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EAN : 9782705687762
128 pages
Hermann (18/03/2014)
3.5/5   5 notes
Résumé :

Beaucoup d'encre a coulé sur la relation tumultueuse qui unit, pendant près de vingt ans, Auguste Rodin (1840-1917) et Camille Claudel (1864-1943), deux des sculpteurs les plus connus au monde.

Les clichés abondent : Rodin, le génie cruel et solitaire d'un côté ; de l'autre, Camille, l'artiste maudite et vilipendée, symbole pour tant de générations du génie féminin opprimé. Dans Camille Claudel & Rodin. Le temps remettra tout en place, Antoin... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je suis particulièrement heureuse d'avoir reçu « Camille Claudel & Rodin : le temps remettra tout en place » d'Antoinette le Normand-Romain dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babélio. Merci beaucoup à Babélio et aux éditions Hermann, éditeurs des Sciences et des Arts.
Je suis très touchée d'avoir pu le découvrir car je ne vous cache pas que je suis une grande admiratrice de Rodin et de Camille Claudel. J'ai eu la chance de visiter le musée Rodin à Paris et bien sur également les salles consacrées à Camille Claudel. Un vrai bonheur.
Avant d'aller plus loin, je veux vous dire que les illustrations de ce livre sont superbes. Souvent en double page, on prend plaisir à admirer les oeuvres de ces 2 grands artistes… et à les voir en parallèle, pour mieux se rendre compte comment elles se répondent ou s'éloignent.
L'auteur, Antoinette le Normand-Romain, conservateur général du patrimoine et directeur général de l'INHA (institut national d'histoire de l'art), est une spécialiste de Rodin, et du coup, elle nous permet de comprendre, un peu, l'évolution de leurs oeuvres au fil de leur histoire d'amour et de désamour. Ce n'est pas une biographie, mais un essai, richement documenté… d'ailleurs, au départ, il faut s'habituer un petit peu à jongler avec les références, se reporter aux différentes photos représentant les sculptures, les lieux ou les personnages… mais on se prend au jeu très vite et la lecture devient passionnante.
Ce livre m'a beaucoup intéressé et je vous le conseille vivement, d'autant plus si vous aimez Rodin et Camille Claudel (j'ai un petit faible pour cette dernière).
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Une oeuvre à la fois intéressante et complexe. Intéressante car A. le Normand-Romain démontre très bien et très clairement l'influence de l'histoire passionnelle qu'ont connus nos deux sculpteurs sur leurs oeuvres: ainsi il n'est pas étonnant de retrouver énormément de similitudes dans leurs sculptures, du moins au début de leur relation. Mais une oeuvre également complexe car l'auteur a parfois tendance à énumérer nombre de détails quant au création des sculptures (comme le coût par exemple, ou le choix souvent difficile du matériel à utiliser) qui, s'ils restent intéressants, ont ici tendance à perdre le lecteur surtout s'il n'est pas un fin connaisseur de ces questions (ce qui est mon cas).
Mais il est indéniable que cet essai apporte un éclairage capital sur les oeuvres de Rodin et Claudel, et en ce sens la lecture se révèle très intéressante et ce jusqu'à la fin.
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Richement documenté et illustré de très belles photos, ce livre nous éclaire sur l'influence que les deux artistes ont eu l'un sur l'autre et leur romance tumultueuse. Les références données par Antoinette le Normand-Romain sont très précises, mais le texte, très descriptif, avec de nombreuses notes, aurait alors mérité une structure plus détaillée, qui en faciliterait la lecture et ne déconcentrerait pas le lecteur.

Un très beau livre, pratique avec son petit format et sa couverture souple, que vous pourrez retrouver dans les boutiques des musées.

Lien : http://ocalypso.canalblog.co..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
En 1882, Boucher demanda donc naturellement à Rodin de le remplacer rue Notre-Dame des Champs.
Rodin succéda ainsi à Boucher. Camille avait déjà une œuvre à lui montrer, le buste de la « Vieille Hélène », exposé au Salon de 1882, d’un réalisme presque exagéré, celui de « Paul à 13 ans » était sans doute une œuvre plus tardive. « Tout de suite, il a reconnu les dons prodigieux de Mademoiselle Camille Claudel. Tout de suite, il a constaté qu’elle tenait de sa nature même un admirable, un incomparable tempérament d’artiste ». Très vite surtout, elle lui inspira une passion violente. Mais elle ne céda pas immédiatement et l’on peut imaginer que le jeu auquel elle se livra avec lui le fit terriblement souffrir : la célèbre lettre « à ma féroce amie », la première de ces lettres dont émanent tant de passion et tant de souffrance, pourrait être située en 1886….
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Mais ce n’est qu’avec « Les Causeuses », exposées à la Société nationale des Beaux-arts en 1895 qu’elle présenta au grand jour sa première réalisation en ce domaine : la sculpture à caractère autobiographique cédait dès lors sa place à des œuvres à la fois plus vivantes et plus profondes car le talent d’observation de l’artiste, ce talent qui la conduisit parfois aux railleries les plus cruelles, lui permit de rejoindre au-delà d’une banale scène de mœurs (quatre commères bavardant dans une voiture de chemin de fer), une sorte de vérité primitive qu’elle restitue avec humour dans ces minuscules figurines nues où seule compte l’attitude.
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A cette période, leurs deux œuvres sont parfois difficiles à distinguer. On le sait, Rodin avait confié à Camille le soin de modeler (grande preuve de confiance de sa part) des mains et des pieds pour « La porte de l’Enfer ». Mais elle ne négligeait pas pour autant son propre travail, fortement marqué toutefois par l’admiration qu’elle éprouvait pour son maître : ainsi, d’après la description qu’en donne Morhardt, le « Nu féminin accroupi » dont il ne reste qu’un fragment, pourrait être confondu avec les figures de la « Porte » tandis que « l’Homme penché » offre une référence à Michel-Ange, signe évident de l’influence de Rodin.
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L’existence de Camille prit alors un tournant brutal : tout en conservant son atelier du boulevard d’Italie, elle s’installa en 1892 au 11 avenue de La Bourdonnais. Elle n’avait pas rompu toutes relations avec ses parents ; toutefois alors qu’auparavant ils recevaient volontiers Rodin chez eux, ceux-ci ne voulaient plus le voir au point qu’elle prenait soin de l’avertir des visites annoncées : « Ne venez pas ici car voilà la lettre que je reçois, lui écrit-elle au dos d’un billet de sa mère lui fixant un rendez-vous pour le lendemain. Evitons les histoires. Du reste je vais mieux ». Rodin continuait à lui venir en aide quand nécessaire, mais leurs liens professionnels et sentimentaux s’étaient distendus, de par sa volonté à elle et sans que cela l’empêche de terminer « La Valse » pour le Salon de 1893.
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