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Un petit livre d'un peu plus de 200 pages qui, à mes yeux, n'a rien d'un thriller.
Il s'agit pour moi d'un roman policier essentiellement concentré sur la communauté congolaise avec leurs us et coutumes. Pour moi, il n'y avait pas de découverte particulière du milieu, qui m'est déjà familier. Pour ceux qui ne le connaissent pas, cela peut être éclairant.
Cette histoire se lit facilement et le lecteur se laisse aisément guidé par les mots de l'auteur.
Pas sûre que j'en garderai un souvenir de longue durée.
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La cavale intra-parisienne d'un malchanceux.
Le roman est surtout prétexte à l'étude ethno-sociologique des exilés congolais à Paris.
Croyances ancestrales, coutumes et traditions, système d'et magouille, délinquance, organisation verticale patriarcale, tout y est repertorié et décrit.
Le héros Julien Makanbo n'a vraiment pas de chance (normal, c'est le thème de la collection dans laquelle le roman a été intégré) : témoin actif d'un meutre, il refuse d'en endosser la responsabilité et passe un long temps en préventive.
Les descriptions du mode de vie des exilés congolais en communauté à Paris, de la survie à la marge de la légalité, des liens hiérarchiques ataviques régissant ces micro-sociétés, de l'obédience quasi-maladive à la "sape", par un auteur que l'on peut difficilement soupçonner de complaisance ou de caricaturisme, sont précises, vivantes,et constituent la trame du roman.
Par contre la portion "polar" est ténue, se résumant à une partie de cache-cache dans des fiefs africains à Paris.
Mabanckou semble assez peu inspiré dans cette oeuvre, à priori de commande, qui se lit facilement mais sans passion excessive. Son intérêt réside surtout dans les pérégrinations de cette micro-société africaine qui survit selon ses règles en exil en France.


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C'est mon premier roman de cet auteur que j'ai connu à travers ses différentes interventions télévisuelles ou radiophoniques. J'avais très envie de le découvrir, également, pour son écriture sachant bien que je devrai sortir de ma zone de confort.
Mais j'ai trouvé ce roman, qui est un vrai polar, et qui m'a finalement permis de découvrir cet auteur sans trop m'éloigner de mon style de prédilection.
Et, Je dois avouer que je n'ai pas été déçu, Ce récit se déroule à Paris dans le milieu des Congolais Brazzaville. On est plongé dans la vie d'une communauté immigrée du Congo qui vit en communauté dans un petit studio. Ils assurent leur quotidien à coup de petites rapines. Ils sont organisés avec une hiérarchie bien établie. Mais, l'appât du gain peut parfois changer les choses.
Ainsi, on partage leur quotidien, les hauts et les bas, leurs environnement et on finit presque par s'y trouver bien, même si c'est loin d'être tout rose. Ce roman est bourré d'humanité, de solidarité voire de fraternité mais on en verra vite les limites.
Pour ma part, j'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur. Ce récit est empreint d'une très grande humanité. Ça fait chaud au coeur. Les personnages sont particulièrement attachants et pour ne rien gâcher, une vrai intrigue est développée avec ses rebondissements et son petit suspens.
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce court roman bien mené . Je suis convaincu par la plume de l'auteur qui m'a aussi permis de découvrir la littérature africaine que je lis très peu par manque d'occasion.
N'hésitez pas, vous devriez passer un bon moment.
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Alain Mabanckou nous transporte dans le Paris congolais, le Paris des magouilles, une plongée dans le métro, des mariages.... Une immersion avec le personnage de Julien makambo qui pour lui le vendredi 13 l'entraîne dans une spirale qui va le mener à la prison.. Je suis ravi une bonne découverte et la couverture du livre m'a attirée...
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Premier livre d'Alain Mabanckou que je lis, trouvé purement au hasard à la bibliothèque il m'a donné envie par son thème policier/thriller mêlé à de l'humour, il me semblait distrayant et c'est ce que je recherchais.
Je n'ai pas été déçue ! Ce roman a été tout à fait divertissant, drôle et plutôt haletant.
C'est l'histoire de Julien Makambo, plus connu sous le faux nom de José Montfort depuis qu'il est arrivée du Congo en France grâce à son beau frère Pedro. On va suivre les deux, ainsi que leurs cinq colocataires également venus du Congo et qui trempent tous dans des magouilles et traffic en tout genre afin de gagner leur vies, en plein coeur du 18ème arrondissement de Paris. Jusqu'au jour où les simples magouilles se transforment en crime dont Julien sera le malheureux témoin, il sera traqué par la police et contraint de se cacher.
J'ai beaucoup aimé l'humour général du livre qui réussi à rendre ce petit thriller plutôt léger et agréable. La plongée dans la culture congolaise est vraiment réussie et ajoute une vrai identité à ce roman. La narration est fluide, simple, très vivante et nous entraine de ce méli-mélo entre vol, magouille et crime !
Une sympathique première découverte d'Alain Mabanckou.
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"Je m 'appelle Julien Makambo. Pendant les semaines qui ont suivi mon arrestation , et même avant , lorsque j 'étais encore en cavale , ma tronche et mon autre nom , José Monfort , ont occupé la une de la plupart des journaux de France et de Navarre..."

