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Installé à la terrasse d'un café, face à un échafaudage, un jeune homme pose son portable sur la table et appuie sur la touche Enregistrement. Quelques instants plus tard, une violente explosion retentit, faisant s'écroulant l'échafaudage et projetant violemment les quelques passants. Heureusement, il n'y aura que deux blessés légers.
À la brigade, le commandant du deuxième groupe de la police criminelle, CamilleVerhoeven, après un bref entretien avec un certain Jean-Claude Maleval, vient de gonfler son équipe. Cela tombe bien puisque cette dernière, à qui le commissaire divisionnaire confie cette enquête, va, dès le lendemain, être confrontée à un bien étrange cas. En effet, le jeune poseur de bombes, Jean Garnier, vient de lui-même se rendre à la police. Ne voulant parler qu'à Verhoeven, il l'informe que six autres bombes, disséminées un peu partout dans Paris, exploseront à un jour d'intervalle. Contre la libération de sa mère, cinq millions d'euros et deux billets pour l'Australie, il les neutralisera...

Adapté du roman Rosy & John de Pierre Lemaitre, complétant ainsi la trilogie Verhoeven pour en faire une tétra, cet album nous plonge en plein Paris où un apprenti poseur de bombes, plutôt sympathique, réclame une rançon pour le moins insolite qui va intriguer le commissaire et son équipe. L'enquête tient bien la route, plutôt conforme au récit originel, la narration est maîtrisée et l'on se prend aussitôt d'affection pour la brigade, le personnage complexe de Camille étant approfondi, notamment grâce aux flashbacks. Ne restent que Armand et Louis qui restent en retrait dans ce premier volet. Sous le coup de crayon de Yannick Corboz, Verhoeven prend forme. Chauve, lunettes rondes et 1m45. Son trait est épuré et lisse et les couleurs lumineuses.
Une adaptation réussie !
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Je suis une inconditionnelle de Pierre Lemaitre...
Impossible pour moi de passer à côté d'une de ses oeuvres ou d'une des adaptations BD, film de celles ci.
Bertho et Corboz s'attaquent ici à la sublime trilogie... en 4 tomes, du commandant à la brigade criminelle, Camille Verhoeven.
Quel sacré défi !
Parce que Lemaitre, il multiplie les genres et les styles ! Roman noir, thriller psychologique, policier, social, littérature, historique, nouvelle...
Dans l'un il privilégiera l'enquête, dans un autre l'action ou encore l'empathie des personnages, le suspense, la tension psychologique.
Même si le personnage principal est le même dans les 4 histoires qui composent la trilogie Verhoeven, elles sont toutes bien différentes.
Bertho et Corboz vont devoir exécuter et se frotter à quelques belles acrobaties pour en arriver à bout... pour notre plus grand plaisir, je l'espère.

En voilà une première !
Alors que les aventures de Camille Verhoeven débute normalement avec Travail soigné, ici c'est avec Rosy et John (initialement écrite pour SmartNovel, éditeur numérique, sous le titre Les grands moyens, puis devenant Rosy et John, dans une version papier à l'occasion du 60ème anniversaire de le livre de poche), nouvelle venant s'incruster entre Alex et Sacrifices, les tomes 2 et 3, que les aventures de la brigade Verhoeven commence... Bizarre ?!
Pourquoi ?
Nous le saurons sans doute au cours de la série...
C'est curieux, mais pourquoi pas, après tout.
Je ne veux pas trop en dévoiler, mais vous verrez qu'il a fallu faire quelques modifications de l'histoire originale, pour que ce soit chronologiquement possible.

En tout cas, j'ai pris un énorme plaisir à me replonger dans cette enquête.
Quel bonheur de redécouvrir Rosie et John ! Ce sont des personnages tellement énigmatiques... attachants, même, malgré leurs profils.
La représentation de Camille, sous les traits de Corboz m'a surprise...
Il ressemble pas du tout à ça dans mon esprit...
Il va me falloir encore un peu de temps pour m'y faire, mais dans l'ensemble, j'ai trouvé cette bande dessinée vraiment très bien réussie.
Tout ce qui est essentiel y est.
Mon coeur, mon corps étaient dans un sentiment de bien être. J'ai adoré !
C'est si bon, Lemaitre...
J'ai déjà hâte de pouvoir tenir les suivantes entre mes mains.

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Lemaitre a le vent en poupe.
Il semble constituer une réelle pompe à fric en ce moment.
Il serait dommage de ne pas essorer le concept voulant que ce qui marche en roman devrait également trouver un large public en BD avant de sortir, soyons fous, sur grand écran.

