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3,88

sur 837 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Avant Dracula, avant Bram Stoker, il y a eu Sheridan le Fanu et son magnifique Carmilla. L'ambiance de ce roman publié en 1871 me ravit à chaque fois que je m'y plonge. Forêts profondes, ruines écrasées par le temps, baignées les unes et les autres dans une lumière lunaire qui semble perpétuelle. L'arrivée de la vénéneuse Carmilla dans son carrosse aux chevaux emballés est une scène qui restera toujours gravée dans mon imaginaire. Pour moi, la quintessence du roman gothique.
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Carmilla est un court roman fantastique, paru en 1872. L'auteur nous plonge dans un cadre onirique, en nous transportant dans un château de Styrie, au coeur de la forêt. La narratrice Laura, une jeune anglaise, vit dans ce beau château avec son père, et elle se livre sur sa rencontre avec la mystérieuse Carmilla. Une amitié troublante s'établit entre les deux jeunes filles, Laura est fascinée par son amie, ce qui l'empêche de saisir pleinement le caractère étrange de son invitée.

J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce roman. J'ai été séduite par le décor, l'ambiance. Les personnages sont attachants. Laura est touchante, par sa sincérité et son innocence ; Carmilla intrigue par sa nature redoutable, dissimulée sous sa beauté angélique. Roman gothique, amour, histoire de vampires… Un incontournable du genre.
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Après avoir lu le Vampire de Polidori, je me suis lancée dans la lecture de Carmilla.
Bien que seulement vingt ans sépare ces deux nouvelles, j'ai vraiment été frappée par le fait que Carmilla était beaucoup plus abouti que le Vampire.
C'est à dire que j'ai trouvé l'intrigue plus fine, les personnages écrits avec beaucoup de suspense ; l'auteur n'y allait pas à coup de massue et de gros sabots.
J'ai beaucoup aimé le style et la traduction, le récit était vraiment bien mené.
J'avais vraiment sentie qu'avec Carmilla, on commençait à entrer dans "l'ère du vampire", ce qui le caractérise, avec la tombe, la nuit, le clair de lune, la pâleur, les vieux châteaux et les vieux titres.

Lecture très agréable, à lire
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Une histoire de Vampire avant Dracula.
Il me semble que c'est le premier roman du genre a avoir été publié.... à vérifier.
C'est très court, mais terriblement efficace.
J'ai beaucoup aimé. Mais évidemment il ne faut pas craindre la littérature de l'époque, très descriptive : mais c'est un régal pour moi.
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Carmilla, de Joseph Sheridan le Fanu est un roman gothique mettant en scène Laura, jeune fille anglaise vivant en Styrie, région d'Autriche avec son père, gentilhomme. Un jour, ils accueillent une jeune fille du nom de Carmilla, suite à un accident de voiture. Dès lors, de mystérieux phénomènes surgissent, et Carmilla se montre entreprenante envers Laura, et cette dernière se consume d'amour pour la mystérieuse femme, sombrant dans un état semi-apathique.
L'idée de Carmilla est de faire du vampire féminin le personnage principal de l'oeuvre, comme quoi une histoire d'amour entre deux femmes est tout aussi sensuel à voir. J'aime la littérature gothique!
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Lecture du mois de l'horreur sur le blog et pour le dossier "vampire".

Après le vampire de Polidori, voici Carmilla de Sheridan le Fanu, autre classique de la littérature.

Dans ce livre une jeune femme, Carmilla, est gentiment recueilli par un homme et sa fille. A leurs dépens. Puisqu'il s'avère que Carmilla cache un secret. Même si elle prévient la jeune Laura de sa future mort.

Cette histoire ne parle pas uniquement de vampire mais aussi d'homosexualité. Il y a quelque chose entre ces deux femmes. le désir est présent mais à demi-mot, ce qui a sans doute sauvé le livre de la censure.

Un avis bien plus poussé vous attend sur le blog si vous le souhaitez. Et si le thème vampire et littérature vous intéresse, je vous invite à lire le dossier sur le blog (http://blondes-and-litteraires.over-blog.com/2017/10/dossier-vampire.html)
Lien : http://blondes-and-litterair..
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Un roman gothique précurseur du fantastique, envoutant et charmant. Les thèmes du fantastique, ses créatures et ses ingrédients permettent à cette novella (environ 130 pages de récit) d'ouvrir le bal : cimetières, nuit de pleine lune, château, tableau reprentant le portrait d'un membre d'une lignée... et évènements mystérieux. C'est le guide de la SFFF (Karine Gobled) qui m'a donné envie de le lire, et même si je ne suis pas une grande lectrice d' imaginaire c'est un roman accessible, car c'est un classique, canon du genre. Il est souvent analysé comme transgressif, surtout pour son époque (le dix neuvième siècle, quelques 26 ans avant Dracula), du fait de la romance lesbienne explicite, à la psychologie complexe .

