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3,8

sur 439 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La Fabrique de Poupées est un premier roman très réussi ! Une ambiance à la Dickens avec un soupçon de la série You pour ceux qui connaissent.

On est en 1850 à Londres au moment de l'Exposition universelle.

Iris, une jeune femme belle comme le jour, mais avec une petite infirmité, travaille dans une fabrique de poupées avec sa soeur jumelle. La nuit, elle se lève pour peindre, seul moment de liberté et de plaisir.

Silas, est taxidermiste. Son rêve à lui est d'ouvrir un musée afin de prouver qu'il a du talent. Il cherche à être aimé, admiré, mais on sent quelque de plus profond.

Louis est un artiste peintre. Il recherche comme tous les artistes, la reconnaissance de ces pairs. Pour son nouveau tableau, il recherche une muse. Il va trouver bien plus !

C'est un triangle complexe qui entoure Iris. Celle-ci accepte de poser pour Louis en échange de cours de dessin. Elle s'offre une nouvelle vie, mais elle la met en danger également. Car rôde autour d'elle un prédateur des plus dangereux.

Silas est satisfait du travail accompli pour cette commande, d'autant plus qu'il a dû se hâter pour achever à temps les étapes finales. Il est convaincu que l'artiste sera content, lui aussi : non seulement la tourterelle est prête ce matin, comme prévu, mais elle est figée dans son envol, les ailes déployées en un « V » parfait, ainsi qu'il l'avait exigé. En outre, Silas s'est assuré un revenu supplémentaire en prélevant le coeur de l'oiseau : l'organe brun et plissé flotte maintenant avec d'autres dans un liquide jaunâtre et sera vendu à bon prix à un médecin ou à un apothicaire du quartier.

Plus de 360 pages d'ambiance inquiétante, sombre. Il plane au-dessus de la tête d'Iris, un vautour à l'oeil aiguisé.

Londres à l'époque victorienne est très bien décrit. Tout y est précis et immersif. de la construction des poupées pour les enfants vivant ou mort. La passion des bourgeois pour les animaux empaillés avec leurs collections de curiosité. On peut dire que c'est une drôle d'époque et un peu glauque. Elle est néanmoins parfaite pour ce roman !

Elizabeth Macneal met aussi l'accent sur la Femme. L'émancipation ou liberté est associée à fille de joie ou veuve. Il est difficile d'avoir des rêves pour une femme et encore plus difficile de les réaliser à cette époque.

A découvrir donc. Ce n'est pas un page-turner, mais il va , tout de même, vous happer !

Bonus, la couverture est superbe !
Lien : https://lesciblesdunelectric..
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Un bon roman que je classerais bien dans la tendance "steampunk" pour son contexte, son époque et son ambiance sombre entre fantastique, arts et désirs et horreur. Certains le classent également dans le genre thriller mais je n'irais pas jusque là... L'ambiance n'est pas aussi glaciale, et l'atmosphère prime par rapport à l'intrigue.
J'ai vraiment pris du plaisir à me plonger dans cette ambiance que j'affectionne tout particulièrement, j'ai aimé la description des personnages (dont le redoutable Silas dont on analyse l'esprit torturé), l'amour idyllique entre Louis et Iris.
Seule la fin m'a stupéfaite et légèrement déçue. Elle m'a paru abrupte, je m'attendais vraiment à retrouver Louis, Rose... Finalement la fin se concentre uniquement sur Iris et se termine brutalement à la fin de l'intrigue. Vraiment dommage pour le coup. Ca nous laisse sur notre faim.
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Londres, 1850. Alors que les préparatifs pour l'expo universelle battent leur plein, nous suivons Iris qui travaille à la confection de poupées, auprès de sa soeur Rose et un autre côté Silas, taxidermiste qui est à la recherche de la pièce rare pour sa collection personnelle. Quel merveilleux roman. Ce qui m'avait attiré en premier c est la magnifique couverture et dès les premières pages, l'auteure a su m'emmenr dans son histoire et j'ai été totalement conquise. À découvrir.
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Je n'ai jamais vraiment joué à la poupée petite fille -en revanche, j'adorais les Barbies, mais ça, c'est une autre histoire-, je ne me sentais pas vraiment à l'aise avec elles. J'avais un peu peur de leurs visages figés et de leurs regards fixes. Vides.
Cette crainte, ce malaise qui a sans doute été nourrie plus souvent qu'à son tour par les épisodes de "Fais-moi peur" et certains volumes de la collection "Chair de Poule" (on a les références qu'on a!) m'est restée et ce n'est pas "La Fabrique de Poupées" qui va marquer une quelconque réconciliation, bien que l'intrigue ne se déroule pas majoritairement au coeur de ladite fabrique...

