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sur 687 notes
Me voici encore une fois propulsée dans les années 80, en France, cette fois-ci. Au programme : Rita Mitsouko et Image, tout une génération. Sans oublier la création de Canal +, l'apparition de Jacques Ségéla l'incontournable, et les fameux pulls côtelés.

J'ai beaucoup aimer suivre les tribulations de ce pauvre couvre-chef un peu magique. Mais sans doute n'est-ce pas un hasard si son premier propriétaire a été élu deux fois à la présidence....

Un regret toutefois : si seulement un tel objet-talisman existait....

Une très bonne idée de roman, fort bien écrit et sympathique qui m'a ravi l'espace d'une après-midi.

Même la fin est bien vue.

L'image que je retiendrai :

Celle des plateaux de fruits de mer avec puilly-fuissé, j'en ai l'eau à la bouche.
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Le troisième livre d'Antoine Laurain que je lis et c'est encore une lecture très agréable ! Son style me plaît toujours autant par l'humour, le fantastique, les rebondissements tout en légèreté qui en émanent. Nous suivons la destinée de plusieurs personnages dont la vie va basculer par la rencontre d'un chapeau mais pas n'importe lequel, le chapeau de François Mitterrand, alors Président de la République ! Nous voilà plongés dans les années 80 que je n'ai pas vécues et j'ai apprécié le voyage où l'on retrouve les saveurs d'autant, les questions sociales et politiques de l'époque, la façon de vivre des uns et des autres. Une remontée dans le temps, des destins incroyables, tout cela fait la magie de ce roman dont les ficelles sont magnifiquement tirée par son auteur. J'ai aussi adoré l'épilogue ! À lire...
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J'avais suivi avec intérêt et amusement les boucles d'oreilles en forme de coeurs en diamants de Madame de. sous la plume de Louise de Vilmorin et surtout devant la caméra de Max Ophüls. Aujourd'hui, je piste avec les personnages de ce roman le chapeau de Mitterrand, célèbre feutre noir marqué à l'intérieur « F.M. » en lettres d'or.

Daniel Mercier s'offre un petit luxe en solitaire : un repas de fruits de mer dans une célèbre brasserie parisienne. Il attaque son huître agrémentée de vinaigre à l'échalote (quel gâchis ! cela tue le goût à mon avis!) quand il entend une voix déclarer : « Je l'ai dit à Helmut Kohl la semaine dernière. »

Phrase qui va devenir mythique dans l'esprit de Daniel, et qui, tel un réflexe pavlovien lui reviendra à chaque huître-vinaigre-échalote. Quand le président Mitterrand quitte le restaurant , oubliant sur la banquette son célèbre couvre-chef, Daniel est pris d'une sorte de frénésie incontrôlée : partir vite en emportant l'objet.

Et dès lors, sa vie va changer. Lui, le modeste employé sous les ordres d'un chefaillon, il va convaincre le grand boss de lui donner de grosses responsabilités dans son entreprise et partir réussir sa vie en Normandie. le chapeau a eu un effet quasi magique !

Oublié dans le train Paris-Normandie, ce chapeau va se retrouver sur la tête de Fanny, jeune libraire écrivaine engluée dans une histoire d'amour sans issue. Finie, l'histoire ! le chapeau lui donne la force de dégager l'amant marié et frileux et de repartir vers une nouvelle vie.

Et ainsi de suite : un « nez » en perte de créativité retrouve son génie et crée le parfum des anges. Un bourgeois coincé entre famille et amis encroûtés dans leur confort et leurs idées toutes faites s'abonne à Libé et change de regard sur le monde. le chapeau est une sorte de passeport pour le renouveau, le dépoussiérage, une liberté toute neuve.

Certes, tout cela est un peu cousu de fil blanc, car nous sommes dans les années 1981 et suivantes et un vent de liberté et d'espoir avait soufflé sur la France. La génération Miterrand a cru à la nouvelle ère. Mais le récit est original, enlevé, plein de malice et de fraîcheur, doté d'un épilogue qui nous fait vite redescendre sur terre, la politique reste la politique !
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Au début, vraiment charmant. le chapeau de Mitterrand voyage de tête en tête et se fait providentiel, chamboulant les destins du cadre ou de la midinette et procurant même un nouveau lecteur à Libé avec la savoureuse conversion d'un grand bourgeois aux valeurs de la gauche.
Charmant, certes mais quand cela tourne à l'hagiographie, la statue du commandeur dressée dans la nuit vénitienne se heurte à de bien détestables fantômes. Lang, Seguela, Tapie, vieux socialos imbus d'eux-mêmes et bardés de certitude, je voudrais croire que si leur nom est évoqué ce n'est que par ironie. Mais l'auteur me paraît bien tendre avec la gauche caviar (même si la gauche caviar reste supérieure aux oeufs de l'UMP) et d'une tontonphilie outrageusement démodée, voire franchement gênante.
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Un petit livre qui ne paye pas de mine, mais pourtant... à partir d'un rapt du chapeau de Mitterrand dans un restaurant, bien des vies vont être changées. En bien, en mal, il faut le lire pour le découvrir.
Un vrai petit bonheur.
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Parisien esseulé pour une semaine, Daniel Mercier décide de se faire un petit plaisir et de dîner dans une brasserie. Un voisin de table illustre, et voilà qu'il devine que cette soirée va être mémorable. Plus encore qu'il ne l'imagine car ce présidentiel voisin oublie son chapeau et impulsivement Daniel l'emporte. Ce couvre-chef d'état lui donne des ailes ou du moins une capacité nouvelle à s'exprimer et se faire remarquer dans son entreprise. Jusqu'au jour où, à bord d'un Rouen-Paris, le chapeau change encore de mains, ou plutôt de tête.

