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4,03

sur 433 notes
Ce livre démarre sur les chapeaux de roues avec une narration de Jack London qui me rappelle Martin Eden ….. Tout de suite on se laisse porter dans ces descriptions, ces théories dignes de Martin E. en se disant que ce voyage dans les situations, paysages, échanges tellement riches, qui me font rêver ... Mais à partir de la fin du 2ème tiers l'histoire devient quelque peut brouillonne, méritant comme on le dit souvent une deuxième lecture ... Cette relecture nous expliquera sans aucun doute l'explication de cette fin brutale, ou nous avons l'impression de finir cette découverte un peu à la "James Dean", lancé à fond dans l'ouvrage et basculant dans le néant d'une façon très subite.....
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Oyez, Oyez bonnes gens
Voici le livre qui inspira Orwell dans la rédaction de son "1984"
Loin de l'imagerie de livre pour enfant, London nous donne à voir un futur possible du capitalisme, tel qu'il l'imaginait dès 1900 ...

Et en plus c'est facile à lire : le style est vif et dépouillé !!!
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Livre découvert par la collection "Les maitres du fantastique" ... Et qui ne me semble pas vraiment coller au thème.

Je découvre ici un roman dont je n'avais pas entendu parler et qui fut assez laborieux à lire. Jack London se place en dehors de l'histoire et livre en bas de page des explications sur le récit. Je dois avouer que je me suis demandé à plusieurs reprises quelle était la part de lois existantes et celle de lois inventées, je ne suis pas callé en législation américaine.
En mettant de côté cela et donc l'aspect un peu décousu, l'histoire est intéressante. Alors oui c'est une charge en règle contre le capitalisme et l'auteur part du principe que le socialisme sera la doctrine définitive de l'humanité ( pour l'instant l'histoire ne lui donne pas raison mais pour être cohérent il faudrait en reparler dans 200 ans environ ).

J'ai apprécié la progression des personnages avec en arrière plan Ernest qui guide tout un mouvement. C'est bien écrit et on a un peu l'impression de traverser plusieurs époques à travers le récit.

A contrario le récit passe rapidement d'un évènement à un autre et on ne s'attache que très peu aux personnages. L'évèque et Ernest surnagent mais ça fait peu. Les notes de bas de page sont à rallonge aussi, j'ai trouvé que ça fragmentait le récit ( tout en apportant un peu de profondeur donc c'est en demi teinte ).

Au final, un livre intéressant et inattendu.
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Un nouvel ouvrage que j'ajoute à la liste des livres à lire de Jack London. Je lis ce livre peu de temps après "le Peuple d'en bas" ou "Le peuple de l'abîme" selon les éditions. Et c'est une suite logique. Une révolte socialiste menée par un homme extrêmement intelligent, doté d'un bon coeur ainsi que d'une carrure forte, on croirait presque un auto-portrait rêvé que London fait de lui-même. Il faut voir ce livre comme une histoire de révolution socialiste, mais aussi comme un roman d'amour entre un homme du peuple et une femme de la bourgeoisie qui prend peu à peu la vision de l'étendue du sang qu'elle a sur les mains par son inaction. Je recommande fortement.
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Dans une forme narrative originale nous suivons la lutte entre les forces du travail et du capital. l'écriture de London est limpide acérée, même dans les discussion sociologique ou économique que les personnages entretiennent. Les notes de bas de pages donnent à l'oeuvre une dimension quasi prophétique, qui peuvent prêter à sourire mais rendent le roman encore plus attachant et original. un grand roman qui mériterait d'être plus connu, ce sera maintenant plus facile avec cette nouvelle traduction de 2016
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Je vais faire court. Peu importe nos opinions politiques, il est possible de s'entendre sur le fait qu'il faut être en faveur du socialisme | communisme pour aimer le livre.Évidemment, l'Internationale Communiste n'existait pas encore, mais le livre s'inscrit dans la tradition révolutionnaire plutôt que réformiste.

