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EAN : 978B000OOAV9W
Nathan (30/11/-1)
4.21/5   7 notes
Résumé :
Rasmus est malheureux à l'orphelinat, lui qui ne rêve que de liberté. Il décide de se sauver pour aller découvrir le monde et se chercher des parents... En chemin, il rencontre Oscar le vagabond, un merveilleux compagnon. La vie serait idéale si les gendarmes ne les prenaient pour des voleurs...
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Si quelqu'un devait détenir une recette pour concocter un délicieux roman jeunesse, ce serait probablement Astrid Lindgren. Cette autrice suédoise est absolument incontournable en Europe du Nord et en Allemagne. En France, elle est moins célèbre et on la connaît surtout pour le (génial) personnage de Fifi Brindacier. Et c'est bien dommage, car ses autres romans sont autant de gourmandises qui emportent à coup sûr l'enthousiasme des enfants. J'ai déjà parlé ici de Ronya, fille de brigand, des trois tomes de Karlsson sur le toit et de L'As des détectives – des livres très différents, mais qui ont en commun tout ce qui fait le charme du style d'Astrid Lindgren : un sympathique décor suédois, une bonne intrigue avec ce qu'il faut d'aventure pour captiver les lecteurs en herbe, des développements et des dialogues traversés par l'esprit de l'enfance et un petit côté subversif tout à fait réjouissant.

En ce début de grandes vacances (oui, le calendrier est un peu tardif dans notre région allemande), mon fils de 9 ans et moi avons cédé à la promesse de renouer avec tout cela et nous nous sommes lancés dans la lecture à voix haute de Rasmus et le vagabond, qu'il avait déjà lu seul il y a quelques mois.

Cette fois-ci, l'intrigue se noue dans un orphelinat où Rasmus refuse de se résigner à un quotidien morose – et surtout à la répression exercée par la sévère Mademoiselle Pinson. Aucun des couples qui passent à l'orphelinat ne semble vouloir l'adopter ? Qu'à cela ne tienne, Rasmus décide de se mettre en quête d'une famille qui veuille bien de lui. Il ne soupçonne pas les rencontres qui l'attendent : sa route croise celle d'un vagabond, mais aussi celle de dangereux criminels…

Toutes les qualités citées ci-dessus sont au rendez-vous, même si ce roman n'est pas mon préféré parmi ceux de Lindgren. Nous avons particulièrement aimé les premiers chapitres qui évoquent la vie à l'orphelinat et la fuite de Rasmus avec un mélange parfait de sensibilité et d'humour. Il me semble que la suite de l'intrigue aurait pu être plus ramassée mais rebondissements, cascades et dialogues savoureux sont au rendez-vous. Une excellente lecture pour les lecteurs dès l'école primaire !
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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il ne paie pas de mine ce bouquin: une illustration de couverture sans grâce voire franchement laide, une édition ringarde en pocket junior, même pas assez ancienne pour avoir le charme de l'ancien. Épuisé mais pas rare pour autant: on le trouve à 1,31 euros en 2 clicks. Rien de très séduisant de prime abord à l'image de ses personnages, un orphelin pas assez mignon pour être adopté et un vagabond un peu artiste un peu puant.

Et pourtant… c'est bien un magnifique roman d'Astrid Lindgren. C'est l'histoire d'un orphelin lassé de ne jamais être choisi à l'orphelinat et qui part à la recherche de parents adoptifs. C'est aussi l'histoire d'un vagabond avec un profil de coupable idéal qui aura injustement à faire avec la police. C'est un road movie champêtre, ponctué de chansons à l'accordéon et de sandwich offerts par des fermières au grand coeur. C'est un polar avec frissons et suspens de haute volée. C'est comme souvent chez Lindgren un livre plein de liberté, de souffle et de sensibilité. Un roman d'aventure et de tendresse où les garçons pleurent et où l'on pleure parfois avec eux.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Oscar poussa un gémissement de colère et se retourna vers le gendarme qui le tenait :
- Si je lui dis qu’il a une tête de cochon, est-ce que ça aggravera mon cas ou pas, dis-moi ?
- Tu peux être sûr que oui, dit le gendarme. Tiens-toi tranquille, et dis ton nom complet pour que Bergkvist puisse le noter.
- Oscar, dit Oscar. Et tu t’appelles comment, toi ?
- Andersson, que je m’appelle, mais ça ne te regarde pas. Et en plus d’Oscar, comment t’appelles-tu ?
- Ça ne te regarde pas. Oscar, ça suffit.
Andersson ricana. Il était plus jovial que l’aute gendarme. Celui-ci dit avec aigreur :
- Ce n’est pas le ton qui convient ici !
- Va te faire voir ! dit Oscar. Puis il se tourna vers Andersson et demanda :
- Alors, c’est interdit d’appeler ce Bergkvist tête de cochon ? Mais si je rencontre une vraie tête de cochon, et que je l’appelle Bergkvist, est-ce que c’est interdit aussi ?
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Rasmus était assis sur sa branche habituelle dans le tilleul et pensait aux choses qui ne devraient pas exister.
Premièrement, les pommes de terre ! Ou plutôt elles devraient exister quand elles sont cuites, avec de la sauce, le dimanche. Mais quand elles sont en train de pousser, grâce au ciel, là-bas dans le champ, et qu’il faut les butter – alors elles ne devraient pas exister !
On pourrait aussi très bien se passer de Mademoiselle Pinson, qui disait : « Demain, nous allons butter les pommes de terre », comme si elle allait y participer. Mais pas du tout. C’était lui, Rasmus, avec Gunar et le grand Peter et les autres garçons qui allaient se faire suer dans le champ de patates toute la belle journée d’été. Et voir les gosses du village passer pour aller se baigner à la rivière.
Ces petits crâneurs du village, ils ne devraient pas exister non plus, d’ailleurs ! 
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Vidéo de Astrid Lindgren
Retour dans le petit monde de Jefferson pour un polar entre amis. Conteur hors pair, Jean-Claude Mourlevat, Prix Astrid Lindgren 2021, nous emporte dans une aventure trépidante, où la drôlerie n'exclut ni la tendresse, ni l'importance des sujets.
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