La Paix ! Non plus la paix incertaine, venue du dehors ; désirée, poursuivie durant les jours de notre brève existence sans que nous réussissions à l’atteindre ou, l’ayant atteinte, à la conserver. Mais la paix inébranlable, déposée en nous par une bonté souveraine, par une force plus grande que notre force, voilà le don, entre beaucoup d’autres, du Christianisme ; voilà ce que le chrétien le plus humble peut connaître et doit connaître, s’il est imbu de l’esprit évangélique, s’il possède réellement la foi c’est-à-dire, non pas uniquement des notions reçues passivement par l’esprit, mais une certitude tellement intime, assimilée si étroitement à l’être même qu’elle en devient la substance spirituelle, la vie, et qu’elle est en quelque sorte le ferment qui soulève et transforme notre pauvre, lourde pâte humaine.