AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,38

sur 63 notes
Tout d'abord, je voudrais me joindre aux déjà nombreux lecteurs ayant laissé leur commentaire sur cet opus en signalant à mon tour la qualité du livre. Je veux parler bien sûr, de l'objet : grand format, papier glacé, police agréable, illustrations peu nombreuses, mais remarquablement reproduites.
Notez bien que sans ça, la lecture d'un tel pavé aurait pu s'avérer bien difficile. Oui, un pavé, « Les illusions dangereuses » avec comme un des premiers thèmes de réflexion : « la raison ou la foi ». Vaste programme…

Malgré tout, le titre même de l'ouvrage semble répondre à la question. Avec force démonstrations V. Malkin nous montre comment religions et utopies sociales constituent un frein à notre liberté de penser. le propos est riche et documenté tout en évitant les notes en bas de page et les renvois en fin d'ouvrage.
Le style ? Fluide… ce qui contribue également au confort de lecture.
Le contenu : comme souvent avec ce type d'essai, l'auteur apporte plus de questions que de réponses. Peut-on parler d'une étude comparée de la Torah, de la Bible et du Coran ? Pas vraiment, bien que l'essentiel de l'ouvrage s'appuie sur leur étude et s'attache à démonter (assez efficacement) la nocivité des 3 Livres sur nos libertés de penser et d'agir.

Un petit regret, cependant. V. Malkin semble ne considérer les religions que comme des chimères, et non comme des organes de pouvoir à part entière, au même titre que les partis politiques. Une « négligence » qui ne lui permet pas d'associer à son étude les idéologies qui ont ensanglanté le XX ème siècle. Mais, peut-être, n'était-ce pas son propos.
Un grand merci à Babélio et aux éditions Hermann pour cette découverte ; et particulièrement aux éditions Hermann qui ont dû me fournir deux exemplaires, le premier m'étant « arrivé » par la poste dans une enveloppe de reconditionnement « La Poste » portant la mention : « la poste fait son maximum pour vous livrer votre courrier dans les meilleures conditions ». Il faut dire que l'enveloppe de l'éditeur était déchirée et vide, le reconditionnement s'imposait donc. Mais reconditionner une enveloppe vide… Quel intérêt ?
Quels déconneurs à La Poste…
Commenter  J’apprécie          313
L'auteur part en guerre contre les chimères qui détruisent nos vies. Particulièrement visées : les religions monothéistes qui nous empêchent de profiter pleinement de nos vies ici-bas pour nous proposer, à condition de mener une existence pieuse, une vie éternelle merveilleuse. Contrairement aux dieux de l'antiquité qui étaient très proches des hommes et jouissaient des même plaisirs sensuels, le Dieu des Juifs, des Chrétiens et des Musulmans impose des règles strictes, une morale, parfois même une vie de souffrance, ou son sacrifice pour être pleinement récompensé dans l'au-delà…

C'est le Christianisme, sujet principal de ce livre, qui semble aller le plus loin dans le culte de la souffrance, la mortification et la mort, le rejet de la sexualité, péché mortel, toléré uniquement dans le cadre du mariage religieux et pour la reproduction. Les deux autres religions sont assez strictes sur les règles qui régissent la vie quotidienne et les relations hommes/femmes mais moins portées sur l'ascétisme ou le culte de la virginité, véritable aberration d'après Vitaly Malkin qui voit dans une sexualité épanouie une des conditions du bonheur humain.

Le livre est divisé en une série de chapitres, illustrés de manière très suggestive, qui traitent des chimères, du problème du Mal – pourquoi Dieu le tolère-t-il ? pour punir les hommes ? – de la mort, de la souffrance, du combat contre les plaisirs, contre le sexe, et un chapitre spécial sur l'interdit de l'onanisme. Donc une religion comme source de frustration, contraire à la raison qui intime à l'homme de vivre le mieux possible sa brève vie sur terre. Seul le bouddhisme y échappe mais parce que pour lui la vie sur terre n'est déjà que souffrance, donc inutile d'en rajouter.

