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4,04

sur 963 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il a grandi avec sa mère, isolé du reste du monde.
A la disparition de celle-ci, le garçon survit et est confronté à un nouvel univers, plus hostile.
Son mutisme le dessert souvent, mais le garçon a deux atouts : il sait observer et être à l'écoute.
Sa vie sera riche en rebondissements, à l'image de celle de beaucoup d'autres en cette première partie du XXe siècle.

J'ai d'abord vite accroché à cette histoire et à l'ambiance que fait naître l'auteur avec ce personnage hors du commun. Puis j'ai trouvé quelques passages plutôt longs.
Ce sentiment s'est accentué au fur et à mesure de ma lecture, qui est devenue vraiment très fastidieuse. C'est probablement en partie dû à l'écriture, travaillée certes, mais exigeant une grande attention permanente.

L'auteur prend (excessivement) son temps, et plusieurs de ses chapitres ne sont que des listes : celles consacrées au rappel d'événements de l'époque mêlent des faits qui ont marqué le monde à des anecdotes sans intérêt.


J'avoue avoir finalement survolé les 200 dernières pages, simplement pour connaître la fin, et pouvoir passer à un autre ouvrage.
Un vrai plaisir pour moi d'enchaîner par la lecture d'un roman de Pierre Raufast, dont le style limpide et les intrigues toujours originales m'enchantent.

• Merci à Babelio et aux éditions Folio.
Livre choisi pour l'auteur, dont j'avais aimé 'L'échelle de Glasgow', roman jeunesse intense et émouvant.
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1905, 14 ans, en haillons de peaux de bête, portant sa mère mourante vers la mer, la seule personne qu'il connaisse. Hébergé dans un hameau arriéré, initié par l'Ogre des Carpates, puis par la pianiste Emma et son père.

Un caillou tombe, vous voyez la gangue se briser, apparaît la pierre précieuse, c'est le coeur du garçon, à vif, sans voix, en extase devant une romance de Mendelssohn....
La prose de Marcus Malte semble émerger naturellement, sans effort elle enchante...

Par contre il peine un peu à construire une histoire. J'ai vraiment aimé le début, me suis ensuite ennuyé dans cette 'vitrine', mais rien que pour la reconstitution de la nativité par Eugénie dans ce hameau de quatre foyers, ça en vaut la peine.
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Piaffant à l'idée de ce livre qui a été aimé par tant de lecteurs, je n'y suis pas rentrée, à ma grande déception. Il y a pourtant des pages magnifiques sur le pouvoir extraordinaire de la musique, des réflexions percutantes sur la vie en général, une plongée terrifiante dans le maelstrom cinglé de la guerre.
Mais c'est le personnage principal que j'ai trouvé complètement diaphane, désincarné total. Créer un personnage sans nom, sans paroles, sans écriture, dés le départ mal aimé, mal léché, inéduqué, et lui donner du corps, c'était une gageure. Un personnage-chimère, un patchwork à la Frankenstein. Ca m'a fait plus penser à une hypothèse rousseauiste, un mixte du Rémi-sans-famille d'Hector Malot et de Victor de l'Aveyron. Mais comment s'attacher à un personnage qui a le profil d' un postulat ou d une métaphore ? Et comment croire que Victor de l'Aveyron passe nickel dans un salon bourgeois, avec une délicatesse exquise ?
Ce qui m'a le plus gênée, c'est sa passivité. Il reste muré dans un sarcophage d'inexpressivité (apparente ?) et d'inertie, assez oppressant, et qui crée surtout un déséquilibre amoureux entre Emma et lui. le récit est saturé des interminables monologues d'Emma, parlés ou écrits, elle fait les questions et les réponses, ce qui sclérose « Félix » dans son rôle de faire-valoir (oui, « Félix », car Emma la Pygmalion a baptisé son valet d'un prénom évocateur de ses trips musicaux, tant qu'à faire). Emma (la bien-nommée ) le bovaryse à fond, on dirait qu'il la distrait de son oisiveté indolente plutôt qu'ils ne vivent une union amoureuse partagée. Assez cruel de faire des jeux littéraires érotiques avec un analphabète, non ? Les scènes de sexe sont tendance barbantes, on dirait une version encanaillée de la Comtesse de Ségur.
Du côté de l'écriture, l'auteur assure, c'est certain. Son style est porté par les classiques, tous ceux avant lui qui ont aimé la langue et en ont fait un art. Mais même s'il le maîtrise, ce style fait un petit effet paternaliste (« il s'en tient les côtes, le bougre »).
Un roman n'a pas besoin d'être crédible pour être envoutant, mais il faut que ses personnages le soient. Et là je ne trouve pas, hormis le génial (et si attachant pour le coup) lutteur de foire néanderthalien qui prend le garçon sous sa protection, et les habitants du hameau où il est recueilli au départ.
Je suis peut-être injuste avec ce livre mais je dirais que l'auteur a lui-même été injuste envers « le garçon », en lui donnant si peu de jus, de moyens d'expression, de vie quoi. Juste après, j'ai lu « Gabacho »d'Aura Xilonen ;ah là, par contre, c'est tout le contraire, du jus, le lecteur s'en prend plein la poire, plein à craquer de vie, ça réveille sec !
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Je referme aujourd'hui ce très beau roman avec un sentiment mitigé.

