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Juliàn Garavito (Traducteur)
EAN : 9782882130419
268 pages
Patino (01/09/2006)
4.5/5   3 notes
Résumé :
Panama : vous pensiez que ce n'était que le Canal ? Détrompez-vous : étiré entre les deux Amériques, mais coupé en deux par la voie d'eau, pays de cordillères, de pentes boisées, de plaines côtières où poussent mangroves et palmiers, ouvert sur deux océans, le Panama a vu fleurir toute une littérature, et notamment une poésie marquée par la singularité de ce lieu de transit international et par son histoire tourmentée et tragique. Ses poètes y cherchent chacun leur ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Dans ce recueil de poésie panaméenne, on retrouve tout le charme du pays, son romantisme mais aussi son histoire parfois difficile et chaque auteur a sa vision bien précise de ce qu'est le Panama ce qui confère au livre une richesse sans égal. Cette édition bilingue montre bien toute la complexité et la puissance du Panama, coincé entre deux Amériques ce pays a vu de nombreux conflits mais on a aussi une vision plus intimiste. Suivant les poèmes, on est soit replié comme dans un cocon soit au contraire, ouvert vers l'extérieur, et ça m'a beaucoup plu d'avoir des thèmes aussi variés qu'intéressant culturellement parlant.
Bien sûr il y a des poèmes qui marquent plus que d'autres mais dans l'ensemble la sélection est excellente, on a un peu de tout niveau style, on a du général comme de l'intimiste, des poèmes courts ou longs, bref un bel éclectisme qui m'a beaucoup plu.

J'ai aussi apprécié le choix de l'édition bilingue car je me débrouille en espagnol mais je suis toujours content d'apprendre de nouveaux mots, de plus on peut mieux se rendre compte des rimes en version original qu'avec la traduction, c'est un plus qui apporte beaucoup. J'ai mis du temps avant de le dénicher ce livre mais je suis content de l'avoir dans ma bibliothèque, il marquera un tournant décisif dans ma carrière de lecteur, celui de lire plus de poésie.
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Décidément, j'aime vraiment beaucoup ces anthologies de poésie d'Amérique latine des éditions Patino, même lorsque ce n'est pas fait par Claude Couffon comme celle-ci (dir. Olver Gilberto de Leon, trad. Julian Garavito).
Le Panama, ce pays du canal de commerce international, a des poètes sensibles, interrogatifs, parlant de cette patrie mystérieuse pour eux aussi, parlant d'amour, parlant de deuil, de mort, d'emprisonnement, de solitude mais toujours avec une dose d'espoir qui m'a surprise, une vraie douceur, un sourire au coeur de poèmes aux formes diverses : parfois longs, parfois en vers courts...
(J'ai pensé au roman San Perdido, David Zukerman semble avoir vraiment touché quelque chose de l'âme panaméenne.)
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Olver Gilberto de León nous offre ici un recueil de poésie de qualité, couvrant l'ensemble du XXème siècle et nous permettant de découvrir de nombreux poètes. Il y en a pour tous les goûts !

En effet, divers sujets sont abordés, certains nous parlent de l'Histoire du Panama, d'autres d'amour ou de la nature. Il y est aussi question de révolution, avec des poèmes coups de poing, ayant pour but de réveiller et d'encourager le peuple à ne pas se laisser faire.

Concernant le style, quelques poèmes sont assez sombres et tristes, abordent le sujet de la mort par exemple, tandis que d'autres sont plus sensuels.

J'ai aimé avoir un panel aussi large de poètes, avec des styles très différents. J'ai également apprécié l'introduction qui explique très clairement les liens étroits entre l'Histoire du Panama et de la poésie, et nous détaille ensiite les différents courants de la poésie panaméenne, le tout agrémentait de noms.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
A la demande d'un intéressé

La main sur le cœur de mon livre,
je certifie que ces vers épouvantables
n'ont pas été écrits par ma main.
Vous allez me demander qui en est l'auteur.
Que la vérité soit bien claire !
C'est mon stylo Sheaffer !

Vous allez voir, mes très chers lecteurs.
J'ai signé un contrat avec ma bonne amie la Poésie :
deux paquets de cigarette par poème
et une boîte de sympathil pour les nerfs.
Fâcheuse affaire, à chaque instant le stylo me téléphonait
pour me demander le sens d'un terme.

A ceux qui prendront la peine de lire ces vers,
sans avaler les points et les virgules
(ne pas confondre ce livre avec un restaurant)
du premier au dernier mot,
je leur souhaite une bonne nuit,
ma poésie étant un somnifère.

Avant de terminer je leur demande
de suivre strictement l'ordonnance.
Je n'ai nulle envie
d'assister à un enterrement.

César Young Nunez in Poèmes routiniers, 1967.
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Carnac
[...]
Quel jour que celui-là ! Et comme je m'en souviens bien !
Car ce jour-là nous avons découvert, ou inventé, au moins la moitié du monde qui subsiste et palpite encore.
Par exemple, ce jour-là nous avons compris
(t'en rends-tu bien compte ? nous avons compris),
que les pierres étaient très lourdes,
qu'il fallait les pousser, les transporter, les dresser à plusieurs,
travailler en équipe et non comme auparavant, alors que nous façonnions une hache, une flèche ou dessinions
une peinture rupestre
dans la solitude silencieuse d'un individu accroupi.
Je crois que sans le savoir nous étions en train de faire germer l'idée de compagnon
dans la partie la plus personnelle et intime qu'il y a en nous.
Là nous avons appris à nous aimer et à avoir besoin les uns des autres,
à exister l'un pour l'autre
et à tous nous adapter à chacun d'entre nous.
[...]
José de Jésus Martinez, in Au nom de tous, 1976.
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Plante grimpante

Sur le portail en acier
de ma villa
un jasmin
enroule doucement
son exquise beauté ;
et c'est à un petit nid aux senteurs
de blanches et menues
petites étoiles
que ressemble le dur acier
où s'enroulent lianes
et vrilles...

Jardinier :
Je ne sais combien je donnerais
pour transmuer ma chair
rose
en vert jasmin
afin d'enrouler
les lianes
de mes bras souples
autour de ton corps...
et pour couvrir
ton visage et tes mains
et ta bouche de baisers...
petites étoiles menues
que je donnerais
si j'étais un jasmin,
pour te laisser
le parfum de mon âme
et le répandre dans ta vie.

Ana Isabel Illueca
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Défense du Panama

La Patrie fut alors
les chemins de l'Indien.
Les grandes plages,
les régions atlantiques
montagneuses et boisées,
les salines aux palétuviers
et les estuaires.
La patrie ce fut la tribu,
les joncheraies,
la gêne de la fumée
dans les cases,
les monts sauvages,
anonymes.
Désolés, hostiles,
les sentiers de l'homme
furent des fleuves,
des cordillères rocheuses
et des jaguars.
[...]
José Franco, Défense du Panama, 1958.
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Défense du Panama

[...]
Si le canal était
un endroit de douceur,
si c'était un
sentier d'allégresse,
s'il ouvrait ses
vannes
au bonheur
de l'homme, sans faire de manières ;
si notre drapeau
flottait sur ses eaux ;
si la joie
n'était décapitée...
nous t'accompagnerions,
en saluant les gens,
en créant un monde bienveillant.
Le canal serait un endroit radieux,
une éternelle voie d'amour.
[...]
José Franco, Défense du Panama, 1958.
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