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4,03

sur 307 notes
Un premier roman qui époustoufle et nous embarque dans le Texas du début du XXème .. saga familiale sur 3 générations.

L'histoire : Texas, 1895. Vaclav Skala, propriétaire terrien voit Klara, la seule femme qu'il n'a jamais aimée mourir en mettant au monde leur quatrième fils, Karel. Anéanti par la douleur, il sera un père dur, tyrannique. Pour lui, seuls comptent désormais ses chevaux de course, montés par Karel, et les paris qu'il lance contre ses voisins pour gagner toujours plus de terres.
L'enjeu est tout autre lorsque Guillermo Villaseñor, riche mexicain, lui propose un pari insolite qui engage l'avenir des quatre frères. Karel s'élance alors dans une course décisive, avec pour adversaire une jeune fille qui déjà l'obsède…
🤠 L'histoire de cette famille se déroule avec celle de Karel, au cours des années 1895, 1910 et 1924.

🐴 L'ambiance est sauvage, crûe, animale, ça sent les chevaux, la sueur, le tabac à chiquer et le whisky de contrebande. La nature est très présente, la chaleur, le vent, les oiseaux... Un monde où tous les coups sont permis.
L'écriture est vraiment magnifique, le style est très poétique. Les sentiments sont explorés en profondeur. Je me suis attachée à Vaclav et Karel. Les personnages féminins sont puissants et bien étoffés.
Ces quatre garçons ont vécu sans tendresse durant leur enfance, sans amour et pourtant ils vont parvenir à aimer les autres.
Il y a des passages extraordinaires : le cadre avec la photographie de la maman, l'incendie, les courses, la mise au sein à la fin…. Et bien d'autres. J'ai apprécié le passage du prêtre qui suit la course de Karel et Graciela ..
Un moins ? Les deux castrations des chevaux .. 😱
C'est un roman qui m'a touchée.
N'hésitez pas à découvrir ces vies incroyables.
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Le roman se déroule de la fin des années 1800 à 1925 dasn le fin fond du Texas, dans un coin peuplé d'immigrés tchèques (ce qui est n'est pas courant dans les romans, une commune s'appelle même Praha) sur une terre très difficile à cultiver, hostile à toute implantation.
Deux familles se font face, sur fond de potentielles réussités économiques. Les Skala, tchèques, et les Villasenor d'origine mexicaine. Toutes les deux ont perdu la figure maternelles pour des raisons diamétralement différentes et l'une ne comprend que des fils et l'autre ... que des filles !
Je m'arrête ici.
L'écriture est puissante (et j'en arrive à regretter de ne pas savoir le lire dans la langue originelle), faite de longues phrases nécessitant beaucoup d'attention accentuée par le fait que l'histoire est non linéaire, composée d'aller-retours entre 3 périodes distinctes.
Mais une fois qu'on est "dedans", cela se lit très bien et encore plus ...
On sent le goût de la terre brûlée, des grands espaces et de la pluie torrentielle.
Mais un bémol pour ma part (et cela ne concerne que moi bien évidemment), pour l'apprécier encore plus, peut-être est-il nécessaire d'être un passionné des chevaux, ce qui est loin d'être mon cas.
Mais cela n'enlève rien à la qualité de cet ouvage
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LE SILLAGE DE L'OUBLI de Bruce machart

J'ai une impression un peu mitigé concernant ce livre, tout d'abord j'ai adoré les paysages où l'auteur nous emmène, c'est à dire au Texas de 1895 a 1924 avec les fermiers de l'époque où se mêlent chevaux, exploitations des terres, des champs de coton et des bétail, et où les hommes travaillent dur dans leurs ferme avec leurs cigarette au coin de leurs bouche et leurs fusil sur l'épaule pour chassé les coyotes qui s'approchent trop près de leurs bêtes...

Ce que j'ai peut-être un peu moins aimé c'est la façon d'écriture de l'auteur, l'auteur mets beaucoup de temps à décrire tous se qui se passe autour des personnages, les mots aussi qu'il emploi a décrire tel ou tel choses...