C'est un roman pour les convertis. Je crois qu'un communiste ne donnerait même pas ce livre à un néophyte de la politique parce que le livre est un peu trop ... cours de théorie sur le socialisme. C'est son gros défaut.

En terme d'auteurs américains engagés, je préfère Upton Sinclair ou Steinbeck.
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« le Talon de fer » place virtuellement son lecteur plusieurs siècles dans le futur. Il est le témoin de la réussite d'une révolution prolétarienne qui a abouti à un monde plus juste. Et ce qu'il lit s'avère être le journal intime d'Avis Everhard, femme de la bourgeoisie du début du XXe siècle, convertie aux idées révolutionnaires et socialistes de son époux Ernest, lui-même issu du prolétariat. de leur amour, va naître un mouvement social qui prendra forme à travers les État-Unis. Mais ils devront faire face à l'oligarchie capitaliste qui usera de tous les moyens de répression en son pouvoir.

Parmi les nombreuses dystopies qui nourrissent l'inconscient collectif, il est dommage que « le Talon de fer » ne tienne pas une place de choix. Cela tient sûrement du fait que pour nous lecteurs du XXIe siècle, les événements fantasmés par l'auteur paraissent anachroniques. London meurt en 1916, avant la révolution bolchevique de 1917 et l'avènement de l'URSS. Autant dire qu'il n'a pas pu voir la mise en pratique des thèses marxistes et les dérives qu'elles ont engendrées. Si Jack London échoue dans ses prévisions, il réussit néanmoins à poser un diagnostic toujours valide. La critique de l'oligarchie capitaliste (ou ploutocratie) qu'il développe est d'une actualité saisissante. La manière dont les grands trusts et le système bancaire se défendent contre toute opposition face leur hégémonie. Cela passe aussi bien par le dénigrement, la préemption des biens (immobilier, compte bancaire), l'internement psychiatrique, les « briseurs de grève ». London va jusqu'à décrire ce qui s'apparente à des attentats « sous faux drapeau ». Cela suffirait pour que de nos jours l'écrivain se voit affubler de l'étiquette de « complotiste ».

C'est peut-être ce qui pose problème à Raymond Jean, dans sa préface du livre aux éditions Libretto. Il ne retient que l'histoire d'amour et occulte sciemment le reste. Bien que touchante, et probablement inspirée de l'amour que portait Jack London à sa femme Charmian (parfait exemple de femme émancipée), la romance du couple Everhard est loin d'être l'élément central de l'oeuvre.

À la fois daté dans ses prédictions et pertinent dans sa critique sociale, « le Talon de fer » n'en demeure pas moins un classique de la révolte que l'actualité et la configuration du monde rendent urgent de (re)lire.
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Roman d' « anticipation sociale » , comme dit l'article de Wikipedia, où il est question de domination du monde par l'oligarchie. Même s'il est teinté de socialisme, il est encore d'actualité deux siècles plus tard.

Je ne vais pas en dire beaucoup plus sur ce roman très connu, très poignant et, comme d'habitude, très bien écrit par l'auteur de « Croc blanc » et « l'appel de la forêt », dans un tout autre genre, parmi les nombreux qu'il a essayés, et… réussis. Très bonne traduction en français de Louis Postif.

Il y a deux narrateurs différents : un premier narrateur est censé nous parler depuis l'avenir, dans cinq ou six siècles (à partir de la période « actuelle » de l'auteur, c'est-à-dire la fin du XIXième siècle, début du XXième). Puis ce dernier passe la parole à une narratrice, l'épouse de Ernest Everhard, le personnage central, qui sont censés vivre à l'époque « actuelle ».

La domination et l'asservissement de la société par l'oligarchie, et la révolte et le chaos qui les suivront, sont donc censés se passer quelques années après l'époque où l'auteur écrit.

Le premier narrateur, qui parle depuis le futur, émaillera la lecture du manuscrit d'Avis Everhard de « notes », commentaires sur la vie « à cette époque reculée » (l'époque « actuelle »).

