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3,45

sur 5923 notes
Je n'avais pas encore lu ce classique.
C'est chose faite.
J'enchaînerai certainement avec La princesse de Montpensier. Ce n'est pas que je me prenne d'une passion soudaine pour les écrits de Madame de la Fayette mais c'est juste pour faire le tour de la question.


A chaque fois que je lis un classique, j'ai toujours du mal à en écrire la critique et à lui attribuer des étoiles. Je vais juste me contenter d'indiquer ici mon ressenti :

Je n'ai pas aimé ce roman mais j'ai apprécié de le lire.
Le personnage de Madame de Clèves m'a agacée et ennuyée. Je suis allée visionner quelques extraits du film de Jean Delannoy avec Marina Vlady dans le rôle de l'héroïne. Force est de constater que même le personnage joué par l'actrice ( bien jeune à l'époque) est d'une platitude et d'un mortel ennui. Heureusement, l'excellent Jean Marais jouant le rôle du mari "trompé" parvient à donner de la consistance au dialogue et à faire vibrer l'ambiance.

On lit ça et là que ce roman était très avant-gardiste car il est considéré comme le premier roman d'analyse psychologique. Voilà, ça c'est dit.
ça ne lui rend pas grâce pour autant à mes yeux.
Pourquoi ?
Parce que l'amour y est présenté comme un gigantesque drapeau rouge "Attention danger" que l'on déploie devant les yeux des jeunes femmes de la société du 17eme siècle. Que de fois l'auteure emploie le mot "bienséance" !
Ultime recours face à la passion naissante, à l'exaltation des sentiments.

La princesse de Clèves est loin d'être Juliette, et encore moins Iseult.
J'aurais tant aimé qu'elle succombe...au moins un seul instant !
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Comme plusieurs personnes, je me suis décidé à lire ce roman après que Nicolas Sarkozy en ait parlé : « L'autre jour, je m'amusais - on s'amuse comme on peut - à regarder le programme du concours d'attaché d'administration. Un sadique ou un imbécile avait mis dans le programme d'interroger les concurrents sur La Princesse de Clèves. Je ne sais pas si cela vous est arrivé de demander à la guichetière ce qu'elle pensait de la Princesse de Clèves. Imaginez un peu le spectacle ! ». Petite remarque qui a d'ailleurs boosté les ventes du livre pendant deux ans (comme quoi, la meilleure promotion pour un livre n'est pas toujours d'en dire du bien).

Je ne sais pas ce qu'en pensent les guichetières, mais en ce qui me concerne, mon intérêt a été tout de suite douché dès les premières pages : accumulation de faits historiques et de noms de personnages, personnages tous ducs, barons, princes ou comtes, ce qui les rend indiscernables les uns des autres. Alors c'est vrai que l'intrigue se développe dans la seconde moitié du roman, mais je n'aime pas devoir me battre avec un livre pour qu'il me donne ce qu'il a de bien.

L'histoire est pourtant intéressante : Mlle de Chartes épouse le Prince de Clèves par devoir, sans répugnance, mais sans enthousiasme particulier non plus. Elle tombe amoureuse pendant un bal de M. de Nemours. Mais son éducation lui a enseigné la Vertu : le devoir avant tout. Quels que soient ses sentiments, la fidélité à son époux est bien plus importante. Comme le respect des convenances interdit toute explication franche, un subtil jeu psychologique se met en place entre La princesse de Clèves, son époux et M. de Nemours.

Ce roman aurait pu me plaire, mais le style est assez lourd, et j'étais, finalement, bien content d'en avoir fini avec lui.
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J'ai enfin lu La Princesse de Clèves...... Enfin, pourquoi ? C'est un livre que je voulais lire depuis très longtemps, un classique de la littérature française que j'avais une première fois commencé et abandonné..... Les premières pages sont un embrouillamini de personnages historiques, de filiations etc.... et l'écriture de Madame de la Fayette m'avait gênée par son côté un peu vieillot, ampoulé, particulier. Mais comme je l'avais mis de côté et que décidément je voulais le lire, cette fois-ci je ne me suis pas laissée abattre par ces premières pages et j'ai poursuivi ma lecture jusqu'au....... bout et j'en suis contente.

Voyage dans le temps et dans l'histoire, nous sommes à la cour du roi de France Henri II, dans le milieu du XVIème siècle. Avec ce roman Madame de la Fayette nous relate une histoire d'amour qui restera platonique par la droiture de la jeune princesse ne voulant pas trahir l'homme qu'elle a épousé mais aussi toutes les intrigues de la cour royale.

