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3,94

sur 630 notes
Un roman véritablement ensorcelant!

Je suis bien contente d'avoir attendu si longtemps avant de me lancer dans cette lecture. Il faut dire que le thème ne m'attirait pas vraiment. J'avais vaguement en tête quelque chose qui tournait autour d'une histoire d'horreur et d'épouvante sur fond de grossesse et de naissance.

C'est en réalité bien plus que cela. On entre directement dans le décor avec l'aménagement d'un jeune couple, Rosemary et Guy, dans un appartement au Bradford, vieille bâtisse d'époque où la jeune femme, Rosemary, rêvait de s'installer.

Un vieil ami de longue date, Hutch, les prévient pourtant d'événements mystérieux qui se sont enchaînés dans cet immeuble et tente de les dissuader de cette installation. Rationnel, le couple est d'abord insensible à ses dires.

Ils font la rencontre de plusieurs de leurs voisins dans ce nouvel immeuble, et notamment, Roman et Minnie Castavet, un vieux couple avec lequel Guy en particulier se lit très vite d'amitié. Lorsqu'enfin Rosemary tombe enceinte, les Castavet se montrent particulièrement attentionnés et occupent alors une place de plus en plus grande dans la vie de Rosemary...

La construction de ce roman est merveilleusement maîtrisée. L'ambiance devient de plus en plus tendue. On tourne les pages sans s'en rendre compte et on savoure chaque dialogue. On s'inquiète avec Rosemary. Est-elle complètement paranoïaque ou a t-elle raison de se méfier?

J'ai trouvé la fin originale aussi. le dénouement n'est toutefois pas le plus intéressant dans ce roman. C'est à mon sens la mise en place du décor et des questionnements de Rosemary qui font la réussite de ce roman. J'ai hâte de découvrir l'adaptation en long métrage dont j'ai beaucoup entendu parler, mais que je n'ai pas encore vu (au grand étonnement de mon entourage)!
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Voila un roman dont la première qualité est de se rendre inoubliable !
Ce thriller psychologique des sixties est une petite merveille d'angoisse et de malaise.

Le récit raconte un piège qui se referme lentement et chaque personnage de ce microcosme aux allures de conte de fée détraqué a une personnalité très soignée qui sait se rendre attachante, ou bien odieuse.

On se laisse rapidement captiver par cette narration bien ficelée et la plume d'Ira Levin, qu'on connait sobre et efficace, fait subtilement monter le suspense à son paroxysme.

Si vous cherchez une atmosphère, une ambiance malsaine mais puissante d'espoir : vous êtes au bon endroit.

A ne pas mettre entre les mains de femmes enceintes ou de jeunes mamans...
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Un jeune couple plutôt branché et mondain s'installe dans un immeuble bourgeois de New York. Progressivement, des événements étranges, voire tragiques se produisent, le couple lui-même commence à changer… Je sais. Voici une histoire cousue de fils blancs. Vous connaissez déjà la fin, sans même avoir commencé le roman. Peut-être même avez-vous vu son adaptation cinématographique par Roman Polanski.
Il faut pourtant resituer Un bébé pour Rosemary dans son contexte. Ira Levin a écrit ce roman dans les années soixante, à une époque où les thèmes traditionnels du Fantastique avaient perdu toute crédibilité, et où ce genre ne survivait que dans la littérature d'imagination scientifique. Ira Levin réactualise donc un des thèmes favoris du genre. Et il le fait magistralement en faisant évoluer la tension en parfaite synchronisation avec l'intrigue. La pression monte donc lentement, jusqu'au dénouement final, certes attendu, mais qui fait de Un bébé pour Rosemary une des plus envoûtantes histoires de diableries et de sorcellerie qui aient été écrites au XXème siècle.
Pour la petite histoire, il faut savoir que l'un des "personnages" principaux du roman est un… immeuble. Et pour "incarner" cet immeuble dans son adaptation, Roman Polanski avait choisi le Dakota Building, au pied duquel John Lennon a été assassiné quelques années plus tard…
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Avoir relu Les Femmes de Stepford m'a bien évidemment donné envie de me replonger dans Rosemary's Baby, l'un des meilleurs romans d'épouvante de tous les temps, à mes yeux.

Rosemary, femme au foyer et fervente catholique, épouse Guy, un protestant. Coupant les ponts avec sa famille qui n'approuve pas cette union, elle s'installe à New York avec son mari, dans un vieil immeuble un peu vétuste. L'ambiance est posée.

