Rome, capitale du monde catholique, siège de la papauté, est la ville d'Italie où la peinture religieuse a laissé le plus de chefs-d'œuvre dans le Vatican et dans les églises, c'est aussi la ville où, depuis la Renaissance, la peinture profane offre les sujets d'étude les plus nombreux et les plus variés dans les palais et les villas de sa noblesse. Nulle part, plus que sur cette terre antique, toute pleine des ruines et des souvenirs de la splendeur païenne, l'amour passionné pour la beauté des formes, pour l'éclat de la représentation extérieure, le luxe des habitations, pour toutes les manifestations de l'art, ne se réveilla plus vite, dès le XVe siècle, aux appels de la littérature humaniste. Nulle part, grâce à l'enthousiasme éclairé d'un patriciat puissant et riche, cet amour ne fut plus durable et n'en donna plus longtemps des preuves, jusqu'à nos jours, par l'embellissement superbe de ses résidences et l'enrichissement continu de ses collections.