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Girls tome 3 sur 4

Nicolas Meylaender (Traducteur)
EAN : 9782756008172
135 pages
Delcourt (21/03/2007)
3.44/5   17 notes
Résumé :

L'étau se resserre autour des habitants de Pennystown ! Après une terrible attaque, plusieurs femmes sont tuées et leurs cadavres traînés jusqu'au gigantesque spermatozoïde pour y être avalés. En attendant l'aide de l'armée, et tandis que les réserves et les forces s'épuisent, les survivants étudient les trois clones prisonnières. Au milieu de toutes ces incertitudes, chacun va tenter de ma&... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Déjà dans le tome 2, c'était un peu tendu mais la situation empire, la tension montre entre les protagonistes. Les situations à problèmes sont difficiles à gérer et pour compliquer le tout, ils se séparent. Ces filles à poil, pondeuses se reproduisent à grand vitesse. Tout le monde se monte contre tout le monde, des clans se font, souvent hommes contre femmes mais pas seulement. La petite histoire dans la grande, c'est celle d'Ethan et Taylor qui ne savent plus où ils en sont et n'arrêtent pas de se disputer. Je commence à connaitre un peu mieux chaque habitant de cette petite ville (enfin des survivants). J'avoue que j'ai lu les tomes 3 et 4 en apnée, en une soirée. Je laisse le temps de me remettre du dernier tome…
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Ce tome contient les épisodes 13 à 18 d'une série complète en 24 épisodes. Il faut avoir lu les autres tomes avant.

La situation continue de se détériorer rapidement. le groupe d'hommes menés par Wes (le shérif) assiste à l'absorption d'une femme par le spermatozoïde géant. Et puis ils rentrent à la maison dans la ferme des McCallister pour recevoir un accueil assez froid des femmes qui ont du repousser un assaut des Girls en leur absence.

Monsieur McCallister dispose d'un télescope qu'il a installé sur le toit de la maison. le petit groupe de survivants peut voir les panneaux à message variable mis en place par l'armée à l'extérieur du champ de force. Ils découvrent également que l'une des femmes semble être à l'abri des attaques des girls. Ils ont capturé et emprisonné 3 girls dans la cabane à jardin. Tout n'est pas parfait mais la situation semble avoir arrêté d'empirer. Sauf que l'une des jeunes femmes commence à pondre, signe certains que l'un des hommes a copulé avec elle.

L'un des 2 vieux meurt de vieillesse dans le salon, un homme décide de s'enfuir. Les tensions entre les hommes et les femmes aboutissent à un clivage irrémédiable et la survie du groupe devient de plus en plus difficile car il faut récupérer de l'essence pour faire fonctionner le générateur, de la nourriture et des boissons, des armes et des munitions, et gérer la partition du groupe entre les hommes et les femmes.

Cette histoire continue de tenir la route et de tenir le lecteur en haleine, tout en n'arrivant pas à dépasser ses défauts. Dans les bons cotés, il y a la désagrégation de la petite communauté de Pennystown. Les frères Luna font ressortir petit à petit chacune des limites des relations qui lient les uns aux autres, y compris au sein d'une même famille ou d'un couple. La lente dégradation progressive des conditions de vie crée des contraintes qui mettent à l'épreuve des relations qui semblaient acquises.

La force de leur récit réside dans le délitement progressif et organique de ces relations. En particulier, l'opposition entre les parties mâles et femelles de ce petit groupe d'êtres humains prend petit à petit de l'ampleur quand ils prennent conscience de leurs faibles chances de survie. Les frères Luna mettent également bien en scène les conséquences de l'absence d'autorité reconnue qui puisse prendre la direction du groupe et faire prévaloir l'intérêt commun au dessus de l'intérêt individuel. Là encore, le faible nombre d'individus concernés permet de traiter chacun comme une personne à part entière, de montrer par petites touches qu'il s'agit de gens peu préparés à s'organiser pour survivre et que le vernis de la civilisation se craquelle progressivement.

Dans les mêmes bons cotés, il y a également le style des illustrations, très simple voire simpliste. Cet aspect propre sur lui permet aux frères Luna de tout faire passer, y compris des images qui auraient été jugées racoleuses ou insultantes pour la gente féminine. Ils n'ont aucune difficulté à mettre en scène les hordes de femmes nues sans tomber ni dans la pornographie, ni dans l'érotisme. Lorsqu'un homme se masturbe pour échapper à l'emprise des girls, le dessin est à la fois discret et sans ambiguïté.

Lors d'une attaque de girls, une femme enceinte est renversée et elle se retrouve sur le dos, les jambes écartées dans une position qui aurait été franchement obscène bien qu'elle soit habillée, si elle avait été dessinée dans un style plus réaliste. le choix des couleurs reste dans le domaine doucereux avec des camaïeux de teintes différentes pour chaque scène. Ces éclairages permettent de jouer sur la pénombre et rendre réalistes les scènes de nuit qui pourtant ne devraient pas être éclairées.