Un couple âgé prend les jeunes gens en affection et s'immisce de plus en plus dans leur vie. Rosemary s'en méfie, certains signes lui semblant plus que suspects, mais Guy semble ne plus pouvoir se passer d'eux.

Leur vie va basculer quand l'arrivée d'un bébé s'annonce. La bizarrerie des voisins s'accentue, et Rosemary se sent glisser vers la folie et ne voit pas d'issue pour échapper à l'emprise de son entourage.

Une oeuvre majeure et incontournable.
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Quelques années de cela j'ai vu le film de Polanski qui m'avait beaucoup plu. Dans ce roman c'est avec plaisir que je découvre que le film est resté très fidèle au livre. Même si pour l'heure cela m'a donné une lecture qui manquait d'originalité, mais je ne vais pas chipoter car je préfère largement ce cas de figure en comparaison à des adaptations bien trop « libres ».

Comme pour le film, j'ai vraiment apprécié l'intrigue de ce roman. Tout ce fait par étape et c'est avec plaisir que l'on plonge dans ce monde complètement étrange et pourtant si réel. La tension est en perpétuellement accroissement jusqu'au final abominable. Page après page on plonge un peu plus dans ce récit qui nous fait froid dans le dos. Tout ici nous montre qu'il se trame quelque chose, mais ce que je préfère c'est que rien n'est véritablement mis en avant. Tout se fera par la succession de petits éléments qui nous dérangent, et qui peu à peu vont commencer à nous faire comprendre qu'il se trame un dénouement épouvantable.

Malgré le plaisir évident que j'ai eu lors de sa lecture, ce roman me pose un problème. Ce qui me dérange dans cette histoire c'est le manque de jugeote de notre héroïne. Rosemary semble bien faible et nous énerve par son manque de réflexion. Même si rien ne véritablement monstrueux fait son apparition, on comprend qu'il se déroule en fond un véritable malaise. Notre héroïne semble complètement extérieure à tout cela et je dois bien reconnaître mon envie de la secouer gentiment pour qu'elle puisse enfin prendre conscience de ce qui se déroule sous ses yeux.

Je dois bien remettre mon héroïne dans son contexte, d'où son isolement et les barrières qui vont se dresser face à elle, vont forcément faire diminuer sa réflexion normale. Mis à part ce point noir, le roman m'a beaucoup plu. Cette montée en puissance nous dérange et nous attire à la fois. Tout est oppressant dans cette lecture. Les voisins bien trop présent, le manque d'inquiétude du mari ou du médecin. Les mises en garde de Hutch et toutes les fameuses coïncidences.

Ce roman nous entraîne dans un monde où la sorcellerie dirige cet immeuble. On comprend où veut en venir l'auteur et c'est avec plaisir que l'on y plonge complètement. Captivé et terrifié d'y découvrir ce que l'on sait déjà : ce livre nous hantera longtemps.
Lien : https://charlitdeslivres.wor..
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Je connaissais déjà l'histoire puisque j'avais vu l'adaptation cinématographique de Roman Polanski et pourtant, cela n'a pas du tout minimiser l'angoisse qu'il a provoqué chez moi durant ma lecture.

Au fur et à mesure des pages, l'angoisse monte. Que se passe-t-il réellement dans cette immeuble ? Rosemary est-elle totalement paranoïaque ? Jusqu'aux dernières pages, le doute est permis.
Nous sommes dans l'horreur pure ! Ce livre est aussi addictif qu'il est angoissant et dérangeant. On ne peut pas le lâcher !

Pour ce qui est de l'écriture et des personnages, comme a son habitude, l'auteur les a beaucoup travaillés et il n'y a rien à redire.

En conclusion, encore un très bon roman d'Ira Levin à côté duquel il serait dommage de passer !
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Encore un film plus célèbre que le roman qui l'a inspiré !
Evidemment, la référence au film de Polanski, est inévitable, quand on parle du livre de Lévin, ce qui est étonnant, c'est que le rapport entre l'intrigue du roman et le cinéma s'entrecroise; n'est ce pas pour réussir sa carrière de comédien que le mari de Rosemary conclut un pacte avec les adorateurs du diable ?
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Ce n'est pas facile de donner un avis sur un tel classique, en particulier lorsqu'il a été porté à l'écran par Polansky. Ce livre du registre fantastique m'a toutefois plu.
La relation à la maternité est complexe toute les trois pages on espère qu'elle va le perdre tout en souhaitant qu'elle le garde, une des forces de ce livre et de nous faire partarger l'ambiguité que vit le personnage principal. Il y a également la question des voisins qui sont presque aussi envahissants que les personnages de "dans la peau de John malkovitch", C'est vrai que dans la vie quand les gens semblent trop prévenant il est rare qu'ils n'aient pas une idée derrière la tête. Rosemary's babie est un bon livre, dont l'étude psychologie contrebalance bien le manque d'action.