L'auteur qui a connu le communisme, fait quelques références au parallélisme qu'il peut observer face au totalitarisme et à la répression que véhicule le monothéisme. Si quelques-unes de ces analyses sont intéressantes car il amène le regard d'un observateur extérieur sans préjugés, il présente certaines limites car il a choisi de ne présenter que les aspects très négatifs et répressifs de la religion. D'autre part cet ouvrage m'a paru très long, parfois redondant, surtout ses affirmations sur la sexualité, qui beaucoup plus libre dans nos sociétés de consommation est tombée dans d'autres excès pas forcément plus épanouissants… Enfin on peut penser que pendant des siècles de chrétienté les hommes n'ont pas mené des vies aussi austères et frustrantes qu'il ait fallu attendre la fin du 20e siècle pour pouvoir pleinement vivre…tout en assistant au retour du religieux, l'islam, et surtout l'islamisme, peu développé par l'auteur alors que très actuel, peut-être par crainte de représailles…Bien que son analyse éclaire les raisons du repli du christianisme dans nos sociétés post-soixante-huitardes et l'attrait que peut exercer l'islam, religion plus simple d'accès parmi des populations qui ne se reconnaissent pas dans le modèle des sociétés occidentales laïques. Et qui apporte à certains l'illusion d'une revanche et de la mort en martyr.

Donc certes la religion est une chimère qui s'est avérée – et l'est toujours – très destructrice, mais elle doit être envisagée comme une forme de pouvoir et rattachée à un contexte historique pour être comprise. Il est certain que l'homme doit s'en libérer, mais aussi de tout ce qui la rend possible, voir apparemment nécessaire, ainsi que de toutes les chimères qui le détournent de son vrai combat, un monde plus juste, apaisé, fondé sur des valeurs humaines et non sur l'argent roi, où la religion n'aura plus de raison d'être. le chemin risque d'être encore long…
Donc avis mitigé à propos de ce texte qui aurait pu être allégé et aéré, mieux corrigé (j'y ai relevé beaucoup de coquilles et de répétitions) et qui finalement nous laisse sur notre faim…Merci à Babelio et aux éditions Herman.
Commenter  J’apprécie          292
Quand je suis devenu athée, je me suis senti investi par la mission (divine?) d'expliquer aux autres pourquoi ils avaient tout faux, et je suis devenu anti-religieux. Puis je me suis fatigué d'expliquer aux croyants leurs propres dogmes, que je connaissais mieux qu'eux, avant de leur expliquer pourquoi en fait ils ne devaient pas croire dans une idée à laquelle il n'avait jamais cru. Je suis donc devenu anti-clérical. Puis je me suis fatigué d'essayer de démolir des concepts dont plus personne ne parlait vraiment, et je me suis contenté de laisser les autres tranquilles, du moment qu'ils en faisaient de même avec moi. Ce qu'ils font généralement (à l'exception notable des témoins de Jéhovah).

Ceci dit, la liberté de conscience et de religion est encore mise à mal dans beaucoup de régions du monde, et une piqûre de rappel ne fait jamais de tort. J'ai donc entamé cet essai avec enthousiasme et une indulgence déjà toute acquise.

Cet enthousiasme a cependant été vite douché. Premièrement, j'ai trouvé l'argumentaire un peu vieillot. Les livres religieux aiment revenir aux sources, ça me paraît logique (quand on a eu des paroles directes d'un prophète, on préfère s'y tenir). Concernant l'athéisme, je trouverais plus logique qu'on se concentre plutôt sur les dernières découvertes (histoire, sciences cognitives, sociologie, … il y a de quoi faire). Ergoter sur les écrits de Jean Chrysostome (quel croyant connaît ne serait-ce que son nom aujourd'hui?) dans un livre qui se veut généraliste aujourd'hui, ça me paraît un peu dépassé.

Deuxième, il y a beaucoup d'approximations et de raccourcis douteux. D'accord, le livre est présenté comme un pamphlet, mais avec la quantité de références qu'il propose, j'aurais préféré un argumentaire plus solide. Quelques procédés un peu limites aussi, comme l'insertion de photos sans contexte ni explications pour illustrer un point de vue pratiquement pas développé.