Le roman est narré par Laura, la fille de dix neuf ans habitant un château isolé en Styrie (Autriche). Il s'ouvre sur une écriture pittoresque décrivant ce château, et le style de cet auteur irlandais coule, il se lit tout seul. Ce roman de vampire met en scène un "mal mystérieux", à la frontière du naturel et du surnaturel, du physique et du psychique. La science est à la fois convoquée (mention est faite de Buffon et un personnage secondaire est médecin) et défiée, quand au.

La contradiction, la dualité, voilà la clef du roman. Tantôt superstition dont on rit, faute d'être prise au sérieux, tantôt angoisse transcendant toute certitude et tout dogmatisme, tantôt frayeur, fascination et passion, amour tendre et fou, les contradictions sont au coeur même de la psyché des personnages. La trame est classique, bien menée, assez simple, mais on ne peut reprocher à l'un des fondateurs d'un genre d'être trop classique.

Les personnages ont tous un rôle à jouer, même secondaires, même l'apparition du mendiant qui rend Carmilla folle de rage. La psychologie est maîtrisée, et la romance lesbienne correspond à la fois au contexte de l'époque (Laura soupçonne très brièvement Carmilla d'être un jeune homme déguisé, mais ce soupçon dure à peine un paragraphe) et à une chose "naturelle" (dans le sens où le fait qu'il s'agisse de deux femmes n'est pas ce qui étonne le plus, du moins, dans l'écriture la narratrice ne fait pas tout un foin du fait que ce soit une femme. Elle s'attarde davantage sur la mystérieuse origine de son amante ou sur sa santé fragile). Sentiments contradictoires, et croyances contradictoires (l'Eglise ou la nature ?), et Carmilla n'est pas une horrible créature, elle est élégante, tendre et touchante. Sauf quand elle trouve dissonants les chants chrétiens de deuil, et fait par ailleurs preuve d'un grand mépris envers les pauvres paysans, elle même étant une noble femme d'un très haut rang.

Ce livre, c'est un canon. le fait de me laisser emporter dans ces "arts diaboliques" comme dit un militaire, père en deuil (sa fille fut emportée par cette mystérieuse maladie), d'avoir joué le jeu, de l'avoir lu d'une traite, fait peut être que j'en ressorte happée, il est vrai. Ne lisant pas ce type de romans, je m'émerveille peut être là où un lecteur aguerri se dira : "bon, encore une histoire de vampire". Donc mon avis est à prendre avec des pincettes, il n'émane pas d'une connaisseuse (alors que mes commentaires en "littérature blanches" sont plus fiables, à titre de comparaison). L'édition que j'ai lue en bibli compte une analyse à la fin, que je n'ai pas lue pour ne pas produire de critique biaisée, mais je la lirai dès que j'en aurai l'occasion. Rien que pour me replonger dans cette oeuvre que j'ai adorée.
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Idée de départ / Accroche du début de livre : 9/10
Développement des personnages : 9/10
Style de l'écriture : 9/10
Rendu de l'histoire : 9/10

Total 36/40 Babelio 4,5/5

Petite pépite du genre qu'un vague contact virtuel m'a fait découvrir. Bien avant Dracula, il y a Carmilla qui brasse les mêmes thèmes avec la romance à fleurs de peau. Ce roman gothique nous fait plonger au coeur d'un univers parfaitement bien décrit. Pour ceux qui aiment les ambiances victoriennes gothiques dans la noirceur de leurs grandes bâtisses, ce livre est pour vous. Vous serez certainement touché tout comme moi par la justesse des mots et la tragédie. Carmilla restera un petit bijou à tous les niveaux. Merci pour ce livre m'a fée.
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Joliment écrit, sensuel, avec une atmosphère belle et sombre à la fois, ce court récit fantastique se distingue par son aura profondément gothique et teintée de mystère. On y retrouve un vampire aussi fascinant que monstrueux, un être qui tire en partie sa force par son pouvoir envoûtant. On y découvre également une relation ambiguë entre deux femmes, touchante et destructrice à la fois. Bien qu'ancré dans son époque et peu "original" pour des lecteurs d'aujourd'hui, ce roman a su me transporter par ses mots et l'histoire qu'il raconte. Je m'étonne qu'il ne soit pas aussi connu que son successeur Dracula.
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- Pas De spoilers -

Sans les recommandations d'une amie, je serais passé à côté de ce fascinant récit et je m'en serais tenu à Bram Stoker, Anne Rice ou Tanith Lee.
Bien entendu, parmi les lecteurs assidus, Carmilla de Sheridan le Fanu est parfaitement connu, mais il est ignoré du public plus large qui lui préfère... Twilight.
L'ambiance gothique de ce récit évite, selon moi, les écueils de le lourdeur qui caractérise de nombreuses oeuvres du genre (et de son époque). Il se lit bien et vite.
Arrivé à la fin, j'avais été autant émerveillé que déçu, car une fois la dernière page tournée, il n'y en avait pas d'autre.

J'en recommande chaudement la lecture !
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