Jim Dixon, tome 1 : Jim-la-Chance

Précédé d'une réputation flatteuse, je me suis laissé tenté par ce livre.
Il serait considéré comme les des 100 meilleurs livres anglophones du XXème siècle. Excusez du peu !
Pour l'aspect positif, il se lit très facilement. Je l'ai entamé il y a un peu plus de 2 mois et l'ai régulièrement mis de côté pour d'autres livres, le reprenant sporadiquement, parce que je déteste laisser un livre inachevé. A chaque fois, je retrouve très vite le fil de l'intrigue. Il faut dire qu'elle ne tient pas à grand chose. Je serai bien incapable de proposer un résumé de ce roman, tant il ne raconte pas grand chose. Cette satire de la vie académique provinciale anglaise ne présente aucune espèce d'intérêt.
Dixon est un chargé de cours dilettante et paresseux dans une université de seconde, voire troisième zone. Vivant dans l'incertitude d'une éventuelle titularisation, il est prisonnier du bon vouloir du professeur Welch, responsable de la section Histoire de l'académie. Il tente de fourguer un article obscur au sujet abscons à une revue confidentielle. Il est empêtré dans une relation compliquée avec une collègue aussi fragile que pénible. Il est contraint de présenter une conférence à un cercle d'intellectuels locaux. Et, pour ne rien arranger, il est attiré par Chrsitine, jeune fille de bonne famille qui sert de marche-pied pour le fils de Welch, qui espère obtenir à travers elle les bonnes grâce d'un riche oncle. Succession de saynettes probablement sensées amuser, je ne réussis pas une seconde à m'interesser aux gesticulations des personnages. Vain, c'est le seul mot qui me vient à l'esprit.

C'est un drôle de livre qu'il est drôle de lire qui est libre d'être drôle.

Dixon est un chercheur dans une université d'Angleterre de faible renom qui cherche à être titularisé, c'est-à-dire à obtenir un CDI à l'université. Dixon n'a pas un poil dans la main mais plutôt une touffe. Pas de chance pour Lucky Jim, sa situation future dépend de son professeur Welch qui n'a que peu de considération pour son sous-fifre.
On comprend très vite que ce qui mobilise l'auteur est moins l'histoire que les situations souvent cocasses et les bassesses d'un monde universitaire dont les relations n'ont rien à envier aux "cours" de recréation. Ca fume, ça boit, ça bave, ce n'est pas très beau mais cela m'a beaucoup plus. L'écriture est très agréable, le personnage de Dixon à la fois attachant et horripilant. le ravage qu'il commet dans une des chambres de la mansion du professeur m'a bien fait rire ou les tribulations pour publier un article scientifique. le pathétique du personnage lui donne une part d'humanisme qui touche le lecteur.
Néanmoins, je comprends que l'on reste insensible à l'histoire (dont on cherche le fil directeur) ou par les personnages (qui ne provoquent pas des élans passionnés).
Une belle surprise divertissante

De WIKIPEDIA :

Jim-la-chance  (Lucky Jim)  est un roman de Kingsley Amis , publié en 1954 par la maison d'édition Victor Gollancz. Il s'agit de son premier roman, qui lui a valu  le Prix Somerset Maugham dans la catégorie fiction.

Le magazine Time a inclus Lucky Jim dans son classement des 100 meilleurs romans de langue anglaise écrits entre 1923 et 2005. Selon Christopher Hitchens , il s'agit du livre le plus drôle de la seconde moitié du XX ème siècle, et Toby Young l'a déclaré meilleur roman humoristique du XX ème siècle.

Mon avis :

Alléchée par le résumé et les éloges flatteurs concernant ce roman, je n'ai pas hésité à l'emprunter, m'apprêtant à passer un bon moment de lecture !

Las, je n'ai jamais pu dépasser la page deux. Ce style m'a paru tout simplement suant d'ennui !

Il est le premier à dépeindre le mileu des universités anglaises, c'est ce qui l'a rendu sensationnel, je suppose. Mais j'en ai lu beaucoup dans le même genre, et tous étaient meilleurs que celui-ci ! Il pourra plaire à d'autres lecteurs 

Défi ABC 2016-2017

Quel ennui, mes amis... tout pour plaire a priori: un jeune prof en quête de la reconnaissance de son patron de thèse, de beaux jardins anglais, des tasses de thé à volonté, des week-ends à la campagne... mais voilà, lassitude et indifférence gagnent, à force de discours interminables, d'intrigues prévisibles, d'humour pesant, de situations grotesques. Lourd, indigeste comme un pudding mal cuit.