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3,91

sur 949 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
De ce livre, j'en retiendrais deux choses. La première c'est que ce livre est comme du Amélie Poulain flottant au milieu de flocons de chocolat.
La seconde c'est qu'à hauteur de ma sensibilité fleur bleue, j'ai fondu, j'ai craqué, j'ai versé une douce larme, non pas sur le plus petit baiser jamais recensé mais sur le billet merveilleux de David. Ici plus bas et qui mériterait le podium. Tant son billet est une bulle de poésie et de merveilles symphonies.

Tout est dit à peu de choses près sur ce roman. J'ai pour ma part mal adhéré à cette histoire improbable entre une femme invisible et un homme inventeur dépressif. J'ai bien aimé son perroquet Elvis, ses inventions burlesques mais l'ensemble selon moi n'a que peu de cohérence. À moins d'être un Einstein de l'amour et de transformer les sempiternelles métaphores en messages codés semi réalistes. Je n'ai guère le potentiel d'intellectualiser une marmite de baisers, une symphonie de poumon, du chocolat d'amour.

C'est néanmoins très onirique comme toujours, très pop corn macarons, très frétillant mais beaucoup trop à l'ouest cette fois pour moi. Même si je trouve l'amour incroyablement compliqué alors qu'il se devrait être si simple, j'ai trouvé l'amour de Mathias Malzieu en morse chinois latin, écrit à l'envers sous une bourrasque de boules de neige.

En conclusion, merci David pour ta critique qui pour moi est une belle parenthèse dans le fabuleux monde d'Amélie façon Mathias Malzieu.
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Forrest Gump a dit : « la vie, c'est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber » ; le plagiant, je m'aventure à dire : « un roman de Malzieu, c'est comme une boîte de chocolats de chez Fabrice Gillotte, on sait sur quoi on va tomber ». On sait que ça va être qualitatif et savoureux : qualitatif côté écriture ; savoureux côté lecture. Bref, la prise de risque est limitée.

De Malzieu, je n'avais lu que « La mécanique du coeur » que j'avais jugée féerique et poétique. Avec « Le plus petit baiser jamais recensé », on gagne en gourmandise (surtout qu'il est question de chocolat quasiment d'un bout à l'autre du roman*) et on s'éloigne du pragmatisme un rien plombant qui avait caractérisé le dernier tiers de « La mécanique du coeur » ; plus de légèreté, plus de rythme, il faut dire que le roman est très court, ce qui lui confère véritablement une identité de conte voire de nouvelle.

Certains lecteurs penseront très fort, à tel point que je les entendrai : « mais pourquoi faire la critique d'un roman en se référant à un autre qui l'a précédé ? ». Réponse : tout simplement parce que « Le plus petit baiser jamais recensé » semble vouloir s'assumer comme le cadet de son aîné et le lecteur a bien du mal à ne pas retrouver Jack, le héros de « La mécanique du coeur », sous les traits du narrateur. Ce dernier n'a d'ailleurs pas de nom et se définit uniquement par son métier, inventeur-dépressif, et sa sensibilité, c'est un amoureux chronique. Cet anonymat est-il vraiment un hasard ? Personnellement, je ne le pense pas ; je penche plutôt pour une suite inavouée de la "Mécanique".

Autant l'avouer tout de suite, je n'ai pas adhéré à l'histoire d'amour complexe entre notre inventeur-dépressif et son amoureuse invisible, je n'ai ressenti ni l'intensité de leur rencontre, ni l'ardeur de leur passion, ni la souffrance de leurs blessures respectives. Néanmoins, ce constat de quasi-échec fait, je ne pouvais pas rendre les armes et admettre que je passais à côté d'une oeuvre de Mathias Malzieu. Inutile donc de lutter davantage pour entrer dans une histoire d'amour qui m'avait claqué sa porte au nez, j'en ai pris mon parti et ai préféré lâcher prise pour ne me concentrer que sur la subtilité d'une plume toujours aussi séduisante et aussi inventive que le héros dont elle décrit les aventures. Une plume tellement fantaisiste qu'elle offre au lecteur un panel complet d'émotions largement dominé par l'humour ! Quelle jolie et originale idée, par exemple, de transformer un perroquet en répondeur téléphonique ! On se demande vraiment où l'auteur est allé chercher cette perle... à moins qu'il n'ait consommé toute la moquette de son « appartelier » ? J'ai très souvent éprouvé la sensation que l'auteur nous invitait à le suivre dans un rêve mouvementé ou dans un délire de fièvre !

