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Roman du souvenir : l'enfance, la guerre, les amours perdues, le retour au pays natal. Quête de ce qui vaut la peine de vivre; lente initiation à une sagesse cosmique. Visions superbes des îles, de l'océan - l'Océan indien prend une dimension de protagoniste à part entière dans l'aventure existentielle. Une profonde tendresse qui ne verse jamais dans la sensiblerie. Un grand roman.
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Un roman magnifique, repoussant l'horizon sans cesser de s'intéresser au réel. Une quête touchante, désespérée, le récit d'une vie au plus près du sensible, des rêves, de l'infini vu des îles. Une plume enchanteresse, hésitant entre le bercement des vagues et la violence des hommes. Une écriture étoffée, ramenant au goût des choses. L'écho de l'enfance dans le trésor mûri. Un voyage somptueux, sincère et lointain.
Voilà le souvenir que me laissent ces pages... comme si j'avais refermé un bout de ma vie.
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L'histoire de ce grand-père est, à l'image de celle du père, médecin de brousse, l'une des routes que Le Clézio empruntera souvent de manière assumée comme ici ou plus discrète, au fil de ses textes, pour rejoindre le monde réel, toucher sa rugosité, gravir ses pentes, découvrir ses secrets. Et plus il avance ainsi vers une forme brute de la vie, plus il se départit des atours sociétaux pour rejoindre l'Homme, dans sa nudité d'enfant interrogateur du monde. Un voyage bref, intense, qui est une belle porte d'entrée dans le monde leclézien qui, sous ses aspects (parfois critiqué) de simplicité, parvient à rendre à l'Homme la magie originelle que L Histoire lui a ôté, à le relier peut-être à ce Grand Temps dont parlait si bien Mircéa Eliade, celui d'avant la séparation.
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Biographie, roman d'aventure, méditation contemplative ? En suivant la vie d'Alexis dans l'océan indien (et inévitablement pour un roman se passant au début du XXème siècle, dans les tranchées de la Somme) l'on a un peu de tout cela. le Chercheur d'or est un roman du dépouillement. Implacablement chaque page arrache le personnage à ses amarres dans le monde civilisé, à sa société contemporaine, à sa famille, à son île. le fabuleux "trésor du corsaire" et la Baie des Anglais où se tisse la toile des indices ne sont qu'un alibi et un lieu pour la véritable quête intérieure que mène Alexis du Boucan.

Le Chercheur d'or reprend bon nombre (trop peut-être) de thèmes chers à J.M.G le Clézio. Ce manque de clarté et cet aspect un peu trop touffu est le petit point faible de ce livre, qui recèle de magnifique pages. C'est une histoire d'une vie entière, qui ne se finit par tout à fait dans la mort mais dans un lâcher-prise paisible. le thème de la solitude et des apparitions presque magiques des habitants autochtones qui sont les seuls à véritablement comprendre le monde qui les entoure (Ouma ici, le hartani de Désert). Et les espaces, sans âge, sans frontière qui appellent à la contemplation, la mer, le champs de bataille sans cesse retourné par les obus et surtout ... le ciel nocturne et ses constellations.
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Superbement écrit (et j'insiste: quelle plume!) mais aussi passablement ennuyeux en raison d'une surabondance de descriptions, qui doivent bien occuper les 2/3 du texte, au bas mot. A la longue, ça en devient franchement lassant, surtout lorsque l'auteur passe pour la centième fois cinq pages entières à nous illustrer le bruit de la mer ou le chant des oiseaux...

Ceci mis à part, le thème même du livre (en gros qu'il faut laisser le passé là où il est et regarder l'avenir) est ici très bien mis en scène, mais aussi particulièrement éculé (le trésor est en nous, cultivons notre jardin...) et déjà abordé presque dans les mêmes termes par des cohortes d'auteurs avant lui. Rien de nouveau donc.
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Une écriture lumineuse qui tout de suite nous emmène dans un univers singulier, chaud, humide, aux saveurs de souvenirs d'enfance.
Une histoire de quête, comme un long cheminement initiatique.
Des circonvolutions autour de la recherche de l'or, qui se cache au fond de chacun.
Un livre sur le temps qui passe, les êtres qui disparaissent, la solitude, l'amour, la sororité.
Un livre rare, dont il est vrai, j'ai pu trouver quelques longueurs parfois. Ce qui n'enlève rien à sa qualité, sa capacité d'envoûtement.
La mer, comme personnage central, fascinant, effrayant, apaisant.
À lire une fois dans sa vie.
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Le Clézio m'a à nouveau fait rêver. Ce roman est un voyage dans les mers du sud, à l'ile Maurice où sont nés ses parents, puis à l'ile de Rodrigues. Nous sommes dans un dépaysement total, en pleine nature, l'océan, les atolls, les poissons et les oiseaux exotiques. C'est un livre que je conseillerais pour les lecteurs qui veulent rêver, qui recherchent le bonheur.
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Ce roman est une sorte de long poème en prose, une invitation au voyage, voyage dans les îles de l'Océan Indien.

