historique.

L'autre obstacle est celui de la langue. Pour nous, qui sommes habitués au français littéraire contemporain appauvri, et déshabitués du français recherché, la langue de ce roman nous semblera difficile, inutilement compliquée. Les ignares diront "ampoulee". Un petit effort de relativisme et de tolérance nous est demandé, et le français du XVII°s, avec l'habitude, devient clair. Et s'il reste des passages compliqués, surtout ceux qui sont consacrés à l'analyse des sentiments ou aux argumentations, c'est que les personnages eux-mêmes ne vivent pas dans des situations simples, mais sont pris dans un lacis de valeurs et de situations contradictoires. Kundera disait que le roman est l'apprentissage de la complexité : il vaut mieux faire cet apprentissage avec ce beau roman, que de ne jamais soupçonner qu'il existe des complexités en ne lisant que des prix Goncourt.

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Une belle histoire d'amour à la cour d'Henri II. Un roman exigeant avec la prise de connaissance du contexte qui a pu rebuter plus d'un lecteur. En effet, lire un tel roman sans avoir entendu parler d'Henri II, de Diane de Poitiers, du Duc de Guise ou de Catherine de Médicis relève, à mon avis, du parcours du combattant.
Mais après avoir franchi ce cap, une fois avoir pris connaissance de cette toile de fond, le récit d'une histoire d'amour "impossible" commence, cette fois-ci très abordable.
La jeunesse (15 ans) et la beauté de Mlle de Chartres, qui deviendra plus tard Mme de Clèves, attirent tous les regards de la cour. Cette nouvelle venue est introduite par sa mère et heureusement protégée et informée de bien des intrigues de cette cour.
Cette dernière arrange le mariage de sa fille avec un homme prévenant, le prince de Clèves. Mais cette princesse, bien que l'appréciant, n'est pas amoureuse de son mari. Premier drame, surtout pour le mari qui en souffre.

Deuxième complication: le prince de Nemours, galant homme qui ne compte plus ses conquêtes féminines, entre en scène et c'est le coup de foudre. Et là ce sont ces deux amants qui souffrent de pas pouvoir se rapprocher sans éveiller les soupçons du mari et de la cour.

On peut imaginer que l'histoire de ce trio amoureux ne va pas bien se terminer. Enfin, tout dépend du côté où l'on se place, de la raison, du point de vue des bonnes moeurs ou de la passion.

Cette oeuvre analyse à fond les tourments de l'amour et sa complexité. L'écrivain, Mme de Lafayette décortique avec talent " L'amour" intéressé à la cour de France qui s'oppose à celui de nos deux (trois) amants. Sans oublier un style d'écriture d'époque qui possède un certain charme, un contexte historique précis et opportun (le parallèle entre les amours de Diane de Poitiers et Henri II et nos deux tourtereaux). Ce livre a tout pour plaire.




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Une histoire passionnante, troublante!
Un livre envoûtant autant que ses personnages!
Aussi le roman se termine par "...et sa vie, qui fut assez courte, laissa des exemples de vertu inimitables', aussi, au moment où le romantisme bat son plein au moment où on s'attend à voir éclater cette fiévreuse tension qui n'a fait que s'accroitre au fil des pages, à la grande surprise, Madame de la Fayette ébranle notre esprit, torture nos attentes, altère notre souffle, nous envoie un grand boulet à la poitrine... ici les tensions amoureuses n'ont point d'issue....O que c'est magique!
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L'oeuvre est construite autour de l'histoire d'une jeune femme encore ingénue qui découvre la cour, et la passion, oscillant ainsi entre expérience du monde et connaissance de soi. Nous faisant suivre le parcours de son héroïne, Mme de Lafayette nous invite à considérer la société et ses contraintes, mais également à observer les mouvements du coeur, qu'elle décrit avec sobriété et lucidité. le tableau du monde fournit à Mme de Clèves un lien éclairant par rapport à sa propre histoire.