Il est vrai que l'écriture peut paraître un peu décalée, ancienne, maniérée parfois mais au fil du récit je me suis habituée à ce style et pour ma part elle contribue à l'immersion dans le récit et son époque. Même si l'histoire en elle-même peut paraître pour nous lecteur (trice)s du XXIème siècle banale, ce qui m'a le plus intéressée c'est la psychologie des deux principaux personnages car l'auteure ne se prive pas de décortiquer toutes leurs pensées, doutes et même subterfuges quand ils sont confrontés à un amour qu'ils ne sont pas libres de vivre ou tout du moins pour la jeune fille.

Ils sont beaux, ils s'aiment mais elle ne peut se résoudre, de par son éducation, de par sa morale, a cédé à ses avances. Lui, le beau Duc de Nemours est un séducteur aux nombreuses conquêtes féminines mais qui va se transformer en amoureux transi et désespéré. Elle, elle ne connaît rien du sentiment qu'elle ressent en sa présence mais sera partagée entre amour et loyauté, se refusant de faire souffrir un mari auquel seul l'amitié et le respect la lient. Elle va connaître les affres de l'amour, de la jalousie et des remords, elle est l'image de la femme sacrifiée sur l'autel du mariage et de la loyauté.

Ils forment un duo en totale opposition avec tous les relations amoureuses des autres personnages, entre amants, maîtresses (officielle ou non). Madame de la Fayette ne se prive pas de glisser, tout au long de son récit, toutes les intrigues amoureuses de l'époque en commençant par celles du roi, mais montrant également l'importance des "commérages" transformés, mal interprétés et destructeurs pour ceux qui en subissent les conséquences.

Je peux comprendre que ce court roman peut paraître rébarbatif à beaucoup mais je pense que cela tient surtout à l'écriture, car j'ai trouvé malgré tout l'histoire plaisante, moins stéréotypée que je le craignais. La vision du mariage, de l'amour de la part de Madame de la Fayette est assez sage : pas de coups de canif dans le contrat pour cette jeune demoiselle, qui vivra, au-delà de la mort de son mari, dans la religion et l'éloignement de la cour.

Je l'ai lu, j'ai failli l'abandonner une deuxième fois car les atermoiements des deux tourtereaux tournaient par moment en rond mais je me suis surprise dans la deuxième partie à les suivre dans leurs tortures psychologiques et à vouloir en connaître le dénouement, preuve que ce classique m'a finalement plu.....
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Alors là je reste sans voix !
Moi qui pensais que j'allais abandonner au bout d'une trentaine de pages !
Car il y a vraiment vraiment très peu de dialogues (ce que j'aime pas quand c'est descriptif comme La Princesse de Clèves)

J'ai beaucoup accrocher à l'histoire !
C'était pas évident certes à lire mais je l'ai fais !

L'histoire est même pas ennuyeuse elle est captivante !
J'ai vu beaucoup de critiques qui n'aimait pas trop ce livre :)
Bah c'est bien dommage pour vous !

Mon professeur de français comme à chaque fois que je l'ai et qu'il me voit assis devant la salle de cours !
Il me demande
"Qu'es ce que tu lis”

Eh bah il m'a dit oulah beaucoup de personnes l'ont pas aimer !


J'aimerais pas l'avoir au sujet du bac mais quand même c'est rare des Classiques Littéraires qui m'a beaucoup plu !

