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EAN : 9782815908344
320 pages
L'Aube (21/08/2014)
3.43/5   15 notes
Résumé :
Valdemar, fils unique, grandit entre son père féru ­d'histoire et sa mère reporter, quand son grand-père vient vivre avec eux. Couvert de cicatrices, sourd, privé de plusieurs doigts, cet homme n'est pas tendre. Mais l'envie est la plus forte: il commence à raconter des histoires à son petit-fils... Et nous basculons dès lors dans le Portugal des années 1960. La ­Révolution gronde contre la dictature toute-puissante; Nicolau Manuel se marie dans quelques heures: tou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Valdemar a 14 ans. Au lycée comme dans sa famille, il est considéré comme un enfant rebelle et difficile, excepté par la belle Alice, sa voisine du cinquième et complice de toujours dont il est secrètement amoureux. Il faut dire que Valdemar, le plus souvent secondé par Alice, a des activités assez particulières pour un enfant de son âge ; par exemple, tous les jours, il épluche les journaux, rubrique "nécrologie", en attendant l'annonce de la mort d'un certain Amadeu Castelo.
Pour savoir ce qui le pousse à rechercher dans les quotidiens l'annonce de la mort de cet homme, il faut revenir dans le temps. Huit ans plus tôt, dans le village de Lagares, le plancher d'une maison s'est effondré ; dans cette maison vivait le grand-père de Valdemar, Nicolau Manuel. Cet homme dont il ne reste pas grand-chose, qui est sourd, à qui il manque des doigts, qui est couturé de cicatrices sur tout le corps, vient habiter à Lisbonne, invité par son fils et sa bru. En échange du gite et du couvert, Nicolau est sollicité pour surveiller son petit-fils Valdemar quand il rentre de l'école. Même si les premiers moments ne sont pas faciles, le grand-père n'ayant pas une fibre sentimentale très développée, grand-père et petit-fils vont trouver un terrain d'entente : Nicolau va raconter son histoire à Valdemar, le faire dépositaire de sa vie et lui conter la vérité, lui qui a passé sa vie à souffrir pour des mensonges qu'on a racontés sur lui. Cinquante ans plus tôt, dans le village de Ligares, Nicolau Manuel est le plus heureux des hommes : le lendemain, il va se marier avec son amour d'enfance, la belle Graça dos Penedo, aujourd'hui, Graça Castelo. Il fait le dernier essayage de son costume, commandé à un tailleur qui commence à être connu, un certain Amadeu Castelo. Mais au lieu de la noce attendue, il est arrêté à l'aube sur dénonciation, emmené dans le camp de Tarrafal en tant que dissident politique, et torturé pour lui faire avouer… il ne sait quoi. Et c'est là le début de longues années de fuites et de détention, de torture et de désespoir, de mensonges et de dénonciation, et d'amour pour la belle Graça.
Mais Valdemar, dépositaire de l'histoire de son grand-père, est bien décidé à se/le venger !


Dans Laissez parler les pierres, David Machado alterne la vie racontée de et par Valdemar à l'époque actuelle, dans la grande ville de Lisbonne, et les histoires du grand-père, cinquante ans plus tôt, du temps de la dictature portugaise. C'est le récit à la fois cru et pudique de la vie de Nicolau, qui a tout perdu, avant tout et surtout la femme qu'il aimait, balloté par les évènements qui ont agité le Portugal dans les années 60, entre la révolution qui se préparait et la dictature de Salazar, avec ses arrestations abusives et ses traitements inhumains des prisonniers.
Il y a un passage d'histoire, d'expérience et de sentiments entre Nicolau et Valdemar : au fur et à mesure que Nicolau se vide de ses souvenirs, jusqu'à passer ses journées vautré devant la télé à regarder des telenovelas sans parler à personne, Valdemar se remplit de colère, de l'injustice, de la nécessité de la vengeance de son grand-père. Mais cette vie massacrée, quelle en est la cause ? Est-ce la faute à pas de chance ? Vient-elle d'une dénonciation fortuite, pour amener sur un autre les yeux de la belle Graça, qui s'est consolée dans les bras du tailleur qui confectionnait le costume de mariage de son promis ? Valdemar, lui, en écoutant son grand-père, est convaincu de la culpabilité du tailleur, et est bien décidé à se venger.
Mais au-delà de la trame principale, qui souffre parfois de quelques longueurs ou d'effets d'annonce superflus, ce qui fait la vraie force de ce roman, ce sont les idées sous-jacentes autour de la mémoire et du souvenir. L'importance des souvenirs est évoquée en filigrane tout au long du roman, dans des contextes divers et variés comme le devoir de mémoire, la transmission intergénérationnelle, la position et le rôle de chaque individu dans son « système familial », mais aussi comme composante à part entière de ce qui fait de nous des êtres humains. Dans ce cadre, les relations entre les personnages sont complexes, et seront peu à peu démêlées, au fil du récit, où chacun prendra de l'épaisseur, y compris les personnages secondaires, comme le père de Valdemar.
Une autre ligne directrice très forte de ce roman tourne autour des notions de vérité et de réalité. Ce qui est ou qu'on croit réel est-il la même chose que ce qui est « vrai » ? Traités de façon plus subtile, le rôle de l'histoire et des mots en tant que vecteurs de réalité (ou de vérité ?), de mensonge, voire d'illusion , émaillent le récit. Si le lecteur n'a pas toutes les clés pour démêler le vrai du faux, le réel de l'illusoire, Valdemar lui, n'a pas la capacité ou le recul nécessaire pour se créer sa propre « histoire de Nicolau », et prend celle de son grand-père telle que.

