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EAN : 9782720405396
IES (31/12/2014)
4.5/5   1 notes
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Bon d'abord ce n'est pas : Tolstoï et la vie intellectuelle de notre temps, mais de son temps


Avant-dernier cahier Tolstoï. le dernier 27 sera publié en 2019. La série semble morte avec le départ du regretté Michel Aucouturier qui était le grand spécialiste de Tolstoï et de Pasternak en France ; il dirigeait de ce fait le secrétaire de cette collection qu'on dira universitaire. Il y veillait comme du lait sur le feu ; des velléités sortent pour en assurer une suite, mais entre couper des cheveux en quatre ou discuter du sexe des anges, il faut savoir en la circonstance sa gouverne et donner un cap qui corresponde fidèlement à ce que nous a laissé le grand écrivain russe à priori pas donné à tout le monde de comprendre. Même Lénine a eu du fil à retordre avec lui, sans être toujours convaincant.

Françoise Lesourd, amie de Tolstoï, a assuré le direction de ce cahier 26 appelé "Tolstoï et la vie intellectuelle de son temps". Elle est une universitaire attachée à la question slave en littérature et semble de plus en plus intéressée par Tolstoï. Ses travaux évolutifs en témoignent. Ici, la question qu'elle traite en particulier est : les débats philosophico-religieux à Pétersbourg dans la période 1900-1910, eu égard à la figure de proue qu'est Tolstoï. La société occidentale est plus restée sur le génial romancier Tolstoï et a traité condescemment ses travaux sur le génèse de la chrétienté, comme de sa philosophie. Françoise Lesourd, c'est tout à son honneur tente de réhabiliter le vrai message mystique tolstoïen quelque peu écorné par les bien pensants français qui se sont un peu laissés distraire par les événements mondiaux de cette époque. Jusqu'à sa mort Tolstoï est resté la grande référence philosophico-religieuse sous l'ère impériale finissante, malgré quelques échos ou malveillants ou révolutionnaires couverts par la société russe et française réunie.

Nous entrons là dans une période confuse où les piliers même du bon ordre et du bon sens tremblent, et il convient garder raison sur un certain nombre de choses dont celle présente. Il n'y a à céder devant rien, à se coucher devant une certaine forme de terreur ambiante où les valeurs ancestrales sont chahutées et remises en cause par des révolutionnaires peau de lapin, au moment même où le peuple qui représente 85% de la population est dépossédé de son âme et de ses revendications légitimes parce que des complotistes en décideraient autrement. Tels sont en tout cas les symptômes d'une société qui va à la renverse, et qui ne s'en remettra pas pour bien longtemps. En général, il faut compter deux générations de fourvoiement pour en voir les effets durables, ici ce sera plus ; alors on peut comprendre les scrupules qui animent Françoise Lesourd à se pencher sur cette période 1900-1910 particulièrement mal vécue et laissée pour compte au ban de l'Histoire. Quand on est trop près de l'abyme, on considèrera qu'on est déjà dans l'abyme. Il ne sert à rien dans ce cas, d'aller chercher des raisons à cette révolution russe près d'un siècle plus tôt, s'il n'y a personne pour se pencher sur ce qui précède tout naturellement. On voit d'ici la supercherie à rabioter le cours de l'Histoire pour la faire avancer dans le sens qui convient à ses contempteurs, ce qui ne peut finalement ne convenir à personne. Seule le souci de vérité doit animer ce débat, tel était le mot de Tolstoï jusqu'à son dernier soupir.

Mérejkovski, acteur de cette séquence historique dira presque jalousement de Tolstoï : " Comment se fait-il que nous l'aimions tous à ce point, d'un seul coup ?

Et comme le rapporte ce même Mérejkovski de ce que dira Tolstoï peu avant sa mort : "Il y a au monde des millions de gens qui souffrent. Pourquoi êtes-vous tous là autour de moi tout seul ?" .. Il est bon que tous ces mots resurgissent après coup qui n'auraient jamais dû cesser d'être entendus.
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Vidéo de Françoise Lesourd
Michel Eltchaninoff, Françoise Lesourd et Anne Coldefy-Faucard présentent la pensée du philosophe Nikolaï Fiodorov.
Totalement inconnue en France, la pensée utopiste de Fiodorov a influencé la culture du XXe siècle russe et demeure à ce jour une référence importante en Russie. de nombreux écrivains y trouveront des échos de leurs préoccupations, de Tolstoï à Dostoïevski ou à Vladimir Soloviov. Parmi ses héritiers, le futuriste Velimir Khlebnikov et les écrivains Andreï Platonov ou Maxime Gorki, mais également des savants comme Tsiolkovski, le père de l'aéronautique soviétique. Ses idées trouveront indirectement leur expression dans des textes de la science-fiction soviétique ou dans le cinéma d'Andreï Tarkovski et son adaptation de Solaris (1972). La pensée de Fiodorov se situe au croisement des nouvelles disciplines émergentes de son temps, telles que la linguistique et l'anthropologie, mais également la sociologie, l'agriculture, l'économie. Il est attentif aux phénomènes sociaux engendrés par l'urbanisation, l'appauvrissement de la campagne, et pressent, comme d'autres penseurs de son époque, l'avènement d'une crise mondiale majeure. Exhortant l'humanité à s'unir pour vaincre la mort, Fiodorov lui assigne aussi le devoir moral de ramener à la vie toutes les générations disparues, ces victimes du « progrès » : c'est « l'oeuvre commune ». Sur le climat, objet d'attention privilégié, ou encore, sur les transformations biologiques que connaîtra l'humanité, sa réflexion se rapproche de la question du transhumanisme, qui connaît actuellement un véritable engouement dans la Silicon Valley et ses grandes entreprises. Utopique, la pensée de Fiodorov ? Sans doute. Il n'en demeure pas moins que les idées, les interrogations du philosophe sont toujours aussi stimulantes, particulièrement lorsqu'elles sont exposées avec la spontanéité de la Correspondance: les rapports avec la nature, les questions de météorologie, l'urbanisation excessive, la maladie, la mort, la faim, la conquête de l'univers…
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