Dernier point, les commentaires personnels de l'auteur, qui m'ont fait levé un sourcil au début, puis qui ont fini par provoquer une série de facepalm à force de se répéter. On trouve déjà quelques conneries monumentales : « Plusieurs scientifiques affirment de nos jours qu'avaler le sperme est bon pour la peau et le système immunitaire », « [Les vierges d'un certain âge] sont généralement plus pessimistes, impulsives, rigides, sont inclines à l'anxiété et à la dépression. Elles sont en conflit avec elles-mêmes, conflit qui ne fait que s'aggraver au fil du temps – rappeler-vous le comportement anormal des vieilles filles. Une femme restée vierge court le risque de troubles psychiatriques. Les hôpitaux psychiatriques ont toujours été remplis de ces jeunes femmes », qui accentuent l'impression d'amateurisme du point précédent. On retrouve également des remarques désobligeantes sur le physique d'une amie d'enfance (devenue croyante, évidemment, ça enlaidit terriblement), un guide de voyage torturé pendant une heure sur ses pratiques masturbatoires, trois pages sur les images que découpait un camarade pour se masturber (encore), « On imagine avec quelle fureur et quelle passion les prêtres inquisiteurs s'adonnaient à l'onanisme après les tortures ou l'exécution d'une pécheresse » (bizarrement, c'est pas le premier truc qui m'est venu à l'esprit sur les inquisiteurs, mais je commence à discerner une constante), … Je ne sais pas si le but était de créer de la complicité avec le lecteur, mais ces commentaires sortent un peu de nulle part, et je ne vois pas bien en quoi ils servent les différents arguments. Et ça ne me donne pas spécialement envie de faire partie de l'entourage de l'auteur…

Je quitte ce livre avec un certain soulagement et une impression de gâchis, parce que l'essai contient tout de même énormément de documents et de réflexions intéressants. Mais la façon de les articuler et les anecdotes personnelles de l'auteur ne m'ont franchement pas convaincu.
Commenter  J’apprécie          284
Un magnifique livre à l'édition soignée : un grand format, du papier glacé, une couverture épaisse, un ruban marque-page, de belles illustrations en couleur. Petit bémol : un objet très lourd à porter !

La préface présente clairement les objectifs de l'auteur, et la table des matières est très précise et facilite le repérage pour naviguer au gré des chapitres. L'auteur nous signale dès le départ qu'on peut lire le livre d'un bout à l'autre ou bien choisir ses chapitres et les lire dans le désordre selon notre vouloir. Chaque chapitre a été conçu de façon indépendante afin de favoriser le choix du lecteur dans son parcours.
L'ensemble est écrit dans une langue tout à fait abordable à des non-spécialistes, un gros souci de vulgarisation a été consenti sans ôter la moindre qualité littéraire. La langue reste soignée, précise mais accessible.

J'ai apprécié les comparaisons que Vitaly Malkin fait entre les différentes religions et leurs cultes au cours de l'Histoire de l'Humanité. de quoi rafraîchir notre mémoire ou encore mettre au jour des similitudes ou des contradictions.
L'ouvrage est fort bien documenté et les illustrations m'ont paru pleines de bon sens.

C'est, selon moi, un ouvrage « de chevet » c'est-à-dire qui appelle à de nombreuses lectures et relectures, la réflexion personnelle suivant son chemin au gré de chacun. Les idées se discutent en face à face individuel entre le lecteur et l'auteur.

Je remercie les éditions Hermann pour l'envoi de ce superbe ouvrage et Babelio pour l'organisation de la Masse Critique privilégiée.
Commenter  J’apprécie          220
En parcourant la préface de ce livre singulier, par ses dimensions, son poids, ses multiples illustrations, il me semble difficile de le classer parmi les livres d'histoire, ou comme un nouveau dictionnaire des religions voire une très belle encyclopédie.

En effet l'auteur Vitaly Malkin, déroulant un grand nombre de citations, son essai démesuré est un peu comme une montagne sacrée un mont Sinaï, qu'il nous demanderai de gravir, pour nous convertir à ce dogme, les religions cachent des "Illusions Dangereuses" le titre de cet ouvrage. C'est un livre de combat, qui impose, dit-il dans la préface, une analyse par la raison, face à l'obscurantisme et aux chimères des religieux.

Le propos est bien résumé par Frédéric Beigbeder, c'est un pamphlet, moins caustique que celui de Voltaire, moins pimenté que celui du Marquis de Sade.