J'aime beaucoup le ton mi-tendre, mi-ironique, et le point de vue sur les personnages, qui laisse la part belle à une psychologie subtile. La plongée dans les années Mitterrand, avec les colonnes de Buren, le Minitel, Droit de réponse ou l'arrivée de Canal plus, est particulièrement bien faite, et un doux parfum de nostalgie s'échappe des pages. L'émission Apostrophes n'est pas oubliée : « La piqûre culturelle et hebdomadaire du bon docteur Pivot leur donnait l'impression d'avoir lu les livres qui étaient évoqués sur le plateau. »
L'histoire d'un objet qui change de mains et transforme la vie de son possesseur, n'est peut-être pas particulièrement nouvelle, mais elle a une saveur particulière ici.

La suite :
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J'ai vraiment beaucoup aimé ce petit livre dans lequel on suit le chapeau que François Mitterrand a oublié dans un restaurant et qui va ensuite passer de mains en mains et transformer l'existence des personnes qui l'auront en leur possession.
Une très jolie fable, une idée originale et bien exploitée, avec une pointe d'humour, ce qui ne gâche rien. Bravo !
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Conter les aventures du chapeau d'un illustre personnage comme François Mitterrand, voilà un sujet bien original...

Alors que Daniel dine seul un soir dans une brasserie, François Mitterrand vient s'asseoir à une table voisine et oublie son chapeau en partant.
Oublié, abandonné sciemment ou échangé ce chapeau va passer de tête en tête et transformer la vie de son nouveau propriétaire. Il va donner de l'assurance à Daniel face à son chef et va ainsi bouleverser sa vie professionnelle, il sera l'élément déclencheur de la rupture de Fanny avec son amant, il permettra à Pierre de sortir de sa dépression et transformera son dernier propriétaire en le libérant du conformisme dans lequel sa vie est engluée.

Tous les personnages sont très attachants.
C'est un livre léger mais qui distille quelques vérités bien ciblées sur le conservatisme mondain par exemple... et nous replonge avec bonheur dans les années 80 avec son atmosphère, son minitel, ses actualités, ses personnalités marquantes,ses émissions télé culte, ses chansons...toute une époque...
Une écriture simple et vivante. Un vrai délice avec un épilogue surprenant...
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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quel talent pour une histoire policière trépidante !
merci à ma bibliothécaire préférée ! le titre seul ne m'aurait pas séduite.
curieuse de lire les autres bouquins d'Antoine Laurain ...
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Le Chapeau de Mitterrand (très importante, la majuscule à Chapeau) est un livre-bonheur, un petit bijou de comédie caustique qui ravira les nostalgiques de l'époque (le milieu des années 80) et apprendra quelques petites choses, sur l'air de ce temps-là, aux plus jeunes. Sur le principe de la Ronde de Schnitzler, Antoine Laurain décrit dans son roman les voyages du galurin du chef de l'Etat qui, en se posant sur des têtes successives, modifie ipso facto la façon de penser et le destin de ses propriétaires éphémères. Au moment où le procédé menace de devenir répétitif, Laurain donne un nouveau départ à son récit et le termine par un clin d'oeil malicieux et jubilatoire. A travers les pérégrinations du couvre-chef présidentiel, l'auteur s'amuse à dessiner d'un trait ironique, espiègle et très juste les contours d'une période qui nous semble à des années lumière. Canal + et Mylène Farmer débutent, le minitel sert de club de rencontres, Mourousi trône au 13 heures, on pleure Coluche, les colonnes de Buren sont vilipendées et les otages français au Liban n'ont toujours pas été libérés. Laurain épingle la gauche "caviar" et se gausse d'une droite qui persiste à appeler le président "Mittrand". le portrait le plus réussi est celui de ce riche bourgeois qui, du jour au lendemain, après avoir pris possession du chapeau, achète Libération en lieu et place du Figaro et tombe amoureux des oeuvres d'un artiste obscur, un certain Basquiat. le roman se lit d'une traite, le sourire en coin et, une fois la dernière page tournée, on n'a envie de dire qu'un seul mot à l'auteur : Chapeau !
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