Au début du roman, l'auteure présente de nombreux personnages de la cour d'Henri II, dont la plupart ne joueront aucun rôle par la suite. Ce sont de simples figurants, destinés à crédibiliser le récit. Découvrant la cour, qui joue un rôle essentiel dans le roman, Mme de Clèves découvre le monde et la nature humaine. Les intrigues qu'on lui raconte lui permettent de déterminer sa conduite. La cour offre quotidiennement le spectacle de l'inconstance et de la duplicité, les revirements sont nombreux. La cour enseigne ainsi à se méfier des apparences : « Si vous jugez sur les apparences en ce lieu ci, dit Mme de Chartres à sa fille, vous serez souvent trompée : ce qui paraît n'est presque jamais la vérité ». Mme de Clèves saura en retenir la leçon.

Mme de Clèves ne découvre pas seulement la cour, elle se découvre elle-même en faisant l'expérience de sentiments qui lui étaient jusqu'alors inconnus. L'amour fournit à Mme de Lafayette le moyen de développer son étude de la nature humaine.

Mme de Lafayette a choisi de placer au centre de l'oeuvre le personnage d'une femme qui non seulement ne connaît pas le monde, mais ne se connaît pas encore elle-même. Cette éducation sentimentale montre au lecteur la vulnérabilité et la faiblesse de l'individu face aux passions que la vie lui inspire et que les circonstances atténuent ou exacerbent.
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Tous les hommes sont des salopards, ils ne pensent qu'à une chose et on ne peut qu'être malheureuse à leur contact, l'a prévenue sa Mère. Donc, seule chose à faire pour la princesse de Clèves : se prémunir, surtout ne pas aimer, ne pas s'éclater, ne pas désirer, c'est mal, et se marier mine de rien sans rien faire, voilà la solution. N'avoir confiance en rien concernant les sentiments, et surtout pas en ses propres sentiments, et encore moins en soi même.
Quand le prince de Clèves l'aperçoit (seule, sans sa mère, tiens) il tombe éperdument amoureux d'elle… parce qu'elle belle, blanche et blonde, raisons qui nous paraissent futiles, mais, passons. Et puis , il note au passage qu'elle est riche, là encore, passons.
Et elle, la Mère, ne consent au mariage qu'après la mort du père de Clèves, un ennemi de moins, et surtout, surtout, parce que sa fille n'en est pas amoureuse.

Tu peux choisir d'être heureuse, à condition de ne l'être jamais, lui dit elle.
D' ailleurs, c'est moi ta meilleure amie, et tu dois me dire tous tes secrets.
La gamine a 16 ans, Madame de Lafayette insiste sur ce point : Comment pourrait elle livrer à sa mère des secrets d'alcôve, mieux vaut n'avoir rien à raconter, non ?

Comment peut elle se libérer de la manipulation maternelle ?

En fait, jamais.

Car la Mère préfère encore mourir ( et elle le fait) que de la savoir amoureuse en vrai. Alors le mari, transparent et absent, amoureux transi reprend la manipulation en héritage, en demandant à sa femme « soyons amis, dites moi tout » et la conclusion, identique : mieux vaut crever que de savoir que la petite bécasse sera heureuse.

Je dis bécasse, parce qu'elle aurait mieux fait d'écouter Goldman plutôt que sa mère : « Ne lui dis pas, ça sert à quoi, on n'avoue rien si on est innocent » et elle qui a tout fait pour obéir aux injonctions de sa mère, avoue au mari qu'elle essaie de ne pas penser à Nemours.
Aurait elle pu après ces deux deuils, mère et mari, deuils dont elle se sent coupable, revenir à un état d'esprit antérieur à la perte ?

Madame de Lafayette n'a pas lu Freud, mais elle analyse la confrontation à la réalité lors de la perte de la personne aimée. Cette épreuve de réalité exige le retrait de toute la libido, et affirme l'attachement aux interdits anciens même si ils ne sont plus que le fruit de l'imagination.
Abandonnée par sa mère, la princesse de Clèves ne veut pas s'abandonner à l'amour passion qu'elle partage avec le duc de Nemours, par peur d'être abandonnée.
Bingo, la mère a gagné.


