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EAN : 9782410003536
256 pages
Editions Belin (08/08/2017)
4/5   1 notes
Résumé :
De 1939 jusqu'au début des années 1950, près d'un million d'Européens sont déportés en URSS dans les camps de travail ou dans des villages isolés du Grand Nord soviétique, de la Sibérie et des steppes kazakhes.

Parmi eux, nombre d'enfants et d'adolescents. C'est autour des récits de vie oraux de certains d'entre eux, recueillis entre 2008 et 2011, que ce livre restitue ce pan longtemps occulté et méconnu de l'histoire du goulag : celle des enfants dé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un livre cruel. Il raconte toutes ces vies saccagées par le communisme, les camps, la difficulté du retour, de l'impossibilité de transmettre, uniquement à l'aube de la mort.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La trajectoire des enfants dans l'univers concentrationnaire soviétique constitue un plan largement méconnu de cette expérience historique. L'une des raisons en est que les documents d'archives connus identifient rarement cette population comme spécifique. En outre, les rares ouvrages qui l'abordent le font soit dans un cadre strictement national, soit en considérant prioritairement la population infantile des camps de travail. Dès lors l'histoire et l'expérience des enfants déplacés de force avec leurs familles ou nés au Goulag n'apparaissent pas comme objet d'étude de plein droit.
Cette situation contraste fortement avec le statut de l'enfant dans les recherches portant sur la Shoah. Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, témoignages et recherches historiographiques imposent l'enfance déportée en camp d'extermination comme sujet d'étude central. En contrepoint, avec la présence modeste de l'enfance au Goulag dans les recherches historiographiques internationales, des courants mémoriels dans certains pays touchés par les déportations massives portent la figure du jeune déporté comme symbole de la répression soviétique subie par la Nation. Ainsi en 2009 en Lettonie, lors d'une cérémonie solennelle, et après la publication de plusieurs volumes contenant de brefs portraits d'enfants déportés, une stèle à la mémoire des "enfants de Sibérie" fut dévoilée à Riga devant le Parlement.
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Arrêtés en pleine nuit, chez eux ou dans la rue, embarqués dans des wagons à bestiaux, ils sont emmenés seuls ou avec leurs familles amputées du père. Pendant des semaines, la peur et la faim au ventre, ils voient par la lucarne défiler les steppes, des montagnes, des fleuves et des forêts interminables à l'approche du Grand Nord, de la Sibérie ou de l'Asie centrale soviétique. S'ils survivent aux épidémies de froid, au travail forcé, à la violence et à la faim, ils grandissent dans des camps de travail ou dans des villages perdus et misérables, souvent transférés d'un lieu à l'autre. Ils habitent des huttes et des cabanes sans fenêtres ou des orphelinats délabrés et glaciaux. Ravagés par la faim, le froid, les maladies et le travail forcé, ils voient leurs proches s'épuiser et mourir et doivent se débrouiller sans relâche pour survivre. Ils ont deux ans, six ans, huit ans... tout au plus seize ans : ce sont des enfants.
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En 1947, Silvia Linarte bénéficie d'une mesure, en tant qu'orpheline de père, lui permettant de rentrer en Lettonie après cinq années d'exil. Mais elle est de nouveau déplacée de force avec sa mère et ses sœurs en 1950. Malgré son enfance marquée par la mort du père dans le camp de Viatlag et sa double déportation, elle évoque la Sibérie en ces termes :
Je ne sais pourquoi la Sibérie est devenue le lieu de la souffrance des exilés. C'est le plus bel endroit du monde ! Tout y pousse, des fleurs merveilleuses, des baies de toutes sortes. Ils en ont fait un lieu d'exil, de souffrance des peuples, alors qu'ils auraient dû en faire un centre international de vacances !
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Iser Sliomovicius n'a jamais raconté son histoire. A l'instar de nombreux juifs que la déportation en Sibérie a éloignés des territoires occupés ensuite par les nazis, il s'est senti enfermé toute sa vie dans le douloureux paradoxe d'avoir survécu à l'extermination grâce à cette déportation : "A quoi bon en parler ? Pour les nôtres [les juifs] nous n'avons pas souffert, pour les autres [les lituaniens] nous avons été sauvés. Voilà pourquoi je n'ai jamais témoigné et j'ai même fini par oublier, bien que toute ma vie ait été conditionnée par cette déportation."
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