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Le sujet de la rumeur et de sa propagation étaient intéressants, ainsi que celui des sentiments entre prof et élèves, mais ne sont pas traités jusqu'au bout. La vision qu'a l'auteur des réseaux sociaux et d'internet est assez réactionnaire, et c'est dommage. J'aime beaucoup les romans de Christophe Léon d'habitude, mais celui-ci m'a beaucoup déçu. Il y a beaucoup trop de stéréotypes de genre également.
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C'est un roman qui frappe et choque car - par soucis de réalisme sans doute - il y a peu de lumière au bout...
Cette histoire montre comment la rumeur peut détruire une vie, saper les convictions d'une personne forte et la faire douter de la réalité de la situation.
Le récit dresse le portrait de Mme Menez, professeur agrégée de Français dans un lycée, investie dans la vie associative et caritative, mère attentive de deux grands ados qu'elle élève avec son mari dentiste dans une belle maison.
Caroline n'a de problème ni dans sa vie professionnelle ni dans sa vie familiale et s'épanouit avec des activités en accord avec ses valeurs de solidarité, fraternité...
Jusqu'au jour où la rumeur (lancée par une élève rageuse) qu'elle entretient une liaison avec la jeune fille à qui elle donne des cours de soutien lui fait "péter les plombs" ! Poussée à s'interroger sur la nature des sentiments qu'elle porte à cette jeune fille qu'elle admire, ses réactions envers son entourage et ses élèves deviennent agressives et décalées.
J'ai réellement souffert en me mettant à la place de ce personnage. le thème se rapproche de "Bruits de couloir" de Roger Judenne mais le livre a un angle d'approche plus "adulte" alors je ne sais pas comment le réceptionner.
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Christophe Léon qui s'attaque au phénomène de la rumeur, j'étais intéressée d'autant plus qu'il me serait aussi facile de me retrouver dans le personnage, une prof de lettres. le lycée, les élèves, les profs, c'est mon univers et je sais que les rumeurs ne mettent pas longtemps à circuler. Avec Hoax, Christophe Léon décrypte bien les mécanismes en jeu dans la naissance, la propagation et la tentative de mettre fin à la rumeur. On sent à chaque page l'effet dévastateur de celle-ci sur les protagonistes et leur entourage. Plutôt révoltant. Mais le texte ne m'a pas seulement violentée pour son thème, il m'a aussi malheureusement agacée dans son traitement. Je n'ai pas du tout aimé la tournure prise par l'histoire, la manière dont Caroline Menez réagit à la rumeur, l'entretenant plus que la combattant. Les choix de Christophe Léon pour son histoire ne m'ont absolument pas convaincue et m'ont énervée. Plutôt que de prendre Caroline Menez en pitié, j'ai trouvé que son attitude méritait bien ce qui lui arrivait. Effet un peu contradictoire avec ce que j'attendais de cette lecture.

Lien : http://www.lirado.fr/hoax-de..
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C'est le thème de la rumeur qui m'a donné envie de lire ce livre, au sujet central dérangeant, celui d'une prof qui tomberait amoureuse de son élève. Je ne savais donc pas trop à quoi m'attendre mais j'ai été plutôt agréablement surprise car les mécanismes d'une rumeur sont très bien représentés et analysés : partie d'une simple vengeance d'une élève, la rumeur d'une relation entre Mme Menez et Kekili, à qui le professeur donne des cours particuliers dans sa propre maison, va se propager au sein du lycée. Pour mieux se rendre compte de la facilité et la rapidité à laquelle les choses se font, le récit alterne plusieurs points de vue, dont celui de l'enseignante en personnage central, mais aussi celui de sa fille, jalouse de l'attention donnée à celle qu'elle appellera "l'intruse", celui d'élèves qui ont entendu la rumeur et croient voir des choses qui pourraient l'attester, de professeurs qui ont eu vent de la rumeur, ou encore celui de Kekili, qui se laisse dépasser par la situation et prendre au piège du mensonge.

