Les Jardins de lumière

Il s appelle MANI , peintre , médecin, philosophe, prophète et propose une nouvelle vision du monde.
En Mésopotamie au III siècle son audace humaniste et tolérante lui fait rejeter violence, pouvoir et richesse des religieux, organisation de la société Perse en caste.
Il remet en cause les puissants , bouscule les habitudes , les interdits , donne aux petites gens un nouvel espoir. Après sa persécution ses écrits, peintures seront effacés mais ses idées resteront et fondèrent le manichéisme.
Très interressant!

Au 3ème siècle de notre ère, en Mésopotamie, un jeune garçon du nom de Mani grandit sur les bords du Tigre, au sein de la secte judéo-chrétienne des Elkasaïtes.
A l'âge de 24 ans, ayant reçu une révélation d'un double céleste, il quitte la secte et se met à prêcher.
Se présentant comme le successeur de Bouddha, Zoroastre et Jésus, chargé de rassembler leurs doctrines en une religion universelle, il prend d'abord le chemin de l'Inde, avant de revenir dans sa terre natale alors dominée par les Perses sassanides.
Troisième roman d'Amin Maalouf publié en 1991, les Jardins de lumière nous plonge dans l'histoire méconnue du fondateur du manichéisme.
À l'origine de cette religion aujourd'hui oubliée, dont nous n'avons gardé qu'un adjectif réducteur d'une pensée plus subtile, il y a un homme qui était porteur d'une espérance.
Déterminé à diffuser une foi où tous les Hommes seraient égaux car tous ont une part de lumière divine en eux, il se heurtera à la méchanceté et à la perversité du monde, et finira tourmenté par ceux que son message dérangeait.

Qui était Mani ? de sa vaste culture orientale, de sa plume alerte et bienveillante, Amin Maalouf nous transporte au IIIe siècle après Jésus-Christ dans l'empire perse sous domination sassanide (la dernière dynastie impériale perse à exister avant la conquête arabo-musulmane au milieu du VIIè siècle). Mani serait né en 216 près de Bagdag et mort supplicié en 277. Après avoir été enlevé par son père à l'âge de 4 ans, il a vécu avec celui-ci jusqu'à 24 ans dans une communauté elkasaïte (mouvement religieux qui relève du judaïsme et du christianisme), quand il a une vision (son jumeau), et se présente alors comme un nouveau prophète, successeur de Bouddha, Zoroastre et Jésus. Mani entreprend son voyage et répand sa foi nouvelle, qui refuse de déclarer comme fausses les autres religions de l'empire, que ce soit le christianisme, le judaïsme ou le zoroastrisme, religion dominante d'alors. Il aurait converti à sa foi la reine Zénobie à Palmyre.
Il gagnera la confiance des souverains sassanides Shapur 1er et son fils Hormizid 1er qui le protègeront malgré la puissance des mages zoroastriens, dont Kirdir, qui empoisonnera Hormizid pour permettre le règne de son frère Varham 1er, ennemi de Mani, qui le condamnera à mort, enchainé durant près d'un mois.
L'auteur fait surtout état du contexte politique de l'époque et du pouvoir de 3 castes : les mages, les guerriers et les scribes. Les mages étant les plus puissants, les souverains subissant leur influence permanente. Pour assoir le pouvoir de l'empire et l'élargir, les guerres étaient constantes. Dans tout ce désordre guerrier et de diverses croyances, Mani tente d'amener des convaincus à sa foi de tolérance. Amin Maalouf nous dessine le portrait complaisant et droit d'un homme dont ne reste que bien peu d'écrits (d'après ce que j'ai compris). Ce texte est sans doute issu de son désir légitime de rendre hommage à un homme et son concept dogmatique, qui plus tard, furent déconsidérés.

« Les jardins de lumière » est un roman d'Amin MAALOUF qui fait le récit de la vie de Mani, personnage qui a existé et qui a laissé sa trace dans le manichéisme, même si celui-ci est mal compris par rapport aux intentions pacifiques et spirituelles de cet homme.
Cette lecture ne m'a pas enthousiasmée, mais ne m'a pas rebutée non plus, intéressée que j'ai été par ce personnage dont je ne connaissais pas la vie, à la philosophie intéressante, surtout en cette période troublée que nous vivons. Mais je n'ai pas été emportée par le récit, pas plus que par le style, alors que l'écrivain peut vraiment être passionnant.

Quelle plume ! Quel message !

Sous la plume ciselée et pourtant accessible d'Amin Maalouf se dessine la vie de Mani. Homme humble et inspiré par une voix céleste. Peintre autodidacte et médecin du IIIe siècle né en Mésopotamie.

Enfant privé de sa mère, élevé dans une secte, il y forgera toute sa force, avant de se sentir prêt à délivrer un message pacifiste, à répandre une foi nouvelle, ouverte à tous et incluant toutes les religions.

Il a cheminé sur les routes pour prêcher auprès de tous, hommes et femmes, zoroastriens, nazaréens, etc., côtoyé les rois des rois de l'Empire perse comme les mendiants, avant de subir les affres des complots qui gravitent autour du pouvoir.

Un livre puissant qui rend hommage à un homme injustement oublié, ou associé à des notions si ce n'est erronées, du moins simplificatrices : "manichéen", "maniaque".

Si ces thèmes vous intéressent, osez la découverte !

