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Scalped tome 8 sur 10
EAN : 9782365772273
160 pages
Urban Comics Editions (14/06/2013)
4.46/5   23 notes
Résumé :
Le destin d'un homme se joue parfois sur un seul et unique moment-clé. L'agent Nitz met enfin la main sur l'élément déclencheur susceptible de relancer son enquête sur le chef Red Crow. L'agent infiltré Dashiell Bad Horse remue ciel et terre pour mettre la main sur l'assassin de sa mère, et l'officier Falls Down endure quant à lui une bien étrange captivité... Seul Dino Poor Bear semble bénéficier d'une accalmie dans son quotidien plus désinvolte. La Prairie dissimu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Rez blues (épisodes 35 à 42). Il contient les épisodes 43 à 49, parus en 2011. Tous les scénarios sont de Jason Aaron.

Épisode 43 (illustration de Jason Latour) - Cet épisode s'intéresse à un personnage déjà apparu dans les épisodes 16 et 30 : l'inénarrable Wooster T. Karnow, shérif de White Haven dans le Nebraska. Il a le déplaisir prononcé de voir débarquer Virgil Drum, U.S. Marshal de son état, à la poursuite d'Eugene Evers, un évadé de prison.

Avec cet épisode, Aaron invite le lecteur à découvrir qu'un autre personnage qui ne semblait là que pour faire souffrir Bad Horse et apporter une touche d'humour sadique dispose d'une personnalité développée et tourmentée. L'exercice de style est à nouveau convaincant, réussi et distrayant. La fin laisse supposer que le lecteur aura l'occasion de revoir Wooster Karnow. Latour utilise un style plus esquissé que celui de Guéra, insistant plus sur l'ambiance et le fardeau porté par chaque personnage. le résultat se marie parfaitement avec le thème principal de l'histoire et le lecteur se retrouve au premier rang pour voir la souffrance de chaque individu, sa mesquinerie, ses bassesses tellement humaines.

-
Épisode 44 "The night they drove old Dixie down" (illustrations de Davide Furnò) - Dans la série il y en aura pour tout le monde, c'est au tour de Baylis Earl Nitz de trinquer. Il subit les conséquences de ce qui est arrivé à Britt Fillenworth : son supérieur hiérarchique à décidé de le lourder, et les nouvelles vont vite.

Personne n'est à l'abri dans cette série, et le concept d'impunité n'y a pas sa place. Il est impossible de se retenir d'éprouver un grand plaisir à voir Baylis Earl Nitz tomber en déchéance. C'est un personnage qui n'a rien pour lui et qui représente un danger pour Dash et Lincoln depuis le début. Aaron lui réserve une série d'épreuves à sa façon qui finissent même par attendrir le lecteur le plus coriace quant au sort de Nitz. Furnò a accompli des progrès en termes de dessins : ses illustrations sont plus viscérales et disposent de plus de détails que précédemment. Il sait faire passer le feu intérieur de chaque personnage, sa détermination, et sa dangerosité. le résultat est très intense du début à la fin, avec quelques touches d'humour noir bien malsaines.

-
Épisodes 45 à 49 (illustrations de RM Guéra) - le temps est venu pour Dashiell Bad Horse de donner sa réponse à Lincoln Red Crow quant à son engagement. La réponse n'est pas du goût de Shunka. Les élections de chef de la tribu approchent et Red Crow fait face à un candidat sérieux : Hassell Rock Medecine, son père adoptif, et mentor d'une certaine manière. Arthur Pendergrass et l'officier Franklin Falls Down ont une dangereuse discussion à coeur ouvert. Carol Ellroy se confie à Dino Poor Bear. Lawrence Belcourt s'entretient avec Lincoln Red Crow.

