Roman incontournable de la fin des sixties, Rosemary's baby est une oeuvre on ne peut plus inquiétante en plus d'être addictive. C'est après avoir vu le film de
Roman Polanski que j'ai eu envie de me plonger dans ce petit livre qui se lit rapidement. Mon bilan est on ne peut plus positif puisque j'ai grandement apprécié retrouver l'atmosphère si troublante, et surnaturelle, créée par
Ira Levin. Je ne serai pas passée loin du coup de coeur.
Guy et Rosemary forment un jeune couple fraîchement marié et plein d'avenir. Si Guy rêve de briller dans une carrière d'acteur, Rosemary a d'ores et déjà pour projet de construire une famille et d'avoir trois enfants. Lors de la visite d'un appartement au charme ancien, situé dans un immeuble victorien, c'est le coup de foudre : Rosemary se représente déjà la chambre du bébé ou encore l'installation d'une décoration dernier cri. Malgré les avertissements de Hutch, ami de Rosemary, le couple fait le choix de s'y installer. Il faut dire que le bâtiment a bien mauvaise réputation depuis près d'un siècle. Il aurait hébergé des criminels, dont les soeurs Trench (d'ignobles vieilles dames qui se délectaient de chair fraîche), ou encore un mystérieux sorcier. La malédiction semble se poursuivre : une voisine retrouvée défenestrée, de mystérieux chants accompagnés d'instruments… Heureusement, les Castevet, voisins des Woodhouse, semblent prêts à tenir compagnie au couple. de même qu'à veiller sur Rosemary. Un peu trop, peut-être ?
Comme j'ai aimé cette atmosphère troublante et pesante ! Je dois vous avouer une chose. Après visionnage du film il y a maintenant quelques années, j'étais restée sur plusieurs points d'interrogation. Relatifs au destin de Terry, ou encore au pendentif porte-bonheur à la racine de tannis. le roman m'aura permis d'y voir un peu plus clair. Au cours de ma lecture, j'ai ressenti beaucoup de sympathie pour le personnage de Rosemary. J'ai bien sûr eu envie de découvrir pourquoi sa grossesse se passait aussi mal, mais j'avais également à coeur de la voir s'émanciper (de son mari, de Minnie Castevet) afin de mener sa propre enquête. L'atmosphère so sixties est également bien au programme, ce qui est loin de me déplaire : j'imaginais alors les robes portées par l'héroïne ou encore le design de la décoration. Je trouve également le personnage de Guy bien plus développé dans le roman d'origine, et c'est une bonne chose. Si dans le film je me l'imaginais comme étant tout simplement incapable de soutenir Rosemary dans son questionnement et presque transparent, avec le roman tout se colore bien différemment.
L'intérêt de ce roman réside principalement dans sa construction narrative. Petit à petit,
Ira Levin parvient à instaurer une tension grandissante. le final, angoissant à souhait, nous montre une Rosemary on ne peut plus combative, déterminée à lever le voile sur ses doutes, ses questionnements, bien décidée à lutter contre tous, pour finalement se résigner. Si j'ai été on ne peut plus surprise par ce retournement de situation, je crois qu'il correspond finalement à ce que je pouvais en attendre. Dans un certain sens, l'héroïne ressort ainsi triomphante de toutes ses épreuves.
Pour conclure, je ne peux que vous conseiller ce petit roman que j'ai tout simplement dévoré. Il me semble parfait pour la période d'Halloween (à déconseiller pour autant aux femmes enceintes). J'ai apprécié suivre le quotidien de Rosemary, l'appui amical de Hutch. Tout comme j'ai ressenti une aversion presque immédiate pour Minnie Castevet, voisine on ne peut plus envahissante. L'intrigue est saisissante, pour finalement devenir inoubliable.
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