Quel roman que cette "Fabrique de Poupées"! Une inquiétante gourmandise, un délice singulier dans la plus pure tradition des romans gothiques victoriens. L'ouvrage, romanesque comme j'aime que le soit les histoires quand j'ai besoin d'elles, se dévore à toute vitesse et en tous lieux, même si je suis persuadée qu'il est encore plus délectable à la nuit tombée et à la seule lueur (vacillante) d'une lampe de chevet. Les puristes envisageront la lumière du chandelier, moi ma maladresse m'empêche de m'y risquer.

Londres, 1850.
C'est au coeur de cette métropole capable d'autant de beauté que de noirceur et qui prépare fiévreusement son exposition universelle que nous allons rencontrer les personnages du drame qui va se jouer sous nos yeux et le pavé londonien.
Il y a d'abord Rose et Iris. Ces deux jumelles ont une opulente chevelure rousse et la beauté des fleurs dont elles portent les noms. Sauf qu'Iris a la clavicule déformée depuis sa naissance et que Rose -qui des deux était sans conteste la plus jolie- a été défigurée par la variole. Elles sont issues d'une famille modeste qui se voudrait bourgeoise, rigide et puritaine, comme l'étaient toutes les familles comme il faut de l'ère victorienne. Les deux jeunes filles, en attendant de se trouver un époux, travaillent et s'étiolent dans une fabrique de poupées. Rose, amère (pleine d'épines) coud les robes des créatures de porcelaine tandis qu'Iris, dont le rêve est de devenir peintre, leur dessine un visage.
Il y a ensuite Louis, peintre préraphaélite qui cherche le modèle parfait pour l'oeuvre qu'il veut soumettre au salon, la toile qui fera de lui un grand parmi les grands.
Il y a Albie -mon personnage préféré- l'orphelin qui bat le pavé londonien, gouailleur et chapardeur, un coeur en or, brisé souvent, toujours battant. Gamin poignant tellement attaché à sa grande soeur qui l'oblige à se cacher sous le lit de leur misérable logis quand elle travaille.
Enfin et pas des moindres, voici Silas, ténébreux taxidermiste, collectionneur solitaire, aussi malheureux qu'inquiétant. C'est sans doute l'un des personnages les mieux écrits du roman.

Dans un ballet oscillant entre la grâce et les ténèbres, une chorégraphie délicate et frémissante sur une musique que pourrait composer Danny Elfman, tous ces personnages -danseurs de papiers- vont se croiser, se rencontrer pour le meilleur et surtout pour le pire dans une intrigue vertigineuse et haletante où les poupées ne sont pas toujours celles qu'on croit.

"La Fabrique de Poupées" est un roman véritablement passionnant, romantico-gothique à souhait. S'il fait sien tous les codes du roman victorien, en en épousant également les combats et les batailles telle que la dénonciation de l'injustice, des inégalités et de la violence qui règnent en maîtresses dans cette Angleterre-là , il leur apporte aussi un nouveau souffle, un rien de modernité, beaucoup de poésie et une réflexion pertinente sur l'art et la création, sur l'inspiration et tous les Pygmalion.

Il y aurait une bonne série à en tirer, de toute cette inquiétante étrangeté, de cette esthétique toute victorienne, de ses ombres et de ses lumières.