http://sfsarthe.blog.free.fr

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Je l'ai lu d'une traite! Rosemary's baby est un roman d'horreur très bien mené deveu un best-seller et adapté au cinéma par Roman Polansky. Son thème - la sorcellerie/ le satanisme - très en vogue au moment de la publication, (1967, pensons au maccarthysme, à la chasse aux sorcières), par son côté rebattu, aurait de quoi décourager les lecteurs actuels soucieux de vraisemblance. Pourtant, le basculement progresif de la réalité quotidienne dans le fantastique s'opère avec brio. Ira Levin intrigue le lecteur dès les premières pages et maintient le suspense tout au long du livre, avec des faits de plus en plus étranges dans le nouvel entourage du jeune couple. Malaise, doutes, angoisses et paranoïa s'infiltrent peu à peu dans l'esprit du lecteur, pour notre plus grand plaisir...
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Avec son style simple, direct, presque désuet, il est certain qu'Ira Levin n'impressionne pas de prime abord. À lire les premiers mots, les premières lignes, on est frappé par la banalité des personnages et de l'histoire, par la neutralité du ton qui évacue toute mise en relief. Et puis, et puis… Et puis on tourne les pages, mine de rien. On les tourne pourtant, ces pages sans intérêt. Et puis on réalise que la banalité des personnages nous les rend proches, que celle de l'histoire renforce sa crédibilité, et que le style simple et direct sert en fait l'immersion d'une façon redoutablement (ou plutôt diablement !) efficace. Avec sa seule technique littéraire, Ira Levin aurait pu se contenter de développer une intrigue à peine moins banale que ce qu'en laisse préjuger la situation initiale et réussir néanmoins à embarquer nombre de lecteurs exigeants. Tel n'est évidemment pas le cas, et c'est bien dans une intrigue fantastique à peine vraisemblable que nous emmène l'auteur de Un bébé pour Rosemary. Alors on comprend que la crédibilité, l'immersion, l'identification à des personnages plus vrais que nature, tout cela sert par ailleurs et surtout à créer le conditionnement pour faire passer ce qui va arriver par la suite et rendre la magie opérante.

Ce qui va arriver par la suite, je n'en parlerai pas. La quatrième de couverture en donne un avant-goût amplement suffisant. Ce qu'elle n'indique pas, en revanche, c'est la jouissance qui accompagnera certainement les heureux lecteurs et lectrices sensibles à la magie qu'a su faire l'auteur. Car – je ne tournerai pas plus autour du pot – Ira Levin est un maître de l'immersion et du sentiment d'oppression.

Ira Levin sait prendre son temps. La première partie du roman entière peut être considérée comme la mise en place de l'intrigue et des relations entre les personnages. Cela pourrait paraître long, mais ça ne l'est pas du tout, car l'auteur sait distiller le mystère. Avec une simplicité confondante qui cache une technique parfaitement maitrisée (mais ne serait-ce plutôt de l'art ?), il sème les graines du Mal – j'ai fourché ! – les graines du malaise qui va s'emparer peu à peu de l'innocente Rosemary. Pour tout dire, c'est tellement bon qu'on a envie que cette lente montée dure indéfiniment (oui, une image évidente se forme à mon esprit, qui n'est pas tout à fait idiote). le sentiment d'oppression monte à son apogée lors de la seconde partie. La progression n'est pas linéaire : elle suit les nombreuses oscillations de jugement qui traversent l'esprit tourmenté de Rosemary (ainsi que nos nerfs). L'auteur exploite ainsi avec une justesse incroyable la paranoïa qui s'installe lentement mais sûrement.

Après quelque dix années, c'est avec une certaine appréhension que j'ai relu ce best-seller de l'auteur. Peur de ne plus retrouver (toutes) la magie, la puissance ressenties la première fois. Finalement tout va bien ! Certes mes souvenirs m'ont privé de la découverte et du choc qui l'a accompagnée. Pour autant, toutes les saillies, les montées en tension m'ont à nouveau scotché, ce qui est remarquable compte tenu du fait que mon esprit était davantage détaché, mon attention étant focalisée sur la technique littéraire.

Monsieur Levin, juste merci !
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