Les 436 pages se divisent en huit chapitres, pour ma part je perçois trois grands chapitres, ou trois thèmes majeurs. Des thèmes qui sont loin d'être inintéressants, et qui font l'objet de multiples publications; ce sont La Décadence de la Raison, la Souffrance et la Mort, enfin, la Sexualité et la place Du Plaisir.

La première grande réflexion investit les acquis de la science, pour analyser les textes sacrés des religions, et principalement le monothéisme. le travail intellectuel de Vitaly Malkin n'est pas nouveau, puisque Ernest Renan, y relevant trop d'incohérences, renonça à devenir prêtre. Son positivisme est une démarche critique, il y a des erreurs, il a besoin de faire le tri, de prendre du recul, il veut étudier les textes au regard des dernières découvertes et comprendre.

De la rigueur Vitaly Malkin, certes n'en manque pas. Néanmoins il aurait été utile de faire un double croisement, entre les citations et les auteurs. Certains historiens peut-être tous, citent l'auteur , et la page ou l'on peut le retrouver. Par exemple Nietzsche est cité à de nombreuses reprises, combien de fois? Un auteur comme Boualem Samsal cité dans ce livre, n'est pas dans la bibliographie. L'un des religieux aux chimères démesurées Grégoire de Nysse, est souvent mis en avant .
Je peux avouer que le choix des auteurs, introduit forcément, un biais, qu'il est difficile de mesurer, Ernest Renan, et le philosophe chrétien Paul Tillich ne peuvent donc pas préciser que l'esprit critique existe.


Le chapitre deux ouvre la réflexion sur Dieu et le mal, Dieu et Satan, un Dieu qui ne préserve pas les hommes, Satan qui invite les hommes à la débauche, du moins à travers les paroles de certains prédicateurs.

Rappelez-vous le livre fameux de Romain Gary, les Mangeurs d'Étoiles, où le moine prédicateur dénonce ceux qui obéissant à Satan se livrent à la consommation de drogues, en Amérique du Sud entre autres le coca. Quelle ne fut pas le funeste destin de ce moine, invitant les âmes à prier Dieu et est à rejeter Satan, car le choix de ses baptisés fut de choisir Satan, et de faire disparaître le prédicateur.

Mais soyons plus sérieux, la question est capitale à l'égard de la Shoah. Les juifs seraient-ils punis pour leur foi insuffisante et la désobéissance du peuple juif, la Shoah serait alors une juste punition, ou bien, selon certains théologiens dieux étaient absents de la Shoah.
Elie Wiesel, prisonnier à Auschwitz, écrivait que rien ne pourra jamais expliquer la Shoah. Treblinka a effacé toutes les justifications. Et toutes les réponses.

Vitaly Malkin, avance un pas de plus, un pas vers la mort, un pas vers le paradis. L'esprit de sainteté, transparaît dans cette très belle toile peinte par Caravage Saint Jérome, et Kirkegaard propose que l'homme ne peut vivre en paix avec lui-même sans l'idée de Dieu.

À l'inverse Jean-Paul Sartre, faisant écho au mythe de Sisyphe de Camus, affirme que la vie est un plongeon dans le vide, combattre ce néant et nous élever au-dessus de nous mêmes confère un sens à notre existence.

Si Vitaly Malkin, puise chez nos philosophes son humanisme, à y regarder de très près, Sartre n'est pas si éloigné de Kierkegaard, les mots sont les mots, le pas doit bien aller vers le haut.

Ce thème de la souffrance, n'est pas cependant épuisé. Faut-il craindre la mort? Les martyrs eux connaîtront un bonheur éternel, Affirmation qui peut se décliner en: plus la personne souffre sur terre plus grande et plus douce sera sa récompense Aux Cieux. Que de prêches, que de discours tenus sur ces idées perverses, d'une souffrance qui devient une joie, et pourquoi pas le bonheur.


Ces paroles pour les religions que nous connaissons, entretiennent une dose effarante de malheurs voulue par dieu lui même.
On peut le décliner en : le renoncement à la vie chez les bouddhistes, les souffrances ne sont pas vaines chez les chrétiens, accepter la souffrance comme la volonté d'Allah chez les musulmans.

Avec de telles idées de prédestination comment faire bouger les choses, ou sinon faut-il mourir en martyr.
L'ascèse, s'installerait comme la glorification de la pauvreté, la glorification du jeûne, la condamnation de tout ornement, la vie est comme un combat, un combat contre nos bas instincts animaux.

