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sur 630 notes
Malheureusement, j'ai découvert le livre après avoir vu le film de Roman Polanski. Non pas que le livre soit mauvais (au contraire) mais l'intrigue était déflorée et par conséquent la tension bien moins grande ce qui est dommage quand on lit un thriller.

Il n'empêche que j'ai beaucoup aimé le roman : il est très bien écrit, l'idée de départ est géniale et on ne s'attend pas à la fin (sauf si on a vu le film !). Un classique de la littérature horrifique à mettre entre toutes les mains des amateurs du genre.
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Rosemary et Guy Woodhouse, un couple de jeunes mariés, viennent de trouver un logement à New-York, au Bramford, un vieil immeuble de style. le loyer est abordable et l'appartement dispose d'une chambre supplémentaire pour une future chambre de bébé. Et les voisins sont si gentils. Tout semble si parfait ! Mais très vite de petits détails étranges viennent troubler ce tableau idyllique, et Rosemary se met à faire d'étranges cauchemars...
Les Woodhouse sont un couple d'américains moyens typiques des années 60. Guy est un acteur a la carrière naissante, Rosemary cuisine et s'occupe du foyer. C'est elle que l'on va suivre tout au long de l'histoire.

Ce roman dégage vraiment une ambiance particulière. La normalité du début, qu'Ira Levin parvient à installer en multipliant les descriptions de petits détails du quotidien, glisse progressivement vers l'horreur, au fur et à mesure que l'on découvre les secrets du Bramford.
À ce sujet, je ne saurais que trop vous conseillez de ne pas lire la quatrième de couverture qui en révèle beaucoup trop.

Rosemary, cette jeune femme qui ne rêve que d'être une épouse et une mère heureuse peut paraître très vieux jeu aujourd'hui. Il faut toutefois se rappeler que le roman a été écrit dans les années soixante. Rosemary n'est certes pas une héroïne féministe, mais sa naïveté et sa fragilité la rendent très attachante. J'ai eu d'autant plus peur pour elle au fur et à mesure qu'elle affrontait l'horreur des lieux.

J'ai été tellement plongé dans le roman que je l'ai dévoré sans m'en rendre compte.
Je l'ai adoré presque jusqu'à la dernière page. Presque ? Oui, car j'ai trouvé que l'histoire se concluait bizarrement. C'est vraiment dommage ! C'était parfait jusqu'aux quatre ou cinq dernières pages. Je ne dis pas que la fin est mauvaise mais ce n'est pas comme cela que j'aurais voulu que cela se termine.

Mais malgré cette dernière impression, j'ai adoré cette lecture. Je suis passé tout près d'un véritable coup de coeur.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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Le moins que l'on puisse dire c'est que Roman Polansky a le flair pour choisir les bouquins qu'il adapte. "Rosemary's baby" raconte l'histoire d'un jeune couple qui emménage dans un appartement cosy de Manhattan. Madame est enceinte et le futur s'annonce plein de promesses.

Jusqu'à ce qu'un couple de voisins bienveillants s'immisce progressivement dans leur vie et s'intéresse de près à la naissance à venir. le malaise commence à s'installer mais déjà l'étau se resserre. Qui sont-ils vraiment et quel dessein poursuivent-ils ?

Roman des apparences et des faux-semblants, conte fantastique, huis-clos anxiogène, "Rosemary's Baby" est tout cela à la fois. Ira Levin distille son suspense au compte-gouttes et maîtrise parfaitement son récit. La main qui tient le berceau domine le monde. Mais qui le tiendra ?

Une solide base de départ pour Polanski dont l'adaptation, fidèle au roman, sera une réussite.

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Rosemary's Baby
Traduction : Elisabeth Janvier

Ah ! le merveilleux, l'habile petit roman ! Encore ai-je honte de qualifier de "petit" ce miracle d'horlogerie littéraire - Stephen King a bien raison - qui rappelle, en plus doucement ironique, le meilleur cru d'une Shirley Jackson. Plus sûrement, "Un Bébé pour Rosemary" est un chef-d'oeuvre de la littérature d'épouvante mais on peine à s'en apercevoir parce que, tout d'abord, nous sommes d'habitude envahis par un gore systématique qui, ici, brille par son absence, ensuite parce que l'intégralité de l'ouvrage baigne dans un humour et une causticité qui visent avant tout la foi religieuse.

Ira Levin n'était pas un sataniste, loin s'en faut et, s'il a pris comme thème la naissance de l'Antéchrist, ce n'est pas par anti-catholicisme primaire mais parce que le mythe du Christ, toujours d'actualité - plus que jamais d'actualité - après plus de deux mille ans d'existence et beaucoup de péripéties, symbolise mieux qu'un autre le besoin de se soumettre à une autorité divine supérieure qui, depuis le fond des âges et les mystères des grottes préhistoriques, caractérise l'essentiel de notre espèce.

