La social-démocratie a toujours affirmé qu'elle représente, en même temps que les intérêts de classe du prolétariat, la totalité des aspirations progressistes de la société contemporaine et les intérêts de toutes les victimes opprimées de l'ordre social bourgeois ; cela ne doit pas s'entendre seulement dans ce sens que cet ensemble d'intérêts est idéalement englobé dans le programme socialiste. Le même postulat se traduit dans la réalité par l'évolution historique, qui fait de la social-démocratie, en tant que parti politique, de plus en plus le havre de tous les éléments mécontents, et ainsi réellement le parti du peuple tout entier contre l'infime minorité bourgeoise qui détient le pouvoir.
Seulement, il est nécessaire de savoir toujours subordonner aux buts finaux de la classe ouvrière toutes les souffrances de cette troupe bigarrée, d'articuler l'esprit de révolte non-prolétaire avec l'action révolutionnaire du prolétariat et, en un mot, d'assimiler les éléments qui viennent à elle.
Cela n'est possible que si des noyaux prolétariens fort et politiquement éduqués donnent déjà le la à la social-démocratie, assez conscients pour être capables, comme jusqu'ici en Allemagne, d'entrainer dans leur sillage les contingents de déclassés et de petits-bourgeois qui la rejoignent. Dans ce cas, une plus grande rigueur dans l'application du principe centralisateur et une discipline plus sévère explicitement formulée dans les articles des statuts peuvent être une sauvegarde efficace contre les écarts opportunistes.
Le socialisme est à cette heure la seule ancre de salut de l'humanité. Au-dessus des murailles croulantes du monde capitaliste flamboient comme une prophétie de feu les mots du Manifeste communiste : Socialisme ou chute dans la barbarie.
Le mouvement socialiste est, dans l’histoire des sociétés fondées sur l’antagonisme des classes sociales, le premier qui compte, dans toutes ses phases et dans toute sa marche, sur l’organisation et sur l’action directe et autonome de la masse.
La guerre mondiale a placé la société devant l'alternative : ou bien continuation du capitalisme, avec de nouvelles guerres et la chute prochaine dans le chaos et l'anarchie, ou bien le renversement de l'exploitation capitaliste.
Par la guerre, la domination de classe bourgeoise a perdu son droit à l'existence ; elle n'est plus en état de tirer la société du terrible effondrement économique que l'orgie impérialiste a laissé derrière soi.
Une occasion de découvrir les dernières parutions de leur collection Les Plis, avec 6 nouveaux titres.
La nuit est couleur, Vincent Van Gogh
Sur le bon usage des mauvaises santé, Marcel Proust
Dans l’ombre des choses, Stefan Zweig
Une heure de littérature nouvelle, Arthur Rimbaud
Nos têtes audacieuses, Louisa May Alcott
Le bonheur au coin de la rue, Rosa Luxemburg