Il est toujours difficile de s'attaquer à la rédaction d'une critique sur un classique tel que celui-ci à la fois monument de la littérature française, objet de controverses récentes et classique étudié et analysé sous toutes les coutures. Je m'en vais toutefois donner mon simple avis de lectrice amateur.
Bien que l'histoire tourne autour des deux personnages principaux, une multitude de personnages, à la fois historiques et fictifs, les entourent. Beaucoup ne seront qu'évoqués ce qui évitera de trop désorienter le lecteur aux connaissances historiques un peu floues.
Les personnages de la Cour, réels pour la plupart, ancrent le livre dans une réalité historique assez riche faisant de celui-ci le témoin d'une époque. Cependant les descriptions historiques se feront rares tout comme celles des personnages ou des lieux: ce n'est, en effet, pas là que doit s'arrêter l'intérêt du lecteur.
La Princesse de Clèves est roman intime, intérieur ce qui explique que la part belle soit donnée aux descriptions des pensées et des sentiments des personnages: peu importe le décor, peu importe le moment. le lecteur pourrait presque se croire dans une sorte de huis-clos psychologique où seraient enfermés Mme de Clèves et le Duc de Nemours chacun occupant les pensées de l'autre en permanence et ce, même lorsqu'ils ne se trouvent pas au même endroit.
La princesse de Clèves est ici la figure de la perfection féminine telle que perçue à son époque: vertueuse, fidèle et maîtresse d'elle-même. La découverte de nouveaux sentiments à sa rencontre avec le Duc de Nemours viendra semer le trouble dans son esprit et dans sa vie. Loin de dresser le seul portrait d'un amour grandissant, l'auteur dépeint les moeurs d'une époque, le poids d'une société et de ses conventions qu'il peut être intéressant de comparer avec notre époque actuelle.
Une lecture agréable, pleine de découvertes tant sur plan romanesque que sociologique.