AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782840491217
Seguier Editions (02/03/1997)
3/5   1 notes
Résumé :
Félicien Rops (1833 - 1898), biographie de l’aquafortiste et illustrateur. Le caractère érotique de son art, léger ou morbide, doté de mordant et d’ironie, trouva de fervents admirateurs en France, surtout parmi les écrivains. Camille Lemonnier (1844-1913) mit tout en œuvre pour le faire reconnaître dans son pays natal. Avec cette monographie, il parcourt les divers aspects de son travail, un ouvrage qui reste le texte majeur de la critique ropsienne.
Que lire après Félicien RopsVoir plus
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
C’était un article de grande prospérité et qui s’illustrait d’un caprice de palmes et de tulipes, comme un Vrai jardin chimérique. Les colporteurs, les mercelots nomades sans doute en avaient leurs éventaires garnis quand à la traversée des hameaux, le long du ruban de route qui va de Namur à Dinant, ils s’évertuaient à éveiller, en les déployant devant elles, la convoitise des joueuses contadines. Celles-ci ne se coiffaient point encore, en ce temps, de rubans, de perles et de fleurs selon la mode des villes. Leur beauté brune et nerveuse qui, l’été seulement, pendant les travaux des champs, s’obombrait du « barada », coiffe en paille ou en toile s’évasant sur le devant à la façon un peu des « cabriolets » de l’Empire, gardait une grâce rurale sous la coquetterie des pièces d’étoffe ramagées qu’elles se fixaient au haut de la tête et dont les deux pointes leur retombaient sur la poitrine. Le jeune Fely, en battant plus tard les campagnes, dut y reconnaître souvent ces témoignages de l’industrie paternelle.

On l’avait mis au collège Notre-Dame de la Paix où il fit ses premières classes et où il reçut l’éducation religieuse qui, du reste, fut celle de tous les enfants de son temps. Elle ne l’empêcha pas de faire une vingtaine d’années plus tard l’Enterrement au pays wallon, d’une allure assez irrévérencieuse, et quelques centaines d’œuvres libérées de tout souci du dogme et de la morale théologique.
Commenter  J’apprécie          10
Voilà donc l'artiste au seuil d'une vie nouvelle ; sa jeunesse d'art se clôt sur la kermesse luronne dont il fut le ménétrier et où à tire-larigot s'était bu le piot du vieux génie juteux et goguenard de la race. Il abandonne la joyeuse feuille satirique et ses tréteaux : il n'y fera plus çà et là que de petits dessins qui, à côté de ses grandes lithos, seront comme la menue monnaie de son art puissant de caricaturiste. Un outil plus précis et plus acéré remplacera le crayon qui fut un moyen d'expression adéquat à son goût du rire et de la farce pendant toute la période où, par l'effet d'une endosmose, il apparut si vraiment de la lignée de l'éponyme populaire qui fut aussi son héros.
Commenter  J’apprécie          10
Un jeune homme fringant, qui s'amenait par passades, avait toujours des histoires à raconter. Il possédait un matériel coûteux, s'installait comme pour la vie, faisait d'étonnants dessins et refilait pour des mois. C'était
Rops ; on aimait le voir camper son bonhomme en dix coups de crayon et par là-dessus pulvériser au pouce de la mine de plomb avec des gras de couleur. Quelqu'un ensuite arrivait dire qu'on l'avait rencontré perché tantôt au bord d'un marais en Campine, comme le héron, ou grimpant une côte ardennaise d'un coup de talon ailé, ou découvrant au pays d'Anseremme le gîte cordial qui devint le grand relai d'été et se dénommait Au repos des artistes.
Commenter  J’apprécie          10
Personne ne lui avait connu de maître et il savait tout. Il était nourri d'art jusqu'aux moelles. Il avait eu tout de suite l'œil et la main.
Commenter  J’apprécie          50
L'événement, dans la cité des grands marchands, coïncida, cette année-là, avec les palabres d'un Congrès d'art. Le peintre, d'une attitude assurée, vitupéra le vieil idéal et promulgua le Réalisme. « En concluant à la négation de l'idéal et de tout ce qui s'en suit, j'arrive à l'émancipation de l'individu et finalement à la démocratie » (Gustave Courbet, peintre, par Georges Riat). Ce fut, en tant que peinture, le triomphe de la jeune école belge autant que son propre triomphe : il dut dissiper les derniers levains de sa rancune contre les Philistins de Paris. L'Art libre, à Bruxelles, dès ce moment, virtuellement fut fondé.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Camille Lemonnier (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Camille Lemonnier
Vidéo de Camille Lemonnier
autres livres classés : dessinateurVoir plus


Lecteurs (4) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20201 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}