Ceci est ma lecture , personnelle, de ce roman à la fois historique, témoignage des moeurs galantes du XVII siècle, et, à mon avis, extrêmement moderne, racontant l'emprise d'une mère sur sa fille .
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Il faut être surpris pour aimer.'Je serais incapable de devenir amoureux d'une personne avec qui je serais accoutumé et, si je ne puis être surpris d'abord, je ne puis être touché. Je crois que les inclinations naturelles se font sentir dans les premiers moments et que les passions qui viennent que par le temps, ne se peuvent appeler de véritables passions', nous confie Mme de la Fayette dans Zaïde.
La curiosité s'agite, le coeur se tait.
Que pourra faire Cordelia? Aimer et se taire.
Le repos, c'est une mort volontaire. Les passions qui nous divertissent font aussi notre malheur.
Le besoin de remuement pascalien, à défaut de pouvoir rester tranquille, en repos dans une chambre.
Nous aimons ces tourments, car 'le repos entier est la mort'.
La Princesse de Clèves choisit cette mort volontaire... la fuite, le retrait, la retraite, la sauvegarde.
La sublimation existe, dit Michaux. Non est un meurtre sublimé.
La vertu ne serait-ce alors qu'une stratégie de défense, de légitime défense, inspirée par la seule crainte des passions? Un réflexe de protection déclenché par des peurs anticipatives mais improbables...
La querelle des anciens et des modernes. Georges Sand versus Mme de La Fayette.
Les désordres de l'amour et le choix de la Princesse de Clèves/Mme de la Fayette, alias Marie-Madeleine Pioche de la Vergne.
De ce choix, de ce sentiment de résistance naît le vertige, l'immense désir de tomber. A mesure que l'on a plus d'esprit, les passions augmentent, nous rappelle Pascal dans son Discours sur les Passions de l'amour.
Mme de la Fayette, donc la passionnée.
Son repos? ses deux graves soucis: la littérature et l'amour.
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Je tiens à remercier Monsieur Nicolas Sarkozy qui, lorsqu'il assurait la fonction de président de la République, donna une seconde vie à "La Princesse de Clèves" et, par la même occasion, me poussa à lire cette oeuvre majeure de la littérature française. Je lui suis donc très reconnaissant d'avoir, comme les dévots du XVIIIe ont pu le faire avec les oeuvres voltairiennes par exemple, permis à une oeuvre de s'adjuger de nouveaux lecteurs par le seul fait qu'elle soit blâmée publiquement. A quand le prochain opprobre littéraire depuis qu'un autre grand lecteur a succédé au petit Nicolas ?
Mais tout cela ne nous dit rien de cette oeuvre emblématique. Si la longue description introductive de la cours du roi de France sous le règne d'Henri II n'est pas une partie de plaisir, le récit commence vraiment à devenir intéressant lorsque ses deux principaux protagonistes entrent en lice : la fameuse princesse de Clèves et le non moins célèbre duc de Nemours. Il faut avouer que Madame de Lafayette a un léger penchant pour l'hyperbole. On ne peut pas imaginer amants aussi parfaits, tout n'est que luxe, beauté, intelligence et raffinement. La perfection est si proche que le récit basculerait presque dans le conte merveilleux. Mais tout est si remarquablement bien raconté que l'on se laisse porter malgré cet effacement de la rationalité. Balzac est encore loin, laissons Madame de Lafayette donner au roman ses lettres de noblesse.
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C'est quand même bizarre de lire un classique de la littérature française en songeant à un ex-président de la république peu suspect d'être un « littéraire ».
Ce fut le cas avec ce roman dont seul le nom m'était familier et que je m'étais promis de lire lorsque ledit président s'en était plus ou moins moqué. ne serait-ce que pour combler une lacune littéraire de plus.
Cela m'inspire aujourd'hui l'axe me ma critique : le décalage. Je ne ferai pas l'apologie de la langue, c'est tellement grave différent que plein de fois un djeune n'aurait pas la réf.
Alors la meuf, de Claive, elle kiffe un aristo mais comme elle est maquée avec un boloss, un peu cheum, c'est chaud.
Ils s'tournent autour, ont des p'tits crush, ken à droite à gauche comme des dalleux , font des trouples, des quintouples et des cinqouples....
Mais ça pète dans la soie, c'est plein de tiks mais pas en toc...
Les prolos dans tout ca ? Askip y en a pas... Elle s'en balek la Fayotte, avec un blase pareil... pas de problèmes de lové, c'est pas du Cazlab ni du Aloz. Hors de ma vue les Miskine !
OKLM sur leurs canapey, les mythos mettent en PLS les miff des srab.
Le thug de Nemours, veut se la faire yolo comme une tchoin. Quel schlag !
Voilà, puisque ce roman est considéré comme un précurseur de la littérature romantique française, j'ose espérer que ma contribution, à l'instar d'une certaine Aya Nakamura, m'octroiera une place au Panthéon des commentateurs branchés. Y a moyen.
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Une fois de plus, c'est un livre que j'ai dû lire pour mes cours de littérature et c'est sans grande conviction que je l'ai commencé. Même si je n'ai pas adoré, j'ai apprécié cette lecture un peu plus que ce à quoi je m'attendais.