Tous les personnages principaux de la série sont présents pour un grand jeu de massacre. S'il est possible de ressentir qu'Aaron déplace ses pions vers une résolution à tiroirs, il est également manifeste que l'histoire réserve encore de nombreuses surprises. Au-delà des révélations, des coups de théâtre et des explosions de violence très brutale, le lecteur retrouve le thème des conséquences de la faute des pères sur leur progéniture. Aaron joue avec le concept de destin implacable, tout en montrant qu'il suffit d'un battement d'aile de papillon pour que le sort de chaque protagoniste change du tout au tout. Cette façon d'osciller entre une voie ou une autre peut s'avérer parfois agaçante. Qu'Aaron choisisse et qu'il raconte son histoire en conséquence ! D'un autre coté, c'est également une façon de tester les limites du libre arbitre de chaque individu, de montrer que chacun doit faire au mieux avec ce qu'il a. le plus terrifiant est qu'un des personnages énonce cet état de fait dans ces mêmes termes, le plus terrifiant réside dans l'état mental de ce personnage. Aaron continue également à évoquer la spiritualité des uns et des autres au travers des traditions amérindiennes (très bien intégrées, sans aucun mépris, aucune supériorité intellectuelle). Il semble que le sort de chacun se jouera sur ce petit supplément d'âme, la qualité de sa vie spirituelle, le prix qu'il accorde à la vie humaine, à celle des autres que lui.

R.M. Guéra dessine ces 5 épisodes, et c'est un délice rare. Il est impossible de déterminer de quelles références il dispose, mais il est certain que ses illustrations de la réserve exhalent un parfum d'authenticité totalement immersif. Guéra sait créer des images qui ne donnent pas une impression d'accumulation compulsive de détails photographiques. Et pourtant dès que le regard s'attarde sur une case il découvre des éléments qui apportent une substantialité dense à chaque endroit. Il suffit de s'attarder sur la décoration intérieure de la maison de Hassell Rock Medecine pour savoir qu'effectivement ce personnage aménagerait son intérieur ainsi, ça c'est vraiment lui, le reflet de sa personnalité.

Guéra fait montre d'un sens du cadrage et du langage corporel tout aussi juste. Lorsque le lecteur voit Lawrence Belcourt se rendre à la douche, il n'a pas besoin de lire le texte pour comprendre les enjeux de ce parcours, les risques encourus, la résignation particulière du personnage. Tout se voit dans la posture des individus, dans la démarche de Belcourt, etc.

Ce qui est encore plus hallucinant, c'est que Guéra sait tout rendre plausible. 2 hommes courant tout nu dans la neige pour plonger dans un cours d'eau glacé : normal, évident même. Il ne s'agit pas d'une scène dans laquelle le scénariste se fait plaisir, il s'agit d'une scène qui en dit long sur les convictions de ces individus, sur leur degré d'implication, sur ce qui les lie, sur leurs non-dits. Un homme à cheval qui en tire un autre à pied par une corde : non, il ne s'agit pas d'un cliché sorti d'un western spaghetti bon marché, il n'y a aucun doute que ça s'est vraiment passé comme ça, que le cavalier s'est vraiment conduit de cette façon. le talent de conteur de Guéra mène le lecteur par le bout du nez ; il souhaite savoir comment ça s'est passé parce que Guéra ne saurait lui mentir.