Quel plaisir que de boire ce livre jusqu'à la dernière goutte.
Amin Maalouf, qu'on ne présentera plus, nous conte ici une histoire captivante, une peinture vibrante.
Celle d'un Orient bouillonnant de spiritualité, où les luttes de pouvoir et de pensées fourmillent; à un âge où les crânes, brûlés par le soleil de Perse, imaginaient les pires châtiments comme les plus beaux poèmes.
Un monde d'une folie ardente, terreau d'un humanisme avant-gardiste pourrissant au milieu des vers de l'intolérance.

On aurait pu craindre une approche dualiste, un noir et blanc vulgaire, mais rien n'en est.
Ce roman historique est aussi délicat que violent et fait subtilement cohabiter l'espoir et la résignation.
Du grand Maalouf.

Ce livre est une biographie romancée de Mani, humaniste et théologien, fondateur du manichéisme, religion qui mélange un peu les principales religions de l'époque et qui se veut à la fois tolérante et universelle. Pour ma part j'ignorais tout de ce personnage et du fait que le manichéisme était une religion, je connaissais seulement le nom et l'adjectif tels qu'ils sont utilisés aujourd'hui. En tant que passionné d'histoire, j'ai beaucoup aimé ce livre qui nous en apprend beaucoup sur un personnage complètement oublié (il me semble) et qui a pourtant grandement marqué sont époque (3ème siècle après J.C. et les siècles qui suivront), mais également sur les débuts du renouveau du puissant empire Perse, l'empire sassanide, ainsi que sa rivalité avec un empire romain déclinant. Amin Maalouf est à la fois un excellent historien et un conteur hors pair, je l'avais découvert avec ''Les croisades vues par les arabes'' que j'avais adoré, puis ''Samarcande'' qui m'avait également beaucoup plu, et ''Les jardins de lumière'' est à la hauteur de mes attentes fondées sur ces deux premiers livres. de plus en plus fan de cet auteur, je lirai surement ''Léon l'africain'' avant la fin de l'année, et ''Le rocher de Tanios'' l'an prochain.

Voilà quelques années que je n'ai pas ouvert un livre de Maalouf, alors que tous les précédents ont été de réels coups de coeur. Des voyages dans le temps et l'histoire, de nombreuses sources de réflexion, une plume de conteur et d'essayiste remarquable, il était temps de replonger dans son univers, et c'est par le biais des Jardins de Lumière que vont s'opérer ces retrouvailles.

L'histoire que nous allons suivre est celle de Mani, dont vous ne connaissez peut-être pas l'existence, comme moi il y a peu, mais qui a donné son nom au manichéisme et ses dérivés. Nous sommes dans l'empire Perse, deux siècles après la naissance de Jésus, plongés dans une stabilité religieuse, militaire et politique que nous soupçonnons assez précaire... de sa prime enfance jusqu'à son avènement, nous serons dans les pas de notre personnage principal, l'accompagnant dans son périple qui lui fera traverser tout l'empire, et dans ses rencontres, parfois royales.

La plume de l'écrivain est toujours aussi envoûtante, et ses histoires toujours enchanteresses. Les préceptes de Mani y sont largement développés, poussant régulièrement le lecteur dans des réflexions philosophiques et métaphysiques, sans rendre le récit trop lourd. le voyage vaut la peine d'être vécu, nous emmenant dans le quotidien de royaumes perdus et de cités oubliées, dans leurs heures les plus grandioses, comme dans les plus sombres. Une plongée également dans l'art de l'époque, la peinture et la musique, notamment, y occupent des places prépondérantes.

Un voyage haut en couleurs, ne ménageant que peu notre matière grise, mais qui garde une atmosphère légère et poétique. Un personnage mystique assez incroyable, quasi biblique, que l'écrivain aura su rendre abordable tout en lui conférant une certaine aura de mystères, propre à tout bon prophète qui se respecte. Dans un cadre fantastique, qui, comme souvent, m'aura appris pas mal de choses sur les dynasties de ce siècle, leurs rapports géopolitiques, et la cohabitation des différents cultes en présence.
Maalouf a, une nouvelle fois, répondu à toutes mes attentes. Il faut vite qu'un de ses opus revienne garnir ma PAL, je me sens plus serein quand j'ai un de ses bouquins à portée de main. Malheureusement, et c'est le contrecoup, on se rend systématiquement compte, en les refermant, que le monde est bel et bien devenu fou.

Amin Maalouf est vraiment un auteur qui a tout pour me plaire. Sa plume d'abord, magnifique. Mais aussi et surtout les thèmes abordés qui mêlent voyage, Orient, Spirituel, monde antique et mystérieux.
Les jardins de Lumière (la poésie jusqu'au titre) retrace la naissance du manichéisme, religion monothéiste oubliée et dont subsiste peu de traces et peu de représentations aujourd'hui. J'aime assez la vision de cette religion qui est plus philosophique que spirituelle à mon sens.

Ce livre a changé ma vie à tout jamais.

Lisez le reste de l'oeuvre de Maalouf soyez curieux.

Plongez dans la vie de Mani un personnage historique malheureusement oublié de l'Occident. Plongez dans les origines du Zoroastrianisme.
Ce roman historique et philosophique fut pour moi une révellation au point personnelle, intellectuelle et spirituelle.

Amin Maalouf est le plus grand écrivain francophone du XXIe siècle selon moi.