Que faut-il pour écouter parler les pierres ? Un enfant, un grand-père, la tourmente d'un contexte social sur le point d'exploser, et beaucoup de talent dans l'écriture et le traitement de ce sujet difficile, pour en faire un roman difficile à lâcher, dont l'écriture pleine de force et de souffle nous entraine sans peine dans son récit dès les premières lignes, et nous permet de nous reconnaitre dans les personnages. La fin tient toutes ses promesses, fine et intelligente, et dont, je gage, le jeune Valdemar sortira un peu grandi.
Laissez parler les pierres est une belle découverte, et David Machado un auteur à suivre, et je remercie Babelio et les éditions de l'aube pour cette jolie rencontre.
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La force et la richesse de Babelio sont là : On parcourt les critiques des uns et des autres, on lit les citations et voilà que parfois, les mots résonnent-raisonnent en nous et on se dit qu'on ne peut passer à côté de cette lecture, que ces mots sont si beaux, l'enthousiasme du lecteur ou de la lectrice fait un tel écho en nous, qu'on ajoute sur une liste là un titre, là un auteur, là une maison d'édition.
Puis la générosité et l'envie de partage d'une « babeliote », fait qu'un midi, vous trouvez dans votre boîte aux lettres ce livre tant convoité, avec un petit mot amical et prometteur du bonheur qu'accompagne la découverte.
Vous attendez avec impatience le soir venu pour ouvrir enfin ce trésor et quand la magie opère, que la lecture n'est pas en deçà de vos attentes (ce qui est malheureusement parfois le cas, lorsque le livre convoité devient le livre trop rêvé, et que la réalité vous ramène à la matière : l'objet littéraire, avec ses qualités et ses défauts, parfois ses longueurs et que le poids de ses mots ne flotte plus tant dans votre imaginaire)... Alors, quand cette magie opère, c'est un bonheur sans nom !
Bonheur de lecture, mais aussi joie de recevoir ce don dont l'unique raison est cette volonté désintéressée de partager avis et émotions, ressentis et réflexions.
« Laissez parler les pierres » de David Machado est ce livre reçu, rêvé et lu dans ce bonheur là ! Ce livre dont je viens ici poser ma critique, et pardon pour ceux qui trouveront que cette digression est non avenue, mais c'est l'introduction que je voulais lui donner, car sans cela, elle n'existerait pas :

Dans le Portugal d'aujourd'hui, Valdemar est un adolescent en rupture avec l'école, fan de métal, épris de sa jolie voisine anorexique, lui, le garçon en surpoids, qui a été bercé depuis tout jeune par les histoires de violence, de torture et de vengeance de son grand-père, Nicolau Manuel.
Nicolau, Jeune homme sans histoire à la veille de son mariage, a été accusé de complicité avec des opposants au régime et s'est trouvé embarqué dans une spirale qui a broyé sa vie.
La dictature portugaise s'est acharnée sur lui et c'est ce destin particulier que l'on voit se dérouler sous nos yeux à travers le récit que nous en fait Valdemar.
Valdemar porte en lui, comme un devoir intergénérationnel, la volonté de livrer la vérité à la seule femme que son grand-père est aimé, Graça Castelo.
Mais pour cela, un obstacle demeure : Amadeu Castelo, l'ennemi juré de Nicolau, l'homme qui a épousé celle qui lui était destinée.

Cette histoire nous emporte dans une période sombre du Portugal, où la violence, la condamnation arbitraire et la torture faisaient loi. Nicolau a trouvé la force de rester en vie par cette volonté farouche de vérité et de vengeance.
Mais, aujourd'hui, comment en trouver la force ? L'âge venant, la mort peut entraver ses projets à tout moment et qu'a t-il à perdre ? Comment surmonter cette peur viscérale et franchir le pas face à cet ennemi de toujours ?
Nicolau ne vit pas dans le temps présent mais dans ses souvenirs, incapable d'habiter ce nouveau monde, cette nouvelle époque qui se sont forgés sans lui. le temps s'est comme arrêté ce jour funeste où sa vie à basculée. Les années ont passé et il les a traversées dans une autre réalité que celle qui l'entoure aujourd'hui. Ce fossé, Valdemar le franchit en faisant vivre les histoires de ce grand-père qui empli son esprit de ses récits funestes.
Au delà de ces évènements et de cette période, c'est tout une réflexion sur la transmission, le poids des « valises familiales » que nous portons et qui empoisonnent nos vies et qui, quand nous arrivons à les abandonner sur le bord de nos chemins, laissent en nous un goût amer.

