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EAN : 9782383930044
340 pages
Hugo Stern (01/09/2022)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Janvier 1453. Le condottiere Francesco di Colonna, sans emploi depuis des semaines, rencontre le Doge de Venise qui lui propose d'embaucher sa petite troupe pour un mandat délicat: renforcer la garnison des Vénitiens résidant à Constantinople qui, de leur propre chef, se sont rangés aux côtés de l'empereur Constantin XI menacé par le sultan Mehmet II. A ce contrat officiel, le dirigeant de la Sérénissime ajoute un codicille secret: le capitaine di Colonna devra réc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
L'empire assassiné emmène le lecteur sur les traces de Francesco di Colonna, condottière impécunieux recruté en janvier 1453 par le Doge de Venise qui lui confie une mission officielle et une autre secrète. de Venise, nous naviguons jusqu'à Ancône, avant de traverser sous la neige une Italie méridionale désolée et d'aboutir à Rome où le soldat de fortune et sa troupe s'embarquent pour Constantinople. Une fois sur place, di Colonna découvrira des alliés pas toujours commodes et des adversaires redoutables au cours d'un siège où s'afffrontent trois conceptions de la société.
J'ai apprécié dans ce roman la description des cités comme celle de la Rome de 1453, qui n'a rien à voit avec celle de l'antiquité ou celle de la Renaissance, les modes de vie de l'époque, très différents d'un lieu à l'autre, les modes de pensée des personnage qui sont ceux d'alors, pour autant que je puisse en juger, même s'ils s'expriment dans une langue sans archaïsmes. Les détails du siège constituent une revue de l'art militaire du moment qui mêle bombardes, trébuchets, chevaliers en armures de plates et lance-flammes (non, ce n'est pas un anachronisme...). Les moteurs des personnages incluent la foi, le respect de la parole donnée, l'amour et l'avidité, lesquels coexistent parfois avec difficulté.
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Ce roman historique nous entraîne sur les pas du capitaine Francesco di Colonna. Ce personnage de fiction, à la tête d'un groupe de mercenaires, meneur d'hommes, va être amené à côtoyer, au fil du récit, des dignitaires, parmi lesquels le Doge de Venise, le pape Nicolas V et l'empereur Constantin XI, qui vont l'éclairer sur les événements historiques annonçant la chute de l'empire byzantin en 1453, sous les assauts de l'armée ottomane levée par Mehmet II. L'auteur prend plaisir à décrire avec minutie les lieux de l'action, en particulier Rome et Constantinople, dont les ruines encore visibles de nos jours attestent de leur splendeur et de leur rayonnement à l'époque. La fiction prend aussi sa part dans le roman : le capitaine di Colonna organise et participe avec vaillance à la défense de Constantinople. Il noue également une idylle avec une jolie byzantine…
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Les cheveux dorés et les iris azur du Français lui valurent plus d’attention de la part des dames qui le complimentèrent aussi sur sa musculature impressionnante qui jouait sous une peau blanche et humide.
— Votre nom semble vous apparenter à une noble famille, avança Julia en le dévorant des yeux.
— En effet se rengorgea Jean de Montfort. Mon père est comte, et proche du roi de France. Mais en tant que cadet, je ne me mêle pas de politique et j’ai choisi le métier des armes.
— Auriez-vous quelques hauts faits à nous conter ? questionna Livia en grignotant une pomme.
— Eh bien, sourit le Français, l’an passé, nous étions engagés début novembre au service de Venise dans l’armée de Jacopo Piccinino et nous faisions face aux troupes du duc Francesco Sforza dans la plaine de Montechiaro. Imaginez ces milliers de braves, face à face, en rangs serrés dans les brumes du matin sous un ciel de plomb. Le soleil qui s’est levé depuis peu éclaire le vallon qui les sépare. Un vent léger soulève les oriflammes, les cuirasses brillent, l’acier tinte et crisse, les chevaux hennissent calmement. Le duc de Milan s’avance et nous défie. Notre général dédaigne de lui répondre en personne et envoie un héraut à portée de voix. Les harangues s’entrecroisent. La tension monte… Ah ! Quelle journée !
— Et que s’est-il passé ? questionna Pandora en se penchant au-dessus de la table dans un mouvement gracieux qui transforma en doux pendule ses globes laiteux.
— Rien, s’exclama Jean en éclatant de rire. Nous sommes restés trois heures face à face et nous nous sommes retirés d’un commun accord.
Les trois hommes, pris d’hilarité, s’esclaffèrent en chœur devant les trois demoiselles qui se joignirent à eux après un instant d’hésitation.
— Mais enfin, demanda Giulia, l’air un peu pincé, comment est-ce possible ?
— C’est que, répondit le capitaine les larmes aux yeux, nous sommes mercenaires. La bataille constitue pour nous un gagne-pain, pas une opportunité de démontrer notre courage ou nos vertus, chevaleresques ou autres. Nous laissons cela aux nobles de haut rang et aux fanatiques. Nos adversaires du jour, soldats de fortune eux aussi, réfléchissaient de même. Les forces en présence s’équilibraient, la nature du terrain ne favorisait aucun de nous. À quoi bon verser le sang pour obtenir une nulle ? De plus, un orage menaçait et combattre sous la pluie nous déplaît. Les bombardes défaillent, on glisse aisément sur l’herbe humide, et ceux qui brandissent leurs épées courent le risque de se trouver foudroyés… Je pressens que je vous choque, gente demoiselle…
— Un peu, monseigneur. J’aurais cru que votre salaire vous engageait à plus de pugnacité.
— Le Doge a apparemment pensé comme vous. Il ne nous a pas payé la somme convenue… Ah ! Mais nous arrivons aux choses sérieuses !
Un serviteur amenait deux tourtes qui dissimulaient sous leur croûte dorée au four une farce composée de saumon, de pommes et de poires hachées menu mêlées avec des raisins secs. Les convives dépecèrent le plat sans façon et dégustèrent leurs portions. Quelques murmures de satisfaction parcoururent la table. Pietro assuma la fonction d’échanson et remplit généreusement les coupes des banqueteurs.
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Tentez d’imaginer la grandeur des miens en ces temps anciens. L’empereur se trouve dans sa loge, entouré de sa cour et de hauts dignitaires qui représentent les provinces, tous revêtus de riches habits de cérémonie. Le Basileus tient un voile immaculé dans sa main droite à l’extrémité de son bras tendu… Il le lâche et aussitôt un mécanisme ouvre d’un seul coup les quatre stalles d’où s’élancent les concurrents sous la clameur de la foule. Seize chevaux galopent, frappent le sol de leurs sabots, poussés par leurs conducteurs dont les fouets claquent dans l’air. Le sable jaillit. Les quatre quadriges atteignent déjà le bout de la piste ! Ils tournent sec à la borne et reprennent leur course en ligne droite le long de l’îlot central où se dressent les obélisques, les piliers, les statues… Ils vont effectuer sept circuits avant de franchir la ligne d’arrivée… La foule les encourage et hurle: Nika! Nika!

Elle cessa soudain de parler, les larmes aux yeux. Son regard errait sur des colonnades à moitié effondrées, une piste envahie par les buissons et les herbes folles, ainsi que sur la spina en pierre peuplée des débris de colosses, entourée par la pauvre végétation qui poussait au sortir de l’hiver.
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