L'auteur ira encore plus loin en semant le doute et le trouble dans son personnage principal et auprès du lecteur : Mme Menez, professeur émérite et irréprochable, a-t-elle vraiment des sentiments naissants pour cette élève sublime et brillante ou n'est-ce que de l'admiration ? La rumeur est-elle fondée ou a-t-elle "juste" réussi à retourner le cerveau de l'enseignante qui ne sait plus quoi penser ?

Au final, ce roman m'a plu, y compris son mode de narration fait de flashbacks et d'une multiplication des points de vue, mais je ne me vois pas du tout le conseiller à des ados, qui ne sont pas, pour moi, le public d'une telle lecture (l'éditeur indique pour "jeunes adultes"). En ayant choisi l'enseignante comme personnage principal plutôt que Kekili, je pense qu'elle pourrait mettre mal à l'aise un lecteur ado, sans compterles premiers et derniers chapitres qui sont d'une grande violence.
Lien : http://ocalypso.canalblog.co..
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Caroline Menez, une professeur de français de bonne réputation va prendre sous son aile Kekili zunu, une jeune togolaise fraichement débarquée en France. Caroline n'ayant pas manqué de remarquer le talent manifeste de sa jeune élève. C'est donc chaque mercredi après-midi que les deux femmes se rencontrent pour étudier les lettres. Loin de se douter que leur relation est sur le point d'engendrer des rumeurs dont les conséquences s'avèrent au fil du temps de plus en plus importantes. "La professeur Mme Menez aurait des sentiments pour sa nouvelle élève, Kekili." Chacune et chacun y allant de sa sauce pour pimenter les racontars. Les élèves et même certains professeurs profitent de la situation pour ce mettre Caroline Menez et Kekili à dos, d'autant que Caroline se pose de plus en plus de questions sur sa relation envers son élève. Serait-ce possible qu'il y ait une part de vérité dans toutes ces rumeurs ?

Un roman dans l'ensemble plaisant à lire avec une lecture rapide et fluide​. J'ai cependant quelques accros au niveau du contenu qui pour moi est plutôt mal présenté. J'ai trouvé l'idée générale très bonne et intéressante mais j'ai eu du mal à croire que la rumeur puisse prendre une telle ampleur à la façon dont elle a été lancée. Je pense que le sujet aurait pu être amélioré.
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Deux personnages principaux, caroline Menez, prof de lettres en lycée et Kekili Zunu, une jeune Togolaise tout juste arrivée en France. L'arrivée de cette magnifique jeune fille va perturber le bel équilibre de la femme mûre, une professionnelle reconnue pour ses compétences, qui va peu à peu perdre pied dans sa vie. Caroline ne se reconnaît plus, en proposant à Kekili de venir gratuitement suivre des cours particuliers chez elle le mercredi, elle se surprend à désirer de plus en plus ces moments de complicité avec la jeune africaine jusqu'à provoquer des jalousies de sa fille qui se rend compte de l'attachement de sa mère pour cette étrangère. Mais il n'y a pas qu'à la maison que les choses se gâtent, au lycée aussi la rumeur enfle : l'irréprochable madame Menez aurait une "relation" avec une élève. En fait on comprend mal que les premiers bruissements puissent partir de si peu, c'est bien peu crédible et tout se serait évanoui en peu de temps dans un contexte normal sauf que.... madame Menez est véritablement troublée par Kekili. Cela n'enlève rien à la perfidie des remarques des uns ou des autres, à la volonté de nuire (parfois sans en mesurer toutes les conséquences ), mais alors que la rumeur profite d'ambiguïtés ou de fausses interprétations pour croître, là rien de tel puisque le comportement de cette professeur si "carrée" en temps normal, change en présence de la jeune fille, même au sein de la classe. Alors, que voulait faire l'auteur ? Mettre en place un schéma destiné à démonter le mécanisme de la rumeur en débutant par un préambule qui n'est autre que l'aboutissement de l'histoire et injecter au cours du récit des paragraphes qui font des flash-back pour zoomer sur les dégâts de la rumeur. Mais le problème, c'est que le fil est bien ténu et que l'on n'y croit pas trop que cela prenne aussi facilement lorsqu'au chapitre 4, une élève punie par la professeur, lance la rumeur de cette relation entre une élève et son professeur. Tout le monde se jette sur ce tout petit os - même ses collègues - sans aucune retenue et c'est quand même (j'ose croire) assez peu crédible que cela se fasse avec autant de facilité....sauf qu'il y a effectivement un changement d'attitude, de posture de l'enseignante vis à vis de cette élève alors la rumeur est fondée ? La structure du récit n'est pas si signifiante que cela pour permettre de visualiser le mécanisme de la rumeur, surtout que les ingrédients ne sont pas bons au départ. L'écriture est souvent décevante, il y a trop de clichés aussi, c'est pour moi un roman qui n'apporte rien sur ce thème de la rumeur et c'est bien décevant parce qu'il y aurait matière à écrire sur le sujet.
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Je suis partagée dans mon appréciation puisque ce livre est destiné à être lu par des jeunes adultes alors je ne sais pas très bien quel est l'âge classé dans cette catégorie mais il vaudrait mieux ne pas mettre ce livre dans des mains de trop jeunes adultes qui risqueraient de ne pas avoir la distance nécessaire pour le digérer.

