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EAN : 9782370111302
Hélène Jacob (01/01/2014)
4.64/5   7 notes
Résumé :
Les monstres ne sont pas toujours ceux que l’on croit, ni si monstrueux, finalement.

Ceux-là nous démontrent que les idées toutes faites ont la vie dure, mais qu’il arrive qu’on les bouscule, pour peu qu’on s’approche d’un peu près : deux sœurs siamoises empoisonnent l’existence de toute une famille, une mère aimante défend bec et ongles le tueur fou qu’elle a enfanté, la femme la plus grosse du monde cache un cœur amoureux, un jeune homme défiguré es... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Munie du tuba de mon Patounet, j'ai plongé tout en bas de mon pense-nouille et en ai sorti ce livre qui m'attendait depuis longtemps.

Je n'ai pas lu la 4e, mais je connais la magnifique plume de Dominique Lebel et je savais que j'allais me régaler.

Monstres est un recueil de sept nouvelles, toutes d'excellente facture.
"Nouvelles", c'est pour le format, mais il s'agit plutôt de tranches de vie.
On est plongé direct dans la peau d'un personnage.

1 : INSÉPARABLES
Un gamin qui menait une existence parfaite, bonnes notes, amis, parents aimants, va voir sa vie bouleversée suite à la naissance de ses petites soeurs.

2 : CHAUMONT
Une mère n'arrive pas à croire que son fils adoré puisse commettre l'impensable, tel un chanteur qu'il vénère.

3 : PARAPENTE
Un jeune homme va faire une sorte de stage qui aura des conséquences plus que néfastes pour lui.

4 : LUNA PARK
Ou l'histoire poignante de la femme la plus grosse du monde, ainsi que le proclame le propriétaire de l'attraction dans laquelle il l'exhibe, entre autres.

5 : CHIEN MÉCHANT
Tel maître, tel chien.

6 : POLYPHÈME
Un fermier borgne fait tout pour passer à la télé.

7 : L'AUTOROUTE
Un homme prend la route en pleine canicule et roule vers son manque de destinée... et de climatisation. Est-il possible de s'échapper à soi-même ?

Ces récits sans début ni fin sont stupéfiants, car au détour de certaines pages, il arrive qu'on se dise que ça pourrait être nous, ou que c'est déjà arrivé à une connaissance.

Qui sont les monstres, au final ? Ceux dont le physique ou le psychisme rebute ? ou bien ceux qui les jugent ?

Excellent bouquin que j'aurais dû lire bien plus tôt.
Mais d'autres de l'écrivaine m'attendent, pour mon plus grand plaisir.
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Mon retour sur Monstres, de Dominique Lebel (excellent fusil qui nous garda des teutons vindicatifs pendant quatre longues années).
Tu le sais peut-être, je suis un fervent adepte de la nouvelle. Je dirais même plus : j'adore ce que par devers moi je nomme les "novellettes", ces petites histoires sans véritable intrigue ni chute qui sont le plus souvent des tranches de vie, des instantanés. Quand c'est bien fait, c'est du bonbon. Tu en gobes un en te disant que c'est le dernier et c'est tout le paquet qui y passe. En littérature, qui peut le moins peut le plus, et vous pouvez à coup sûr juger de la qualité d'un écrivain sur la base d'une nouvelle de six pages.
Ces sept histoires ne laissent pas planer le doute : Dominique Lebel est une scribouillarde chevronnée, et sur ses épaules ne pèse pas que les années, mais aussi les années d'expérience. La technique est là, la sensibilité aussi. Pourtant, c'est une certaine noirceur qui se dégage de ces pages peuplées de monstres physiquement ou psychiquement atteints. On ne s'attendrait pas à cela de la part de ce petit bout de femme.
Seul hic, c'était trop court.
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J'ai découvert Dominique Lebel en regardant l'une des vidéos consacrées au marketing dans l'autoédition de J-P Touzeau, auteur autoédité et créateur du blog Révolution Personnelle. Jean-Philippe a parlé du blog de Dominique Lebel et surtout d'un article dont le titre m'a interpellée mais que j'ai saisi à l'arraché. Il me semble que c'était : « le journal d'une autoéditée gonflée ». Ça m'a intriguée, amusée, et j'ai fait une recherche. Je vous recommande son blog nommé Dans mon coin, le blog de Dominique, un coin qui déborde d'humour, d'autodérision et donne une belle idée de la plume de l'auteur. Je m'y suis longuement attardée. Je ne sais pas si c'est moi (mon côté neuneu.fr) mais je n'ai pas réussi à trouver où il fallait cliquer pour s'abonner…

Fureter sur le blog de Dominique m'a donné envie de lire son recueil de nouvelles : Monstres. Oserai-je « m'a donné une envie monstre de lire Monstres ? » Allez, j'ose !

Les monstres de Dominique Lebel ne viennent pas de l'espace. Ce ne sont ni des créatures extraterrestres ni des créatures cauchemardesques. Ce sont des monstres ordinaires. Ils pourraient faire partie de notre vie. Certains font peut-être partie de votre vie ou de la mienne mais, souvent, nous les ignorons. Les monstres savent parfois si bien se cacher. L'auteur nous parle des monstres qui font irruption dans la banalité du quotidien et qui toujours sont humains, sans doute trop humains pour que nous puissions prendre de la distance vis-à-vis d'eux.