Du coup j'avais parfois un peu de mal à rester concentré.

Mais un très bon livre tout de même, j'ai été transporter certe dans les contré lointaines du Texas où je voyais très distinctement les fermes, les routes cabossée, les chevaux, les terres et les champs, les bêtes, le ciel tantôt dégagée tantôt ombragé j'ai même failli sentir la pluie et le vent sur mon visage...

Ce qui m'a peut-être manqué à ce livre c'était l'émotion, je n'est pas été "transporter" emotionellements.
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Très beau roman, esthétique par la qualité poétique de l'écriture de Bruce Machart, savamment structuré autour de quatre périodes de la vie de ses protagonistes, avec des longueurs que l'on regrette quand on approche du terme de la lecture, une fin qui résume en deux pages tous les mystères, douleurs, frustrations individuelles et familiales déroulés au long de cette épopée qui voyage dans le temps entre 1895, 1898, 1910 et 1924.

Karel, le plus jeune de quatre frères qui ont subi l'autorité plus que dure de leur père, veuf prématurément, la mère morte lors de l'accouchement par sa négligence, voit sa vie marquée par la perte de cette mère que lui reprochent frères et père. Il sera le seul à rester auprès de lui et à endurer le plus longtemps son pouvoir, les autres n'étant guère mieux lotis, pris dans les griffes du même beau-père dont ils ont épousé les trois filles.

Toute l'action se déroule dans l'ambiance des chevaux, ceux de course, magnifiques, voués à devenir bêtes de trait lorsque l'inconscience ou la mauvaise humeur de leur propriétaire leur inflige une castration prématurée. Les récits de ces courses où se jouent l'avenir des quatre sont développés avec des mots qui portent, font espérer, blessent, tuent, sans doute pas des vies, mais anéantissent toute possibilité de libre arbitre pour ceux qui les entendent.

L'humour n'est pas absent et de nombreuses répliques suggèrent, même dans les plus grands malheurs, une dérision des maux de l'existence. Chacun y va de ses petites phrases qui peuvent prêter à un certain sourire malgré la dureté des situations.

C'est un roman d'hommes, du moins tels que le croient ses acteurs, mais c'est aussi un roman de femmes, d'amantes, de mères dont les seins abreuvent l'enfance de ces malheureux guerriers de la vie, sans pour autant les rassasier. La mère absente y tient une place déterminante et apparaît dans différentes scènes marquantes comme la perte définitive de l'unique photographie dont le père et ses fils disposaient.

La nature est omniprésente aussi bien à travers les labours des futurs champs de coton, que les récoltes espérées et obtenues à la sueur des fronts des hommes, engendrant leur soif, trop souvent satisfaite par l'alcool qui atteint leurs sens et les écartent de temps essentiels de la vie, comme pour Karel la naissance de son fils.

La religion a également son importance et, si tous jurent le nom de Dieu, ils le prient et l'implorent à leur manière, sans lui imputer leurs malheurs, conscients qu'ils sont de leurs propres fautes qui les ont causés et anéanti pour eux l'amour qu'il soit filial ou conjugal.

Bruce Machart se donne du temps tout au long de son écriture, il insuffle peu à peu toute la dimension de ses personnages, même pour ceux dont les apparitions non déterminantes revêtent néanmoins une importance.

Et puis, c'est un roman avec une belle fin, une fin et non un dénouement, une fin hommage à toutes ces femmes qui ont offert leurs seins à ces hommes, comme les sources intarissables de vie qu'elles ont dispensées, sans qu'il importe qu'elles soient des mères ou pas.

