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3,72

sur 81 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Depuis « Écoute la pluie » et «  le canapé rouge » j'aime l'univers secret , un peu lent, poétique en diable, nostalgique de Michèle Lesbre.

Elle retrace avec grâce les chemins sur lequel les personnes l'ont accompagnée, ces moments trop courts, définitivement disparus, les images anciennes enfouies qui se superposent à celles du présent , le flou du souvenir, ses petites ruines intimes..

Trouver des réponses semble être la quête essentielle de ce texte aux chemins buissonniers , vagabonds et doux qui la ramènent en arrière ..

Elle y rencontre un homme qui lit « Scènes de la vie de bohème »d'Henri Murger, toujours sur le bureau de son père, cet incompris , qu'elle a si peu connu, cet «  intime étranger » , un vrai mystère pour elle...suit un canal, fait de belles rencontres , revient dans la ville R de son enfance ...

Son écriture lente, expressive , aérienne , lumineuse , d'une beauté mélancolique accompagne les êtres enfermés dans leurs conventions étriquées de l'époque, ces lieux disparus , cette nostalgie du temps savamment modulée sur l'univers culturel de l'auteure , ponctué de discrètes références .

Cet ouvrage est un monologue doux qui se nourrit d'une façon buissonnière du cheminement de la mémoire, nostalgie du temps perdu, fine et sensible petite musique intérieure d'un passé embué qui parle à l'âme du lecteur.

Quête universelle et intime des chemins de vie, des origines , du père , cet inconnu rêvant jeune homme de la vie de bohème mélancolique, bouleversante..

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belle écriture pour voyager dans la nostalgie de l'enfance
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Lecture agréable de ce court récit de Michèle Lesbre tout en douceur et en poésie.On plonge dans une atmosphère à la Modiano.Ce qui est intéressant dans Chemins c'est la mise en mots de ce que sont la mémoire et les souvenirs , souvenirs que la narratrice convoque sur les chemins des bords de la Loire,et qui la submergent.Nous, lecteurs ,partageons dans notre vie cette expérience,la littérature en montre la richesse.
La narratrice vagabonde sur les terres de son enfance en quête d'une "rencontre" avec son père disparu depuis longtemps.Une quête vaine d'un père "intime étranger".En chemin elle reste ouverte au présent , à la vie, aux rencontres lumineuses , elle est dans plusieurs temps à la fois.
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Un court roman , tout en douce mélancolie , retraçant le parcours d'une femme remontant le passage du temps à la recherche des souvenirs enfouis , des réponses au manquement , des ficelles qui agitent les petits pantins de l'existence que nous sommes....Le long de la Loire , dans un effleurement des choses de la vie , au rythme des péniches glissant silencieusement sur le cours de l'eau , dans la douceur de la mémoire fatiguée et des petites vibrations sensuelles de l'instant magique de rencontre réelles ou imaginaires , une femme , s'octroie une parenthèse de vie , intime , aussi nécessaire qu'inutile , brève échappée sur des chemins empruntés à rebrousse temps ....A la recherche d'un temps jamais perdu , ni retrouvé .
C'est sans éclat , sous une plume discrètement poétique , à peine esquissée , transparente , celle d'une vie déjà bien patinée...
Et le temps de s'enchevêtrer dans la langueur et l'anarchie mémorielle de son héroine , Michèle Lesbre nous offre un ouvrage sans grande surprise au regard de ce que nous lui connaissons ...
Idéal pour un dimanche sans relief et perdu sur un calendrier sans surprise .
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Ce livre porte bien son titre: "Chemins" car son auteur nous emporte bien au fils des chemins, d'un voyage intime, celui qui la relie à ses souvenirs d'enfance. On suit la narratrice dans ce voyage à travers les villes et villages de son enfance, de sa jeunesse aussi. Elle remonte les traces de son passé, de ce père malconnu dont elle cherche à dresser un portait plus aimable, plus proche d'elle. Elle cherche à comprendre ce couple mal assorti, celui de ses parents, les rêve heureux et amoureux au début. Elle visite les anciennes maisons où elle a habité, où ses amis ou sa famille a vécu. On vit les scènes du passé à ses côtés. En cours de route, un compagnon à 4 pattes s'invite et restera pur le reste du voyage. Elle adore les canaux et ira même à péniche.
Michèle Lebres écrit bien, des choses vraies et justes. Son roman autobiographique est agréable à lire et emprunt de légèreté même s'il est question du passé, d'absence du père et de nostalgie. Voyages et rencontres sont l'autre composante de ce roman. Un cheminement lumineux dans le temps où l'auteur trouve l'apaisement.

Une citation qui m'a particulièrement plu:
"J'ai ajouté que les rêves sont aussi ce que nous sommes, même si cela ne se voit pas" (p64)
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On dirait que le canal est un personnage de roman, tant il prend de place dans cette histoire, comme dans le Meuse l'oubli de Claudel (j'espère que c'était bien le canal et non la Meuse, sinon j'ai l'air idiot avec ma théorie. De tout façon j'ai l'air idiot, on s'en fout) ou le Bruxelles de Brel. Canal, péniche, pont, bords, chien, éclusier jardin, maison… tout cela est furieusement évocateur, non ? Et pourtant quelque chose n'a pas fonctionné pour moi, qui avais tant aimé Le canapé rouge et, surtout, Sur le sable. J'ai passé un bon moment avec ette femme qui cherche son père dans ses lieux réels et imaginaires, mais en suis restée un peu loin. encore marquée par la maison qui brûle Sur le sable, je l'ai juste regardé passer.
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Un peu déçue car je pensais que le lien entre l'auteur et son père aurait été plus présent dans le texte, après l'avoir écoutée dans "La Grande Librairie".
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Michèle Lesbre nous entraîne sur les chemins de la nostalgie et des souvenirs. Beaucoup de poésie et une certaine délicatesse se dégagent de ce court récit. A lire parce que nous avons tous nos chemins à parcourir encore et encore.
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