L'histoire, en elle-même, tient du conte de fées revu à la sauce biblique. Elle relève du merveilleux, au sens magique du terme, à ceci près que le sexe est absent de la conception du bébé christique. Jusqu'à Dieu le Père/Jéhovah, aucune déité mâle, si puissante fût-elle, n'avait osé prendre le pari d'un enfant conçu de cette façon. La seule exception connue, celle de Zeus expulsant par le crâne une Athéna déjà casquée et armée, n'est même pas valable puisque cette naissance pour le moins curieuse serait dûe aux origines non helléniques de la déesse de la Raison, que les Grecs parvinrent à incorporer ainsi à leur théogonie. Plus loin encore dans le temps, le dieu Amon utilisait le corps de Pharaon pour procréer son futur successeur. Et n'oublions pas les zigourats mésopotamiens sur lesquels officiaient, dit-on, les prostituées sacrées d'Ishtar.

Tout changea donc avec le dieu des Hébreux - si l'on accepte l'idée que Jéhovah et le Dieu le Père de l'Evangile sont une seule et même entité, ce qui ne fait pas encore l'unanimité. Encore les pères de la nouvelle religion inventèrent-ils ce concept des plus ésotériques qui a nom le Saint-Esprit et qui, comme chacun sait, "descendit" sur Marie. Certains pères de la toute nouvelle Eglise chrétienne allèrent même encore plus loin puisqu'ils n'hésitèrent pas à affirmer que Marie donna naissance à Jésus en l'expulsant de son oreille. L'oreille, la tête, vous en conviendrez, c'est tout de même plus noble que l'utérus.

Le bébé de Rosemary, lui, choisit l'utérus, on est tenté d'écrire comme tout le monde. Cela peut étonner chez le rejeton du prince des Enfers, couramment décrit comme l'archange suprême perdu par son orgueil mais pourtant, c'est la vérité. La naissance est aussi un peu douloureuse mais guère plus que la moyenne. Bref, si l'on excepte les impressionnants yeux de félin que son géniteur lui a légué avec deux petites cornes et de toutes petites griffes, cet enfant est aussi normal que vous et moi : la chair, il connaît.

Du début jusqu'à la fin, "Un bébé pour Rosemary" baigne dans une ironie aimable qui permet à l'auteur comme au lecteur de conserver leurs distances avec la tragi-comédie qui se déroule. Deux seuls moments vraiment noirs dans tout ça : le suicide de Terry, la protégée des Castevets et, bien sûr, la mort, aussi inattendue que mystérieuse, de Hutch, le meilleur ami de Rosemary. A part cela, les deux niveaux de lecture coexistent sans difficultés :

1) ou bien on accepte l'histoire pour ce qu'elle paraît être : une conspiration satanique pour favoriser la naissance de l'Antéchrist, issu comme il se doit d'une femme non-vierge dont le prénom se réfère à la mère du Christ, et de Satan. le père adoptif, le "Joseph" de l'histoire, est ici présenté comme un lâche et un arriviste de la plus belle eau. Quant aux sectateurs du Démon, on ne voit pas très bien ce qui les différencie des fanatiques religieux habituels.

2) ou alors on part du principe que l'héroïne, très attachée au catholicisme, tombe dans la paranoïa absolue par le fait d'une grossesse plutôt douloureuse - et aussi en raison d'un certain fond personnel de culpabilité, hérité de son éducation.

Ira Levin est si habile qu'on peut même les combiner tous les deux. L'un comme l'autre se veut de toute façons une critique aiguë, paroxystique presque, de l'instinct religieux dans tous ses états.

A vous de voir et n'oubliez pas de venir nous dire quelle solution vous aurez choisie.

Et n'oubliez pas de visionner le film éponyme de Polanski : il est aussi jubilatoire. ;o)
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Adapté au cinéma, en 1968 par Polanski, Rosemary's Baby est un roman de Ira Levin qui, grâce à une écriture tout en sobriété, en subtilité a su créer une nouvelle forme d'horreur.

L'auteur parsème son histoire d'horreur, de paranoïa, de complot satanique pour parachever son oeuvre avec un dénouement qui monte crescendo et nous met les nerfs à vifs.

Cette ambiance oppressante et la sensation de malaise que l'on ressent sont tellement bien décrites que les années n'ont pas prises sur ce livre !

Le plume de l'auteur est toujours addictive et magistrale ! Ira Levin est fin psychologue et fourni avec "Un Bébé pour Rosemary" un chef-d'oeuvre de la littérature horrifique. Nous sommes loin du tout gore qui envahi nos écrans et de plus en plus nos lectures.

