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EAN : 9782876160903
627 pages
Garnier (06/07/1998)
4.33/5   3 notes
Résumé :
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Venez ! Grimpez sur le panthéon en suivant les pas de Germaine et parlez avec elle à l'Eternité, aux Tempêtes et aux Océans ! D'un geste, découvrez les vérités du monde et d'un regard embrassez l'univers ! Elle vous tend la main et de l'autre vous montre à l'horizon le point lumineux, votre but, d'où émane la vérité, la raison et le progrès. Là-bas, lorsque vous serez arrivé, installez-vous sur le trône de Jupiter - et contemplez. C'est l'univers qu'elle dévoile - pour vous ! (Il est recommandé toutefois d'emporter avec soi un cache-nez avant d'entamer l'escalade pour affronter les petits vents frais qui pourraient, à ces hauteurs, vous enrhumer...)
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
J'ai essayé de démontrer comment la démocratie de la Grèce, l'aristocratie de Rome, le paganisme des deux nations donnèrent un caractère différent aux beaux arts et à la philosophie ; comment la férocité du nord se mêlant à l'avilissement du midi, l'un et l'autre, modifiés par la religion chrétienne, ont été les principales causes de l'état des esprits dans le moyen âge. J'ai tenté d'expliquer les contrastes singuliers de la littérature italienne, par les souvenirs de la liberté et les habitudes de la superstition ; la monarchie la plus aristocratique dans ses moeurs, et la constitution royale la plus républicaine dans ses habitudes, m'ont paru l'origine première des différences les plus frappantes entre la littérature anglaise et la littérature française. Il me reste maintenant à examiner, d'après l'influence que les loix, les religions et les moeurs ont exercé de tous les temps sur la littérature, quels changements les institutions nouvelles, en France, pourroient apporter dans le caractère des écrits.
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Les esprits froids voudroient qu'on ne leur présentât que les apperçus de la raison, sans y joindre ces mouemens, ces regrets, ces égaremens de la rêverie qui n'exciteront jamais leur intérêt ; je me résigne. leur critique. En effet, comment pourrois-je l'éviter? comment distinguer son talent de son ame ? comme écarter ce qu'on éprouve et se retracer ce que l'on pense ? comment imposer silence aux sentimens qui vivent en nous, et ne perdre cependant aucune des idées que ces sentimens nous on fait découvrir ? quels seroient les écrits qui pourroient résulter de ces continuels efforts ? et ne vaut-il pas mieux se livrer à tous les défauts que peut entraîner l'irrégularité de l'abandon naturel ?
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Les religions et les loix [sic] décident presque entièrement de la ressemblance ou de la différence de l'esprit des nations. Le climat peut encore y apporter quelques changemens ; mais l'éducation générale des premières classes de la société est toujours le résultat des institutions politiques dominantes. Le gouvernement étant le centre de la plupart des intérêts des hommes, les habitudes et les pensées suivent le cours des intérêts. Examinons quels avantages 'ambition on trouvoit en France à se distinguer par le charme de la grace et de la gaîté, et nous saurons pourquoi ce pays offroit de l'une et de l'autre tant de parfaits modèles.
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Quelques esprit s'alimentent du seul plaisir de découvrir des idées nouvelles ; et dans les sciences exactes surtout il y a beaucoup d'hommes à qui ce plaisir suffit. Mais lorsque l'exercice de la pensée tend à des résultats moraux et politiques, il doit avoir nécessairement pour objet d'agir sur le sort des hommes. Les ouvrages qui appartiennent à la haute littérature ont pour but d'opérer des changemens [sic] utiles, de hâter des progrès nécessaires, de modifier enfin les institutions et les loix [re-sic]. Mais dans un pays où la philosophie n'auroit [sic] point d'application réelle, où l'éloquence ne pourroit [s..] obtenir qu'un succès littéraire, l'une et l'autre, à la fin, sembleroient [..c] des études oisives, et leur mobile s'affoibliroit [.i.] chaque jour.
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Le style représente, pour ainsi dire, au lecteur le maintien, l'accent, le geste de celui qui s'adresse à lui ; et, dans aucune circonstance, la vulgarité des manières ne peut ajouter à la force des idées, ni à celle des expressions. Il en est de même du style ; il faut toujours qu'il ait de la noblesse dans les objets sérieux. Aucune pensée, aucun sentiment ne perd pour cela de son énergie ; l'élévation du langage conserve seulement cette dignité de l'homme en présence des hommes, à laquelle ne doit jamais renoncer celui qui s'expose à leurs jugemens [sic]. Car cette foule d'inconnus qu'on admet, en écrivant, à la connoissance de soi-même, ne s'attendent point à la familiarité ; et la majesté du public s'étonneroit avec raison de la confiance de l'écrivain.
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