Dans les cotés moins réussis, le style simple des dessins bascule parfois dans le simplisme. Lors de l'enterrement de l'un des membres de la communauté, 2 femmes pleurent à chaudes larmes et le lecteur à l'impression d'être dans un manga comique : 2 traits descendant en vertical des yeux pour indiquer un torrent de larmes coulant entre. Il m'a été impossible de prendre cette scène sérieusement du fait de ce dessin, alors qu'elle marque un instant plein de pathos et de chagrin.

Assez régulièrement, le lecteur contemple des objets qui trahissent également une vision simpliste de la réalité. Par exemple j'ai rarement vu une collection de bûches aussi droites et dépourvues de noeuds ou d'irrégularités. Ces décalages produisent à chaque fois une impression de lire un livre pour enfants, comme autant de fautes d'orthographe ou de grammaire au milieu d'un roman. Il reste également un élément du scénario qui me tarabuste : le choix de ne donner aucune explication sur la provenance des girls et leurs agissements. Je peux comprendre que les frères Luna souhaitent en faire des forces de la nature insondables, mais elles présentent des caractéristiques trop pratiques (apparence de jeunes femmes nues, appétence pour les relations sexuelles, etc.).

Ce récit propose un voyage prenant et plein de suspens dans lequel le lecteur aperçoit parfois l'envers du décor.
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Le village et ses habitants sont toujours piégés dans la sphère, tous les efforts de l’armée pour tenter de les libérer restent vains. Les filles et prédatrices se multiplient. Les femmes se méfient de plus en plus des hommes et de leur libido face à ses étrangères. La tension des habitants entre eux augmente graduellement face cette situation qui semble désespérée…

L’ambiance et l’angoisse des habitants est de plus en plus palpable. Les comportements humains face à la peur et au danger sont merveilleusement rendus dans cette bande dessinée de science-fiction qui est de plus en plus passionnante. Dans ce microcosme, l’étude de comportement est de plus en plus pointue. Ceux et celles qui veulent devenir le chef, la rébellion des plus soumis, les plus gentils qui deviennent les plus méchants. Bref, nous sommes en plein suspens avant d’aborder le dernier opus et je ne me lasse pas de cette bonne histoire fantastique.
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Ce troisième et avant-dernier album de la série "Girls" regroupe les épisodes 13 à 18 de la version originale, dont le 24ème et dernier épisode parait le mois prochain en VO.

En enfermant les habitants d'un petit bled du fin fond des States dans une bulle meurtrière impénétrable, les frères Luna ("Ultra") ont réussis à installer un huis clos cauchemardesque dans la lignée de Stephen King. Les auteurs ont créé une bulle isolée de la réalité du monde environnant, où les barrières morales tombent une à une et où le thème de la guerre des sexes est poussé à son apogée.

Dans ce troisième tome le huis clos se resserre encore un peu et le personnage de Nancy prend de l'importance. Si les clones dénudés incarnent les fantaisies sexuelles masculines, le personnage de Nancy incarne le cauchemar de la pire des belles-mères. Ce nouveau tome va placer les hommes entre ces deux feux et ils n'en sortiront pas sans brulures.

Les clones et les ennuis se multiplient, la bonne conscience s'envole et l'instinct de survie devient de plus en plus prédominant. du coup, ce ne sont plus l'intérêt du groupe ou le respect des normes et des lois qui vont guider les actions des différents protagonistes, mais l'instinct primaire/animal. La barrière entre les envahisseurs et les habitants de Pennystown va lentement s'effriter et on finit par se demander qui sont les animaux et les humains dans ce récit.

Alors que les couples, jeunes et vieux, font quotidiennement face aux différences qui caractérisent les hommes et les femmes, la présence de ces nymphettes tueuses sorties d'un spermatozoïde géant va brutalement remettre en cause cette équilibre fragile qui unit les hommes et les femmes dans le meilleur, mais apparemment pas toujours dans le pire !

Partant d'éléments classiques (bled paumé, petit shérif local, élément surnaturel dans un champ de maïs), les deux californiens parviennent non-seulement à créer un univers déjanté (spermatozoïde géant, nymphomanes tueuses), mais également à construire une histoire palpitante et cohérente qui va fouiller au plus profond de l'âme humaine, en se concentrant particulièrement sur les éternelles oppositions entre hommes et femmes.

Côté graphisme j'en viens à me demander ce que cet excellent récit aurait donné avec une mise en image de la part de Charles Burns ("Black Hole") ... mais ça c'est un autre fantasme, plus artistique.

Si le premier tome était conseillable, les suivants deviennent incontournables !
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
- Seigneur... A quoi tu t'attendais, Taylor ? Que voulais-tu que je fasse... te saupoudrer de pétales de roses, écrire des poèmes toute la journée ?
C'est pas la réalité. Les hommes ne sont pas comme ça. Crois-moi, j'en suis un, et on est tous pareils.
Comment peux-tu ne pas savoir qui je suis ?
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