La seule chose qui surprend c'est le regard de 2016 sur une société de 1966. La femme qui reste à la maison, s'occupe de la tapisserie, des repas et monsieur qui travaille.... une étude de société très intéressante !

Un classique de la littérature horrifique à mettre entre toutes les mains d'amateurs du genre.
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Ah ! quand Rosemary va faire sa lessive au sous-sol ! tout est décrit là ! l'immeuble en lui-même est "un maléfice". Je n'ai pas trop accroché à l'écriture mais cette histoire est tellement bien ficelée. Peut-être d'avoir trop aimé le film m'a un peu détachée du roman quoique je le trouve tout à fait intéressant avec des passages pas mal du tout comme l'invitation chez le vieux couple.
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Un roman qui navigue toujours entre paranoïa et montée en puissance du suspense au fil des pages. Ainsi les déboires augmentent pour Rosemary où depuis qu'elle est tombée enceinte tout est de plus en plus étrange autour d'elle.
Qui sont ces étranges voisins et pourquoi ont-ils tant d'attentions pour elle? Peut-elle se tourner vers son mari qui se comporte si bizarrement depuis qu'ils ont emménagé dans ce maudit immeuble?

Une pure merveille ce petit bouquin ça me donne envie de voir le film de Polansky !
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Ce livre se lit très agréablement. Malgré le fait que j'avais vu le film plusieurs fois à la télé, malgré ce refrain de déjà vu, … j'ai plongé dans le suspense comme si je découvrais l'histoire comme au tout premier jour. Bien-sûr, Rosemary avait toujours bien la tête de Mia Farrow comme dans mon imaginaire.

Cet immeuble maudit, on y est, pas de doutes. L'atmosphère est bien présente, et ceci, je pense, grâce à l'excellente installation des lieux, à ces deux voisins très intrigants, et à tout ce que l'on imagine derrière les murs des appartements et que l'on ne connaît pas. Progressivement, Rosemary est envahie dans ses espaces, qu'ils soient privé, corporel,... et elle perd toute stabilité. La voisine est on ne peut plus casse-pied. Tantôt elle l'adore, tantôt elle la déteste.

On oscille sans arrêt entre deux mondes : celui de la réalité de l'horreur et celui de la réalité de l'angoisse. Pour ma part, je n'ai pas pu me détacher du livre.
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Un bon livre proposé en lecture commune !

Bien que les premières pages me firent un peu peur, ce fut un très bon moment de lecture où le livre n'a pas réussi à tenir plus d'une semaine.
Pourquoi peur ? Il faut dire que l'écrivain est d'une autre époque où les femmes avaient bien leur place à cette époque : la cuisine !
Certaines citations du livre m'ont légèrement fait sourire à ce propos justement.
La première partie est donc relativement calme où les personnages s'installent tranquillement dans l'histoire.

Mais peu à peu l'intrigue s'installe quand apparaissent dans la vie du couple Rosemary/Guy les Castevet. Ils sont de charmants voisins, très serviables. Un poil trop sans doute.
Nous sentons l'atmosphère changer au fur et à mesure que les pages sont tournées malgré un bonheur bien réel !
Guy obtient le rôle qui changera sa carrière après que son concurrent devient subitement aveugle, Rosemary tombe enceinte avec l'approbation de son mari qui n'en voulait pas jusqu'à présent et sa grossesse est prise en main par le meilleur médecin de la vie qui n'est rien d'autre qu'un ami des Castevet.
Un bonheur aussi parfait peut-il vraiment exister ? Sans que personne ne pousse le destin ? Sans rien demander en échanger ?
Dans la deuxième partie du livre, la pauvre Rosemary ne se voit pas s'empêtrer dans cette toile d'araignée que les Castevet ont bien tissé pour un seul but... qui surprendra Rosemary elle-même !

Enfin, la troisième partie n'a pas fini de nous surprendre pour nous offrir un final surprenant !


Bref, un grand merci à Joualvert pour cette découverte ! Je suis conquise !
Par contre, je ne te remercie pas pour une autre raison : j'ai ajouté un livre à ma PAL... La suite de ce livre "Le fils de Rosemary"
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Deux jours pour le lire.Autant dire qu'à peine ouvert,je n'ai pu m'en détacher. Une vraie réussite que ce triller psychologique. On ne peut pas parler d'horreur mais d'une ambiance glauque, angoissante. Un seul petit bémol, la fin : elle me semble tourner un peu court mais malgré tout j'ai passé un très bon moment en compagnie de Rosemary et je compte bien lire un autre livre de cet auteur que je viens de découvrir.
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