Ellane92 : Mille mercis pour ce beau moment de lecture...
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Apprentissage et transmission au moment de l'adolescence. Combien de romans ont été écrits à partir de ces ingrédients indémodables ? D'autant plus quand ils s'inscrivent dans le tumulte de la grande Histoire. Laissez parler les pierres est ainsi construit, récit d'un jeune homme auquel son grand-père a raconté ses années de douleur -détention arbitraire, torture et perte de son grand amour- pendant les longues années de dictature de Salazar au Portugal. le livre alterne entre passé et temps présent pendant lequel le petit-fils tente de venger à sa manière la profonde injustice qui marqué la vie entière du vieil homme, désormais impotent et uniquement intéressé par les telenovelas. Bâti comme un thriller, avec parfois quelques tics du genre relativement inutiles, Laissez parler les pierres se lit avec plaisir tellement le talent de conteur de David Machado est évident, comme un cousin portugais de Carlos Ruiz Zafon. Au-delà des péripéties, nombreuses, et des coups de théâtre, l'intérêt vient en premier lieu de la réflexion sous-jacente sur ce que représente la vérité historique, si tant est qu'elle existe, dès lors qu'elle est soumise à la mémoire, par définition défaillante et plus ou moins conforme aux faits. de ce point de vue, le roman est passionnant, nous laissant dans une perplexité roborative. "Le mensonge n'est pas le pire ennemi de la vérité. C'est le doute qui l'est. Démontant les certitudes, y créant des ouvertures, il laisse de la place pour toutes sortes de vérités apparentes." On ne saurait mieux dire, monsieur Machado.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Valdemar écrit. Il écrit les souvenirs de son grand-père. Valdemar est un adolescent qui supporte mal le lycée et qui est plein de désir envers sa seule amie, Alice une jeune fille anorexique qui le trouve si cool. Entre un père vaguement présent, plus soucieux d'histoire et de sa collection de pièces, et une mère journaliste dont la carrière justifie bien des absences, l'adolescent va être pris par les souvenirs terribles que son grand-père lui livre entre deux "tele-novelas".

Aujourd'hui, le grand-père, Nicolau Manuel, se sent bien peu chez lui, occupant le bureau de son fils, ne pouvant plus se déplacer sans fauteuil et devenu sourd il y a des années. Jadis, Nicolau était le chasseur le plus réputé de son village, promis à un mariage avec la délicieuse Graça... mais aux sombres année de la dictature, son destin a basculé accusé de complots, de crimes, d'agitation politique, il va connaître des années durant l'emprisonnement, la torture et l'arbitraire le plus absurde... c'est en tout cas ce qu'il raconte, ce que Valdemar écrit page après page.

Il a bel et bien disparu pour ceux qui le connaissait, à commencer par Graça qui en épousera un autre, Amadeu Castelo, le tailleur qui avait préparé le costume de Nicolau pour son mariage. Mille fois Nicolau aurait dû mourir, mille fois il a survécu soutenu par le désir de retrouver Graça puis par celui de se venger du tailleur qui ne peut être innocent de ce qui lui est arrivé en ces années terribles où les dénonciations et les besoins de récits exemplaires valaient plus que toutes les preuves, que toutes les raisons, pour décider des destins.

Sans les mots, les histoires n'existent pas. Alors Valdemar écrit ces mots, pour faire justice à la vie et à l'histoire de Nicolau, le grand-père qu'il aurait pu ne jamais connaître et que son fils ne semble pas vouloir entendre. Cette histoire il faut qu'elle existe et soit partagée, ou au moins entendue, reconnue. Parce que pour se battre pour une vie meilleure, il est impératif, au préalable, de se sentir possesseur d'une vie propre. le récit d'une vie, c'est comme les costumes que taillait Amadeu, bien coupés, ils tombent parfaitement et font bien plus qu'habiller : il donnent vie, jusqu'au dernier jour.

