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3,77

sur 984 notes
Masse critique octobre 2017

« Il était une fois, dans un village reculé, une créature qu'on appelait Géant de brume. Chaque nuit, lorsque la lune voilée par les nuages n'éclairait qu'à moitié, et que la brume humide léchait les maisons, il venait enlever les enfants qu'on ne revoyait jamais... »

1998. Sept enfants sont assassinés, les journaux nomment le serial killer le Géant de brume, s'inspirant d'une légende locale. le flic en charge de l'enquête, Stan Mitchell, échoue et le tueur reste en liberté. Les meurtres s'arrêtent .
2013. Des enfants disparaissent à nouveau. Mais aucun corps n'est retrouvé. Stan chapeauté par Sarah Berkhamp reprend l'enquête.

Le roman commence par l'arrestation, en mars 2013, de Simon Duggan soupçonné d'être le Géant de brume. Après une trépidante semaine d'enquête. Puis l'auteur reprend le fil de l'histoire et alterne les deux époques, les deux enquêtes, jusqu'à ce que les récits se rejoignent.

« Les chiens de Détroit » est un roman très page-turner au rythme soutenu, au suspense haletant. La plume est fluide, les chapitres sont courts et efficaces. L'intrigue est particulièrement bien construite, la narration maîtrisée. Personnellement j'ai surtout aimé la profondeur, la complexité des personnages : les deux flics, le Géant de brume et bien sûr la grande héroïne tragique, la ville de Détroit. Et c'est bien là qu'est toute la force de ce thriller. Un subtil équilibre entre fluidité et densité.
Ambiance et personnages bien campés, l'immersion est parfaite. Les deux enquêteurs avec leur part d'ombre sont attachants. L'auteur soulève le voile de leur passé page après page et c'est assez addictif. Car ce n'était pas gagné avec ces deux là! Lui est alcoolique, violent, ne s'est jamais pardonné l'échec de la première enquête (entre autres). Elle est fragile, souffre d'une « légère » schizophrénie avec des hallucinations auditives. Des « impressions », puisque que c'est le terme qu'elle aime utiliser, mais nous guident-elles vers la solution ou nous perdent-elles dans la brume ?
Attention ne vous trompez pas, l'héroïne ce n'est pas la fliquette, c'est bien la ville de Détroit. Quel portrait !! Quelle triste balade devrais-je dire ! Cette ville qui fut le rêve américain dans toute sa splendeur, dans toute sa vanité, n'est plus, sous la plume de l'auteur, qu'une funeste héroïne, agonisant dans la brume, désertée par sa population. On en frissonne !!

Merci à Babelio et aux éditions Calmann Levy pour cette glaçante balade dans les rues de Détroit.
Si vous êtes amateur(e) de thrillers, n'hésitez plus, tentez le voyage!! Pas convaincu(e) ? Allez, un dernier argument pour la route : une fois n'est pas coutume, j'ai aimé le final, je l'ai même trouvé bouleversant...

PS : Avez-vous noté ? Je me suis permis une « inclusive touch » dans ma conclusion... pour être dans l'air du temps ! Hé hé !!
RePS : Je ne sais pas expliquer pourquoi je suis passée à un cheveu du coup de coeur !! Mais mon palpitant est une créature aussi fantasque qu'exigeante !! Désolée monsieur l'auteur. :-(
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Premier roman prometteur de Jérôme Loubry traitant d'un personnage de légende, à l'instar du Croquemitaine, à savoir le Géant de brume. L'enquête qui a trait à une série de disparitions et kidnappings d'enfants alterne entre 1998 et 2013 et révèle aux enquêteurs (aussi déchus que la ville de Détroit, jadis fleuron de l'industrie automobile) bien des surprises et déboires.
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Aussitôt sorti - en poche - aussitôt chez moi! Les chiens de Détroit me faisait de l'oeil depuis un bon moment suite à la lecture de critiques très enthousiastes à son propos. le premier roman de Jérôme Loubry a tout pour joué dans la cour des grands.

Tout commence par une légende : un mystérieux Géant de la Brume, croquemitaine se faufilant sous la lune embrumée pour ravir les petits enfants.
Sauf qu'à compter de 1998, de vrais enfants disparaissent, retrouvés rapidement morts, la gorge broyée par des mains de géant. Stan Mitchell est chargé et, très vite, obsédé par cette enquête qui remue ses propres démons.
Comme on le découvre dès les premières pages, il faudra attendre mars 2013 pour qu'enfin cette affaire se résolve, la police y ayant laissé plus d'une plume en terme d'image pendant les années d'échec.