Ce qui est certain, même pour un adulte, c'est que la fin me semble disproportionnée par rapport aux faits contenus dans les 220 pages du livre.

L'auteur voulait-il attirer l'attention sur les actes des jeunes qui utilisent les outils de communication rapide sans se douter ou soucier des répercussions de leurs écrits qui restent et ne sont effaçables que très difficilement?

De plus, l'auteur jette un certain trouble sur la réalité des émotions des personnages principaux qui, à mes yeux, sont vraiment étonnantes.

Par contre, ce que l'auteur exprime parfaitement bien, c'est la bêtise (pour ne pas utiliser un autre terme plus violent) et la méchanceté de certains adultes (le prof de gym) qui sont tellement limités dans leur acceptation de l'autre ou dans leur ouverture d'esprit qu'ils ne peuvent être que bêtes et méchants.

Ce qui est également bien décrit est la difficulté pour un adulte de comprendre ce qui se passe dans la tête de nos ados.
Mais l'inverse est pareil.
L'adolescence est une période tellement difficile à traverser (pour les uns plus que pour les autres) que certains prennent de mauvaises directions et ont de grandes difficultés à exprimer ce qu'ils ressentent puisqu'ils ont le sentiment que les adultes ne comprennent rien .... alors qu'on est tous passés par cette (terrible) épreuve.
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Tout commence par la soif de vengeance d'une élève envers son professeur. Il en faut parfois très peu pour détruire une vie. Quelques mots prononcés rageusement et la rumeur se propage.

L'auteur aborde un sujet fascinant mais extrêmement malsain. Qui n'a jamais colporté, ou simplement évoqué, une rumeur ? Tout le monde parle mais sans jamais réaliser les conséquences que cela peut avoir. C'est un peu ce qui arrive dans cette histoire. Et si les plus jeunes sont prompts à diffuser l'information, voir à en rajouter, ce qui m'a le plus interpellé c'est cette façon qu'ont les adultes de se diviser en deux catégories : ceux qui défendent et ceux qui accusent. Et cela, sans aucun approfondissement, sans preuves. Tout se base sur les affinités antérieures. C'est assez écoeurant comme réaction. Pour cela, ce roman est très bien construit. L'évolution des évènements est maîtrisée et crédible.
Ce qui m'a plus gênée dans cette histoire, ce sont les deux personnages principaux. Je ne les ai pas comprises dans leurs réactions. le cas de Caroline Menez, si ambiguë, est une vraie énigme pour moi. Ça n'est pas vraiment cohérent avec ce qui a créé la rumeur. Son comportement vient d'ailleurs décrédibiliser la réflexion sur les hoax qui sont par définition des canulars, des bobards, des mensonges créés de toutes pièces. de mon point de vue en tout cas, les personnages sont les gros points faibles de ce roman.