Un lyrisme, une musicalité émanent du chercheur d’or qui confère à la quête d’Alexis une tonalité particulière.
Le motif du cœur battant d’Alexis, la mention des paille-en-queues, le motif des traces qu’on laisse ou qu’on efface - se répètent tout au long du roman.

Les mots parfois entassés en litanies souvent poétiquement étrangers et incompréhensibles, répétés de loin en loin forment une mystérieuse incantation.

A l’âge de sept ans le Clézio écrit son premier livre sur la mer, élément naturel qui le fascine tout au long de sa vie et de sa carrière. Ci après quelques descriptions et réflexions envoutantes de ces paysages dans le Chercheur d’Or.

« J’ouvre les yeux, et je vois la mer. Ce n’est pas la mer d’émeraude que je voyais autrefois, dans les lagons, ni l’eau noir devant l’estuaire de la rivière du Tamarin. C’est la mer comme je ne l’avais jamais vue encore, libre, sauvage, d’un bleu qui donne le vertige, la mer qui soulève la coque du navire, lentement, vague après vague, tachée d’écume, parcourue d’étincelles »

« La mer est une route lisse pour trouver les mystères, l’inconnu. »

« Je m’assois tout à fait à la proue, sous les ailes des focs, et je regarde le ciel et la mer. Il n’y a pas de lune, et pourtant mes yeux dilatés aperçoivent chaque vague, l’eau couleur de la nuit, les taches de l’écume. C’est la lumière des étoiles qui éclaire la mer. Même autrefois, dans le jardin du Boucan, quand nous marchions avec notre père sur l’allée des étoiles ce n’est pas aussi beau.
Sur terre, le ciel est mangé par les arbres, par les collines, terni par cette brume impalpable comme une haleine qui sort des ruisseaux, des champs d’herbe, des bouches des puits. Le ciel est lointain, on le voit comme à travers une fenêtre. Mais ici, au centre de la mer, il n’y a pas de limites à la nuit. »

« Comme j’ai hâte, déjà, de retrouver le désert de la mer, le bruit des vagues contre l’étrave, le vent vibrant dans les voiles, de sentir la coupure de l’air et de l’eau, la puissance du vide, d’entendre la musique de l’absence. Assis sur la vieille chaise défoncée, devant la fenêtre ouverte, je respire l’odeur du jardin. »

« Est-ce qu’on interroge la mer ? Est-ce qu’on demande des comptes à l’horizon ? Seuls sont vrais le vent qui nous chasse, la vague qui glisse, et quand vient la nuit, les étoiles immobiles, qui nous guident. »
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Séparations, ou pire décès d'un père... des blessures profondes pour un garçon de 8 ans qui aura du mal à se trouver, se construire, s'insérer dans la société...
Quand la pression humaine est trop dure, l'enfant entre en souffrance. Avec le Clésio, c'est la nature qui prends le relais. Elle devient un refuge, une antre où se protéger... Un pouvoir, une force de vie qui amène à la rêverie, à l'évasion, la fuite... et les douleurs se creusent... où même l'amour semble fugitif et insaisissable !
Un beau roman initiatique plein de sensualité, une exploration de cette nature si riche en couleurs, si violente, si douce en sensations comme le sable qui s'écoule des corps sous l'ardeur du soleil après la pêche sur le lagon...
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C'est un véritable Eden qu'habite la famille d'Alexis : l'enfoncement du Boucan, petit bout de nature idyllique sur la côte Ouest de l'île Maurice, semble n'appartenir qu'à eux. Mais au terme d'une enfance hors du monde, un cyclone et la ruine de la famille contraignent Alexis et les siens à quitter leur paradis. Loin de la mer, le père d'Alexis continue pourtant à rêver d'aventure, et surtout de retrouver un trésor légendaire caché sur la petite île Rodrigues. Après la mort de son père, Alexis poursuivra ce rêve jusqu'à la folie, avant de tenter de se réinventer en s'engageant dans l'armée britannique, qui combat aux côtés de la France dans les tranchées de la Somme. Inspirée par le grand-père de J.M.G. le Clézio, qui chercha inlassablement son île au trésor, la quête chimérique d'Alexis, vestige d'une vie rêvée face à la violence du monde, est le support d'un superbe roman d'initiation. Figurant parmi les plus beaux romans de celui qui se considère “de culture mauricienne et de langue française”, le Chercheur d'or est une parfaite introduction à l'écriture de J.M.G. le Clézio, qui excelle à faire entendre le bruit de la mer, à faire sentir le souffle du vent et à faire voir toutes les nuances de rouge et de vert dont se pare la nature de l'île Maurice.
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