Si l'intrigue se focalise globalement sur une enquête policière, le livre se révèle plus diversifié avec une mise en perspective psychologique des personnages et une vision socio-économique de la ville de Détroit entre 1998 et 2013.
Détroit est même un personnage à part entière. de mon point de vue, le plus intéressant. Non que Stan et Sarah Beckhamp soient antipathiques. Juste fleurant un peu trop le déjà-lu avec leur profil d'écorchés vifs en proie à des obsessions... et à la bouteille pour Stan.
En revanche, les descriptions de la ville, ancien fleuron de l'économie américaine et de la partie automobile de "l'American Way of Life", sont magistrales. Détroit a connu dans son histoire de forts événements, tels les émeutes en 1967. Je renvoie à ce propos à l'excellent roman Eux de Joyce Carol Oates pour vivre ces émeutes de l'intérieur.
Jérôme Loubry montre une ville en grande difficulté en 1998. L'économie s'est fait la belle ou survit tant bien que mal, délinquances et violences atteignent des records, les quartiers se dépeuplent. Après 2008 et la crise des subprimes, c'est la déliquescence. Expulsions, rues entières de maisons vides et en voie d'effondrement, des restrictions budgétaires qui ne suffisent même plus, ... Détroit devient synonyme de désespérance et le ton de Jérôme Loubry fait parfaitement ressentir la situation.

Au final, cet aspect du roman est ce qui m'a le plus emballée, même si l'enquête se suit avec grand intérêt. le dénouement quant à lui m'a laissée sur une note mitigée, un peu trop rapide, un peu trop prévisible.
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Voilà un polar qui dépote, qui va à cent à l'heure, un peu comme un cycliste qui aurait pris de l'élan avant une grande décente mais qui, arrivé au bout de la rue, se serait pris un mur en pleine face, faute d'avoir des freins adaptés.
L'intrigue policière tient la route, on est tout de suite entraîné dans cette histoire d'enfants enlevés dans une ville à l'abandon (Détroit) ville merveilleusement décrite.
Mais, car il y a un gros « mais » évidemment, c'est que les deux personnages principaux sont des êtres complètement cassés par la vie, comme on en voit de plus en plus, dans absolument tous les romans de tueurs de série américains.
L'intrigue m'a tenue en haleine jusqu'à ce que je sente venir la chute, grosse comme une maison, et je n'ai donc pas été surprise du tout par la fin.
La fin, d'ailleurs parlons-en, elle arrive brutalement, en deux pages, tout est plié, comme si l'auteur avait eu un train à prendre de toute urgence et avait écrit les derniers paragraphes à toute vitesse, dans un grand état de stress.
J'ai donc lu ce roman avec plaisir, mais je suis déçue de n'avoir finalement pas été surprise par l'histoire et sa chute, déçue aussi par les personnages stéréotypés, et par la fin trop brutale qui semble ne pas avoir été très travaillée.
Je sais que dans quelque temps, je ne me souviendrais plus de ce roman, à la fois, ça me permettra peut-être de le relire avec plaisir !
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Tout démarrer pourtant bien : le titre du livre, la couverture, les personnages, l'histoire, l'intrigue, la légende sur le géant des brumes… Et puis tout est parti en vrille… récit surréaliste… Répétition des actions… Personnages à multiple facette : héros ou antihéros… La fin ne m'a fait ni chaud ni froid. J'étais contente d'avoir enfin fini cet ouvrage…
Premier roman que je lis de Jérôme Loubry… Peut-être que je renouvellerais cet exploit.

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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Ça, un premier roman ??? Et bien, c'est qu'il a du talent ce cher Loubry.... parce que c'est très mature et c'est même meilleur que certains livres récents d'auteurs déjà confirmés !! Une histoire plus qu'intéressante : le Géant, meurtrier en série, qui décime les enfants. Un décor triste et dur : la belle Détroit désertée et vidée de ses habitants par le contexte économique et criminelle des dernières années. Des personnages vraiment très bien construits : 2 enquêteurs qui excellent dans leurs métiers, mais que la vie a malmenés. Une intrigue et une enquête fort bien décrite et menée... Vraiment, ce roman m'a beaucoup plu... Une écriture fluide, de courts chapitres, un rythme soutenu... c'est du très fort thriller... Je vous le conseille vivement ! Et moi, je surveillerai de près la prochaine publication de cet auteur !
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Détroit, ville déchue, une ombre bien pâle de ce qu'elle a été. Au milieu de ses maisons désertées par des propriétaires ruinés, un homme attend assis, que l'on vienne l'arrêter. Il n'oppose aucune résistance, bien au contraire. Celui qui pourrait être le Géant de Brume, cet homme qui a laissé derrière lui plusieurs cadavres d'enfants, ne prononce que deux mots à l'intention de la jeune inspectrice Sarah Berkhamp: « aidez-moi ».

Avec une construction passé-présent et même futur, nous suivons les enquêtes sur ces disparitions dans une ville dévastée, avec des habitants qui le sont tout autant.
Une ambiance sombre appuyée sur un cadre dur, un thème sensible, un rythme soutenu, avec ce premier roman, Jérôme Loubry n'a rien à envier à d'autres auteurs « confirmés ».

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****

Sarah et Stan se rencontrent à Détroit. Rien de romantique : ils sont flics, co-équipiers, membres du 12ème district, dans cette ville fantôme qu'une légende terrorise. le Géant de Brume enlève et tue de jeunes enfants. Alors que Stan n'a pas réussi à l'arrêter quelques années plus tôt, il semble être revenu hanté les quartiers pauvres de la ville. Mais de ces deux policiers meurtris et blessés va naître une force. Celle de l'espoir et de la rédemption...

