Très belle histoire d'une grande famille dans les années 1950 en Bretagne.
Cette vie de labeur et de joies simples m' a rappelé tant de choses vécues dans ma campagne enfantine.
Les grands repas de famille, les pique-niques au pied des arbres sur une grande couverture avec les adultes qui se reposent et les enfants qui jouent comme une envolée de moineaux. Mais aussi les jeux d'enfants notamment dans une vieille traction noire où ils s'inventent des ailleurs lointains. Les plaisirs simples où la nature tient une grande place.
J'ai adoré l'idée de "la chasse aux yeux" qui consiste à s'allonger dans l'herbe et regarder et imaginer toute la vie animale et végétale qui s'y trouve.
"L'été est un rêve fugace."
Puis tout bascule les malheurs arrivent et avec eux les temps changent .
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Très belle lecture. Beaucoup de souvenir que ce livre m'a rappelé. de la campagne et sa beauté et ses déboires. Ses familles, ses voisins, sa nature.
Un livre très poétique. Un livre qui ne dit pas "c'était mieux avant" mais vous avez tout jeté du passé et regardez où cela peut mener.
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Désormais, elle vivait avec difficulté l'étrange expérience d'une existence sans son compagnon ; cela avait si peu de sens ...
Elle n'était plus ni granitique, ni sévère, et n'offrirait que peu de résistance.
Abandonnée, elle s'abandonnait, comme un foulard dans le vent, entre chien et loup.
Elle regardait ce monde, établi d'éternel équilibre, se disloquer peu à peu.
"Est-ce qu'une mère peut mourir ?
- La mienne est morte !
- N'est-elle pas une partie de toi, vivante ... Ne lui ressembles-tu pas un peu ?
- Oui, mais elle n'est plus là ! ... Elle me manque !".
Esaric soupire et presse sur ses yeux pour réprimer un sanglot.
Oui ! C'est fantastique, parce que cela veut dire qu'un humain, après sa mort, ensemence la vie.
Il est une partie du terreau des rosiers et participe des terres noires des forêts.
Quel qu'il ait été, l'homme finit toujours par contribuer au printemps.
La folie est de ne pas accepter le changement, même s'il est douloureux !
La vie est mouvement ; vivre est déjà un privilège.
Le mal est là qui le tenaille et lui brûle la poitrine.
Il voudrait s'enfuir, partir n'importe où, penser à autre chose ; disparaître ... Trop tard !
L'angoisse l'écrase au sol comme une seconde noyade.
Une rencontre avec Patrice Lepage autour de son roman ZHR (ed. Parole 2022) dans l'émission en ligne "Un endroit où aller", le rendez-vous littéraire imaginé par la romancière Frédérique Deghelt et la libraire Nathalie Couderc