Tout d'abord, agréable surprise de renouer avec le commissaire Florent Bergamont, Emmanuelle de Quezac, Loïc Gerbaud rencontrés dans "
Charade".
Le premier chapitre vous donne le ton avec ces 2 enfants en 1984 emprisonnés et violentés. On bascule ensuite en 2017, l'intrigue débute sur les chapeaux de roue, un ministre français est assassiné par une balle de
cyanure tirée à plus de 1 km.
Le 36 quai des Orfèvres se met en branle. Maurice de Quezac, ministre et parrain d'Emmanuelle, charge l'équipe de Florent de résoudre l'affaire.
Dans le même temps, le président de la République reçoit d'étranges missives, elles ont l'air inoffensives, mais il charge, lui aussi, Florent de trouver l'expéditeur.
L'auteur vous emmène tambour battant dans l'enquête à 200 km heure et pas seulement quand vous êtes dans la M3 de Loïc.
Le style est incisif, percutant, brut, une écriture et des dialogues scénaristiques (d'ailleurs, je verrais bien une adaptation ciné de ce livre) le caractère de Florent Barga, du Chat, les joutes verbales entre Loïc et Barga sont truculentes.
Les jeux de mots foisonnent, ils se mouchent l'un l'autre.
Il n'y aucun temps mort, vous êtes entraînés dans l'enquête, et même si vous pensez deviner, dans la première partie, vous êtes très loin de la vérité.
J'ai aimé le jeu de piste mis en place, le suspens constant, la dynamique du roman qui pousse à tourner page après page.
Connaissant l'auteur on fait attention à tout, depuis les citations à chaque début de chapitre jusqu'aux avancées dans l'enquête, mais j'étais loin de déceler ce que l'auteur me réservait.
Une fin inhabituelle et originale que j'ai tout simplement adorée.
Il fallait y penser, chapeau, Monsieur Laurent !
On sent le travail de recherche de l'auteur dans les descriptions des armes, mais aussi dans ce jeu de piste qui vous mène d'un bout à l'autre de la France jusque dans la mythologie hindouiste.
Dans le choix des mots pour résoudre le ou les énigmes, j'ai cherché, mais en vain du moins pas pour toutes.
Mon cerveau a fumé, j'ai eu le coeur serré plus d'une fois, le caractère de Barga s'affirme tout comme se vie personnelle avec Emmanuelle ou quand son passé ressurgit.
Deux scènes m'ont marquée et m'ont tirées des larmes, surtout une, à ces chapitres-la j'étais en apnée totale, pour finir complètement dévastée.
Laurent Loison s'amuse avec vos nerfs et vos sentiments. Il ne fait pas dans la dentelle et c'est que j'aime, il torture ses personnages et du coup ses lecteurs.
Il aime jouer avec ses lecteurs, il aime faire plaisir à son lectorat, c'est un pari audacieux et gagné. Vous comprendrez pourquoi en lisant le livre.
Laurent Loison confirme son talent avec ce second opus.
On retrouve son style, mais qui s'est encore amélioré.
Nous sommes dans un polar, où règnent la mafia et la corruption des hautes sphères, une instruction pointilleuse où l'auteur ne laisse rien au hasard, pas d'effusion de sang inutile, le regard est porté sur l'enquête.
Joli message aussi que celui de faire réfléchir le lecteur sur le jugement.
En résumé, c'est un coup de coeur, décidément en cette rentrée littéraire le thriller fait grand bruit c'est mon 2e coup de coeur ce mois-ci, le premier avec "Mon amie Adèle" qui sort, je vous le rappelle, le 27 et que vous pouvez gagner sur ma page Facebook et sur Instagram ;
le second avec
Cyanure où tous les ingrédients sont réunis pour vous faire passer un excellent moment de lecture : des protagonistes charismatiques ; un tueur au sang froid qui n'a aucune émotion ; un Barga que j'adore, il n'est pas lisse, il a ce côté rentre-dedans et pourtant très attachant ; plusieurs rebondissements qui m'ont émue et fait froid dans le dos ; un rythme soutenu et qui s'accélère au fil de la lecture, vous êtes en pente ascendante jusqu'à la fin et ce final inattendu, original.
C'est diabolique, maintenu, imprévisible.
Je ne peux que vous conseiller de découvrir l'auteur, il n'est pas nécessaire d'avoir lu "
Charade" pour apprécier "
Cyanure" même si les principaux protagonistes évoluent dans ce second livre.
Lien :
http://luciebook.blogspot.be..