Manne du jour : Rosie.
Tiré de l'opuscule Rosy & John, quatrième récit mettant alors en lumière l'emblématique flic CamilleVerhoeven et venant ainsi clore une trilogie que l'on pensait bêtement achevée. Cherchez l'erreur...

Bon, on va pas ergoter, ça se lit avec grand plaisir.
L'histoire de ce poseur de bombe, au charisme aussi puissant qu'une méduse en plein cagnard, et au relationnel maternel contrarié, ne fait que suivre les rails de son illustre ancêtre déjà encensé en son temps.
Un copié-collé à bulles sans grande surprise, donc, si ce n'est la matérialisation physique de personnages fictifs un brin décevante.
En effet, si l'histoire tient toujours la route, le trait tout en rondeur et la colorisation pastel manquent furieusement d'agressivité.
Des caractéristiques idéales pour narrer un conte enfantin, un peu moins idoines en matière de polar explosif.
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Cette BD est l'adaptation du roman policier Rosie & John de Pierre Lemaitre. Un petit roman. Petit par sa pagination d'abord. Petit par la taille du héro, le personnage fétiche de Lemaitre : le commandant Camille Verhoeven de la brigade criminelle. Petit aussi, parce que cet opus n'est pas le meilleur que Lemaitre ait consacré à son policier atteint de nanisme.

Le graphisme choisi étonne un peu au début. Les polars de Lemaitre sont très réalistes. Les dessins sont, eux, légers, fluides, un peu éloignés de cet univers, mais finalement, sur la longueur, ils passent bien.

Le scénario est une réussite. Une vraie adaptation, respectant l'essentiel du livre, tout en choisissant de développer deux axes majeurs bien pensés.
L'intrigue se focalise sur ce qui fait l'âme du récit : les rapports mère - fils, en insistant sur ceux que Verhoeven a lui-même connu. Les auteurs ont aussi l'intelligence, dans le cadre limité d'une BD, de développer le personnage de Verhoeven, ses particularités, son histoire, ses fulgurances. Bien vu.

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Camille Verhoeven reçoit un candidat qui souhaite se joindre à son équipe. Jean-Claude Maleval est très bien noté à la BAC, bien que parfois trop impulsif. le supérieur de Camille, et néanmoins fidèle ami, se marie dans deux heures… Pour la troisième fois. Et Camille sera son témoin… Comme d'habitude !
Soudain, une explosion se fait entendre jusqu'au quai des Orfèvres et des panaches de fumée sont visibles depuis les fenêtres des bureaux du commissaire…

Critique :

Transformer un roman de Pierre Lemaitre en bande dessinée est loin d'être une chose aisée. Bertho et Corboz y sont-ils parvenus ? Cela fait plusieurs années que le roman attend d'être lu. Je ne puis donc comparer les deux. Cependant, j'ai suivi avec beaucoup d'intérêt le développent de cette enquête qui tient solidement la route.
Pour ceux qui n'auraient pas encore lu ces polars de Pierre Lemaitre, il convient peut-être de présenter le principal personnage, le commissaire Verhoeven ! Bien qu'accumulant les succès, Camille Verhoeven souffre d'un complexe de taille : il est très petit. Il ne souffre pas de nanisme, mais il est très petit. Visiblement, ses relations avec sa mère, artiste-peintre décédée au moment des faits rapportés dans ce récit, ont entrainé quelques blocages dans leur relation. Toutefois, il a hérité ce celle qui l'a mis au monde un talent fou pour le dessin. Contrairement à certains policiers impétueux, Camille approche avec intelligence les suspects, non pour les piéger forcément, mais pour tenter de comprendre leur psychologie. Il se montre même extrêmement compatissant. Il sait avouer quand il a été berné. Certaines rumeurs disent de lui qu'il est « chiant » …
Yannick Corboz a opté pour un dessin assez épuré, tout en permettant de distinguer clairement chacun des personnages. Les expressions sont en parfaite adéquation avec les circonstances et les caractères.
Quant à la couverture, son graphisme est une pleine réussite.
Pari réussi pour la nombreuse équipe qui s'est attelée à mettre en BD ce roman de Pierre Lemaitre.
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Voilà une deuxième adaptation en BD d'un roman de l'excellent Pierre Lemaître, après "Au revoir là-haut", édité par les éditions Rue de Sèvres. Ce roman "Rosy and John" est en fait le troisième d'une tétralogie.
Et Yannick Corboz et Pascal Bertho l'ont adapté avec une belle maestria !

