Emportée par le charme et l'atmosphère des «
Étrangers sur l'Aubrac », j'ai enchaîné directement avec celui-ci qui lui est lié dans le temps. L'entrée de chemin est délicieuse. Une hache familière m'a souri à travers champs littéraires.
« Tant pis pour vous si par extraordinaire vous n'avez jamais lu « le hussard sur le toit » (107)
Je sais bien que je suis extraordinaire, Nicole, et je n'ai pas lu non plus « le rouge et le noir », « Mort d'un personnage », « Voyage en Italie », et tous les autres livres auxquels vous faites allusion à vrai dire… J'entends bien que pour me « guérir de la très grande détresse de notre fin de millénaire » (qui est devenue la très grande détresse de notre début de millénaire…), il me faudra ouvrir « La Chartreuse de Parme »… Pour l'heure, le cheminement en compagnie du cheval au pied nu a été plaisant mais quelque peu mystérieux. Nicole Lombard passe de référence en référence comme une petite-fille joyeuse qui saute dans des flaques après la pluie de ses lectures. Les éclaboussures ont été rafraîchissantes, mais n'ont pas révélé toute leur saveur.
« Absorbée dans le ravaudage de mon petit pull beige qui lâchait de partout, je découvrais la 8e symphonie de Mahler qui m'apparut très belle et très énigmatique. J'eus même une pensée pour la vieille Guermantes, qui n'écouterait jamais la huitième symphonie de Gustav Mahler, et l'idée m'effleura que j'étais peut-être plus riche qu'elle. Mais peut-on habiter une symphonie de Mahler ? me demanderont les gens raisonnables, et il faut bien les écouter parfois. » (122)
Il faut être Nicole Lombard pour remarquer et prendre note de la récurrence des acacias et de leur influence sur les coups de foudre en littérature… quoique j'aurai pour ma part quelque idée concernant les aubépines…
Ici aussi les hirondelles sont revenues…