En cliquant sur le lien ci-dessous, vous pourrez retrouver, après le présent texte, un poème de Jack London, qui est complètement hors sujet dans le livre, et qui est un peu long, c'est pourquoi je n'ai pas voulu le mettre en citation, mais qui est ... sublime!
Lien : https://perso.cm63.fr/node/353
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Un ouvrier et une fille de bourgeois apprennent à s'apprécier et à s'aimer dans l'Amérique de la période de l'avant 1ere guerre mondiale.
L'industrie en plein essor cherche à augmenter son profit en accroissant sa production et en baissant les coûts. le mouvement ouvrier mondial est fortement représenté et s'organise en syndicat dans le pays.

L'épouse relate dans un manuscrit retrouvé au XXVème siècle dans le creux d'un arbre, le combat de son mari syndicaliste dont le diagnostic posé sur la société du moment dont le système politique émane du système économique. Ce diagnostic finit par être validé par son épouse qui, bien qu'issue d'une classe sociale supérieure, verra son père universitaire et rentier banni de la haute société au prétexte qu'il cautionne le discours de son beau-fils.

L'histoire retrace l'opposition du travail, et précisément la productivité au capital dans un cadre économique qui se mondialise mais aussi l'opposition de la force des masses ouvrières contre le pouvoir des élites industrielles. le récit passe de la joute rhétorique des salons au combat de rue révolutionnaire en passant par la grève générale.

Ce roman politique de Jack London décrit une société américaine où les membres de l'oligarchie défendent égoïstement leurs intérêts et le pouvoir des lobbies, la presse, l'église et l'université contrôlent le discours dissident. La population d'en bas est exploitée par un système qui critique la législation établie et veille à abroger des lois qu'ils considèrent contraignantes et notamment celles ayant un caractère protectionniste.

Ce récit est à la fois un manifeste socialiste et la vision d'un idéalisme représenté par un couple dont l'union est basée sur l'intelligence complémentaire de la bourgeoisie et du prolétariat. Une fresque historique qui fait office de journal de la révolte du peuple des abymes qui vire au cauchemar et sera écrasée par le talon de fer, appellation qui désigne le réseau occulte des oligarques et de leurs défenseurs (la « Main invisible » d'Adam Smith ?).

Malgré l'amertume de la défaite sanglante du projet révolutionnaire, l'auteur en 1908 semble alerter le lecteur sur les dérives d'un système économique libéral où s'agrandissent les inégalités, les excès, le cynisme darwinien du marché et les conséquences néfastes de la maximisation des profits, le productivisme automatisé , la surproduction, la servitude volontaire, l'appauvrissement de la classe populaire et le déclassement de la classe moyenne.

Mais fort heureusement tout cela s'est bien amélioré depuis.
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En cette période de conflits sociaux important ,Le Talon de Fer s'est retrouvé sur ma table de nuit !

Me voilà emportée par l'éloquence et l'argumentation du leader Socialiste Ernest Everhard personnage dont le caractère puissant et le charisme contribuent à répandre les germes de la Révolution dans une Amérique d'un temps hors du temps mais si universelle et si contemporaine!

Ce roman que Jack London a écrit au début du 20ème siècle porte les stigmates de la révolution industrielle , de l'émergence du Prolétariat et parallèlement de l'Oligarchie. On retrouve tous les composants historiques ou pas de la lutte des classes ,de la Commune de Paris , de la Révolution Russe et tous les combats où s'exprimaient et s'épanouiront à travers les décennies futures les tensions intemporelles entre le Peuple et le Classes Dirigeantes.

J'étais imprégnée des reportages sur les violences des Black Blocs pendant les manifestations des Gilets Jaunes et j'ai lu avec une attention toute particulière la définition que London propose de ces Cent- Noirs
_agents au service de l'Oligarchie ,employés à discréditer les prolétaires en lutte_Comment ne pas être interpelé par ce tableau visionnaire et réaliste à la fois !
Forte aventure littéraire ! Merci Jack!
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