Selon vous jusqu'où peut mener l'amour d'une mère pour son enfant ? Quelle peut en être la limite ?

Le dessin :

Le dessin de Yannick Corboz est très agréable. Dans un style semi réaliste, le trait fin, souple et fluide, il restitue admirablement bien les émotions et les caractères de chaque personnage. Il illustre ainsi de belle manière l'hypotrophie du commandant : un homme adulte dans le corps de la taille d'un enfant...
Les effets et les perspectives sont maîtrisés à merveille, l'enchaînement et la variété des différents plans donnent du dynamisme au récit. J'apprécie particulièrement l'effet rétro des vignettes illustrant le passé du "héros". Mais les couleurs y tiennent une grande place. Elles sont particulièrement bien choisies et avec le jeu d'ombre et de lumière, ils offrent une véritable essence à l'illustration ! Bravo donc aux coloristes Fabien Blanchot et Sébastien Bouët.
On sent, en parcourant les vignettes que le dessinateur et les coloristes y ont mis beaucoup de coeur à l'ouvrage.
Ils aiment leurs lecteurs et nous on les aime !

Le scénario :

Alors vous vous êtes fait une idée sur la question "jusqu'où peut mener l'amour d'une mère pour son enfant" ? Et sa réciprocité ?
Et bien Pierre Lemaître, et l'adaptation en BD par Pascal Bertho, illustre une hypothèse surprenante.
Et encore plus surprenant est l'amour que porte l'enfant envers sa mère malgré ce qu'elle lui a fait vivre !
On peut véritablement dire dans ce cas là que l'amour n'a pas de limite !
Ce scénario est captivant, malgré une fin probablement prévisible. Cependant l'arrangement est incroyable car il nous tient en haleine jusqu'au bout, et nous laisse continuellement un espoir...
Ce qu'il y a d'intéressant, c'est aussi de suivre l'aspect psychologique du commandant Verhoeven. En effet ce tome est particulièrement centré sur ce personnage de la brigade au détriment des trois autres: Armand, Louis Mariani et le petit nouveau Jean-Claude Maleval.
La relation Mère Fils est aussi développé via le focus fait sur notre policier "héros" et l'on voit encore que l'amour est plus fort que tout car le petit homme éprouve beaucoup d'amour pour se mère disparue malgré l'indifférence qu'elle a pu lui montrer.
D'autres allusions à l'amour, sous différente forme, sont aussi exploité de façon secondaire avec la relation de Camille avec sa belle femme, le troisième mariage du commissaire divisionnaire etc...

Cette BD qui sera probablement suivie par les trois autres de la tétralogie, mais je l'espère beaucoup en se focalisant sur les trois autres membre de la brigade, est une remarquable entrée en matière. Les auteurs ont vraiment assuré !
J'ai aimé.


Lien : http://www.7bd.fr/2018/03/se..
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Première rencontre avec la brigade Verhoeven inspirée des romans de Pierre Lemaitre.

Camille Verhoeven est le commandant de cette brigade policière. Petit homme de 1m45, il est respecté de ses hommes. C'est un passionné d'art et de graphisme en particulier, lui dont la mère était artiste peintre. L'expérience lui a permis de réunir une équipe hétéroclite et efficace, composée de Louis, le riche élégant, d'Armand, le radin méticuleux et de Jean-Claude, le joueur, coureur de jupons, celui-ci venant d'intégrer l'équipe.

Un poseur de bombes affole Paris et la police. Après une première explosion sans grande conséquence (seulement deux blessés), il va faire en sorte d'être arrêté et poser ses conditions pour révéler les endroits où sont placées les autres bombes en particulier dans une école maternelle. Il pose ses conditions demandant la libération de sa mère emprisonnée pour avoir écrasé la fiancée de son fils. C'est là tout le paradoxe de l'enquête de la brigade : un fils veut sauver sa mère qui a tué celle qu'il aimait.

C'est une course contre la montre pour la brigade, trouver les bombes ou faire parler l'auteur de l'attentat.

Camille Verhoeven est très perplexe quant au mobile de cet auteur. Quelle est la relation de celui-ci avec sa mère ? Que recherche t'il ? Camille lui-même est renvoyé à sa relation avec sa propre mère. Celle-ci le délaissait pour s'occuper de ses toiles qui prenaient de plus en plus de place dans sa vie au détriment de la croissance de son fils. Celui-ci vit dans l'odeur de la nicotine des cigarettes de sa mère et de l'odeur des tubes de gouache. A t'il vraiment fait le seuil de sa mère ? Il va puiser dans son histoire personnelle les ressources pour résoudre l'énigme posée.

