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4,16

sur 3700 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai dévoré ce roman qui fut pour moi un véritable coup de coeur.

Cette histoire est absolument bluffante et surtout très prenante ! Je n'ai mis que quelques heures pour la lire, tant j'ai été embarquée dans l'univers aseptisé de Jonas. J'ai trouvé que ce roman était une dystopie avant l'heure, et il a de quoi nous faire réfléchir quant à ce qu'il pourrait se passer à l'avenir. Personnellement, je n'aimerais pas vivre dans le monde de Jonas, où les gens ne ressentent ni amour ni haine, ne distinguent pas les couleurs et ne savent pas ce que sont les animaux, la neige et les montagnes. Cet univers est très bien expliqué par l'auteur, qui ne nous perd pas des des circonvolutions inutiles. Tout nous est expliqué pas à pas et on comprend bien le fonctionnement de la Communauté.

Les personnages sont tous très attachants, autant notre héros Jonas, que sa famille et le Passeur. Ce dernier porte un tel fardeau sur ses épaules que l'on a envie en permanence de l'en délester. L'histoire est passionnante et on ne peut s'empêcher de vouloir lire la suite et connaître encore plus de choses sur cet univers si riche. La plume de l'auteur est absolument magnifique, pleine de douceur et de poésie, un vrai régal !!

Les seules regrets que j'ai à exprimer concernant cette pépite concernent la longueur et la fin. En effet, ce roman est beaucoup trop court !! J'en veux plus !! Heureusement, je sais que c'est une saga en quatre tomes, je vais pouvoir découvrir la suite !! Enfin, la fin est un peu trop rapide et nous laisse un peu en plan, un peu sur notre faim... Là encore, heureusement que la suite existe !!

En bref, un énorme coup de coeur pour ce roman, que j'ai découvert grâce à Justine de Fairy Neverland qui en parle souvent sur sa chaîne YouTube et sur son blog. Je ne peux que vous encourager à courir découvrir cette merveille !
Lien : http://rhapsodyinbooks.eklab..
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L'un de mes livres préféré !
On me l'a offert quand j'avais la douzaine, et je prend toujours autant de plaisir à le lire une dizaine d'années plus tard.
Certains diront que la complexité de l'histoire n'atteint pas un "1984", ce qui est vrai, mais le flot est aussi plus agréable à lire !
Quant à ceux qui disent qu'un "Le meilleur des mondes" est inégalable, je leur réponds que "Le Passeur" est bien plus poétique et humain... La dystopie est ici un prétexte pour se recentrer sur l'humain et non sur la SF.
Les personnages sont touchants, attachants, fonctionnant avec leur logique propre.
Le monde est unique, soigné, pas si "dystopique" au premier abord ce qui rajoute à l'ingéniosité de cette oeuvre...

A découvrir de toute urgence ! Et à offrir à vos enfants !
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Attention! livre culte!
Jonas vit dans une communauté régie par des sages, une communauté sans soucis, sans violence mais aussi , on le comprendra plus tard, sans couleurs, ni émotions. Une seule personne, le passeur, porte les souvenirs de la communauté et le poids que comprend cette charge tandis que tous vivent dans le confort de l'ignorance. [...]


Lien : http://petitesmadeleines.hau..
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encore une fois je suis emballée par une lecture que j'aurais pu qualifier de jeunesse alors qu'il n en est rien !

ici on suit Jonas 10 ans et sa famille :
- son père, profession = nourricier
- sa mère, profession = faire respecter la loi
- sa soeur, 7 ans qui attend la cérémonie des 8 ans avec impatience et plus encore celle des 9 ans !

très vite on se rend compte que le monde de Jonas n'est pas le notre.
Le soir on raconte sa journée et ses ressentis en famille. on fait attention aux mots choisis : il faut de la précision. on est poli, on présente des excuses et la phrase qui convient en retour et de les accepter.

Le matin on raconte ses rêves quand on en a fait.

Jonas est à la fois impatient et un peu inquiet de LA cérémonie des 11 ans. on ne sait pas pourquoi de suite et je vous ménage le suspens.
Lors de celle ci, tous les 11 ans se classent pas leur numéro correspondant à leur ordre de naissance. ils sont appelés un à un sauf le numéro 19, Jonas !
Alors qu'il panique, il finit par être appelé et découvrir son sort.

On suit ensuite sa formation, ses questionnements, sa quête car Jonas qui vit dans l' Identique s interroge sur l' Ailleurs.

Il est le nouveau dépositaire et est bien décidé à changer les choses.

