Faire son coming out, c'est d'une certaine façon, lancer un appel pour être aimé. C'est certainement l'une des marques de confiance et d'estime les plus fortes qu'un gay ou une lesbienne puisse témoigner à un proche. En le faisant, il ou elle dit : "Je t'aime suffisamment pour croire que tu veux mon bonheur. Et je m'aime suffisamment pour être qui je suis auprès de toi, sans te mentir, sans me mentir." Cette déclaration d'amour est précieuse, elle est importante, elle est déterminante. Mieux elle sera accueillie, plus la personne se sentira aimée et forte pour affronter l'intolérance et l'irrespect que d'autres pourront lui témoigner. La famille est le noyau affectif d'une personne; si ce foyer se brise, il la fragilise considérablement. Bartholomé Girard - Président de l'association SOS Homophobie -
(Aussi) on peut supposer que le coming out auprès de la mère et du père est en principe le plus délicat, le plus propre à provoquer crise, rupture et bouleversements, tandis qu'il sera vécu avec moins d'intensité par les autres membres de l'entourage : fratrie, grands-parents, oncles et tantes, cousins et neveux...
Il est essentiel de faire entendre autour de vous que le problème n'est pas l'homosexualité mais l'homophobie. Le jeune homosexuel n'est pas atteint d'une maladie. Il peut tout à fait mener une vie normale et être heureux, à condition que son environnement ne le condamne pas, mais au contraire l'aide à s'accepter.
L'annonce de l'homosexualité d'un enfant porte atteinte à l'équilibre de la famille et déçoit les attentes des parents. Apprendre que la succession des générations n'est pas assurée est un renoncement difficile.
Il vous a donc fallu faire le deuil de votre enfant tel que vous l'aviez imaginé et, de la même façon, renoncer dans un premier temps à votre descendance.