Au milieu de toutes mes lectures actuelles, j'avais envie d'un peu de fraîcheur et d'une petite bulle de gaieté, car il y en a bien besoin dans le marasme ambiant qui plombe un peu par moment. J'ai donc accepté avec plaisir la proposition de l'autrice, me réjouissant d'avance de m'évader quelques instants avec ces petites chroniques des courses.
Moi qui à la base n'a aucun plaisir à faire les courses (je les fais vraiment par obligation), j'ai beaucoup aimé replonger dans certains moments que nous avons tous pu vivre lors de nos confinements respectifs, même si je n'ai pas vécu autant de scènes qui sont décrites dans cet ouvrage, car j'ai finalement eu peu de complications dans mon quotidien par rapport à la région où j'habite.
Les chroniques parleront à tout un chacun, car il s'agit d'un partage de vécu, un vrai témoignage de la situation au fil des mois lors du passage par la case impossible à éviter : aller au magasin pour faire les courses. Avec humour et simplicité, l'autrice nous décrit les scènes, un peu comme un journal au fil des mois, afin de nous montrer que nous avons tous vécus les mêmes choses et qu'il vaut mieux savoir les prendre avec humour pour avancer.
J'ai bien aimé cette plongée tout sympathique dans ces mois particuliers et les événements qui les ont rythmés. Si vous voulez vous vider la tête et lire un petit ouvrage léger et qui déride, je ne peux que vous conseiller de plonger dans ces chroniques.
En bref, ce recueil de chroniques courtes se lit vite et donne le sourire. Que demander de plus ?
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4 août 2020
Virée express au supermarché
Une envie de glaces et de brocolis m'envoient faire un petit tour rapide de fin de journée à la galerie marchande du coin.
J'aurais déjà dû me méfier quand, en entrant dans le magasin, l'hôtesse d'accueil m'a regardée et a souri. Mais je me suis dit que ça devait être parce que j'avais bien mis le gel et le masque !
Ensuite, dans les allées, les gens que je croise, me regardent et me sourient (enfin, je crois, derrière leurs masques). Au bout d'un moment, j'ai commencé à avoir des doutes. Ma jupe est-elle prise dans ma culotte ? Non, je suis en short.
Dans les rayons, les gens me laissent la priorité. Ai-je l'air d'un fantôme ? Me prennent-ils pour quelqu'un d'autre ? Ai-je pris le visage d'une star pendant le trajet en voiture ? Je me surprends à me regarder dans la vitre d’un congélateur. Non, c'est moi !
À la caisse, je tombe sur la caissière que je préfère, mais là, en plus, elle m'attend, discute de gingembre, me tend généreusement le ticket de réduc. légumes. Bref, joli moment, on oublierait presque où on est !
Je me sens bizarre quand même ... Suis-je un client témoin pour une inspection ? Suis-je passée à la tv sans le savoir ?
C'est ensuite au tour de la pharmacienne d'être super-disponible et agréable. Tout smile. On est pourtant à 10mn de la fermeture, on pourrait comprendre une lassitude de fin de journée !
Les gens sont-ils juste joyeux aujourd'hui ?
Je décide de tenter la buraliste pour voir s'il s'agit bien d'une généralité, elle m'accueille en plaisantant toute fraîche alors qu'elle a commencé à fermer la boutique.
Bref, je sors du Super V comme on sortirait d'une séance de thérapie ! (si j'avais su, j'y serai allée ce matin )
Dans la voiture, les premières notes de la Macarena démarrent en allumant la radio. Je crois que c'est finalement simple : c'est une belle journée d'août !