Je le conseille ;) !
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« Ressuscité » dans l'opinion publique « grâce » aux déclarations « inspirées » d'un chef d'Etat plutôt amateur de résultats sportifs que de belles lettres, La Princesse de Clèves n'a pourtant, depuis sa publication au XVIIe siècle, jamais cessé d'attirer des lecteurs, lesquels remercient tout de même « chaleureusement » ledit chef d'Etat pour sa publicité spontanée !
Balzac ne s'y était pas trompé, qui affectionnait particulièrement cette princesse, au point de créer un personnage féminin très semblable, résistant lui aussi à une passion envahissante : la comtesse Henriette de Mortsauf, dans le Lys dans la vallée, autre histoire d'un combat entre l'amour et le devoir.
Car nous avons ici affaire à un récit non seulement romantique avant l'heure – je parle du courant littéraire, pas des mièvreries insipides à la sauce Saint-Valentin ! –, mais en plus d'une élégance à vous faire pâlir d'envie.
Racontant un amour impossible parmi les cours du roi Henri II et du très éphémère François II, Madame de la Fayette en profite aussi, par un anachronisme volontaire plein de finesse, pour décrire celle de Louis XIV, avec ses secrets d'alcôve et ses intrigues.
Roman d'une déconcertante facilité à lire, car, pour autant que le style peut paraître désuet – diront certains que l'absence de vulgarité dans un texte effraie au moins autant que moi, les piqûres ! – il est d'une extrême fluidité.
Ecrit par une femme « bien née », il ne pouvait être en fait que cela : un modèle de vertu, d'intelligence et de style !
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Voici un nouveau coup de coeur, avec ce délicieux roman de Madame de la Fayette ! A peine entrée dans le monde en compagnie de sa mère, Melle de Chartres séduit déjà de nombreux gentilhommes de la cour dont le Prince de Clèves, qui tombe éperdumment amoureux d'elle et la demande en mariage. Devenue La Princesse de Clèves, la jeune femme est cependant bouleversée lorsqu'elle rencontre le duc de Nemours : c'est le coup de foudre des deux côtés. Ainsi, au fil des pages, les amants cachés vont devoir affronter les rumeurs qui circulent auprès de la cour...
Bien évidemment, tout lecteur romantique souhaiterait une fin différente à celle de ce livre qui repose sur une morale : la jeune princesse a choisi la raison plutôt que la passion mais cela n'empêche pas ce livre d'être captivant.

Avec son style singulier, Madame de la Fayette nous plonge dans la société du XVIème siècle, auprès du Roi Henri II et des intrigues du royaume de France...Même si la princesse préfère sa raison à son amour pour Nemours, je l'ai plutôt bien aprréciée, elle qui est très intelligente, sage, vertueuse et d'une amitié sincère. le Duc de Nemours, La reine dauphine, le Vidame de Chartres et Madame de Chartres sont les autres personnages qui m'ont beaucoup plus.

Pour conclure, "La Princesse de Clèves" est un sublime roman incontournable qui m'a passionnée et qui me laissera sans aucun doute un souvenir vraiment plaisant.

A lire absolument !!
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Roman exemplaire, premier roman au sens moderne, roman classique par excellence… Il faut lire et relire La Princesse de Clèves !

Mme de la Fayette destinait ses oeuvres à un lectorat essentiellement féminin, plutôt aristocrate et précieux et n'osait pas signer de son vrai nom ses récits romanesques en prose à une époque où ce genre était encore un peu méprisé : avouer un roman aurait été une grave compromission pour cette femme savante, ancienne élève du grammairien Ménage, amie d'Henriette d'Angleterre, de Mme de Sévigné et De La Rochefoucauld.
La Princesse de Clèves paraît donc anonymement en 1678 ; ce roman historique à l'analyse subtile a rapidement connu un grand succès et a été traduit en anglais seulement un an après sa publication. Il faut dire que ce récit marque une vraie rupture avec toute la tradition véhiculée par Honoré d'Urfé, Melle de Scudéry ou encore Scarron : c'est une oeuvre beaucoup plus courte, avec assez peu de personnages et d'une redoutable efficacité dans l'écriture. L'intrigue amoureuse s'enchâsse dans un récit précisément daté, en 1558-59, et compte des personnages référentiels et des évènements avérés connus de tous ; cette dimension historique donne une caution sérieuse et réaliste aux personnages qui s'appuient sur les évènements pour vivre leurs histoires amoureuses.