La mienne vacille et mon ombre tremble sur le mur. Je frissonne: il y a du bruit sous mon lit.

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Un étrange roman qui a pour toile de fond l'exposition universelle de Londres en 1850.
Iris est une jeune femme qui travaille durement, avec sa soeur jumelle, dans un magasin de poupées de porcelaine. Elle n'aspire qu'à une chose : apprendre à peindre et pouvoir s'échapper avec sa soeur de cette vie de labeur. Elle est repérée par Louis Frost, peintre de la mouvance préraphaélite qui veut en faire son modèle ; Iris y voit alors un moyen pour accomplir son rêve.
Mais elle devient aussi, malgré elle, l'obsession de Silas, un taxidermiste, fasciné par la mort, qui désire plus que tout être reconnu pour son talent.

Un premier roman surprenant qui, par certains aspects, m'a rappelé le parfum de Patrick Süskind.
J'ai aimé le cadre victorien du récit et les aspects abordés : la condition des femmes, la pauvreté, la peinture ; le tout dans une ambiance étrange, étouffante (carrément glauque en ce qui concerne le métier et les actions de Silas) et j'ai retenu ma respiration aux derniers chapitres.
Un très moment de lecture.
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Conte cruel, thriller dont le suspens va crescendo, fresque historique, roman initiatique… difficile de définir ce délicieux roman.
C'est avant tout une ode formidable à la liberté, un chant polyphonique dédié à l'art et à la créativité, un superbe plaidoyer en faveur de la cause féminine.

Il s'y cache quelque chose à mi-chemin entre Les Misérables et les écrits de Dickens, la période victorienne cachant, derrière un faste de façade, les relents les plus âcres de l'âme humaine. On sent poindre la Révolution Industrielle, les débuts de l'électricité, des procédés chimiques, le temps des grandes expositions universelles et les débuts de la National Galery. On se prend à déambuler avec délice dans les rues de Londres, celles que l'on connaît encore aujourd'hui, on se perd dans ses méandres magnifiques et dans ses ruelles dangereuses…

Je dois avouer que c'est sa couverture qui m'a attirée… merveilleusement travaillée au regard du contenu du livre, elle fait écho à la magnifique description qui clôture le roman. Je vous invite à la lire et à la relire tant elle est évocatrice.

