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Nicolas Martin-Granel (Éditeur scientifique)Bruno Tilliette (Éditeur scientifique)
EAN : 9782909571287
152 pages
Ed. Revue noire (30/11/-1)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Les mots me charment
Me font signe
Et demandent que je leur trouve
Du travail
A n'importe quel salaire -
Les mots viennent en foule
Sous ma plume
comme des prolétaires
Les mots revendiquent
leurs droits à la parole
et veulent établir la dictature
des mots sur la vie -
Il leur faut quelqu'un qui les comprenne
qui les prenne
à son service -
Hélas ! Je ne suis pas c... >Voir plus
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Les mots me charment
Me font signe
Et demandent que je leur trouve
Du travail
A n'importe quel salaire -
Les mots viennent en foule
Sous ma plume
comme des prolétaires
Les mots revendiquent
leurs droits à la parole
et veulent établir la dictature
des mots sur la vie -
Il leur faut quelqu'un qui les comprenne
qui les prenne
à son service -
Hélas ! Je ne suis pas celui-là
Les mots croisent les mains
S'assoient et s'endorment
aux pieds du poète
Qui seul connaît leur valeur
Les mots vont mourir si quelqu'un
ne les remue pas à temps -
Les mots sont du silence qui parle -
Des bulles de silence qui parlent.

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En fait on est souvent tenté de penser que le coeur ne compte pas devant la raison. J'ai moi la conviction que c'est le coeur qui nous ouvre à la sagesse et l'intelligence. Il faut avouer hélas qu'en notre siècle de fou, la sagesse et l'intelligence ne sont pas à la mode. (...)Mais tout le monde affectionne les attitudes intelligentes. Tout le monde veut passer pour sage, intelligent, cultivé, surcultivé, extracultivé... supercultivé.
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Je ne cesserai point de le dire : la culture est devenue cet ustensile, une manière d'engin qui sert à "épater", à tenir autrui bridé à ses idées, ou simplement à garder la parole le plus longtemps possible. Si bien qu'au lieu d'être ce qu'elle a toujours été, c'est-à-dire une excuse d'être venir au monde, la connaissance est devenu un prétexte de quitter le monde, parce que forme de loterie ou marché aux enchères. J'ai été poussé à l'écriture parce qu'un jour quelqu'un m'a fait le portrait d'un con avec des définitions comme celles-ci :
- le con c'est celui qui pense qu'autour de lui tout le monde est con
(...)
J'ai été poussé à l'écriture par l'amour que je porte à la vie, par une grosse envie d'appeler les choses par leur nom, cette envie est devenue une passion, cette passion est devenue une vie.
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Et des engins comme les conférences, les symposiums, les communications me semblent des engins de pêche dans les eaux de la culture : on peut pêcher des têtards et rentrer bredouille.

Je vais vous donner la raison principale pour laquelle j'écris : j'écris parce qu'il faut remettre à plus tard la mort du roman, je veux dire l'inutilité du rêve. J'écris parce qu'il faut remettre à plus tard l'inexistence du roman africain. Car en fait depuis le papyrus...

L'art c'est l'exercice de la lucidité, et l'exercice de la lucidité est la seule passion qui ne soit pas aveugle, en tout cas pas aveugle comme l'exercice de la polémique (...)
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Préface à la planète des signes (début) (p 34 « l’autre monde »)

J’écris sans doute à cause de cette impression maladive que j’ai de n’avoir jamais entièrement été. Autrement dit je me suis toujours senti un « corps étranger » dans ma vie. De plus, au lieu de ne désirer que des livres, j’ai toujours osé des trucs à histoires, des ramassis d’envie de dormir, des débattements, disons tout ce qui dans une œuvre devient un prétexte de faire signe. Parce-que, que serais-je moi-même, sinon un saisissant prétexte de faire signe. Faire signe à Dieu… Faire signe à tout.
(…)
Voici une histoire vécue qui fait signe. Une histoire vécue par des gens très résistants à la Vie. Egalement résistant à la forme de leur gueule. N’allez pas vous mettre à penser qu’on ait une opinion si chatoyante de nous. On s’est cent fois remis en cause ; d’où on a fini par apprendre qu’au fond, toutes les fois qu’on disait « nous », on désignait nous, vous, les autres, tous. Les gosses de l’existence.
En fait, je suis un homme où sont embourbés tous les Autres, non point par la forme de leur nez, ni par le nombre de leurs dents, ni encore par composition chimique, ni par contrat ou démonstration mathématique ; mais seulement par cette délicieuse manière de clocher dans la vie.
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Vidéo de Sony Labou Tansi
Extrait de «Je, soussigné cardiaque», de Sony Labou Tansi (Congo)
Metteure en scène : Catherine Boskowitz. Lu par Marcel Mankita, Eddie Chignara, Mireille Roussel, François Raffenaud, Gustave Akakpo, Bertrand Amiel (artiste bruiteur).
Extrait issus des lectures RFI «Ça va, ça va, le Monde !», du 16 au 21 juillet, de 11h30 à 12h30, dans le jardin du gymnase du lycée Saint-Joseph à Avignon. Un cycle de lecture coordonné par Pascal Paradou, dirigé par Catherine Boskowitz, avec le soutien de la SACD.
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