Aaron et ses illustrateurs renouvellent le miracle de tome en tome : ils impliquent émotionnellement le lecteur sur le sort d'individus violents englués dans leurs conditions et les conséquences de leurs actes et de leur nature. Il n'y a pas de bons et de méchants, il n'y a pas d'âme noble, il n'y a pas de héros. Et pourtant chaque personnage est attachant. La suite dans Scalped, tome 9 (épisodes 50 à 55), l'avant dernier tome.
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Dashiell Bad Horse est un agent du FBI infiltré dans la police tribale de la réserve de Prairie Rose. Il a pour mission de faire tomber Lincoln Red Crow, le chef de la police et… de la mafia locale. Dans ce volume, Baylis Nitz, le patron de Dash met enfin la main sur l'élément déclencheur susceptible de relancer son enquête sur le chef Lincoln Red Crow. de son côté, Dash Bad Horse remue ciel et terre pour retrouver l'assassin de sa mère, et l'officier Falls Down endure quant à lui une bien étrange captivité.
Je décris un personnage pour chacun des 10 volumes de la série :
Volume 08 – Catcher
Arthur J. Pendergrass, alias Catcher, est un ancien chef du mouvement radical aux côtés de Red Crow et Gina. Catcher a depuis progressivement sombré dans l'alcool et la folie. Il prétend recevoir des visions des Êtres du Tonnerre, dieux vénérés par son peuple: des visions de malheur imminent, toutes centrées sur Dashiell ou ses proches. Malgré l'amour qu'il lui portait, Catcher assassina Gina lors d'un accès mystique. Blessé après avoir tenté de tuer Dashiell, il erre depuis en pleine nature.
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Catch à sept, Catcher, set.
Un nouveau tour d'écrou resserre le 8e volume de Scalped. Tous les protagonistes jouent leur jeu avec de maigres atouts en main. le pathétique shérif de White Haven, Wooster Karnow ouvre le bal des maudits. Son impuissance patente le gangrène bien qu'il s'imagine être un autre. L'arrivée du marshal Virgil Drum pistant un forcené évadé va lui remettre les pendules à l'heure et lui sonner les cloches. L'épisode suivant braque sa lumière crépusculaire sur l'agent du FBI Baylis Earle Nitz acculé au suicide par dégoût suprême de soi-même, improvisant une opération kamikaze, jouant le va-tout de sa vie et empochant sur le fil des gains inespérés. Vient ensuite la confrontation entre Lincoln Red Crow et Hassel Rock Medicine, son père de substitution, désireux de le remplacer comme leader tribal. le redoutable Catcher, fantôme émacié, mystique et déjanté tient à sa merci le policier indien Franklin Falls Down avec l'intention de l'éliminer. Quant à Dashiell Bad Horse promu par Red Crow comme son successeur, il attise la jalousie, la méfiance et la haine de Shunka, le bras-droit du chef tribal. La confrontation entre Dash et Catcher, en fin de partie, va s'avérer sanglante.
Résumer Scalped est complexe et vain car le récit tisse, expose, noue les liens entre les personnages avec fluidité et naturel. Chacun s'enfonce un peu plus dans le marigot de l'existence. Red Crow est un guerrier agissant. Il voit en Dashiell Bad Horse un combattant lakota capable de le remplacer. Les affects en jeu brouillent sans cesse les cartes. Nul ne maîtrise son destin et la tragédie avance monstrueusement.
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En reprenant les épisodes #43 à #49 de la saga US, ce huitième tome entame la dernière ligne droite de cette série prévue en dix volumes. Si Jason Aaron continue d'entremêler les destins des uns et des autres, il est cependant difficile de parler de ligne droite. Chacun des personnages arrive en effet à ce moment-clé où il doit choisir quelle direction donner à sa vie. Arrivés à ce carrefour de la vie, certains attendront un signe des dieux, d'autres suivront leur coeur, mais aucun n'échappera à ce qu'il est vraiment…

L'agent fédéral Nitz est au bord du gouffre : son co-équipier est mort, son patron vient de le virer. L'alcool n'offrant plus de refuge, il recherche son salut ailleurs, mais le destin réserve parfois bien des surprises…

L'agent infiltré Dashiell Bad Horse a par contre le vent en poupe : il a presque trouvé l'assassin de sa mère et est à deux doigts de faire tomber le Chef Red Crow et/ou de prendre sa place à la tête de la réserve… Là aussi, il est temps de faire un choix…

Catcher, quant à lui, attend un signe qui l'aidera à décider du sort de l'officier Falls Down et de celui de Dash. Dino, lui, se rapproche de plus en plus de Carol et cherche le bon moment pour lui dévoiler ses sentiments…mais y a-t-il seulement de la place pour un peu de bonheur à Prairie Rose ?

