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On dit souvent que si les murs pouvaient parler ils auraient beaucoup de choses à raconter. Voilà ce qu'ils font donc dans ce roman, ils racontent...

J'avoue que j'ai eu du mal à entrer dans ce roman historique mais je me suis laissée entraîner en Argentine, à suivre l'histoire du secret que protègent ces pierres, l'histoire de Soledad SALVADOR, d'Elena mais aussi celle de ce pays des conquistadors à Eva PERON.

L'écriture de l'auteur aide à se laisser emporter dans cette aventure au sujet original et au suspens bien mené.
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Quelle poésie pour raconter une maison.
Quel talent pour transcrire ce que nous faisons bien trop souvent subir aux objets. C'est eux qui donnent densité à nos vies et nous n'y pensons que rarement.
Dans "Je suis la maman du bourreau", David Lelait-Helo m'avait fasciné par sa capacité à mettre en mots ce que des humains un peu hors normes éprouvaient. Et de fait je suis entrain de lire plusieurs de ses oeuvres aux thèmes très différents. Tous nous font entrer dans un monde que l'on croit un peu onirique en début de livre, mais qui très vite dévoilent la face obscure des êtres.
Dans celui-ci, si on ne lit pas la 4ème de couv., on est persuadé que c'est un être humain qui s'exprime. Puis on réalise que ces perceptions sont celles d'une maison qui va être démolie. Au lieu de gémir, elle dit simplement avoir besoin de dire ce qui s'y est joué, de dévoiler le drame de son passé. Ses souffrances, sa vie sont comme un conte, conte à double face.
Ses confidences sont touchantes à tel point que, sans la connaitre, j'en ai été quasi culpabilisée moi-même. Culpabilisée de la savoir maltraitée, négligée, sous-estimée et blessée. Pourtant elle ne nous blâme pas ; elle a tant aimé sa ville Buenos Aires, son pays l'Argentine, sa langue l'espagnol.
Son chemin de vie l'a grandie. Ses souvenirs remontent à la surface d'une "ville assommée de tourments", comme dit l'auteur. "Soledad Salvador, au 38 de la Colle del Primer Dias, était reine en son château".
Cette maison rugit littéralement à la vie.
Depuis la "mode" de l'écologie à l'échelle planétaire, bien des auteurs devraient lire cette ode à la vie, cette leçon que l'on se prend en pleine figure de la part d'un objet.
David Lelait-Helo a écrit des contes, des biographies, des récits, ce qui explique certainement qu'il écrive aussi, et si merveilleusement, des romans.
Juste une citation pour mettre l'eau à la bouche :
"Vous avez des yeux, j'ai des fenêtres.
Vous avez des paupières, j'ai des persiennes.
Vous avez des rides, j'ai des fissures.
Vous avez de l'âme, j'ai des miroirs.
Vous avez des secrets, j'ai des caves enfouies.
Vous avez des larmes, j'ai des la pluie.
Vous avez le sang, j'ai l'eau.
Vous avez la fièvre, j'ai la flamme.
Vous respirez, je m'aère.
Vous naissez, je m'élève.
Vous mourrez, je tombe.
Vous êtes un cadavre, je suis une ruine.
Vous avez des chagrins, j'ai les vôtres."
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Ce livre est la preuve qu'il ne faut pas abandonner trop vite une lecture. J'ai eu du mal à y entrer et j'ai finalement beaucoup aimé.

J'ai été un peu perturbé par la façon qu'a choisi David Lelait pour raconter son histoire. La narratrice est, en effet, une maison, un procédé que j'ai déjà rencontré et qui ne me plait pas beaucoup.

Finalement, je trouve qu'il a bien choisi d'écrire cette histoire comme ça : la maison est le témoin muet de tout ce qui s'y passe. Elle raconte les faits comme ils se sont passés sans intervenir.

J'ajouterai que j'adore l'écriture de cet auteur, une écriture tout en délicatesse, je dirais.

David Lelait nous raconte l'histoire de l'Argentine vue par les yeux de la maison (oui, les maisons ont des yeux, n'ont-elles pas des fenêtres ouvertes sur le monde?) et à travers l'histoire d'une femme, Soledad Salvador, sa propriétaire.

Soledad a tout quitté lorsque son "copain" l'a quittée parce qu'elle était enceinte pour se rendre à Buenos Aires. Avec l'argent qu'il lui a donné pour faire passer le gosse et disparaitre, elle se rend à Buenos Aires où elle achète cette fameuse maison.

Sa seule raison de vivre sera sa fille qu'elle vénère et puis les locataires des chambres qu'elle loue. Elle ne le sait pas, mais un jour elle fait rentrer le diable dans sa maison...

Quelques chapitres emmènent le lecteur au XVIe siècle lorsque les Espagnols ont débarqué en Argentine, mais la plupart se passe dans la seconde moitié du XXè siècle où on croise Juan Peron et sa femme, Evita.

Dans les années 70, des jeunes disparaissent, des enfants sont enlevés et confiés aux bourreaux de leurs parents. C'est là que nous emmène l'auteur pour que jaillisse la vérité...
Lien : http://phildes.canalblog.com..
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Cher Vous,
Et si c'était une barraque, une vraie belle demeure qui te raconte les heures noires de la dictature d'Argentine ?
L'idée peut paraître folle, au contraire, cela donne une touche de poésie dans ce monde de brut.
Bien sûr il y a une autre histoire dans la grande Histoire, une petite fresque familiale qui va te piquer les yeux.
La vie de Soledad, qui n'a pas toujours été rose, loin de là, mais elle s'est efforcée d'effacer le sombre, de l'éclaircir. Mais on ne fait pas toujours ce que l'on veut, et ta destinée c'est la tragédie, tu as beau y mettre la meilleure volonté du monde, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas.
Tu ne peux être qu'happé, ému, par cette femme, ou alors, c'est que tu n'as pas de coeur.
Et bien sûr qu'il faut que tu le lises…
Stanislas Petrosky