En synthèse, je dirais que ce joli poème de quelques pages, fantastique et romantique à souhait, et dont Raymond Queneau n'aurait pas renié la prose, procurera aux aficionados un réel moment « à part », privilégié, telle une heure de repos sur un nuage aussi moelleux que la barbe de Gaspard Neige, le détective-ex-amant de Liz Taylor, qui prête main forte à notre inventeur-dépressif pour le guider dans ses recherches d'un amour invisible. Si j'ai douté que ladite amoureuse puisse être à la fois invisible et irrésistible, je reconnais que le talent de Malzieu est bien visible quant à lui ; la passion qu'il met dans ses mots et sa volonté de bien écrire, palpable à travers tout le récit ciselé comme une enluminure, le rendent tout à fait digne d'être recensé parmi les plus talentueux écrivains contemporains.

*Pour la petite histoire, le chocolatier parisien Hugo & Victor a créé le fameux chocolat "le plus petit baiser jamais recensé" pour assurer la promotion de la sortie du roman, s'inspirant de la recette de l'inventeur-dépressif. Résultat : une merveille pour les yeux et le palais :-)
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L'amour est-il possible quand l'un se rend invisible à l'autre?
La réponse est au bout de ce roman petit par la taille mais grand par les qualités littéraires. L'héroïne pourrait être la petite soeur d'Amélie Poulain, quant au héros il a bien failli chocoliser totalement mon coeur tendre et romantique.
Roman poétique et atypique qui fait du bien au coeur et à l'âme!
"Le plus petit baiser jamais recensé" parce que l'amour n'a rien de sensé mais aussi parce qu'il ravit nos sens et donne du sens à nos vies...
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J'appréhendais un peu avant de commencer ce livre. La renommée de Matthias Malzieu m'a un peu freinée. L'entrée dans cette petite histoire a été difficile, l'univers qu'il décrit est tellement farfelu… j'ai eu du mal. Une histoire d'amour invraisemblable, de fille qui disparait, des baisers en chocolat… Malzieu a une sacrée imagination ! Original, poétique mais le côté « très fantastique » m'a un peu gênée. Ca ne doit pas être trop mon truc. Donc mitigée. (Mais les petites phrases d'amour m'ont fait sourire...)
Je lirai bien Journal d'un vampire en pyjama qui pourrait me plaire par le sujet.
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Pourquoi je l'ai choisi:

Je ne sais résister à la poésie de cet auteur….Il traînait sur les étagères de la Bibliothèque, je m'en suis saisie, et je l'ai commencé, malgré la montagne de ma PAL….Impossible de résister, vous disais-je….

Ce que j'ai ressenti:…Une douceur instantanée…

« Tes yeux sont trop grands, on voit ton coeur à travers quand tu ris. »

Si je devais caractériser l'écriture de cet auteur, je vous parlerai d'abord de la poésie de ses mots, puis de la fantaisie de ses histoires, et enfin, de la douceur qu'il nous apporte en nos coeurs. La magie opère à chaque fois, on est emporté dans ses délires, dans son esprit loufoque, réinterprétant la réalité comme un conte, piégeant les humeurs les plus douloureuses de la vie, dans un enchantement de délicatesse.

« le problème c'est que ma tête n'est jamais reposée. Mon cerveau est une maison de campagne pour démons. Ils y viennent souvent et de plus en plus nombreux. Ils se font des apéros à la liqueur de mes angoisses. Ils se servent de mon stress car ils savent que j'en ai besoin pour avancer. Tout est question de dosage. Trop de stress et mon corps explose. Pas assez, je me paralyse. »

Les baisers auront ici un goût de chocolat et d'orange sanguine, la fille de ses rêves est invisible, un perroquet comme moyen de communication, il en a de l'imagination cet auteur! J'admire sa totale folie, son style extraverti, ses mondes colorés. Je ne me lasse pas de ses histoires qui m'apporte cette touche de pep's merveilleux agréable. Une friandise est toujours bonne à prendre dans cette période de crise….

« le plus petit baiser jamais recensé. Un millième de seconde, pulpe et duvet compris. A peine une effleure, un origami. Une esquisse de court-circuit. Un taux d'humidité incroyablement proche de zéro, quelque chose de l'ordre de la poussière d'ombre. le plus petit baiser jamais recensé. »

S'il est vrai que j'adore cet auteur, avec cette histoire, j'ai été néanmoins un peu moins convaincue que pour les autres, même si ça n'enlève rien à son talent. Ce coté amour hésitant, m'a moins charmée…Je suis une incroyable romantique, j'aime quand les histoires d'amour sont intemporelles, magiques mais surtout uniques…Oui, j'ai un petit coté « un homme+une femme= amour éternel », pas les histoires d'amours aux équations multiples….