J'ai été pris par le scénario et les textes de Bertho mais aussi par le graphisme de Corboz. Je trouve géniale l'idée de mettre les évocations du passé en estompe en utilisant des tons de gris et peu de couleurs. On voyage dans le passé de Camille mais aussi dans celui de Jean Garnier, le poseur de bombes. Corboz travaille les expressions du visage et les adapte à chaque situation. Il joue sur les différents plans pour faire oublier la taille de Camille ou au contraire renforcer l'impression de différence de taille.

J'ai été pris par cette lecture et j'attaque tout de suite le tome 2 de la trilogie Irène.
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Je lis les tomes dans le désordre.... mais cela n'a pas beaucoup d'importance. J'ai trouvé cette enquête un peu plus poussive que le tome 2 que j'ai lu juste avant... il n'y avait pas la même fébrilité dans le commissariat, puisque le mot d'ordre était "on attend"... et donc je ne sais pas.. j'ai moins aimé l'ambiance. Même si la fin est tout aussi surprenante.
Mais cela me donne tout de même très envie de lire le roman original !
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J'ai été franchement enthousiaste à cette lecture d'un vrai polar à la française. Généralement, c'est alambiqué et tortueux. Là, c'est tout le contraire avec en prime un dessin réaliste très sympa. Finalement, il ne m'en fallait pas plus. Si seulement...

Le commandant de police Verhoeven souffre d'un complexe d'infériorité malgré sa position sociale. Cela le rend très humain. C'est le genre de personnages que j'aime bien. On va entrer dans sa psychologie intime et ses relations avec sa mère ce qui permettra d'être le fil conducteur de cette enquête intrigante.

Je serai partant pour une suite s'il y en a une un jour. C'est réellement impeccable comme travail.
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Camille Verhoeven reçoit une nouvelle recrue pour sa brigade. le commissaire divisionnaire se prépare pour son troisième mariage. Et une formidable explosion secoue le coeur de Paris. le lendemain, Jean Garnier vient se constituer prisonnier. « Je veux qu'on libère ma mère, qu'on me donne cinq millions d'euros et deux billets pour l'Australie », réclame-t-il. « Si je n'ai pas ça, à partir de demain une bombe explosera chaque jour quelque part. »
Dans une autre vie, Pierre Lemaître a écrit des romans policiers. Parmi ceux-ci, une série dont le héros est l'atypique commandant Verhoeven. Je les ai tous lus avec plaisir. Donc, lorsque j'ai découvert que Bertho et Corboz en avaient adapté deux en bande dessinée, j'ai eu envie de voir comment ils transposaient cet univers si particulier, quelle physionomie ils attribuaient à ces personnages. Les caractéristiques évoquées dans le roman (ce premier épisode adapté de « Rosy and John » ) sont bien rendues par Corboz. le commandant Verhoeven est petit, surtout à côté de Malleval, 1,85m. Pour réfléchir, il dessine dans son carnet et il court partout. On dirait qu'on veut l'empêcher de dormir une nuit complète : chaque fois qu'il est au lit, son téléphone sonne. Bien sûr, c'est une urgence.
Le récit est entrecoupé de rétrospectives en sépia : Jean Garnier va récolter les obus qui lui fourniront la matière première pour ses machines infernales. En lavis noir, blanc et rouge : Camille, enfant, est écrasé par la personnalité de sa mère, une artiste peintre très connue. de temps à autre, une ou deux cases permettent au lecteur de jeter un coup d'oeil, par-dessus son épaule, aux croquis du policier. Parfois, elles lui offrent les toiles de Maud (la mère de Camille).
Le commandant et le poseur de bombes ont un point en commun : une mère étouffante et vraiment pas banale.
Le découpage est assez traditionnel, bien que, de temps à autre, des incrustations nous plongent dans l'action : l'engin éclate, projetant des corps hors de l'image. Les sirènes de pompiers retentissent : les onomatopées, en caractères gras, hauts de deux centimètres, envahissent le décor, nous donnent l'impression de les entendre, nous vrillent les tympans.
Des couleurs pâles, assourdies, pastel, alternent avec celles, très vives, des paysages : fleurs de magnolia, enfants jouant au ballon, policiers interrogeant une femme dans un bar.
Ce premier tome m'a convaincue. Je lirai certainement les suivants.
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