Voila bien longtemps que je ne m'étais pas plongé dans un thriller... Et il aurait été bien dommage de passer à côté de celui-ci !! Jérôme Loubry est un véritable conteur. Il a les mots justes, le rythme saccadé et les personnages attachants qu'il faut pour nous captiver. Ce premier roman me semble fort prometteur !!!

Merci à NetGalley et aux éditions Calmann Lévy pour le partage de ce roman...
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******Coup de coeur********

J'ai vraiment tout aimé dans ce livre le style de l'auteur, les chapitres courts, l'enquête, les disparitions, le personnage de Sarah policière trentenaire qui ne parvient pas à concevoir un enfant mais qui va se trouver sur une enquête de disparition d'enfant.

Et que dire du cadre de cette histoire avec la ville de Détroit ville désormais quasiment fantôme d'Amérique qui pourtant a eu son heure de gloire avec l'industrie automobile.

Ajouté à cela un conte qui a inspiré le nom d'un tueur d'enfant "Le Géant de Brume" , une enquêtrice Sarah dont le passé n'est pas très clair, un coéquipier qui lui est assigné qui a déjà enquêter sur ces meurtres 10 ans plus tôt et qui a tendance à se montrer violent envers les suspects.

Je suis pourtant très difficile envers les romans noirs ou cela passe ou cela casse et dans ce cas la j'ai vraiment tout aimé, un roman de 306 pages lu en quelques heures à peine.

C'est le premier roman de Jérôme Loubry dont je surveillerais attentivement les prochaines parutions car c'est pour moi un coup de maitre avec ce premier livre!
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Il y avait un moment que je n'avais dévoré un roman en si peu de temps ! Excellent polar qui nous tient constamment sur des charbons ardents.

Ça commence fort avec une intrigue d'enlèvements d'enfants. Pour l'instant, rien qui ne sorte de l'ordinaire sauf que tout prendra une tournure pour le moins inattendue.

L'histoire nous présente deux inspecteurs qui n'ont encore jamais travaillé ensemble (ils ne se connaissent que de vue) mais qui, en 2013, deviendront partenaires sur la même affaire. Stan et Sarah n'ont pas le même âge, ils sont tous deux un peu démolis par la vie mais passionnés par leur boulot, bien que Sarah n'ait pas du tout envie de travailler sur les cas d'enlèvements. Nos deux protagonistes sont loin d'être des super-héros; ils ont leur part de ténèbres et on les aime pour qui ils sont. Imparfaits mais tenaces. Solides. Compétents. Bien qu'on les découvre un peu séparément plutôt qu'en tandem, tous deux sont sympathiques au lecteur. On a vite confiance en eux.

Le roman alterne entre deux époques, 1998 et 2013, imbriquant dans le présent quelques tranches du passé (en italiques), le tout s'enchaînant de façon logique et organisée.

Non seulement j'avais envie d'une bonne enquête, j'avais également envie de quelque chose de purement américain. Mission accomplie ! le moins que l'on puisse dire est que tout, dans ce roman, sent américain : les personnages, leur mode de vie, leurs valeurs, le décor, la pluie qui tombe, incessante, les chiens errants, les rues fissurées, les baraques défoncées aux terrains remplis d'herbes folles, la décrépitude de Détroit dans son ensemble, laquelle se répercute sur le moral de ses habitants. Sans jamais y avoir mis les pieds, nous avons impression de la voir, de la toucher, de la ressentir. On dirait que l'auteur l'a dans la peau, cette ville, tellement il la décrit de façon vivante. Entre un passé fier et foisonnant jusqu'à sa lente agonie, l'auteur réussit à nous communiquer un vécu, dresser un portrait, une image de Détroit. Une cité pâlotte et violente, qui a un jour brillé de mille feux mais se trouve dorénavant réduite à un clignotement faiblissant, tel un coeur cesserait lentement de battre. C'est comme si nous y étions réellement. L'atmosphère mystérieuse qui plane nous tient en haleine, toujours.

En plus, on se fait une idée vers où toute cette histoire nous dirige, pour s'apercevoir qu'on se trompe complètement. J'ai aimé être déroutée. J'ai aussi eu froid dans le dos, car le Géant de brume reste un personnage des plus crédibles. C'est le Marchand de sable de mon enfance, le croque-mitaine des histoires que ma mère me racontait pour que j'aille me coucher le soir (chez nous on l'appelle le Bonhomme Sept Heures). C'est un peu de notre passé qui se trouve entre ces pages. Une vieille légende qui rappelle quelque chose à chacun de nous, qui se frotte à nos peurs les plus profondes.

J'ai dévoré « Les chiens de Détroit » en moins de 24 heures. Mon premier Jérôme Loubry peut-être, mais certainement pas le dernier ! Vraiment une belle surprise cette année qui me faisait envie depuis plusieurs mois. N'hésitez pas si vous ne l'avez pas encore lu.
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