Critique écrite pour les Agents littéraires ...
Le roman interstellaire de Enlila Apkallu est le dernier volet d'une trilogie. Là, je me dis que ça ne va pas être possible pour moi de lire et critiquer ce roman sans avoir lu les deux premiers tomes. Je fais donc quelques recherches sur internet et décide de demander directement à
Caroline Maillet via le réseau social commençant par un F et finissant par « ook » (rien à voir avec le Bibliothécaire de Sir
Terry Pratchett) si le fait de ne pas avoir lu les précédents tomes était gênant pour la compréhension de celui-ci. Tout va bien, les trois romans peuvent être lus indépendamment les uns des autres, des rappels des événements antérieurs ont été glissés dans le texte … so, lets go !
Le roman interstellaire de Enlila Apkallu » est étiqueté Science Fiction par la maison d'édition Mon Petit Editeur. Pour ma part, je classerai ce roman dans la catégorie « roman policier de science fiction ». On peut presque le découper en trois parties. La première commence sur Mars lors du couronnement de Cydonia la nouvelle reine des martiens (qui n'est autre que Enlila Apkallu réincarnée en elle) et nous emmène sur Meissa accompagnée de Marco Niccolopo (humain de son état et ancien policier devenu astronaute). Je dois avouer que malgré les rappels d'événements glissés dans le texte, c'est un peu difficile de rentrer dans l'histoire. le fait qu'il y ait un « avant » se fait grandement ressentir, notamment par les 15 notes de bas de page renvoyant aux deux romans précédents.
Voilà donc nos héros sur Meissa, véritable personnagothèque où tous les personnages de littérature vivent ensemble dans l'attente qu'un auteur veuille bien les mettre en scène. Sur cette étoile, Cydonia / Apkallu et Niccolopo sont à la recherche de Line Tile (personnage d'un roman de Enlila Apkallu). Ils sont aidés dans cette tache par des personnages célèbres de littérature que nous prenons plaisir à retrouver.
La seconde partie nous amène en Chine à Pékin en 2021 où Cydonia est redevenue Enlila Apkallu afin de reprendre l'écriture de son roman inachevé et ainsi permettre à Line Tile de retrouver sa fille qu'elle a eue avec un Dieu. Véritable roman dans le roman, on suit ici l'écriture et les aventures de Line Tile. Tout peut arriver puisque l'auteure et son héroïne sont en contact direct !
Enfin, la dernière partie nous ramène sur Mars et ses satellites pour délivrer la fille de Line Tile prisonnière des Dieux. Nous revivons ici de grandes scènes de la mythologie greco‐romaine où se croisent aussi bien des cafards et des mantes religieuses géantes, des tigres, des lions, le monstre du Loch Ness, la Chimère, Pégase, Cerbère, une licorne et des dragons.
Il est vrai que
le roman interstellaire de Enlila Apkallu part un peu dans tous les sens, qu'il faut je pense avoir lu les précédent tomes,
le roman alimentaire de Enlila Apkallu et
le roman athlétique de Enlila Apkallu, ne serait-ce que pour bien cerner les protagonistes de cette histoire.
Caroline Maillet s'est beaucoup documentée sur les faits historiques, littéraires et scientifiques. Cela se ressent dans l'écriture et c'est plutôt une bonne chose, ça nous permet, à nous lecteur, d'avoir des points de repère réel au milieu de cette fiction. Je reste légèrement sur ma faim sur certains aspects de ce roman. La personnagothèque est une idée qui ouvre énormément de possibilités de rencontres, mais se résume juste à quelques personnages. Pareil pour la scène de la délivrance de la fille de Line Tile qui tient à peine sur cinq pages alors que, là aussi, le potentiel de l'idée d'utiliser la mythologie greco‐romaine comme référence est excellente.
Caroline Maillet réussit dans ce roman à nous faire oublier que c'est elle le véritable auteure et non Enlila Akpallu. J'ai bien aimé la dernière citation du roman (que je laisse aux lecteurs le soin de découvrir) qu'elle signe : « Citation choisie pour vous par la véritable auteure de ces récits,
Caroline Maillet »
Et s'il fallait mettre une note, ce serait: 2,5 une note qui serait surement revue à la hausse si j'avais lu les tomes précédents.
Lien :
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