Je remercie tout de même Oskar Editeur, Babelio et l'auteur pour ce livre. Il n'est pas parfait mais il a le mérite de pointer du doigt les responsabilités de chacun dans la propagation des commérages.
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Ce livre ne signera pas ma réconciliation avec Christophe Léon. Tous les romans de cet autuer que j'ai pu avoir entre les mains jusque-là, ont été une déception. Et ce, malgré les pitch et les thèmes très forts. Il faut croire que cet auteur n'est as fait pour moi.
Celui-ci était pourtant bien parti pour me plaire. Léon s'attaquait ici à la rumeur. Avec un auteur sans concession comme lui, le récit ne risquait pas de tomber dans la mièvrerie. Une élève qui veut se venger d'une remarque blessante lance une rumeur sur une prof de lettres. Comme celle-ci aide depuis quelques semaines une jeune réfugiée togolaise en lui donnant des leçons privées, l'élève rancunière prétend que sa prof et son élève entretiennent une liaison amoureuse. Cette rumeur non démentie dès le début, voire alimentée par une des concernée, va conduire la prof a une extrémité tragique.

La scène d'introduction est très forte, incroyablement marquante. Elle m'a fait froid dans le dos. J'étais donc impatiente de lire la suite, prête à dévorer le roman d'une traite. Puis rapidement caroline Munoz nous mène dans une impasse, pourquoi faire de ce personnage qql'un de si impliquée dans la vie associative et ne pas en tirer partie dans la narration ? Pourquoi faire d'elle une mère si peu concernée, une femme si peu aimante, une prof qui finit par croire au bien-fondé de la rumeur. Il se dégage du coup quelque chose de malsain. J'avais presque l'impression d'être chez Laura Kaschike mais en version simplifiée.

Et pourquoi faut-il que les auteurs de jeunesse fassent toujours de leur héroïne des profs de Français ? Difficile pour les élèves de s'identifier. Il y a malgré tout de très bonnes pages sur l'utilisation des réseaux sociaux par les ados que j'utiliserais sûrement avec mes élèves en EMi.

Je ne sélectionnerais donc pas ce roman pour le prix GDC, doutant qu'il puisse accrocher les élèves et peinant à comprendre le message de l'auteur. Voulait-il au départ montrer les dangers d'une fausse rumeur ? Ou simplement la descente aux enfers d'une prof amoureuse d'une élève ?
Lien : http://www.canalblog.com/cf/..
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Un roman que l'on m'avait fortement conseillé pour mes élèves mais qui m'a beaucoup déçue. Pour commencer, ce livre n'est pas fait, selon moi, pour des collégiens. L'héroïne n'est pas l'élève mais la prof. La quarantaine, une vie de famille bien réglée et pour qui tout va basculer. Une identification assez difficile pour des collégiens !

Le début est pas mal. Comme beaucoup de romans un peu trashs, il commence par la scène finale puis reprend le fil de l'histoire pour faire comprendre au lecteur comment on en est arrivé là. Bien sûr, on est scotché et on a envie de savoir. Il y a Kekili, fraîchement débarquée du Togo et qui souhaite réussir son Bac. Il y a Caroline, prof de français, contente de trouver une élève passionnée et qui lui propose des cours particuliers. Enfin, il y a une autre élève, frustrée d'avoir été réprimandée par la prof, qui balance une rumeur au milieu d'une conversation lambda : Caroline et Kekili auraient une "relation". Et l'engrenage prend. Jusque là, j'ai trouvé l'histoire assez crédible. Les rumeurs prennent super vite dans un établissement scolaire (tous les ans avec mes collègues on fait croire des trucs à nos élèves, c'est drôle ^^).
C'est après que ça se gâte. Parce que le principe d'une rumeur, c'est que c'est faux. Alors même s'il n'y a pas réellement de relation entre Kekili et Caroline, Caroline se pose quand même tout un tas de question. A tel point quelle n'est plus capable de faire cours, qu'elle est en arrêt, qu'elle se met à dos ses collègues... Bref, elle sent que pour elle il y a une réalité derrière cette rumeur.

Du coup, je n'ai pas trop compris le message de l'auteur (mais un roman doit-il avoir obligatoirement un message ?) Peut-être que si le titre avait été différent je ne me serais pas attendue à un plaidoyer anti-rumeur. Mais là, j'ai vraiment eu l'impression que le livre manquait son coup.

En CDI oui, mais au lycée.
Lien : http://blogonoisettes.canalb..
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