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EAN : 9782915384338
Centon éditions ()
3.58/5   6 notes
Résumé :
Japon, 1187. Le précédent empereur, un enfant de six ans, a été renversé il y a deux ans. Le nouveau pouvoir politique repose désormais entre les mains de Yoritomo Minamoto, qui œuvre pour étendre son autorité sur l’archipel. Malgré ses victoires militaires, Yoritomo souffre. L’amour de sa vie, sa femme Masako, est gravement malade. Le père de Masako, le gouverneur de Kyoto Tokimasa Hojo, décide de partir en pèlerinage sur une île bénie des dieux, afin de prier pour... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Japon 1187. Yoritomo Minamoto consolide son pouvoir depuis qu'il a renversé l'empereur, deux ans plus tôt. Mais sa femme Masako souffre d'une terrible maladie incurable. Tokumasa Hojo, le père de Masako, se rend en pèlerinage sur l'île d'Enoshima afin de prier les dieux. Selon la légende, l'île abriterait Benzaiten, déesse de la chance, et le dragon Gozu-Ryu.

La démarche d'Éloi Larchevêque, comme il l'explique dans le préambule, est de mêler « les faits historiques et légendaires avec le parti pris de leur accorder le même niveau de réalité ». En résulte un conte mythologique se déroulant au XIIIe siècle, les premières heures du Japon médiéval, à mi chemin entre un film de Kurosawa et un anime de Ghibli.

Bien que le contexte politique de l'époque soit mentionné à plusieurs reprises, il n'est qu'assez peu développé. En contrepartie, l'auteur accorde une grande place à la description des traditions et du mode de vie, mais aussi aux rapports qu'entretiennent les japonais avec le merveilleux. Les scènes qui relève purement du fantastique sont très belles, et dépaysantes pour un lecteur occidental plus habitué aux mythologies grecques et celtiques.

Tout le roman s'articule autour de Masako. Éloi Larchevêque nous dépeint le portrait touchant d'une femme affaiblie par la maladie, mais au caractère fort. On découvre sa vie au fur et à mesure qu'on avance dans l'histoire, avec quelques surprises à la clef. Tokumasa est également un personnage attachant dans sa quête désespérée pour sauver sa fille. Avec des mots simples et poétiques, l''auteur parvient à nous faire ressentir l'amour familial partagé entre Tokumasa et Masako, et celui plus sensuel entre cette dernière et Yoritomo, tout en conservant cette pudeur propre aux écrits japonais.

Le final est un peu frustrant car il appelle une suite qui j'espère ne tardera pas trop à sortir. L'histoire apporte toutefois une belle conclusion à la quête de Tokumasa et c'est très logiquement qu'elle s'interrompt ici. Une conclusion surprenante, d'ailleurs, et fort prometteuse pour la suite.

Asagao (éclosion) est un premier roman un peu court (j'en aurais bien pris cent pages de plus !), mais très agréable à lire. Une belle plongée dans l'histoire et les légendes japonaises.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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Asagao embarque le lecteur dans le passé, dans un formidable bond historique de la fin du 12 ième siècle, à l'époque du Japon féodal.

Nous sommes en 1187, début de l'ère Kamakura. Cette période est marquée par tout un tas de bouleversements, notamment politiques et militaires. L'auteur y a inscrit son récit, en s'appuyant sur des personnages et des faits historiques, tout en y introduisant une belle part de fantastique. Ce côté imaginaire a pour moi aussi une valeur historique, puisque l'auteur s'est inspiré de légendes nippones. La mythologie n'est-elle pas le reflet d'une période révolue, où hommes et Dieux pouvaient interagir à certains moments privilégiés ?

Avant même de me lancer dans la lecture du récit, j'ai soigneusement lu le préambule, ainsi que la présentation des principaux personnages qui est en fin d'ouvrage. Cette lecture préalable a été fort utile, car elle m'a permis de situer les faits dans l'Histoire, de comprendre le contexte dans lequel notre roman s'inscrit, et de mieux appréhender la démarche de l'auteur dans l'écriture et l'introduction du fantastique.

La plume de l'auteur est simple et agréable, et j'en profite pour le remercier chaleureusement d'avoir eu la délicatesse de ne pas noyer ses lecteurs dans un flot de termes propres à la culture japonaise. Les notes de bas de page sont explicites et largement suffisantes pour la bonne compréhension du récit.

Le travail de recherche historique est bien présent et instructif. Les détails de la vie à cette époque sont intelligemment distillés au fil des pages.

J'ai trouvé la plume de Eloi larchevêque sensible et chaleureuse, d'autant plus que c'est une histoire d'hommes (et de femmes), à hauteur d'homme. le lecteur n'est pas emmené sur des champs de batailles, ni abreuvé de techniques militaires au son du cliquetis des armures.

A côté de tous ces points positifs, j'ai toutefois eu le sentiment que le récit manquait de profondeur, autant dans le déroulement des faits que dans l'étude des personnages. J'ai donc ressenti peu ou pas d'attachement pour les différents protagonistes.