« À vivre trop longtemps avec un bunker à la place du coeur, on s'habitue à l'obscurité. »

En bref, j'ai aimé le voyage en poésie, mais pas forcément le fil conducteur de ce roman « polar romantique ».

Lien : https://fairystelphique.word..
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Une écriture extraordinaire assez improbable et pleine de poésie pour une histoire qui ne l'est pas moins.
Ce livre ne m'a toutefois pas vraiment passionné. Agréable à lire mais une trame sans grande originalité, toute la saveur de ce livre tient dans la forme plus que le fond.
L'histoire en elle-même tient en quelques lignes, le dénouement est sans surprise mais les mots sont magiques, et la gourmandise qui jalonne ce livre l'est tout autant. j'ai adoré les baisers en chocolat...
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Le chanteur de Dionysos n'a pas son pareil pour choisir et jouer avec ses mots, auxquels il donne l'éclat d'une bille en verre, la couleur de la menthe à l'eau et le plaisir gourmand d'un gâteau au chocolat. Eternel enfant amoureux des filles et de la poésie, en skate-board avec l'allure d'un écureuil volant, il nous a déjà conté fleurette quelques petites fois (avec Métamorphose en bord de ciel notamment) et revient maintenant avec toujours la fatalité et l'hypersensibilité d'une histoire de coeur pendant la cour de récré.

S'il y a bien des contes de fées pour lesquels je peux faire une exception, ce sont les siens. Habile de la plume, ce grand romantique sait parler à toutes les générations, et ça se lit aussi vite qu'on finit une boîte de chocolats pour Pâques. Il y a une énergie qui déborde et un trop plein de vie qui fait qu'on est saisi, même si les plus réalistes d'entre vous diront qu'on a du mal à y croire, n'oublions pas qu'il est agréable de rester encore un peu l'enfant qu'on a été. Et qui de mieux qu'un enfant pour ressentir les choses à 100% ? Bref, une petite réussite, qui ne restera pas gravée dans le marbre, mais dans l'écorce d'un arbre...

(voir la critique intégrale sur le blog)
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
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Après La mécanique du coeur, Mathias Malzieu revient, entre douceur et rêverie, à une narration tendre évoquant les prémices d'une histoire d'amour. Un roman comme toujours fantasque, à l'écriture surprenante, où l'imaginaire se déploie et où les sentiments enrichissent un univers onirique complexe. Un joli petit conte qui illustre les qualités narratives et les talents de conteur de l'auteur, entre tendresse et humanité.
Lien : http://art-enciel.over-blog...
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Trop, c'est trop ! Pourtant, que j'aime les récits poétiques et décalés, où les mots réinventent le quotidien, en même temps que les lieux, les objets, les êtres humains ! Mais voilà, trop c'est trop et j'avoue que la première partie du roman de Mathieu Malzieu m'a surtout laissé une sensation d'overdose : j'ai trouvé que, à trop vouloir réinventer les mots justement, l'auteur en oubliait l'histoire, nous servant un récit farfelu, décousu, édulcoré de jeux de mots, d'imaginaire, mais qui pour moi manquait cruellement de substance.

Heureusement, la dernière partie du roman gagne en densité et en corps, l'histoire prend le dessus sur cette surenchère de bons mots et originalités d'écriture. Et j'ai enfin pu prendre plaisir à suivre les errances amoureuses du héros, un inventeur-dépressif, qui ne se remet pas d'avoir été quitté par son grand amour et qui décide de soigner ses états d'âme en se lançant à la poursuite d'une femme devenue invisible après avoir effleuré d'un tout petit baiser ses lèvres.

Je retiendrai donc de ce roman qu'un style trop décalé peut nuire à un récit, qu'il est essentiel d'user avec un juste équilibre de jeux de mots, de poésie, de fantaisie, pour servir une histoire et non pas l'inverse ! Mais j'en garderai également de savoureuses expressions, que je range précieusement dans mon esprit pour qu'ils impriment un sourire sur mon visage les jours où des floconfettis tomberont du ciel Place de la Pastille !
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Petit concentré de poésie, ce mini-roman, lu en deux heures fait plutôt du bien. La langue est vraiment superbe. Les inventions fantastiques sont proches du conte et sont semées dans ce livre de sort qu'on les découvre avec plaisir au torunant de l'histoire. Les images farfelues nous emportent.

Cependant pour moi ce roman n'est pas non plus fracassant et la romance si on lui ôte ses atours littéraires et fantastiques est assez banale et peu convaincante.

Ce roman est un bon moment a passer mais pas inoubliable non plus.
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