La dernière partie est consacrée à la sexualité.
Je pourrais commencer à présenter cette partie en reprenant cette phrase très connue
“si ta main droite est une occasion de chute coupe la.”
Cette partie me paraît être la moins polémique de ce livre. Je ne m'avancerai pas en affirmant que le fait d'avoir un enfant hors mariage religieux, n'est plus passible d'excommunication.
Il est passé le temps où le jour du mariage, le prêtre se permettait de rappeler l'exigence de l'Évangile, de ne pas consommer avant d'être sanctifié, devant des futurs parents effarés.

Je préfère m'orienter vers ceux qui perçoivent la détresse des prêtres seuls, désespérés, isolés qui poursuivent une vie dans une solitude souvent destructive.
L'épiscopat tolère le mariage des prêtres en Afrique mais leur impose une seule épouse.
Comment à l'heure où dans la société civile l'égalité entre les hommes et les femmes s'impose lentement mais durablement, que l'église n'a pas encore bougé ou si peu dans ce domaine.
Qui n'a pas entendu dans sa jeunesse que la femme était impure, certains jours...

Il me reste à dresser quelques messages, sur cet ouvrage.
Sans lui donner une connotation religieuse, le terme trouvé par Pierre Rabhi la sobriété heureuse est puissante, elle fait place à notre place dans l'univers, pour préserver l'avenir, elle désigne le but, elle suggère la vie.

Le livre n'est pas rentré dans le débat sur la place des femmes, c'est un manque.
Les écrits religieux ont été écrit par des hommes, non par dieu, les mystiques d'aujourd'hui sont dans cette volonté de servir l'homme.
Et cette phrase de Pierre de Grauw tout ce qui est profane est divin, tout ce qui est divin est humain, est pertinente.
Cet essai est d'une grande richesse. Je ne pense pas que cette thèse nous priver de bonheur soit au final parfaitement étayée.

Le cas de l'Irlande et son passé récent montre une démarche religieuse qui a totalement entravé un peuple. Cette réalité nous boulverse aujourd'hui.

Je remercie masse critique pour cet essai, qui en lui même est un socle sérieux pour l'avenir. merci à l'éditeur Hermann.



























Commenter  J’apprécie          200
Assez confus de n'avoir pu lire intégralement ( pour cause d'intervention chirurgicale imprévue ) l'ouvrage de Vitaly Malkin que babelio m'avait gracieusement remis , je dois confesser n''en avoir lu que la première partie .

L'argumentation est indéniablement bien étayée et abondamment sourcée . peut-être un peu trop lourdement d'ailleurs ce qui en amoindrit le plaisir de lecture .

De nos jours , il me semble qu'en dehors de la religion musulmane , les deux autres grandes religions monothéistes sont en déclin , ce que je ne déplore pas le moins du monde . C'est donc convaincu d'avance des thèses développées par l'auteur que j'ai entamé cette lecture , avec à l'esprit d'autres lectures plus anciennes sur des thèmes voisins : " Les 12 preuves de l'inexistence de dieu " de l'auteur libertaire Sébastien Faure ou " le testament du curé Jean Meslier " que le déiste Voltaire arrangea à sa convenance sans aucun respect pour l'écrit original .

L'auteur dans son assertion que les religions ont pour effet , si ce n'est pour but de réduire les libertés humaines et d'inciter à penser ce que les pouvoirs religieux veulent nous voir penser démontre avec brio ses convictions .

Par ailleurs , et je l'ai fortement ressenti en cours de lecture , l'auteur ne stigmatise que les pouvoirs religieux , or il est évident que tous les pouvoirs , religieux , politiques , industriels et autres entraînent pareils effets négatifs . Vitaly Malkin de par sa fortune personnelle qui le range dans la classe des capitalistes russes ne peut l'ignorer et j'aurais aimé , pour la crédibilité de son essai qu'il développe aussi cet aspect là , ce qui aurait été un plus confirmant sa sincérité philosophique .

La deuxième partie du livre ( que je n'ai donc pu lire ) traitant de son action contre les mutilations féminines ( excision ) ordonnées par des credos religieux , ne peuvent que recueillir l'adhésion de son lectorat bien que la domination masculine de nos sociétés trouve toujours son compte à considérer la femme comme un être de deuxième plan .