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Qui aurait pu deviner que j'allais autant aimer ce roman.
J'ai mis du temps à le lire, j'avais besoin de grandes plages de lecture tellement il était difficile de le lâcher.
Je suis entrée dans l'histoire dès le début, et bien que la partie "course de chevaux" ne soit pas ce qui m'a le plus passionné, j'en ai quand même apprécié tous les enjeux.
Ce livre se vit, se respire, s'écoute. On y sent la sueur, le sang, la paille, les animaux, la terre. On entend les oiseaux, les cris, les pleurs et les rires.
Karel est extrêmement touchant, cet homme qui même à l'âge adulte continue de penser à cette mère qu'il n'a jamais connu, à se l'imaginer.
Son lien avec ses frères, si complexe apres cette course. Sa relation avec son père, si dure, si brutale.
Et plus tard, la façon dont il va devenir père a son tour.
C'est très bien écrit et étonnamment moderne. L'intrigue se passe entre 1890 et 1925 environ et c'est très intéressant d'imaginer Karel évoluer au milieu de ces hommes bourrus, qui crachent, qui chiquent, qui crient...
C'est encore une excellente lecture publiée chez @editions_gallmeister et dévorée pour le thème "sud profond" du @challengegallmeister !
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Des critiques assez dithyrambiques circulaient partout.Justifiées.C'est un grand roman que Bruce Machart nous propose.Comme ça se passe dans le Sud et qu'il y a terre et famille on a parfois convoqué Faulkner.On convoque assez souvent le chantre de Yoknapatawpha. Je suis beaucoup moins sûr qu'on l'ait lu tant que ça.Là n'est pas la question.Mais qu'est-ce qu'on aime tous un peu jouer à ces Sept Familles littéraires.La terre c'est celle du Texas,du Texas des bêtes à cornes,pas du pétrole,ou pas encore.Et la famille ,voire le clan, voire la communauté, c'est celle de ces émigrants tchèques dont la ville s'appelle d'ailleurs Praha.Vaclav Skala en veut à son quatrième fils,Karel,qui a "tué" sa mère en naissant.Il y a des départs plus en fanfare.Matériellement tout du moins,en cette fin du XIXème l'avenir est prometteur à qui veut bosser dur comme ce rude paysan qui traite ses chevaux mieux que ses fils.Mais c'est ainsi et le coton et la bière vont faire la fortune de ce Karel mal-aimé alors que ses trois aînés ont épousé les filles d'un riche voisin hispano-mexicain.

Bruit et fureur,tiens donc,brutalité et règlements de compte,vols de tonneaux,incendies,le sel de cette vie,la lutte pour posséder,ce que j'appelle la violence des bornes,pour un arpent de terrain.Du terre à terre dans cette sorte de saga d'où tout miel est exclu dans le bruit des bottes et le sifflement des fouets.Et puis, présent comme rarement, le pays,ce pays en devenir avec ses poussières et ses ravines,ses champs de coton immenses et ses mots étranges pour l'ignare en botanique que je suis,ces mots qui vous font ouvrir un vieux dico,les pacaniers,les mesquites,les gommiers, que la technologie actuelle nous permet de voir d'un clic.En ce sens on vit une époque parfois formidable.Bruce Machart ne craint pas de s'arrêter deux pages sur les tribulations d'un grand duc dans la nuit texane,ni sur la curiosité d'un vieux curé que sa maladresse a emprisonné sur les barbelés.Ni sur la castration d'un cheval fringant dont l'avenir s'obscurcit d'une charrue.

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le sillage de l'oubli dont le titre original parle plutôt de pardon,de rémission, The wake of forgiveness,est un grand roman de l'Amérique où les héros cognent et encaissent,tuméfient et cicatrisent,bâtissent et brûlent, vivent "en quelque sorte".Une littérature belle et très élaborée,très structurée,de belles circonvolutions comme celles des arbres de là-bas.Prenez une page au hasard de ce livre,je vous défie de ne pas chanceler tant l'écrivain a su brasser corps et âme cette humanité pour en faire un grand oeuvre sur les hommes en peine et en colère, tout de haine et de vulnérabilité.Machart rejoint la galerie immense de ces grands Américains qui de Steinbeck à Cormac McCarthy, d'Erskine Caldwell à Tom Franklin, n'en finissent pas de réenchanter le lecteur. Louons encore et toujours les grands hommes de là-bas! Quittes à frissonner lors du contact des doigts sur la crosse d'une arme.D'autres ont aimé...
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Ma lecture m'a paru longue mais Bruce Machart a une écriture captivante, palpitante et je suis donc allée jusqu'au bout de ce premier roman "Le sillage de l'oubli" paru aux éditions Gallmeister.