Très beau, il l'est. Magnifique plume que celle de Marcus Malte. Il faut prendre son temps pour suivre le fil de l'histoire, se laisser imprégner par une ambiance très particulière, une profondeur dans les descriptions, une documentation riche dans tout un tas de domaines.

Au final, je ne sais dans quelle catégorie ranger cette oeuvre... roman noir, initiatique, historique? Peut-être tout ça réuni.

Mais en même temps, il lui manque ce petit quelque chose qui rend une lecture passionnante pour moi. Et l'abondance des descriptions m'a quelques fois assommée d'ennui au point de devoir sauter des paragraphes, des pages même!!

Pour finir, je pense que c'est un roman que je n'oublierai pas, même si je le referme avec soulagement...
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Le Garçon n'a pas de nom et ne prononce aucun mot. Isolé du monde dans son enfance, il est obligé de l'affronter en suivant son instinct, à la mort de sa mère. Depuis un village perdu, à travers la montagne du Jura jusqu'à une belle maison de campagne puis des quartiers bourgeois parisiens jusqu'aux tranchées de la 1ère Guerre le lecteur traverse la France sur une période d'une trentaine d'années.

Certains passages de cette fable pleine de poésie m'ont touchée mais d'autres m'ont lassée. Si ce personnage solitaire est surprenant et original, il n'a pas suscité assez d'empathie pour que je m'y attache. J'ai beaucoup aimé la période où il est accueilli par les habitants d'un village perdu ou quand il parcourt la montagne dans une roulotte en compagnie de Brabek mais les passages sur la guerre et ses atrocités m'ont parfois ennuyée par quelques longueurs.

L'écriture est remarquable, très sensuelle quand elle décrit l'amour entre le Garçon et Emma, vive et acerbe quand il s'agit des abominations de cette guerre et de ses sacrifices parfois inutiles. Très admirative de cette narration à portée universelle, je suis pourtant restée à côté de cette histoire qui ne m'a pas enthousiasmée autant que je l'aurais souhaité. Je n'en ai peut-être pas saisi toutes les subtilités et toute la richesse pour tomber sous le charme comme la plupart des lecteurs.

Lien : http://edytalectures.blogspo..
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Le garçon a réussi à me séduire pendant 265 pages. Comme beaucoup de lecteurs (trices) j'ai été éblouie par l'habileté de l'auteur à mêler les genres littéraires pour nous offrir une oeuvre où foisonnent références et clins d'oeil ( même si j'ai zappé les listes à la Perrec ). Mais quand je suis arrivée au passage érotique, mon enthousiasme s'est brusquement et totalement évanoui... Les ficelles de la narration deviennent tellement apparentes que ça finit par en être gênant. J'ai eu soudain l'impression que l'auteur en faisait beaucoup de trop en chaussant de si gros sabots.
Au travers des différents genres romanesques abordés tout au long du récit, je n'ai plus vu dans ce texte qu'un exercice de style destiné à jeter de la poudre aux yeux des lecteurs en montrant l'habilité de l'auteur à manier sa plume. Pfuitt.... envolée la magie du feu d'artifice(s). J'ai refermé mon livre sans regret et tant pis pour la suite des aventures de ce pauvre garçon !
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Le garçon est très attachant, c'est un enfant "sauvage", muet, présenté dans les premières pages vêtu de haillons, et portant sa mère sur son dos. Nous sommes en 1908.
Il se met en chemin, seul, la lecture du roman nous dit pourquoi, jusqu'à ce hameau perdu où quelques habitants l'accueillent.
L'ogre des Carpates, force de la nature, partage alors son quotidien avec ce curieux garçon, il le protège et le nourrit...
Avec Emma il découvre l'amour charnel, et l'émotion musicale.
On entre en 1914 dans un combat dévastateur, dont les ravages détruisent et divisent les hommes .
Si le récit commence par quelques chapitres assez classiques, certains passages sont étonnants: listes, répétitions, qui mènent le lecteur vers l'ennui parfois, ou alors le contournement pur et simple.
Mitigée l'impression laissée par cette écriture !!!!!
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Je suis très facilement entrée dans le récit de cet enfant sauvage qui se trouve confronter à la solitude après le décès de sa mère. Il ne parle pas mais il est malgré tout docile vis à vis de ceux qui le recueillent ou l'aident. de sa naissance à la mort de sa mère il n'a été confronté que 5 fois aux êtres humains.