Comme un costume découpé dans du tissu sans forme, chacun existe et se construit au fil des récits qui s'assemblent, avec leur part d'ombres, de mensonges, d'incohérences, d'oublis et de brisures, de doutes et de secrets. La vie est-elle vraiment plus réelle que les récits que chacun en fait? Au fil de ce roman, qui oscille parfois entre enquête policière, roman d'apprentissage et récit d'histoire, on ne sait plus trop. Il suffit de quelques lignes dans un journal pour que les limites entre la vie et la mort se troublent, et les mots, vrais ou faux, ont la force des récits de cicatrices écrits sur le corps du rescapé, ou du naufragé, qu'on ne laisse ni chasser, ni fumer... et qui ne sait plus que se fondre dans l'imaginaire superficiel et sur-médiatisé de la télévision.

Récit historique sur le terrible temps de la dictature? C'est sans doute ce que ce roman n'est pas, ou alors très accessoirement. Par contre, il nous emmène dans l'histoire, celle que chacun garde en soi, qui permet de vivre ou de survivre, que l'on peut choisir de dire ou d'ignorer, mais qu'on ne peut éviter et dont il faudra sans doute, tôt ou tard, payer le prix.

Une belle occasion de découvrir un jeune auteur (né en 1978) dans lequel certains voient le renouveau de la littérature portugaise.
Lien : http://www.filsdelectures.ne..
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Portugal de nos jours

Valdemar a 15 ans : c'est un dur au collège : bagarres, insolences, mauvaises notes, renvois...Seule sa petite amie, Alice, trouve grâce à ces yeux. Lui est "gros", elle est anorexique...

Depuis qu'il a 6 ans son grand père Nicolau vit avec Valdemar, son père et sa mère.
Le grand père lui a raconté son séjour en prison à partir de 1947 et son désir de vengeance. Celui- ci est très diminué et ne quitte plus son lit que pour un fauteuil roulant, il perd la mémoire alors Valdemar se décide à écrire l'histoire de son grand père, entrecoupée de son histoire à lui et celle d'Alice

Le fonds historique, pour la partie concernant le grand père est la dictature de Salazar
Sur dénonciation, Nicolau se retrouve une première fois en prison . Il réussit à s'évader au bout de plusieurs années de prison et retourne chez son ancienne fiancée, mariée à son rival. Il se fait arrêter le lendemain (dénonciation ?)

La description de la vie de cette homme est très dure : il a été rendu sourd par les tortures, ses mains ont été brisées
Malgré tout, doué d'un instinct de survie hors du commun, il résiste...Ce qui le sauve ? être un fabuleux conteur. Il raconte à ses bourreaux l'histoire d'un communiste imaginaire Dionisio et ils le croient ...tant et si bien que ce Dionisio totalement imaginable finit par devenir célèbre et vivant !

J'ai aimé : l'alternance de points de vue entre la vie de Valdemar et celle de son grand père. C'est le premier livre que je lis  autour de la dictature de Salazar, celle ci n'a finalement rien à envier à celle de Franco, Ceaucesu et tant d'autres...La fin est surprenante,  l'évolution de Valdemar (d'adolescent rebelle à adolescent plus réfléchi) est très bien mise en avant...Et surtout j'ai apprécié la conclusion m^me s'il elle n'en est pas une  : il ne suffit pas d'avoir vécu L Histoire pour en avoir une vision "réelle" : où est la vérité ? où sont les mensonges ?

J'ai moins aimé : des répétitions (sur les tortures, la prison), le rôle des parents de Valdemar n'arrive qu'à la toute fin ...

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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Je me souviens alors de ce que mon grand-père m'a dit à propos de la tristesse ; que les peines et les chagrins sont la seule façon de mesurer le temps, parce que sans tristesses, les hommes se perdraient dans une infinité de siècles de bonheur.
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Mais n'oubliez pas que tout était différent autrefois. Les temps étaient différents. Vous êtes jeune et vous ne pouvez certainement pas vous souvenir, mais à l'époque, l'air sentait le souffre. Personne ne pouvait ouvrir la bouche. C'était chacun pour soi et le diable pour tous.
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C'est le problème de beaucoup d'histoires. Selon le côté où l'on se place, l'angle avec lequel on les regarde, elles nous paraissent différentes. Il croit qu'il a gagné. Je crois qu'il a perdu. Il pense avoir convaincu mon grand-père de ne pas le tuer, mais c'est mon grand-père qui l'a convaincu de mourir.
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Le mensonge n'est pas le pire ennemi de la vérité. C'est le doute qui l'est. Démontant les certitudes, y créant des ouvertures, il laisse de la place pour toutes sortes de vérités apparentes. C'est la malédiction de l'esprit humain rationnel et de son imagination prodigue, capable d'envisager toutes les possibilités pour expliquer un événement ou un fait, y compris des scénarios peu plausibles, voire invraisemblables.
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Je ne m'arrête pas de courir. Tant que j'y arrive encore, tant que je ne m'effondre pas de fatigue, à bout de souffle, je cours dans ce dédale d'allées où les morts vivent dans le silence.
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