L'auteur nous emmène au Texas, en 1895, à la rencontre de Karel, un homme tourmenté, quatrième enfant de la famille dont la mère est décédée en lui donnant naissance. Suite à cet évènement le père devient violent car il ne supporte pas la disparition de sa femme. Nous allons donc suivre cette famille déchirée en quête de rédemption.

Malgré les longueurs, j'ai passé un excellent moment avec cette lecture au rythme soutenu, où les rivalités vont bon train, où l'on patauge dans la gadoue, où il y a du sang mais pas trop.



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LE SILLAGE DE L'OUBLI de Bruce Machart

C'est pourtant plutôt bien écrit mais, l'histoire ne m'intéresse pas et les personnages non plus.

Un premier roman éblouissant ? Une épopée mythique et hypnotique ? Après 80 pages, c'est davantage l'ennui que l'éblouissement qui me gagne et aucun effet hypnotique ressenti. Fin de ma lecture.
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En 1895, au Texas, Klara Skala meurt en mettant au monde son quatrième fils, Karel. Elle était celle qui tempérait le caractère emporté de son mari Vaclav. A sa mort, les quatre petits garçons se retrouvent seuls avec ce père violent, désormais incapable de donner la moindre affection.
Elevé sans amour comme ses frères, Karel partage tout de même avec son père la passion des chevaux de course. Les courses remportées par Karel permettent à Vaclav d'acquérir de plus en plus de terres. Jusqu'au jour où un homme défie le propriétaire terrien, lui proposant un étrange pari...
Ce roman (le premier de l'auteur) est éblouissant : l'atmosphère est rude mais admirablement restituée par la précision et la beauté de l'écriture, qui laisse la part belle aux descriptions des paysages. Les relations intra familiales sont très bien décrites, et l'on ressent énormément d'empathie pour le petit Karel en manque de tendresse.
Le roman est très bien construit, avec d'habiles retours dans le passé qui éclairent le présent.
Une très très belle découverte, qui me donne très envie de lire d'autres romans de l'auteur !
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Un nouvel auteur découvert grâce au Challenge Gallmeister et au thème du mois de février « Un auteur jamais lu ».

Il s'agit du premier roman de Bruce Machart, et vu la qualité de celui-ci, j'ai hâte de découvrir les autres. La plume de Bruce Machart est âpre, sauvage, elle ne ménage ni ses personnages, ni ses lecteurs.

Dans son roman, Bruce Machart nous entraîne au coeur d'une saga familiale dans un Texas rude et plein de violence. Cette nouvelle patrie pour ces immigrés européens travailleurs et fiers. La famille, est donc au coeur de ce roman qui débute par une naissance et par une mort. C'est Karel qui est né et qui n'aura donc pas connu sa mère. Un manque qui va le submerger toute sa vie. Une perte qui va également frapper Skala le père qui à partir de ce jour devient une brute même avec ses enfants qu'il traite comme des animaux. Les liens familiaux qui sont magnifiquement bien décrits dans ce roman m'ont amené à avoir de la compassion pour les personnages. Surtout pour Karel.

Il y a beaucoup d'allers-retours entre passé et présent, cela donne un sentiment d'impatience et fait monter une certaine tension tout au long de la lecture. J'ai vraiment beaucoup aimé. Par exemple il y a une course qui va prendre plusieurs chapitres et plusieurs « voyages » dans le temps, pour que nous puissions en connaître le dénouement.

Le contact avec la terre, la nature et les animaux est également omniprésent dans ce roman. Cela nous informe sur le fait qu'à cette époque, il y a une sorte de trinité : l'homme, la terre, les bêtes.

J'ai vraiment eu l'impression de vivre cette lecture, de ressentir la violence, la haine, la solitude, la peine et l'amour. C'est un roman qui m'a marqué.
Lien : https://readlookhear.fr/2023..
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