La surprise fut entière, bonne, excellente même ; lu en version audio, les sensations en ont été décuplées. Je vous recommande vivement de vous plonger dans cet étrange univers, il est délicat, violent, glaçant, même, et tellement éloquent…
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La fabrique de poupée nous fait suivre Iris, jeune ouvrière dans un magasin de poupées, qui rêve d'un destin d'artiste et va croiser le chemin de Louis Frost, qui va la choisir comme modèle et Silas, taxidermiste qui va vite développer un véritable obsession pour elle.
Les personnages sont très bien croqués. On s'attacha rapidement à Iris et ses rêves, on est triste avec elle face à sa relation compliquée avec sa jumelle, Rose. Silas est assez détestable et on détecte rapidement que quelque chose ne tourne pas bien rond chez lui. Albie est un adorable gamin des rue, qui en connait un peu trop sur la vie. Et Louis, jeune peintre à la vie légère dont on ne sait pas trop au début quels sont ses intentions.
L'histoire en elle-même est intéressante. On traverse un Londres dont la physionomie est chamboulé par la préparation de l'exposition universelle. On y croise des personnages d'horizon différent et surtout, on suit Iris dans sa volonté de s'émanciper de son destin.
Pourtant, le livre dévoile un défaut. Il est long, bien trop long, à tel point que l'on s'ennuie un peu. Et puis l'intrigue manque quand même de surprise. le tout rend un lecture un peu pénible à la longue.
Reste un roman qui ne manque pas de charme, mais aurait mérité quelques coupes pour lui donner un peu plus de rythme.
Merci à Netgalley et aux éditions Presses de la Cité pour cette découverte
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Nous sommes à Londres, en 1850, et l'Exposition Universelle va bientôt commencer. Tout le monde s'impatientent à l'idée de voir les merveilles renfermées à l'intérieur du bâtiment.
Elizabeth MacNeal va nous faire suivre plusieurs personnages : il y a d'abord Iris, qui travaille avec sa soeur jumelle Rose dans une fabrique de poupées. Rose coud les habits et Iris peint la céramique. Leur employeuse, Mme Salter, est une vieille femme désagréable, qui leur rend la vie dure. Iris a des rêves, des envies, et étouffe de plus en plus dans cette vie sombre et étriquée. Son emploi est convenable pour une jeune femme célibataire, mais lorsque l'occasion se présente de poser pour un peintre et surtout de devenir son élève, Iris saute sur l'occasion. le fait de rencontrer Louis, un jeune peintre qui cherche à participer à un concours de peinture, est la porte ouverte pour Iris vers une nouvelle vie. En plus d'Iris et de Louis, nous allons également suivre Silas, un taxidermiste qui cherche la reconnaissance de son entourage, et évolue dans le milieu d'Iris. C'est un homme intrigant, sombre, et qui semble cacher une histoire intéressante. Et, enfin, pour lier le tout, il y a Albie, un garçon d'une dizaine d'années, faisant de petits boulots et essayant de survivre, notamment en amenant des animaux mots à Silas, ou en faisant de petites courses.
Lorsque j'ai commencé La fabrique de poupées, je ne m'attendais à rien de particulier, j'étais surtout intriguée par le résumé et attirée par la (MAGNIFIQUE) couverture. Et une fois plongée dans l'histoire... je suis rentrée dedans, je l'ai savouré, j'ai frissonné, et j'ai adoré. J'ai eu un petit coup de coeur auquel je ne m'attendais pas pour ce roman !
Dans La fabrique de poupées, j'ai d'abord été fascinée par cette époque victorienne et cette Exposition Universelle, on assiste véritablement à ces révolutions scientifiques, on est plongés dans le monde de l'art... C'est une atmosphère très particulière, fourmillante, et passionnante. Il y a ensuite tout ces différents personnages, que ce soit les principaux ou secondaires : Elizabeth MacNeal a fait en sorte de développer au maximum la psychologie de tous, ils ne sont ni bons ni mauvais, ils sont humains, avec tout ce que cela entraîne. Que ce soit la spirale dévorante de la folie, la plongée dans l'art, la volonté de se détacher d'une vie précédente... Tout est subtil, détaillé, prenant et vraiment addictif ! Je me suis particulièrement attachée à Iris, qui se détache de plus en plus de ce que la société pense de la « place » de la femme. Elle veut être peintre, et va se donner les moyens d'y arriver. Elle n'a pas une beauté « classique », elle est intelligente, fine et se préoccupe des autres.
Et je dirais enfin que si je classe ce roman dans les romans historique, il a également une veine de roman noir prononcée : la tension ne fait que monter au fur et à mesure que les chapitres défilent, il y a une noirceur et une angoisse de plus en plus palpable... C'est une atmosphère très particulière et très chargée, qui nous tient en haleine du début à la fin !
La fabrique de poupées est le premier roman de Elizabeth MacNeal, et je dois dire que c'est un pari gagnant ! C'est un roman que je conseille à 100 % .

(Voir mon avis sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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Que dire de ce livre.
Sa lecture fut un bon moment , il y avait longtemps que je ne n'avais pas parcouru les rues de Londres à l'époque victorienne.
La vie des enfants exploités par les plus riches qui errent dans les rues en exerçant de petites boulots est très bien décrite.
Ces enfants forment une véritable famille à laquelle je me suis attachée.
Une lecture difficile parfois , la vie dans la rue est difficile qui demeure très intéressante.
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Un bon premier roman a la Charles Dickens pour l ambiance. Difficile a lâcher
Une plongée dans le Londres du 19 ème siècle épatante avec des personnages incroyables .
Vite une adaptation cinématographique
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