Roman court de moins de 200 pages, il représente le tome 1 d'une série dont j'ignore la teneur. Agréable et distractif, sa suite attise d'ores et déjà ma curiosité !

Bonne lecture.
Lien : https://lebouddhadejade.blog..
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Asagao est un premier roman prometteur, à l'écriture agréable qui nous plonge avec érudition, mais sans ostentation documentaire, dans le Japon médiéval du XII° siècle. Nous y suivons l'épreuve de la santé défaillante de Masako, la femme de Yorimoto Minatomo le plus puissant militaire de l'époque. L'époux et son beau-père sont très touchés et inquiets de cette maladie qui progresse sans espoir de rémission. Mais le père de Masako, Tokimasa, a une solution : il décide de rencontrer la déesse Benzaiten et le dragon Gozu-Ryu pour leur demander leur aide.
Le roman alterne entre la souffrance de Masako, soignée - comme il peut - par un moine, et le pèlerinage de Tokimasa, avant que celui-ci ne rejoigne sa fille avec le remède prescrit par Benzaiten (« tu devras faire prendre un bain de fleurs à ta fille , en plaçant dans l'eau chaude le fleur et le fruit de ma fille. le lune devra être pleine, et à son zénith. Ta fille devra être pure, d'âme et de corps ») qui il l'espère la sauvera. Mais Masako est-elle « pure » pour être guérie ? Que cache son ambition ? On s'apercevra qu'elle et son père ne sont pas en paix avec leur conscience...
L'auteur convoque croyances et légendes du Japon traditionnelle, son récit plongeant dans le fantastique (sur l'île, Tokimasa rencontre des esprits, en l'occurrence la déesse et son-aimé, un dragon à cinq têtes ; dans le bain qu'il fait prendre à sa fille, les fleurs deviennent lianes et recouvrent le corps de la femme ; rêve et réalité se mêlent pendant que l'esprit de Masako voyage dans ses souvenirs en même temps qu'elle rencontre Asagao (l'asagao est une sorte de liseron appelée aussi « belle de jour »), la plante qui doit la guérir, et qui s'incarne en une jeune femme.
Un petit bémol pour cette confrontation finale parce qu'elle n'était pour moi pas toujours très claire…
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Avant tout merci à Masse Critique et à l'éditeur pour m'avoir fait gagner Asagao.
Je suis en revanche bien embêtée au moment de cette critique car je suis rarement dans le cas où je n'arrive pas à finir un ouvrage. Je n'exprime ici que mon opinion et cela n'engage que moi.
L'histoire d'asagao a tout pour plaire la mise en avant d'une culture exotique mélangé à un peu de fantastique. J'adore me laisser porter dans ce genre d'univers et c'est là où le problème survient. Au cours du préambule l'auteur explique sa démarche à la fois basée sur un contexte historique dont il est spécialiste et les contraintes auxquelles ils devaient faire face pour un public européen. Sa démarche est technique sur bon nombre de points et il les passe par le détail. Malheureusement pour moi toute cette analyse technique ( probablement faite pour limiter les retours négatifs d'initiés sur l'utilisation des noms...) m'a personnellement sortie de l'univers avant même d'avoir pu y entrer. L'exergue mise sur les noms par exemple n'a fait que m'embrouiller dès le début et l'installation de la situation n'a donc pas eu le temps de faire son effet lorsque la part de fantastique se met en place.

J'invite les personnes intéressées par ce livre à le lire. La lecture du préambule n'étant selon moi pas nécessaire avant de l'avoir fini. Je ne peux malheureusement pas dire que je l'ai apprécié mais je retenterai ma chance d'ici quelques temps avec un oeil nouveau.
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J'ai adoré ce livre, dévoré très vite car l'univers où il se déroule est envoûtant.
Évidemment il faut aimer le Japon médiéval, son raffinement, sa rudesse, sa cruauté et sa subtilité.
On croit être dans un héroic fantaisy (pour les plus jeunes lecteurs) dans une estampe d'Hokusai ou dans un rêve onirique. C'est une écriture précise, très poétique.
Les personnages sont attachants malgré l'époque évoquée, cruelle et féodale.
C'est un beau roman initiatique qui je l'espère, aura une suite, très vite.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Dans le secret de l'enceinte, ledit KInsao avait méticuleusement coupé et arraché toutes les plantes du jardin. Les bords du bassin étaient vierges de toutes plantes. Les pergolas et les arceaux étaient nus, et aucune branche ne courait sur les murs d'enceinte. Au sol, les chemins avaient été consciencieusement ratissés. La couleur sombre de leur terre tranchait avec le vert de l'herbe, seul végétal épargné par le moine.

- Le remède ! Mais qu'a-t-il fait du remède ? se lamenta Chen en tombant à genoux.

L'abbé, qui reprenait ses esprits, interpella Kinsao.

- Mais qu'as-tu fait ? Malheureux ! TU as perdu la raison ?

Le moine se retourna et planta sa fourche dans le sol. Tokimasa, pourtant si posé, se laissa submerger par la colère. Lèvres pincées, narines dilatées, il se dirigea d'un pas ferme vers Kinsao, faisant fi des chemins tracés au sol.
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