En conclusion , cet essai ne m'a pas déplu , je le trouve fort utile , quoique d'accès difficile et faisant l'impasse sur les autres pouvoirs tout aussi nuisibles que le pouvoir religieux ..... peut mieux faire et plus clairement .

Commenter  J’apprécie          202
Tout d'abord, je remercie les Editions Hermann et Babelio pour l'ouvrage.

Que dire de plus par rapport aux critiques précédentes ?
Pas grand chose.
L'analyse générale de cet essai a été bien résumée.
En ce qui concerne la lecture, même si l'auteur nous le propose, je l'ai lu d'une manière linéaire. Même si les différents thèmes/chapitres de l'essai permettent une lecture segmentée.

La 4eme couverture annonce que cet essai s'adresse à un large public. Je reste dubitatif sur ce point. En effet, il faut avoir une notion sur la philosophie des choses et des notions sur les trois religions monothéistes afin d'avoir une opinion personnelle et/ou complémentaire à celle de l'auteur. Il s(adresse avant tout à un public averti : esprit d'analyse, connaissances des religions et esprit philosophique.

Par contre, même si j'ai eu du mal à comprendre le premier chapitre (pour rappel j'ai peu de notions sur les religions monothéistes mais aussi sur la philosophie). Mais la lecture des chapitres suivants restent simple et accessible.

L'ouvrage se propose d'analyser la complexité des religions pour le relier à notre monde d'aujourd'hui. Peut être.... sans doute.... mais tout le monde peut il vivre sans croire en quelque chose ? le sacrifice de la raison, du bonheur ne vaut il pas le sacrifice ? L'humanité se morfond dans le mal car il n'y a pas d'autres solutions. le malin est plus fort que Dieu. Mais Dieu nous aime t il vraiment ? D'où la question : existe t il vraiment ? Est il bien Amour ?
Toutes ces questions et plein d'autres sont bien posés par l'essai.

Malkin (l'auteur) a rédigé un ouvrage vraiment intéressant qui s'adressera en premier lieu aux curieux mais pas aux personnes pour qui la religion est un mode de vie.
Commenter  J’apprécie          206
Critique bien difficile à écrire , ce livre ne m'a pas plu du tout , moi aussi comme un ou deux autres lecteurs je n'en reviens pas de certaines critiques dithyrambiques.
Ça commençait pourtant bien , le livre est un bel objet , et puis commence la lecture , comme j'ai reçu ce livre lors d'une opération Masse Critique, la moindre des choses , c'est de le lire , et je le lis en bonne élève , de plus en plus étonnée , horrifiée même par son contenu , je lis le dernier chapitre pour me donner du courage, pour essayer de retrouver un peu de bonheur de lecture et ça ne marche pas , déjà quand en cours de lecture , je lis le livre par la fin , c'est que ça ne me plait pas .
Que dire des thèmes abordés ? , il y a des illustrations horribles , des propos peu nuancés me semble - t - il , décidément cette lecture n'est pas pour moi .
Je me demande même , désolée pour l'auteur , si je vais garder ce livre mais je ne vois pas non plus à qui l'offrir .
Maintenant un point positif , ce livre m'a donné envie de lire d'autres livres , d'autres articles sur les religions.
Je remercie malgré tout Babelio pour cet envoi .
Commenter  J’apprécie          182
Je remercie les Editions Hermann et Babelio pour l'envoi de ce livre.

Je vais faire une critique "A". "A" ? Comme le a privatif de atheos : sans dieux.
Je vais donc dire tout ce que le livre n'est pas pour mieux capturer ce qu'il est.

Attention : je suis complètement athée. le ton général très antireligieux me convient très bien. Il devrait heurter les croyants qui ne seraient pas prêts à envisager que la religion est un obstacle à la vie elle-même.

> Ce n'est pas un court pamphlet de quelques pages lançant quelques formules bien senties

C'est au contraire un livre très documenté avec de nombreuses citations, une recherche documentaire tout simplement énorme. Énorme car couvrant de grandes périodes et de nombreuses religions.

> Ce n'est pas un livre basé sur des citations de livres "saints".