Jason Aaron poursuit donc les différentes histoires parallèles qui se rejoignent au fil des pages, invitant au passage le lecteur à partager les tourments et les désillusions des différents personnages. En poussant les personnages dans leurs derniers retranchements, il parvient à leur donner énormément d'épaisseur, même si celle-ci est constituée d'une grosse couche de crasse. Au fil des chapitres, il remue les souvenirs de ses héros à coups d'allers-retours qui n'ont rien à envier à la noirceur du quotidien. Ces flash-backs qui permettent d'en apprendre plus sur les secrets enfouis et sur les vieux démons des différents protagonistes contribuent à leur donner énormément de profondeur et à renforcer l'empathie du lecteur envers des êtres qui sont victimes de leur environnement et de leurs choix.

Même s'il intègre un nouveau venu (Hassel Rock Medicine) qui tente redonner une place aux valeurs humaines, cela ne l'empêche pas de mettre le doigt sur la misère et la désillusion qui règne à Prairie Rose. Ses personnages incarnent en effet le malaise de tout un peuple et portent les stigmates de cet environnement régi par le crime et la misère, où la justice n'est que trop rarement au rendez-vous. Tandis que l'auteur restitue avec beaucoup de réalisme et de dureté les conditions de vie déplorables qui règnent au sein de cette réserve indienne rongée par la pauvreté, l'alcoolisme, la criminalité et le chômage, le lecteur poursuit cette immersion particulièrement sombre en territoire Lakotas.

Visuellement, Jason Latour oeuvre sur le premier épisode, Davide Furno sur le second et R.M. Guéra sur les suivants. Si j'ai une nette préférence pour le trait nerveux et dynamique du dernier, tous parviennent cependant à restituer toute la tension et le désespoir qui règne au sein de cette enclave indienne du Dakota du sud.

Une tome que vous retrouverez dans mon Top du mois, dans Mon Top de l'année et dans tous les autres Tops qui suivront.
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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critiques presse (1)
Sceneario
28 juin 2013
Jason Aaron nous surprend toujours avec ses idées, avec son scénario et son découpage. Il y a une mise en scène extrêmement réussie.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Tant qu'on n'a pas été au feu et affronté la mort, on sait pas qui on est, ni de quoi on est fait.
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Vidéo de Jason Aaron
1,2,3 BD ! Chez les libraires ! vous présente les BD coups de coeurs de Dominique et la librairie Excalibulle à Brest. Once Upon A Time At the End of the World scénariste : Jason Aaron dessinateurs : Tefenkgi, Nick Dragotta traducteur : Julien di Giacomo chez Urban Comics Petit pays de Marzena Sowa et Sylvain Savoia chez Dupuis dans la collection Aire Libre Mardival par Yann Cozic chez Glénat En bonus Pilote - la naissance d'un journal Christian Kastelnik, Patrick Gaumer, Clément Lemoine et Michel Lebailly édition La Déviation
1,2,3 BD c'est le jeudi à 18h30 sur la chaine Youtube et les RS. Trait pour Trait parcourt toujours les librairies de France pour des conseils de lecture avec le soutien des librairies Mine de Rien, Alfa BD, Sanzot, Krazy Kat/ Manga Kat, la planète dessin, Alès BD, le Bidibul, L'octobulle, Comic(s)Trip et Popup&co! #GALERIE #BD #POPCULTURE #BANDEDESSINEE #COMICBOOKS #9EMEART Retrouvez 1,2,3 BD ! Chez les libraires! sur : https://www.youtube.com/TraitpourtraitBD https://www.facebook.com/TraitpourTraitBD https://www.instagram.com/traitpourtraitbd/ https://twitter.com/TPTBD
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