Au fil de sa vie il se verra intégré à la vie d'une petite communauté mais un tremblement de terre le relancera sur les routes, puis il se joindra à Brabek le lutteur, libre, qui sillonne le territoire avec sa roulotte et son cheval pour trouver plus fort que lui et lorsqu'il le trouvera il décidera de son avenir. Puis il y a la rencontre avec Emma, Emma la belle, celle qui va l'ouvrir à la beauté des choses, de l'amour, des plaisirs.

Mais le Garçon va se trouver projeter dans l'horreur de la guerre, de ses atrocités et son côté bestial va prendre le dessus et il n'en sortira pas indemne.

L'écriture est riche, détaillée (j'ai eu souvent besoin du dictionnaire) sur la nature, les animaux etc..... mais aussi sur le comportement humain.

Parfois un peu de longueurs mais difficiles à reprocher tellement l'écriture est belle. C'est un voyage dans un monde parallèle, celui d'un être qui a tout à apprendre, qui ne prononcera aucun mot, qui regarde, qui écoute, qui éprouve au fil du temps des sentiments, un peu mais qui trouvera son salut loin du monde, ailleurs, à la source......
Lien : http://mumudanslebocage.cana..
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J'ai enchaîné de très belles lectures dernièrement et peut-être que ceci explique cela, mais je ne peux m'empêcher de ressentir un peu de déception alors que j'achève la lecture de ce roman.

Il faut tout de même que je le dise d'emblée le style est superbe. Alors qu'il nous conte l'histoire de ce garçon mutique qui vivait seul avec sa mère, isolé du monde et qui suite à son décès se met à le parcourir à la rencontre de ses congénères, l'auteur nous sert une prose qui emprunte des accents divers. Il jongle entre proximité et éloignement, joue avec les genres et sa plume se fait tantôt lyrique, tantôt subtilement humoristique, tantôt érotique, souvent un mélange de tout ça. Il nous emmène parfois sur un registre historique et il est très intéressant de mettre en parallèle la vie reculée qu'a pu mener le garçon et le fourmillement humain hors de contrôle et qui pourtant impacte tant de vies. On s'aventure aussi à l'occasion sur un format épistolaire particulier car il est à sens unique.

Mais en dépit de ce style riche et maîtrisé j'ai eu l'impression de me perdre. le début était prometteur et proposait des relations faites de contrastes, mettant en relief les paradoxes de la société et de l'être humain alors que le garçon vivait sa première expérience de vie en communauté dans un petit hameau. L'aventure se poursuivait d'autant mieux avec la rencontre de Brabek, un lutteur itinérant haut en couleur et source d'une belle émotion.

Mais par la suite j'ai vraiment décroché j'ai trouvé la partie durant laquelle il découvre l'amour charnel avec Emma démesurément longue et répétitive, de même que la partie au front bien que je comprenne l'utilité des deux dans la construction du parcours du garçon. L'auteur a vraisemblablement voulu jouer à fond sur cette dualité Eros/Thanatos mais j'ai malheureusement perdu l'émotion dans la bataille. A l'inverse, la dernière partie aurait pu être beaucoup plus développée, amener des contrastes, proposer des modes de vies différents, des rencontres atypiques et recherchées mais le garçon y semble absent à sa propre vie et l'auteur peu à même de s'y intéresser préfère expédier sa conclusion.

C'est un livre pour lequel j'avais beaucoup d'attentes et j'ai complètement adoré certains passages mais j'ai vraiment ressenti que mon intérêt faisait les montagnes russes. Dommage.
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Mouais... voilà ce que je pense en refermant ce livre, ce qui n'est pas tout à fait à son honneur. J'ai lu de très bonnes critiques ici et là, ce qui m'incite à penser que ce n'était simplement peut-être pas pour moi, mais à la vérité, j'ai trouvé ça terriblement verbeux et j'ai lutté plusieurs fois pour ne pas sauter des pages ou passer carrément à autre chose.
Ma partie préférée est le tout début, avant que le garçon rejoigne le monde des hommes, et rien que celle-ci, sa description de la nature, a valu une étoile de plus que ce que j'aurais mis à la suite.
Je ne le déconseille pas formellement, d'autres lecteurs seront sûrement conquis, mais je ne pense pas lire d'autres livres de lui.
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