Chéri-Bibi, tome 3 : Cécily (BD)

Aaah je m'étais ennuyé de ce genre de littérature. Plus souvent qu'autrement je lit des livres traduits. Cela fait du bien de tomber dans de la littérature vraiment française. Et Gaston Leroux a une si belle plume!!!

Ici je suis à mon deuxième Chéri-Bibi! le brigand au coeur d'or. C'est drôle de lire un roman où le héros est un anti-héro. C'est certain que j'ai déjà lu - en fait je les ai tout lu! - les Arsène Lupin de Maurice Leblanc. Mais Asrsène était un voleur et non un tueur. ...et encore il volait surtout les riches d'une moralité plutôt douteuse! Mais Gaston Leroux essaie de nous faire aimer Chéri-Bibi en l'excusant car il a été inculpé de meurtre et reconnu coupable alors qu'il était innocent. Donc à cause de cela il a embrassé le crime. Il tue pour parvenir à ses fins.

Pire que cela il tue par amour!!! Car il est toujours amoureux d'une femme qu'il a rencontré dans sa jeunesse ben il fera tout pour être son mari. Oui il tue par amour.

Je dois être trop inflexible mais cela ne me séduit pas le meurtre.

Dans le premier tome on nous explique comment il eut recours à la chirurgie pour changer de visage et même de changer ses empreintes digitales. Car voila sa Cécily est marié à un monstre qui la traite comme la pire des catins. Cette pauvre femme à tellement enduré sous les coups de cette brute. Mettons que dans le premier tome Chéri-Bibi met la main sur ce triste sire. Il passe à la moulinette je vous l'assure.

Et là il a le visage de ce monstre. il peut donc ce faire passer pour le mari de Cécily. Il file le parfait bonheur avec elle puisqu'il s'est fait pardonner toutes les horreurs du passé. Cécily se rend compte que son mari à bien changé.

Mais voilà le passé de ce monstre n'est pas facile à effacer. À toutes les fois Chéri-Bibi frémit en s'apercevant de toutes les atrocités commises par sa victime. Sa solution est encore toujours la même: on tue!!!

Je ne vous dévoile pas le punch à la fin mais j'avoue que je ne l'ai pas venu venir...ou très tard dans le roman!

«Cécily» vient conclure les aventures de cet homme en quête de justice pour venger son honneur bafoué et qui est prêt à tout pour rejoindre celle dont il s'est gravé le nom sur le torse. C'est à Pascal Bertho que l'on doit cette série adaptée du roman de Gaston Leroux et diffusée dans les années 70 sous forme de feuilleton télévisé. L'histoire d'un innocent révolté, une force de la nature que tout le monde craint et dont rien que le nom fait trembler : Cheri-Bibi.

C'est dans la ville où tout débuta que vient se conclure l'histoire cet honnête boucher de Dieppe qui se retrouve bagnard avec le matricule 3216 et qui se voit vite coller l'étiquette d'ennemi public numéro un. Mais, si le coeur de l'homme qui regagne Dieppe bat toujours pour Cécily, c'est sous les traits d'un homme que cette dernière déteste qu'il revient : ceux de son homme, le Marquis du Touchais.

Chéri-Bibi était un gentleman déguisé en monstre tandis que le marquis était un monstre déguisé en gentleman ; l'homme qui réintègre la bourgeoisie Dieppoise a réuni les deux moitiés bénéfiques en un seul personnage. Mais, cet homme qui a soif de bonheur est poursuivi par son passé mouvementé et hanté par de vieilles rancoeurs. Alors que Cheri-bibi semblait avoir repris son destin en main dans le tome précédent, cet homme dont la vie a été bercée par l'injustice va à nouveau se faire rattrapé par la fatalité.

Si les tomes précédents étaient marqués par de nombreux flashbacks afin d'en apprendre plus sur l'histoire de ce détenu au matricule 3216, ce tome-ci est plus axé sur le présent de Cheri-bibi et est caractérisé par de nombreux rebondissements. Mélangeant histoire d'amour, polar et drame familial, ce tome tient en haleine du début à la fin et conclut en beauté cette trilogie. Graphiquement, le travail de Marc Antoine Boidin reste splendide, surtout au niveau de la colorisation.

Fatalitas !

Chéri-Bibi obtient enfin ce qu'il veut : l'amour et la vérité. Mais le prix à payer va être excessivement lourd...

Bon mais triste final pour cette trilogie de bande-dessinée reprenant le roman de Gaston Leroux. Pascal Bertho et le dessinateur Marc-Antoine Boidin ont fait du bon travail. C'est une histoire captivante bien maîtrisée. Les trois bande-dessinée m'ont donné envie de me plonger dans le roman de Gaston Leroux.