C'est bien plus que cela. Certes il faut citer les matériaux sources et il y en a, mais il y a surtout de nombreuses citations de ceux qui ont "fait" les religions. J'ai découvert de très nombreux écrits et prises de positions des premiers disciples, fidèles, commentateurs. J'ai découvert par quel chemin les valeurs des religions ont été construites, changées ou affinées.

> Ce n'est pas un pamphlet imprimé à la va-vite sur un papier de seconde main

C'est au contraire une très belle réalisation. le papier est glacé.
Les citations sont très bien mises en valeur avec un retrait et de la couleur.
Les illustrations sont nombreuses et accompagnent avec justesse le texte.

> Ce n'est pas un eBook

Beaucoup trop de passages méritent surlignages et prise de note. Hélas le livre "physique" est bien trop beau pour que je m'autorise à y effectuer des annotations.

> Ce n'est pas un livre de poche

Plus de 400 pages avec un format qui prête plus à la lecture à domicile qu'à la lecture itinérante.

> Ce n'est pas un manuel de défense pour l'athéiste face à la résurgence actuelle du fait religieux contemporain

Il y a beaucoup plus de contenu sur les premiers temps du judaïsme, de la chrétienté, de l'Islam que sur la période actuelle.
Soyez prévenus : ne prenez pas ce livre pour y lire une analyse de la dernière théologie en vogue, mais un outil pour comprendre le chemin de la pensée religieuse depuis les origines de leurs croyances.
En fait, j'aimerais que l'auteur écrive un "manuel de défense contre le monothéisme contemporain"ou "analyse de la pensée religieuse contemporaine : ses vraies valeurs"

> Ce n'est pas un livre qui couvre de façon égale monothéisme et polythéisme.

Le coeur du sujet est le monothéisme.
Vous trouverez moins de référence au polythéisme actuel.
Il y a de nombreuses références aux polythéismes antiques grec et romain.
Certains sujets comme l'ascèse auraient gagné un éclairage complémentaire en étudiant l'hindouisme.

J'adhère cependant totalement au choix éditorial de mettre l'accent sur le monothéisme.
Le livre explique très bien l'impact de cette "innovation" qu'est le dieu unique.


> Ce n'est pas un livre qui couvre de façon égale toutes les religions monothéistes

La religion principalement traitée est le christianisme (et dans le christianisme clairement plus les branches catholiques romaines et orthodoxes).
Je comprends et j'approuve cet angle. Je crois me souvenir d'un dicton qui disait qu'il faut d'abord s'occuper du loup sur le pas de sa porte avant de s'occuper de l'ourse dans la forêt (remplacez les animaux par vos religions plus ou moins proches)

> Ce n'est pas un livre "chronologique"

Je les ai lus dans l'ordre, mais chaque chapitre à son thème à vous de choisir lecture linéaire ou

> Ce n'est pas un livre sans opinions

C'est mon bémol.
L'auteur expose assez souvent ses convictions en dehors de la religion et ses anecdotes personnelles.
C'est un épicurien (bien) très libéral (trop pour moi)
Il valorise excessivement la période "classique" grecque. Je n'ai pas assez de culture personnelle pour savoir si cette période a vraiment été un tel foisonnement de la pensée rationnelle.

> En conclusion

Un livre très documenté sur les valeurs religieuses profondes et historiques qui mériterait cependant plus de références modernes et une plus grande distance de l'auteur vis-à-vis du sujet.
Lien : https://travels-notes.blogsp..
Commenter  J’apprécie          181
Je commencerai par remercier Babelio et les éditions Hermann de m'avoir confié cet ouvrage dans le cadre d'une opération de Masse Critique.