Dans cette horrible galerie, on trouve entre autres, un jeune homme affublé de soeurs siamoises, la femme la plus grosse du monde, un enfant défiguré, terrifié à l'idée de voir son reflet, un chien dangereux et son maître qui le semble tout autant. L'écriture est fluide. C'est facile à lire mais ce n'est pas péjoratif. Je ne sais pas si l'on peut dire ça mais je l'écris quand même : l'écriture est claire et se teinte ici et là, se trouble pour nous entraîner vers des recoins sombres. Ainsi, le dégoût est-il distillé avec son lot de rejet et de peur. Parce que les monstres du quotidien nous font peur. Ils ne sont pas tapis dans l'ombre. Ils sont là, en plein soleil, ils ne se dissimulent pas. Et vous savez pourquoi ils nous font si peur ? Parce que nous pourrions devenir l'un d'entre eux.

Biographie de l'auteur, par elle-même :

« Je suis née à Alger, j'ai grandi au soleil et dans les bruits de fusillades. J'ai surtout gardé de ce pays le souvenir des rochers tombant sur la mer, des ruines de Tipaza et du goût des créponnés, les meilleures glaces au citron du monde. J'ai ensuite vécu à Marseille, puis à Neuilly. Les filles de ma classe passaient à cheval devant le lycée, d'autres conduisaient des voitures de sport, les foulards Hermès traînaient sur les tables et toute cette légèreté m'enchantait. Je suis devenue professeur de français à vingt et un ans, c'était une vocation et je ne regrette rien, quarante ans plus tard j'adore toujours mon métier et mes élèves et étudiants me le rendent bien. Je vis aujourd'hui en Bretagne et m'apprête à m'installer en Espagne, pour pouvoir écrire d'autres livres à l'ombre d'un parasol. J'ai publié deux romans, "Mater Dolorosa" aux éditions Amalthée et "Elle s'appelait Sonia Verjik" aux Éditions Hélène Jacob. »

J'ajoute que Dominique dessine, se dessine, une femme brune, souvent vêtue d'une robe rouge et de chaussures rigolotes (elles me font penser à celles de Daisy ou de Minnie) qui se promène parfois sur Facebook.

Lien : http://sandra-ganneval.blog4..
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La dame à ce vouvoiement lorsqu'elle s'adresse à vous, cette distance courtoise aussi qu'on ne voit guère plus sur les réseaux sociaux. Je suis ses commentaires, ses remarques, qu'elle craint parfois maladroits, comme si elle mettait sans le faire exprès, ses deux pieds dans le plat. Quand je lis ses réponses, je remarque un humour poli, une auto dérision attachante et constate que la dame n'est pas en sucre, j'y vois même une certaine hardiesse parfois, et me dis que derrière la bonne éducation, se cache un fort tempérament que j'imagine malicieux. C'est donc ma curiosité aguichée mais avec certaines attentes également que j'ai commencé ma lecture.
J'ai pioché au hasard dans ce recueil de nouvelles comme dans un paquet de bonbons, me disant, allez, juste un pour voir. J'ai terminé le paquet comme une diabétique, j'en aurais même redemandé.
Sur un ton un rien provocateur, nonchalant, parfois cynique, l'auteure nous brosse quelques portraits piochés dans sa galerie de monstres. Une galerie de dénaturés, de ces curiosités physiques aux monstres à 4 pattes en passant par les déviants au psychisme dépourvu de bonne conscience. La mauvaise foi et la technique répétitive ont souvent la part belle du côté des protagonistes narrateurs et j'avoue que j'aurais bien fait avaler par son orifice le plus intime, son fer à frisée à la patronne du salon de coiffure.
C'est très adroitement que votre attention sera captée en quelques lignes seulement. Il y a dans ce recueil un réel savoir-faire, une maîtrise de la technique syntaxique ainsi que celle du format, bien souvent complexe pour nombre d'auteurs. Vous trouverez dans ces écrits des tranches de vie pas toujours sympathiques mais qui se suffisent à elles-mêmes, sans qu'on ait forcément besoin d'une chute. D'autres, plus tendres, vous prouveront que si la dame n'est pas en sucre, elle n'est pas non plus une dame de pique.
J'ai été conquise par le style et le contenu de chaque histoire. Carton plein. A suivre...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Qu’il était indispensable de ne jamais dire vraiment ce qu’on pense.
Qu’il était inutile de s’appliquer comme un malade au judo si le professeur n’avait pas décelé le moindre talent chez nous. Qu’il valait mieux se résoudre à demeurer assis en tailleur sur le tapis, dans un coin du gymnase, pour attendre que les minutes passent.
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Je sais que ce sera difficile, mais pensez-y, une pente trop douce et c’est la chute progressive, interminable, mais certaine. Une falaise abrupte et l’on s’accroche aux herbes hautes du bord, pour ne pas tomber. J’emploie cette image, comprenez-vous, pour que vous soyez bien conscients des enjeux.
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Pour Maria, le monde est droit, mais comme la Terre est ronde, quelle importance qu’on se tienne le long d’un axe vertical ou oblique ? Rien de cela n’empêchera la Terre de tourner sur son axe à elle. Danielle le sait, elle ne s’est jamais formalisée de ce que le jugement des
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