Et si un monde d'apparence parfaite ne l'était pas tant que ça ?

c'est ce que nous propose l auteur avec une fin ouverte que j'ai pour ma part appréciée.

bonne lecture à tous.
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Une révélation, cette lecture! Classée jeunesse et pourtant nous y avons trouvé grande matière à réflexion !
Tout commence comme une utopie, douce, sans heurt, sans angoisse, où les jours passent tranquillement. Un récit servi par la langue simple du héros, Jonas, un douze-ans, au nom prophétique, simple mais d'une redoutable efficacité narrative.
Lowry use des ressorts habituels de la dystopie : une communauté coupée du monde, gérée par un aréopage de sages qui ont gommé toutes diversités, créé un climat sans saison, une vie sans couleur, sans musique. Ce sont eux qui décident de votre métier, qui vous allouent un conjoint, des enfants, qui apportent vos repas, vous n'avez plus d'âge, plus de douleur, plus de singularité.
C'est le bonheur absolu : pas de choix, pas de risque, pas d'erreur. On baigne dans l'ataraxie. Ici, on n'aime pas, on ne pense pas, on ne ment jamais et on ne meurt plus, on est "élargi" et on va "Ailleurs"...

Mais très vite, les grains de sables affleurent. Dans une société sans émotions, sans pulsions, sans souvenirs, se pose la question : exister ainsi, est-ce vivre? le bonheur réside-t-il dans l'absence de tout ce qui fait le suc de la vie?
Cette communauté doucereuse cache finalement une dictature terrible où l'on retrouve les accents de Huxley ou Bradbury. Mais, ici, on s'écarte de la noirceur désespérante des dystopies classiques. A travers l'enfant, messianique, l'auteure apporte des solutions au-delà des alertes. La liberté apparaît comme une valeur absolue, et peut être reconquise par la désobéissance et la rébellion. Et qui mieux qu'un enfant sait désobéir ?
Bref, un texte d'une richesse incroyable, qu'il nous a fallu des heures pour décortiquer sans en venir à bout! La place manque ici pour soulever tous les thèmes philosophiques abordés dans l'oeuvre alors le mieux, c'est que vous le lisiez pour vous forger votre propre idée d'un monde en couleurs !
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La société imaginée par Loïs Lowry est étonnante, dans le bon sens du terme. J'ai beaucoup aimé le principe de raconter ses rêves et ses émotions, et les objets reçus chaque année par les enfants, porteurs de symbolisme. Mais on découvre ensuite le carcan très rigide qui fait froid dans le dos… et qui donne à réfléchir sur les différences, l'uniformité, les émotions, la douleur, le choix et les erreurs… C'est un univers très original, dans lequel on plonge facilement.
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Ce livre appartient à la catégorie lecture jeunesse et dystopie; je n'aurais jamais lu ce livre, adulte bien avancée dans la vie et peu intéressée par la littérature de l'imaginaire si je n'avais voulu aider mon petit-fils qui a eu cet ouvrage au programme de 3ème.
Ce roman d'anticipation a le mérite de pouvoir être lu aussi bien par des adolescents que par des adultes car il permet des niveaux de lecture différents.
Pour l'adulte que je suis, il est glaçant même s'il se termine sur l'espoir d'échapper à une société qui contrôle entièrement les êtres humains qui la composent au point d'en faire des robots sans âme; c'est une allégorie de ce que pourraient devenir nos sociétés dans le futur si nous laissons nos libertés être contrôlées par des entités anonymes (voir l'actualité avec, entre autres, le scandale des vols de données personnelles par Facebook). On n'en est heureusement pas arrivé à la société dépersonnalisée décrite par l'auteur dans laquelle c'est un comité de Sages qui choisit votre conjoint, ce sont des mères porteuses dont c'est le métier qui portent les bébés qui sont ensuite attribués aux couples par le comité en fonction de critères précis et soigneusement élaborés à raison d'un garçon et d'une fille, toutes les actions individuelles sont réglées et contrôlées, un haut parleur dans la ville et dans chaque maison avertit, morigène, donne des directives. Les personnes âgées ou qui n'acceptent pas le carcan sont "élargies" et tout le monde pense qu'elles sont parties dans une autre communauté où elles seront heureuses.
Afin d'assurer un contrôle total de la société, tous les souvenirs ont été effacés et un seul homme, le passeur en est dépositaire afin de conseiller le comité dans ses décisions; avec cet effacement, ont disparu les sensations de bonheur, douleur, amour, rendant la vie de chacun aseptisée et seul le passeur peut les ressentir. Un enfant, Jonas, 12 ans, a été choisi pour prendre la relève ; il va recevoir chacun des souvenirs effacés, les heureux comme les douloureux ; chaque souvenir transmis allège le vieux passeur et alourdit l'enfant ; sa conscience va s'éveiller en même temps que les souvenirs passent du vieil homme épuisé à lui et avec elle, les doutes sur le fonctionnement de la société.
Le catalyseur viendra du bébé confié à son père afin que celui-ci s'assure qu'il sera apte à la vie dans la communauté ; ce n'est pas le cas donc il est décidé que le bébé sera « élargi » ; Jonas sait maintenant ce que ce terme recouvre, il s'est attaché au bébé au fur et à mesure qu'il absorbait les sentiments gommés ; il décide de se sauver avec le bébé pour trouver une communauté qui les accueille.
Le personnage du passeur montre que les souvenirs, les sentiments sont indispensables puisque même un type de société tel que décrit doit les préserver afin de s'en inspirer ; ce qui nous rend humain et non des robots, c'est la somme des bonheurs et des douleurs qui nous alourdissent mais nous grandissent aussi. Ils nous permettent d'exercer notre libre arbitre même si le chemin n'est pas parsemé de pétales de rose. Notre liberté, c'est avoir le choix fondé sur l'expérience acquise, qu'elle soit individuelle ou collective.
Une belle réflexion autour d'une histoire agréable à lire et diificile à lâcher.
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J'ai adoré ce livre. L'auteur a réussit à créer un univers complet, complexe et un peu intrigant. On se pose des questions et on n'arrête pas de comparer le société du livre avec la notre. On en viens à se poser des questions comme par exemple : comment décrire les couleurs à quelqu'un qui ne les voit pas ? Cependant j'aurais aimé que l'auteur pousse un peu plus loin encore l'histoire qui au final ne se résume à une seule intrigue. Cela n'empêche pas de trouver le livre génial et touchant.
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ÉTAGÈRE FANTASTIQUE
COTE: R LOW


