En tant que femme et mère, le début de cet ouvrage m'a laissée dubitative : je pensais lire un essai sur la paternité et j'avais l'impression de lire un pamphlet contre la maternité toute-puissante. Heureusement, ce sentiment n'a pas duré.
Jean le Camus n'oppose pas les parents mais essaie de montrer à quel point ils sont complémentaires. Chacun à sa manière apporte à l'enfant pour son développement aussi bien moteur qu'émotionnel. Il encourage les pères à oser prendre la place qui leur revient dès la naissance.
L'ouvrage est intéressant. Il y a de nombreuses références. Je regrette cependant que
Jean le Camus n'aille pas plus loin. Il montre bien quelques différences entre les pères « modernes » et ceux des années 50-60 mais je trouve qu'il ne pousse pas sa réflexion assez loin. Il s'attarde trop sur la famille « classique » et parle, du coup, très peu des familles où les pères sont absents du quotidien. Je trouve qu'il y a là une vraie recherche à mener. Comment ces pères, non présents, peuvent garder leur place et leur rôle auprès de leurs enfants ? Comment les beaux-pères peuvent s'impliquer mais sans prendre la place du père biologique ?
Jean le Camus ne fait qu'évoquer très rapidement ces cas de figure. Je trouve qu'il aurait dû soit ne pas en parler du tout, soit aller plus loin dans sa réflexion.