Aujourd'hui, nous trouvons les personnages un peu trop idéalisés, uniformément beaux et nobles de coeur et d'extraction et nous avons un peu de mal à nous situer dans la Carte du Tendre entre reconnaissance, estime et inclination. Disons que l'intérêt primordial réside dans l'analyse des progrès et des effets désastreux de la passion dans la grande âme de l'héroïne. Tout commence par un véritable coup de foudre dès la première rencontre entre la princesse et le duc ; croyant que ce dernier a une liaison avec la dauphine, le princesse souffre de jalousie, réalise qu'elle est tombée amoureuse et réussit cependant à cacher cette inclination. Mais les péripéties s'enchainent avec le vol du portrait, le quiproquos de la lettre au Vidame et l'accident de cheval du Duc, et mènent la princesse à l'aveu. L'intrigue est servie par une écriture recherchée, des personnages travaillés dans une forme d'exemplarité
L'aveu constitue le noeud thématique du récit : c'est une péripétie assez extraordinaire, longuement amenée, préparée et en quelque sorte justifiée par l'auteure. Cette logique narrative nous embarrasse encore aujourd'hui comme elle a pu interroger les lecteurs contemporains ; cet aveu reste un mystère dans le refus du compromis dans une ambiance de cour, d'influences et d'intrigues féminines. La princesse apparaît anormalement vertueuse au milieu des tentations de la vie de cour. Face à cette femme admirable, le duc de Nemours se cantonne dans un rôle de héros galant, qui fait sa cour de manière discrète mais empressée, ne laissant aucun répit à la femme aimée ; la princesse a sans doute raison de refuser un amour qui, tôt ou tard, l'aurait déçue...
Les conséquences de l'aveu sont désastreuses pour le prince de Clèves, miné par la jalousie ; une méprise lui fait croire que son épouse a pu lui être infidèle et il meurt, victime collatérale de cet aveu qu'il aurait préféré ne jamais entendre.
L'influence de Corneille est sous-jacente : la princesse possède une grande volonté stoïque et sait rester lucide car elle est consciente de sa condition et de son devoir… Mais Racine n'est pas loin avec les ravages de la passion tandis que l'ombre janséniste teinte l'ensemble d'un pessimisme inévitable. Victime de son sentiment de culpabilité, la princesse est persuadée qu'elle n'a pas le droit d'être heureuse

Personnellement, ce roman me fascine et me provoque à chacune de mes lectures… Pourquoi l'héroïne a-t-elle peur de l'amour ? À quoi renvoie sa façon de fuir le bonheur ? L'analyse des sentiments des trois personnages principaux est très subtile et laisse tout un éventail de possibilités.

Les moeurs galantes du XVIème siècle, loin de provoquer un décalage défavorable à un intérêt toujours actuel, laissent une place à l'imaginaire et à la morale des contes de fées quand les héros cultivent une forme d'innocence et des valeurs de sincérité et de modestie dans des univers impitoyables.
Je recommande encore et toujours ce roman qui pousse l'introspection à ses ultimes limites, dans une intimité rare entre l'auteure, son personnage et ses lecteurs. Quel était donc le but de Mme de la Fayette en livrant cette histoire à la postérité ?
À lire et à relire.
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Un grand classique que j'ai trouvé mal vieilli et très ennuyeux. J'ai été déçue car je n'ai pas su savourer le texte et l'histoire.
Lien : http://araucaria.20six.fr
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Encore une fois, ce n'est pas mon genre de littérature habituel, mais devant les propos élogieux glanés ici et là et pour pas mourir idiot, j'ai voulu tenter l'aventure.
Premières pages : que Diable allai-je faire dans cette galère ?
Généalogie, alliances, codes de conduite ( certes nécessaires) à la court d'Henri II.
Mais assez vite l'histoire, ou plutôt L Histoire, commence. On a face à nous un conte, une histoire d'amour, des mémoires, une étude psychologique et bien sûr un manuel d'histoire et qu'importe le genre où on le classe, ce livre est très bon, il ne paraît pas ses 300 et quelques années et se dévore assez rapidement.
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Il m'en aura fallu du temps avant de m'atteler à la lecture de la Princesse de Clèves (et les autres romans que contiennent mon édition, dont La Princesse de Montpensier). Mais comme j'ai bien fait d'attendre, car je ne suis pas certaine que j'aurais pu apprécier cette lecture à sa juste valeur si je m'étais lancée plus jeune. Il y a des livres qui méritent d'attendre quelques années avant d'être savourés...
Quelle finesse et quelle subtilité dans l'écriture de Madame de la Fayette ! Cette grande dame parvient à nous faire ressentir des choses sans les écrire noir sur blanc, à nous faire apprendre des pans d'histoire de France en nous parlant d'amour, de donner une morale à ses histoires sans en avoir l'air. Certes, la morale en question est assez austère puisque, si l'on devait trouver un point commun aux différents destins dont Madame de la Fayette nous parle, ce serait celui-ci : l'amour rend malheureux et plonge les amoureux dans la souffrance la plus extrême. Le destin des amants que l'on suit tout au long de ces romans n'est pas heureux et la fin de chacun est en général assez abrupte.
Mais même si les histoire de Madame de la Fayette ne se terminent jamais bien, que ces romans restent extrêmement agréables à lire, à la fois pour leur contexte historique passionnant, pour la grande qualité de son écriture, et pour les histoires d'amour elles-mêmes : de tels récits se démarquent tellement des romances modernes souvent niaises et creuses !
A lire !
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