J’ai brûlé les impuretés du coeur.
J’ai tué le désir.
Lalla, mon nom, ne brilla
Que lorsque j’eus renoncé à tout.
M’éveillant à l’aurore
J’ai mis au pas le mental sans repos.
Endurant la douleur,
Je me suis consacré à Dieu.
Disant « Je suis Lalla, je suis Lalla, »
J’ai éveillé mon aimé.
Devenant un avec lui,
J’ai purifié mon mental et mon corps.
Par une pratique assidue,
ce qui a vaste déploiement a été résorbé
Ce qui est doté de qualités
s'est au ciel vide intimement mêlé,
le vide même a disparu
seul alors reste le sans tâche.
Tel est, ô pandit le véritable enseignement.
Mon gourou ne m'a donné qu'un précepte,
Ramène ton regard de l'extérieur vers l'intérieur
Et fixe-le sur le Soi le plus intime.
Moi, Lalla, j'ai pris à coeur cet unique précepte
et j'ai donc commencé à danser toute nue.
Rien à contempler !
Ni Toi, ni moi
Ni objet, ni méthode
Le géniteur de toute action
perd ici son identité
On peut m'infliger mille insultes,
Nul trouble n'habitera ma pensée
Si je suis fidèle au seigneur inné
Une pincée de cendres salirait-elle un miroir ?