Lien : http://cecibondelire.canalbl..
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Quel étrange petit roman que celui-ci !
Buenos Aires, 38 Calle des Primer Dias, la maison qui se situe là s'adresse au lecteur et se raconte.
Le narrateur de ce roman est bien une maison qui nous parle de ses "ancêtres" c'est-à-dire des constructions qui se sont succédées à cet emplacement depuis 1536, à l'arrivée des premiers hommes venus d'Espagne conduits par Pedro de Mendoza.
Parallèlement à ce récit, la maison qui sera bientôt détruite, nous fait partager la vie de Soledad Salvador, sa dernière propriétaire.
C'est une découverte livresque très émouvante qui m'a beaucoup appris sur l'histoire de l'Argentine.
Vous ne vivrez plus dans votre maison de la même façon.
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Un BIJOU
J'ai acheté ce livre au salon du livre de Quiberon en échangeant avec l'auteur sur son livre sur Barbara , grâce à une lectrice -admiratrice qui en avait parlé avec enthousiasme.
LISEZ-LE c'est un roman magnifique , original ( les vieilles pierres peuvent parler ) , historique ( on y apprend l'histoire de Buenos Aires ) , tragique ( les heures noires de la dictature argentine), sensuel ( on respire, on frémit, on sent ) , bouleversant ( le destin de son héroïne vous happera ) .
Oui j'ai Aimé ce livre, , le parfum des rues de Buenos Aires
( je connais c'est vrai) j'ai refermé les pages de ce roman les yeux humides .
Merci à cette lectrice croisée et un grand merci à David Lelait-Helo comme son roman l'homme m'a touché.
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D'entre les Pierres me faisait de l'oeil depuis un moment déjà. Cette couverture avec l'ombre d'une femme dessus m'attirait. L'histoire est bien conçue, David Lelait-Helo nous embarque à travers la vie d'une maison de Buenos Aires des années 50 jusqu'a sa destruction à la fin des années 80. Cette belle demeure habite un lourd secret qui se dévoile au fil des pages. A travers la vie de la maison, c'est la vie d'une femme qui résonne en nous et celle des heures sombres de l'Argentine.
Lien : https://aliehobbies.com/2019..
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Ne vous êtes-vous jamais dit en regardant une bâtisse, qu'elle soit palais ou masure : « Ah, si les murs pouvaient parler » ?
Eh bien, c'est ce qu'a imaginé David Lelait-Helo dans ce très beau roman, en donnant la parole à une maison de Buenos Aires, coincée entre deux tours, elle nous raconte les souvenirs de sa vie.
Et à travers son histoire, c'est celle de Soledad Salvador que nous découvrons.

Un beau jour, une jeune femme enceinte a poussé les grilles et s'est emparé de ce lieu abandonné. Elle venait quitter sa famille, séduite par un jeune homme riche qui l'a payée pour son silence, elle achète la maison et s'y installe, rejetée de tous.
Elle en fait un cocon protecteur, un havre de paix. Une petite fille, Elena, viendra au monde entre ses murs.
A travers les souvenirs de la maison et de Soledad, c'est l'histoire de la ville, de l'arrivée des Espagnols sur les rives du Rio de la Plata en 1536 avec Mendoza jusqu'à Evita Péron que nous découvrons.

Une fois de plus, la lecture d'un livre de D.L.H. se transforme en coup de coeur.
Je suis sensible à la beauté de son écriture, j'aime sa sensibilité à fleur de plume.
Son écriture est magnifique, élégante, précise, poétique.
J'ai aimé cette maison qui nous parle comme si elle était sensible de sentiments humains et la fin de l'histoire est tellement belle.
Quel régal.

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Jolie écriture, idée originale, suspens bien mené, j'ai lu ce roman avec plaisir mais sans passion. Je n'ai pas été captivée.
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Oh là là.. Zut... Je n'en suis qu'à la page 23, et déjà 3 citations qui me bousculent, me font m'arrêter et réfléchir à tout ce qui m'entoure en ce moment même. Avec le sentiment de lire un magnifique recueil de poésie, d'être extraite du réel pour entrer dans un monde parallèle qui existe, là, je n'en doute pas. Je n'en suis qu'à la page 23 et je suis littéralement conquise : par un récit qui décrit une paix profonde et ancrée, et pourtant un tumulte alentour tonitruant, la force et la tranquillité des pierres, la fragilité destructrice de l'homme. Et l'union des deux.
Je vais prendre le temps de respirer entre chaque phrase, pour comprendre la profondeur de ces mots, pour me synchroniser à la pensée de cette extraordinaire maison pensante et celle de la femme qui y vit.
Quelles sensibilités troublantes... J'ai été ce soir invitée au coeur d'un conte extraordinaire, et j'y prends pleinement plaisir.
A bien y réfléchir, ma maison, qui a été construite en 1820, a certainement tellement de choses à conter aussi. L'histoire d'un pays, je le sais, il y a des objets qui parlent pour elle encore, dans le grenier et sous la grange... et la parole des anciens que j'aime tellement écouter. Mais aujourd'hui, je sais que, même si j'aimais déjà tellement ma maison avant, je vais désormais écouter avec beaucoup plus d'attention tout ce qu'elle soufflera à mon oreille...
Vous dire enfin que, fan inconditionnelle d'Isabel Allende, j'ai retrouvé dans ce roman son univers, son talent, son accent, le trouble et la fibre artistique des pays d'Amérique latine. Oh que oui, une corde sensible a vibré, et je ne suis pas prête d'oublier ces mots, magnifiques.
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