Lorsqu'on rencontre le personnage principal de cette histoire, il est en cellule. On apprend que le juge des libertés a décidé jadis de sa détention provisoire. D'un naturel optimiste, Julien n'avait alors retenu que le mot "provisoire" car lui au moins , contrairement à celui de détention, "laissait entrevoir l'espoir d'une fenêtre ouverte " , vers un ailleurs assurément plus proche et moins douloureux.

On va alors rembobiner avec lui le fil de sa vie et découvrir petit à petit les circonstances qui l'ont amenées à séjourner dans cette cellule de 9m carrés qu'il partage désormais avec Fabrice, son codétenu.

Dans Tais toi et meurs, Alain Mabanckou nous propose une véritable plongée au sein de la communauté africaine de Paris, au plein coeur du 18e arrondissement.

Tout au long du récit on suit Julien Makambo, un jeune congolais fraichement débarqué dans la capitale sous une fausse identité.

Il est accueilli à Paris par Pedro, roi incontesté de la sape, connu de tous au sein de la communauté africaine .

Séduit par la personnalité de Pedro, Julien s'initie aux combines et petites magouilles de son mentor et vit sa meilleure vie à Château Rouge ; jusqu'à ce jour de vendredi 13 ou Julien n'aura alors jamais aussi bien porté son nom.

Saviez vous qu'en lingala, Makambo signifiait" les ennuis" ?

Mêlé malgré lui à la défenestration d'une jeune femme, il fait soudainement la une des journaux dans un costume vert flashy, reconnaissable entre mille...

Il n'aura alors d'autre choix que de fuir...

J'ai beaucoup aimé ce thriller original qui relate la chute d'un homme.

On s'attache à Julien qui se retrouve au mauvais endroit au mauvais moment comme cela pourrait être le cas de chacun d'entre nous. On se laisse doucement embarquer dans ce récit qui mêle le passé et le présent avec habileté. On aime se balader au coeur des rues fourmillantes du 18e, dont l'atmosphère est très bien retranscrite et on se plait à découvrir la vie de Julien : celle d'avant, et celle d'après le drame de la rue Canada.

Il en faut parfois peu pour qu'une vie bascule..


Lien : https://juristejunior.wordpr..
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Quand Julien Makambo, jeune immigré clandestin congolais, débarque à Paris, il meurt virtuellement une première fois en devenant José Monfort. Il est pris en charge par son presque beau-frère Pedro, et ils vivent de petites combines. Mais les temps sont durs, et pour remonter ses finances, Pedro prépare un gros coup auquel il associe José. Et cette fois, ce n'est pas seulement une mort virtuelle qui est en jeu...

Il y a du Chester Himes dans ce roman ! Pas tant dans la forme de l'écriture : on est loin de la truculence pagnolesque de l'américain. Mais à coup sûr dans la façon dont Mabanckou raille les travers de cette petite communauté congolaise qui s'entasse dans un appartement parisien : on affiche une solidarité de façade, mais on se jalouse sans se l'avouer ; on survit de petites embrouilles, mais on veut paraître en s'achetant les plus belles fringues ; et on fait preuve d'une grande naïveté...
Julien/José est un personnage attachant, qui se laisse griser par une vie qui lui paraît facile, et que Pedro peut manipuler à sa guise. Il a bien, de temps à autre, des éclairs de lucidité, mais le collectif et l'argent étouffent rapidement sa méfiance. On comprend que pour lui la chute sera plus dure.
De sa belle écriture, à travers ce roman noir, Alain Mabancjkou nous fait découvrir un bout de la communauté africaine de Paris. Il y met de la tendresse mais pas de complaisance. La critique est d'autant plus sévère qu'elle est suggérée plus qu'exprimée.
Belle découverte d'un roman aussi noir que caustique !
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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Un vendredi 13 c'est selon, soit tout bon, soit tout pourri. Eh bien là, c'est une journée comme on n'aimerait pas imaginer.