Là où vit Jonas les couleurs, les différences, les guerres et les souffrances n'existent plus. Les "cellules familiales" vivent dans l'harmonie. Seul un homme détient le souvenir des guerres, des famines, des fêtes familiales... C'est le passeur. Il va transmettre à Jonas tous ces souvenirs.
Un livre sur la liberté de pensé, la liberté de vivre sa vie. bien écris on le lit d'une traite et on se prend d'affection pour ses personnages.

Chrystel
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Le passeur, de Lois Lowry, est une dystopie fascinante.

Dans ce livre relativement court, mais fort bien écrit, on suit le quotidien de Jonas. Ce jeune garçon vit dans une communauté où tout ou presque est écrit d'avance : les règles instaurées et appliquées par les "sages" sur leurs ouailles sont nombreuses.

L'efficacité et la tranquillité sont les maitres mots : l'originalité n'a pas lieu d'être, la créativité non plus, ne parlons pas de l'esprit critique.
La société dépeinte dans le passeur est une extrapolation poussée à l'extrême de ce vers quoi tendent diverses sociétés actuelles : contrôler la vie des citoyens dans ses moindres détails afin d'éviter tout accident, toute rébellion, tout questionnement.

Cela concerne le choix des études, du travail, du conjoint, du ou des enfants, mais aussi les loisirs, le mobilier, les vêtements, le langage oral et corporel, la nourriture, les déplacements...
Ceux qui ne supporteraient pas cette situation peuvent toujours demander un élargissement, et ceux qui contreviendraient de façon récurrente au règlement seront élargis eux-aussi.

Le fait est que cette société fonctionne. Les personnes que croise Jonas acceptent largement cette situation, ne comprennent même pas qu'on puisse penser ou agir différemment.

Une forme de totalitarisme a donc gagné, et même si en apparence le monde qui entoure Jonas est bienveillant et vertueux (pas de guerre, pas de conflits, pas de crimes, etc), un grain de sable va venir perturber le quotidien de cet enfant au potentiel fort intéressant.

Car les sages ont décidé que Jonas deviendrait passeur, un statut unique dans la communauté. Ce statut est réservé à de rares individus dont on comprend qu'ils ont développé des sentiments étranges comme l'empathie ou la curiosité, nonobstant les verrous sociétaux qui les accompagnent depuis toujours.

Dès lors Jonas est pris en charge par le passeur encore en poste, qui va être le garant de sa formation, qui va lui transmettre la somme des connaissances qu'il a acquises. Surtout que le passeur et son apprenti ne sont pas soumis aux mêmes règles que les autres.

Lorsque Jonas comprendra ce qui se joue réellement dans la société qui l'entoure, comment réagira-t-il aux révélations de son tuteur ? Car oui, l'enfer est souvent pavé de bonnes intentions...

Les thèmes abordés lors de la lecture du livre le passeur sont variés et très importants : eugénisme, liberté individuelle, soumission à l'autorité, domestication de la nature, GPA, place de l'art dans le monde, esprit critique, totalitarisme. On sent bien que l'auteur sent poindre cette tentation chez certains leaders actuels et qu'il apporte sa critique à une vision du monde sans nuances, où l'on formate les individus, où l'on tente de nier leur essence propre tout en leur faisant croire que l'on sait ce qui est bon pour eux.

Lois Lowry nous fait bien comprendre que rares sont les individus capables de s'éveiller : qu'il est dur de s'affranchir du regard de l'autre, qu'il est compliqué de briser les barrières mentales que l'on nous a inculquées depuis notre plus tendre enfance (parents, école, État, supérieurs hiérarchiques). Une société déshumanisée, coupée de son environnement, pourrait apparaitre agréable et viable à une immense majorité d'entre nous, pour peu que nous n'ayons jamais eu les clefs de décodage de la matrice qui nous entoure.

Le passeur est une oeuvre littéraire de premier ordre, facile d'accès mais pas dénuée de style et d'une certaine poésie. Certaines scènes sont très poignantes, révoltantes. Dans ce monde fade, aseptisé, que l'auteur décrit, surgit finalement une lueur d'espoir, une vibration de Vie, une fureur de vivre même, qui fait vraiment du bien.




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