L'histoire se situe sous le règne d'Henri II, soit environ un siècle avant que Madame de la Fayette publie l'histoire en 1678. Dans le récit, nous voyions une jeune fille, Mademoiselle de Chartres, épouser le prince de Clèves. Seulement, elle n'est pas amoureuse de son mari, lui préférant le duc de Nemours...

C'est l'histoire d'un amour impossible entre deux personnes, avec une jeune fille - la princesse de Clèves - qui souhaite assouvir ses désirs mais ne veut pas bafouer son honneur et trahir son mari. C'est un récit que nous avons analysé en cours de littérature, ainsi que les adaptations qui en ont découlé (dont le film La belle personne que j'ai détesté tant je l'ai trouvé malsain), au point de m'en dégoûter parfois.

C'est un des premiers classiques écrits par une femme, qui peut être intéressant à découvrir, même 300 ans plus tard, parce qu'on peut toujours l'observer sous un oeil moderne. Alors, si j'ai parfois du du mal avec le style d'écriture à accrocher à l'histoire, cela a été un peu rattrapé par ma lecture de l'adaptation en bande dessinée et le visionnage des films.
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Nouvelle (re) lecture pour l'aide aux devoirs...
Je ne livrerai pas de commentaire, pour dire, à mon tour, tout l'intérêt de la lecture de ce roman qui parle d'honneur, de plaisir, de devoir , de sentiments, de rêves d'amour qui embellissent la vie, chassent l'ennui, mais qui demandent , quand il faudrait les concrétiser, volonté, courage, franchise, loyauté et cela tue...
Je me bornerai à citer Camus dans « L'homme révolté – Révolte et Art »
« Qu'est-ce que le roman […] , sinon cet univers où l'action trouve sa forme, où les mots de la fin sont prononcés, les êtres livrés aux êtres, où toute la vie prend le visage du destin. le monde romanesque n'est que la correction de ce monde -ci, suivant le désir profond de l'homme. Car il s'agit bien du même monde. La souffrance est la même, le mensonge et l'amour. Les héros ont notre langage, nos faiblesses, nos forces. Leur univers n'est ni plus beau ni plus édifiant que le nôtre. Mais eux du moins, courent jusqu'au bout de leur destin et il n'est même jamais de si bouleversants héros que ceux qui vont jusqu'à l'extrémité de leur passion, Kirilov, et Stravroguine, Mme Graslin, Julien Sorel ou le prince de Clèves. C'est ici que nous perdons leur mesure, car ils finissent alors ce que nous n'achevons jamais.
Mme de la Fayette a tiré la Princesse de Clèves de la plus frémissante des expériences. Elle est sans doute Mme de Clèves, et pourtant elle ne l'est point. Où est la différence ? La différence est que Mme de la Fayette n'est pas entrée au couvent et que personne autour d'elle ne s'est éteint de désespoir. Nul doute qu'elle ait connu au moins les instants déchirants de cet amour sans égal. Mais il n'a pas eu de point final, elle lui a survécu, elle l'a prolongé en cessant de le vivre, et enfin personne , ni elle-même, n'en aurait connu le dessin si elle ne lui avait donné la courbe nue d'un langage sans défaut. »
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La Princesse de Clèves (IV Partie)

Quand elle commença d'avoir la force de l'envisager, et qu'elle vit quel mari elle avait perdu, (...)______ qu'elle eut pour elle−même et pour monsieur de Nemours ne se peut représenter.

l´haine
l'amour
l'horreur
l' honte

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Thème : La Princesse de Clèves de Madame de La FayetteCréer un quiz sur ce livre

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