Dans le monde de la sape congolaise de Paris, le jeune Julien, alias José, va, de fil en aiguille, se faire une place auprès de Pédro. Jusqu'au fameux vendredi 13 où il se trouve au mauvais endroit au mauvais moment. Et comme il est noir et vêtu d'un costume vert bien criard, son sort est jeté !

Alain Mabanckou nous ballade dans Paris, loin du Paris bourgeois ou du Paris pour touriste américain. Et au détour des endroits visités on fait connaissance d'un milieu organisé autour de personnalités pittoresques, vivant de trafics divers de billets de métro et de faux papiers.

Avec humour et dérision, l'auteur nous ballade au gré des mésaventures de notre héros. Un bon bouquin qui se lit vite sans être vraiment le thriller annoncé sur la couverture.
Lien : http://animallecteur.canalbl..
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"Tais-toi et meurs", est un livre du flamboyant , truculent et talentueux écrivain , franco-congolais , Alain Mabanckou .Le principal protagoniste du roman est Julien Makambo alias José Monfort .Ce dernier est un jeune congolais naïf et rêveur .l débarque à Paris avec de faux papiers .A son arrivée sur le sol français , il est pris en charge par José Pedro , le caïd de la pègre congolaise à Paris .Pedro est un truand rusé , futé , un renard et un manipulateur .Ce dernier va initier Julien aux combines qui vont lui permettre de se faire de l 'argent et vivre comme un nabab .Il porte des habits chatoyants .Il connaîtra l 'alcool et les femmes .Les jeunes qui comme Julien ne savent pas qu 'ils sont exploités par le caïd qui les place dans de petits logements et ils sont nombreux à vivre dans des conditions déplorables et dans la promiscuité .Le grand frère est là pour veiller sur eux .
Pedro propose à Julien une mission très délicate et il doit la faire sans poser des questions .C 'est ainsi que Julien se
retrouve , un vendredi 13 , témoin de la défenestration
d 'une jeune femme .Il est arrêté et placé en détention
provisoire .En prison , il écrit un journal , dans lequel il
tente de reconstituer l 'enchaînement sinistre des événements qui l 'ont conduit là où il se trouve .
Ce roman est certes un thriller mais il est aussi réaliste
en nous montrant dans quelles conditions déplorables et
précaires vivent les clandestins qui fuient leur pays pour
un Eldorado fictif .






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J'aime bien l'idée de la collection de polars à thème, comme « le poulpe » par exemple, avec un auteur différent pour chaque épisode. La collection Vendredi 13 propose treize titres dont l'action se déroule autour du vendredi 13 et se termine mal. Tais-toi et meurs s'inscrit dans ce projet tout à fait dans l'esprit de la Série Noire et Alain Mabanckou y côtoie des auteurs comme Jean-Bernard Pouy et Patrick Chamoiseau (qui reprendra le personnage d'Hypérion Vitimaire dans J'ai toujours aimé la nuit).

Du jour au lendemain, un vendredi 13 comme il se doit, la vie plutôt normale que mène Julien Makambo, alias José Montfort sur ses faux papiers, dans le milieu africain de Paris, bascule lorsqu'il est témoin d'un assassinat, une jeune femme défenestrée, et devient un coupable idéal. Incarcéré, il tient un journal racontant son parcours depuis son arrivée en France.

Le monde clos de la communauté africaine de Paris, où congolais, Maliens et Sénégalais du monde de la SAPE (Société des Ambianceurs et des Personnes Élégantes) côtoient petits truands et filles peu farouches dans une ambiance délétère est au centre du roman de Alain Mabanckou. Il n'est pas sans rappeler celui de deux de ses prédécesseurs dans le roman noir (doublement noir, dans mauvais jeu de mots), Désiré Bolya (La polyandre, 1998) et Achille NGoye (Agence Black Bafoussa, 1998). Les thèmes classiques du roman noir se mêlent aux préoccupations de communautés vivant de petits trafics et de boulots épisodiques, les uns comme les autres ne leurs permettant pas d'échapper à la pauvreté et à la crainte de l'expulsion.

Histoire d'un brave mais pauvre garçon plongé dans un monde qui le dépasse, incapable de voir les manipulations dont il est l'objet, Tais-toi et meurs ne fait pas l'impasse sur les conditions de vie – appartements partagés et surpeuplés, problèmes financiers…- à vivre ensemble – de communautés immigrés au sein desquelles règnent la méfiance voire la suspicion et qui, constituées autour de leur pays ou région d'origine, ont finalement du mal à vivre ensemble et à être solidaires.



Lien : http://www.polars-africains...
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