Encore un livre pour convaincre les gens soumis aux cultes et aux dogmes de devenir libres penseurs ? Non, certainement pas, encore une fois, ce livre ne sera lu que par des personnes comme moi qui défendent des convictions athées et laïques. Il suffit de lire les critiques nombreuses et de qualité écrites sur cette ouvrage, il y a peu d'avis contraires et je ne vais certainement pas pencher vers ce côté. Oui, je l'avoue, je suis mécréant et heureux de l'être. Ce que je peux reprocher à cet ouvrage, c'est qu'il ne met peut-être pas en avant la différence entre athéisme et laïcité. Trop souvent, nous en faisons l'amalgame. Peut-être encore davantage en Belgique qu'en France, l'état belge n'étant pas encore sécularisé et qui finance, en les ayant intégrées au ministère de la justice, les grandes religions abrahamiques et leurs succursales (catholicisme, protestantisme, orthodoxe mais aussi l'islam, le judaïsme et considère même la laïcité comme une religion, c'est ainsi que le CAL, Centre d'Action Laïque, bénéficie aussi du denier du culte, la plus grosse part du gâteau revenant toujours, malgré la vacuité des églises, à la religion catholique. Coût annuel, plus de 350 million d'euros). La laïcité, c'est la religion dans la sphère privée mais la liberté du culte et pour l'égalité, l'athéisme aussi doit être rangé dans la sphère de la vie privée. Les croyances ne doivent pas être une affaire d'état et ceux qui veulent qu'elles soient financées, n'ont qu'à se débrouiller pour lever des fonds entre eux, ils y arrivent quand même malgré les financements officiels. En Belgique, la laïcité qui bénéficie du denier du culte, ça tient du ridicule car si son cheval de bataille est la sécularisation de l'état, comment l'imposée en étant financée comme une religion monothéiste ?

Bref, pour en revenir à l'ouvrage qui nous intéresse, j'ai été agréablement surpris de la présentation du livre en ouvrant l'emballage. Je ne l'imaginais pas dans ce beau format, ni aussi bien illustré. le contenant est aussi très fouillé, appelant de nombreuses références. Est-ce un essais, un pamphlet ? Je dirais plutôt un coup de gueule contre les religions, particulièrement le christianisme. Il est certain que si les religions faisaient encore office de loi dans nos pays, comme c'est toujours le cas dans certains états islamistes, nous ne serions certainement pas aussi avancés dans les sciences et dans certaine libéralisation comme celle de l'avortement ou du mariage pour tous ou bien encore dans plus en plus de pays occidentaux, l'euthanasie. Ces grandes avancées humanistes sont possibles quand les religions perdent leurs pouvoirs. Une simple observation nous fait constater que l'espérance de vie augmente dans les pays où la religion recule. Mais gardons à l'esprit qu'elles restent tentaculaires et que si elles sont écartées du pouvoir, elle restent dans les hautes sphères d'influence et qu'il suffit d'un homme politique qui leur est favorable pour que dans l'ombre, elles tentent d'imposer leurs idées rétrogrades et réactionnaires. Car, ne le cachons pas, les religions restent réactionnaires et elles caressent plus facilement l'extrême droite que la gauche. Le livre est bien fait. Il consacre peut-être un peu trop de pages au lien religion et sexe. Pour défendre l'idée que dieu n'existe pas ou plutôt ceux qui nous imposent les dogmes polluent la vie des humains, surtout des femmes qui sont vraiment abaissées au rang d'être inférieurs et mères de tous les vices, d'autres livres, souvent plus philosophiques que démonstratifs existent. le traité d'athéologie d'Onfret, pour en finir avec dieu de Dawkins, etc…

Il faut avouer que cet ouvrage martèle, à coups de références et d'arguments, les religions, les réduisant simplement en détenteurs de la vérité, connaissant ce qui est bien ou ce qui est mal. C'est parfois un peu réducteur et simpliste comme démonstration mais j'avoue que pour moi, c'est du petit lait. Maintenant, vouloir le faire lire aux personnes convaincues de l'existence d'un être immanent, qui gère à distance nos vies, c'est peu probable d'y arriver par la douceur et l'imposer par la force, ça deviendrait une forme de radicalisation de l'athéisme. Simplement, si les religions devenaient plus tolérantes et admettaient que nous pouvons vivre sans eux, librement, dans l'égalité et la fraternité, pas de celle qui dépend d'une pensée unique et que tout le monde pouvait, croyant ou non, vivre en harmonie car, même pour ceux qui rêvent d'une vie éternelle, n'oublions pas que sur terre, nous n'aurons pas deux chances de vivre heureux.
Commenter  J’apprécie          174




Lecteurs (149) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (5 - essais )

Roland Barthes : "Fragments d'un discours **** "

amoureux
positiviste
philosophique

20 questions
852 lecteurs ont répondu
Thèmes : essai , essai de société , essai philosophique , essai documentCréer un quiz sur ce livre

{* *}